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Citations de Sophie Avon (101)


p. 61: "Novembre est rude, bientôt ce sera Noël et les longues nuits glaciales que les Amstellodamois adorent parce qu'ils en font des veillées du tonnerre et des bringues à tout casser. C'est ce qu'elle aime ici, la façon dont la joie collective efface la rigueur du climat. Sa propre bonne humeur semble ajustée à l'allégresse de ce pays. Nina s'y sent magnifiée. Elle a envie de donner le meilleur.
Au début, elle s'est occupée de Sacha parce qu'elle dormait dans sa chambre, puis elle s'est attachée à son bien-être comme si c'était son fils. Même les besognes rébarbatives ne la rebutent pas. Elle change ses couches, plie ses pantalons et ses pulls, range ses jouets. Quand il souffre de la poussée de ses dents, elle masse ses gencives avec de l'eau sucrée. Il commence à marcher, mange un peu de tout. Elle lui fait des purées et coupe en minuscules morceaux les tartines. Surtout, elle l'emmène au parc, c'est ce qu'il préfère, ce qui le calme instantanément."
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p. 32: "Richard, le père, parle très bien le français et Greetje, la mère, le comprend. Elle dit peu de choses de toute façon, toujours debout, sollicitée par tous, des plus grands - le frère aîné de Ron, Gert- aux plus petits -les bambins de sa soeur, Marieke. L'ambiance est excellente, les fratries s'embrassent, se tapotent dans le dos, cela fait longtemps qu'ils ne se sont vus. On entend parler anglais, néerlandais, français; les cousins qui ont cinq ou six ans jouent avec Sacha dans le jardin ensoleillé.
Greetje a dressé un buffet à l'intérieur, dans la vaste salle à manger prolongée par un salon et un bureau où trône un écran. La pièce est lumineuse, donnant sur l'extérieur grâce à des baies vitrées qui restent ouvertes par cette belle journée."
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13 : Son divorce devait devenir le trou noir de son existence, son centre de gravité.

16 : Peut-être aussi, y a-t-il un âge limite pour partager le quotidien de sa mère.

18 : Elle préférait l'uniforme au rouge à lèvres, ...

20 : Elle aimait ce qui la tenait droite parce qu'elle avait tendance à pencher.

21 : Elle penchant, je me prenais pour son tuteur.

32 : Sauf que quand elle est morte, je ne pensais pas qu'elle pouvait mourir.

72 : Ils ne seraient jamais d'ici, mais ils pouvaient y mourir.
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La différence entre un artisan et un artiste, c'est que l'artiste ne sait pas ce qu'il fabrique ...
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Nina, elle, s'est raidie depuis qu'elle a quitté le nid. Comme si la discipline appliquée à son corps lui verrouillait le coeur.
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C'est vrai qu'on avait un nombre de choses insensé ! Plus ça va, plus je me déleste, tu vois. Les gens ne comprennent pas à quel point on s'encombre de choses inutiles...
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Le monde lui paraît une blessure géante où seul triomphe le temps qui passe.
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La levure la ramène à son bébé. Elle le voit pousser en elle comme la pâte qui repose et gonfle peu à peu.
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Nos quarts de nuit oscillent entre trois et quatre heures. On a le temps de penser à ce qu'on a laissé, de refaire le monde et même de se demander ce qu'on fiche ici.
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Elle est peut-être la seule à n'avoir rien laissé derrière elle, sinon une route dont elle ne voulait plus. Il m'arrive de penser qu'elle nous a rejoints pour aller à la rencontre de son destin.
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Un bonheur sourd m'empêche de trouver le sommeil. L'impatience que j'éprouvais, enfant, me revient. C'était l'été, le soir, dans mon lit ; j'essayais de fermer les yeux sans succès, la perspective de la journée suivante me débordait.
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Les trois bateaux se sont retrouvés, nous nous mettons à la cape pour passer la nuit loin des récifs et approcher au matin. j'aime quand on fait ça, qu'on immobilise le bateau sans jeter l'ancre car la chaîne n'y suffirait pas, juste avec le foc à contre-vent. J'aime l'idée que le bateau se stabilise, se transforme en îlot.
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- Rien ne vaut la sensation de l'eau sur le corps. Rien ne vaut ce qui nous rend intrépide.
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Vincent décroche. Sa voix est ferme, mais je détecte un demi-ton dissonnant. La mienne est un désastre et ce que je lui raconte n'a rien à voir avec ce que j'avais prévu de lui dire. Je reste extérieure, je ne suis pas dans mon assiette.
- Je t'aime, me dit-il.
Je suis incapable de lui répondre : Moi aussi. Je m'emberlificote. Je butte sur l'anxiété que je sens de son côté.
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Le soir même, je me mets à pleurer et Paul me console. Il me répète : Tu pars quand tu veux. Mais ce que je veux, c'est rester avec lui et retrouver Vincent, aller jusqu'au bout du voyage et rentrer demain. Partir, rester. Comment choisir l'un sans regretter l'autre ? Comment ne pas être déchirée ?
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On dirait qu'elle réalise que, dorénavant, les fêtes de fin d'année avec le sapin et les enfants autour qui trépignent pour ouvrir leurs cadeaux sont confisquées. Qu'il va falloir admettre que la famille est aux quatre coins du monde et que son amour dont on attendait tout est une affection déchue, un sentiment périmé.
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Manger du pain frais en plein Atlantique est un luxe qui nous renforce dans l'idée que nous sommes les rois de la planète bleue. Adieu les tracas de la vie quotidienne, les cieux plombés de l'hiver, les obligations en tout genre, adieu parents, patrons, collègues. Nous sommes libérés d'une existence qui nous assomme, exemptés du poids social, délivrés des mirages de la réussite, soulagés de tous les boulets de l'humanité, et plus encore : affranchis de la rotation terrestre et du temps dont nous modifions la course en poursuivant l'autre hémisphère, échappés de la longue chaîne des hommes dont nous avons choisi de nous exclure momentanément, jusqu'à notre filiation dont nous avons rompu le câble de transmission, la suite naturelle. Nous sommes le chaînon manquant, le mouton noir transformé en oiseau, l'animal domestique converti en poisson volant. Nous planons.
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Faustine passe près de nous, elle me fait les gros yeux, elle trouve que j'exagère, que le présent n'excuse pas tout, que le plaisir ne vaut pas qu'on trahisse des relations vraies, durables, sérieuses. J'ai quelques doutes face à cette philosophie vertueuse. Et si nous mourons demain ?
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Nous partageons une dernière soirée avec Dominique, Oyer et un couple d'Anglais, John et Colete, dont le mouillage est à deux pas. On discute, on parle d'amitié et d'amour. John soutient que la passion est un boulet, Paul qu'elle donne des ailes, et moi, je pense à Vincent que j'ai laissé derrière moi. Pourquoi suis-je partie alors que nous venions de nous rencontrer ? Est-ce que je l'aime autant que je le prétends ? Et lui ? Pourquoi n'est-il pas venu avec nous ? Je sais bien qu'il a décroché un poste important, mais son attachement n'est-il pas plus modéré que je ne le voudrais ? Et si cela m'arrangeait ?
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Il s'agit de faire corps avec son bateau, d'en connaître chaque centimètre, de le deviner, d'anticiper ses réactions, d'entendre ses cris, de savoir immédiatement quelle drisse claque, quel hauban souffre, quel coffre est mal fermé. On a affaire à un organisme vivant dont il n'est pas toujours simple de tirer le meilleur, et pour cela, il faut une absolue dévotion.
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