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Citations de Sophie Brocas (234)


-Ton arrière grand-mère aura été toute sa vie une femme de courage et de convictions, me dit-elle.
-C’est bizarre de parler d’elle au futur alors qu’elle est morte.
-C’est du futur antérieur, pas du futur. Mais tu as raison, ma chérie. C’est un temps merveilleux. Celui qui permet de parler au futur de ceux qui sont passés. C’est le temps des nécrologies.
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- Donc, tu dois les rassurer. D'abord les rassurer.
- Oui, mais encore ?
- Primo, un comportement constant pour qu'elles se sentent en sécurité. Tu vois, pas du genre joyeux un jour et sombre le suivant. Pas d'éruption de colère ou de rendez-vous oublié. Deuxio, des mots gentils. Elles adorent. Contrairement à ce qu'on croit souvent, les désirer seulement ne suffit pas à les tranquilliser. Il faut aussi leur dire, pour qu'elles en soient bien convaincues, que tu les trouves jolies, charmantes, élégantes, drôles. Une femme apaisée est plus aimante.
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Aimer ? Je ne suis pas sûre de savoir ce que ça veut dire, mais quand je ferme les yeux en pensant à elle, ce que je ressens, tu vois, c'est comme si j'étais dans les bras d'une femme pleine et magnifique. Une femme puissante qui m'entoure de ses bras, me tient tout entier dans sa chaleur sans jamais m'étouffer. Et je ressens comme un calme profond. Comme quand tu regardes la Loire couler sur les berges angevines un soir d'été, tu vois ? Tout semble immobile et pourtant tout vit intensément.
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Peut-être est-ce cela, le pardon. Renoncer à réduire un être humain à une étiquette, à un trait unique de sa personnalité, à un moment singulier de son existence. L'accepter dans ses différentes facettes, les chatoyantes et les sombres. Lui accorder le crédit du changement dans d'autres lieux, avec d'autres gens, dans une autre histoire.
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Quand ta vie n'a de sens qu'avec l'autre, quand tu ne respires qu'à son contact, que tu ris quand il rit, que tu souffres lorsqu'il souffre, alors c'est que tu t'es perdue l'autre. Alors, tu renies ta propre existence. C'est le symptôme de la passion. Et, contrairement à ce qu'on serine aux petites filles dans les contes de fées, la passion n'est pas l'amour. La passion, c'est une fin sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé.
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Ne crois pas que notre lien soit resté le même durant ces 30 années. Il a évolué avec nous parce que cela correspondait à notre désir profond. Nous l'avons nourri par une attention vigilante à soi-même et à l'autre, nous l'avons cajolé, nous avons intriqué chaque brin de ce lien pour le renforcer. Nous avons recherché des intérêts partagés et respecté scrupuleusement la liberté de l'autre. Ce lien n'a jamais résumé ce que chacun de nous était mais il a maintenu ensemble les pans de notre amour. J'aurais détesté que mon Alonso reste avec moi sans y consentir, sans tendresse, par habitude ou par renoncement.
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Chacun doit apprendre à vivre avec ses cicatrices. Si on le refuse, si on ne veut pas guérir une plaie béante, alors c'est la flamme de vie dont nous sommes porteurs que nous éteignons volontairement.
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L'amour, c'était trop beau, trop grand, trop fragile pour moi. Au fond, je crois que j'étais plus à l'aise avec les femmes difficiles. De me sentir en danger, être obligé de les conquérir, de vivre dans l'incertitude devait bizarrement me rassurer. Cela demande moins d'efforts que de comprendre l'autre, de le respecter dans les bons comme dans les mauvais moments de sa vie, d'apprendre la patience et d'accepter les transformations de l'amour. Et puis c'est moins risqué.
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Aimer, c'est prendre le risque de souffrir si on est abandonné.
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Oui, l'amour est fragile. Il a ses saisons, ses cycles. Oui, il rayonne, s'étiole, s'éteint puis renaît à nouveau. À condition qu'on le traite avec respect, qu'on lui donne le temps de se transformer, qu'on lui fasse confiance.
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Le secret est un poison. Il s'instille partout, crée une lourdeur qu'on ne parvient pas à identifier, qui se lègue d'enfant à enfant sans même qu'on puisse le détecter. C'est en cela qu'il est dangereux. Surtout lorsque chaque génération de femme sonne naissance, presque au même âge, à une fille. C'est comme un cercle vicieux, une malédiction que les inconscients se transmettent.
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C'est du futur antérieur, pas du futur. Mais tu as raison, ma chérie. C'est un temps merveilleux. Celui qui permet de parler au futur de ceux qui sont passés.
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Quand ta vie n'a de sens qu'avec l'autre, quand tu ne respires qu'à son contact, que tu ris quand il rit, que tu souffres lorsqu'il souffre, alors, c'est que tu t'es perdue dans l'autre. Alors, tu renies ta propre existence. C'est le symptôme de la passion. Et, contrairement à ce qu'on serine aux petites filles dans les contes de fées, la passion n'est pas l'amour. La passion, c'est une faim sans limite, un excès sans fond, un besoin désespéré d'être aimé.
(...)
Voilà à quoi tu dois être vigilante ma Lia. Pour le reste, ose tout, expérimente, va, vis et n'aie pas peur.
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Rien autre à dire que "bof-bof"
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Que me laisse-t-elle au juste, mon arrière-grand-mère? Une empreinte de douceur. Des souvenirs de vacances. Des jeux, un potager, un chien aveugle. La prévenance surannée d'une vieille personne pour une petite fille. L'apprentissage joyeux des choses du quotidien. Je me souviens du riz au lait parfumé à la fleur d'oranger qu'elle m'apprenait toute petite à cuisiner, du lit qu'elle bassinait à la bouilloire de cuivre pour réchauffer les draps avant que je m'y glisse, des couronnes de feuilles qu'elle tressait pour me sacrer princesse, des robes qu'elle cousait dans de vieilles cotonnades pour mes poupées.
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Mourir, encore... Mais c'est rester mort qui est difficile.
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La mort est la chose la plus certaine de notre vie. Pourtant, elle nous surprend toujours.
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C’est comme si elle m’avait fondue en elle, chair indis­tincte de sa chair, âme indis­so­luble de son âme. J’ai dû la suivre, m’adapter, comprendre, accepter. Pouvait-​il en être autre­ment? Je n’avais qu’elle. Il fallait que je l’aime à tout prix pour me faire aimer d’elle. Coûte que coûte. Est-​ce cette confu­sion des êtres qui l’a trans­formée plus tard en combat­tante de ma liberté, de mes expé­riences d’adolescentes. Cette peur panique qui l’envahissait à chaque fois que je tentais de me dégager, cette couver­ture d’amour dans laquelle elle cher­chait à m’emmailloter dès que je voulais éprouver par moi même et qui me donnait le senti­ment d’étouffer. Je vais mieux depuis que je me suis éloi­gnée.
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Ton arrière-​grand-​mère aura été toute sa vie une femme de courage et de convic­tion, me dit-​elle.
–C’est bizarre de parler d’elle au futur alors qu’elle est morte.
–C’est du futur anté­rieur, pas du futur. Mais tu as raison, ma chérie. C’est un temps merveilleux. Celui qui permet de parler au futur de ceux qui sont passés. C’est le temps des nécro­lo­gies.
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L'amour ce n'est pas un gâteau qui diminue à mesure que tu distribues des parts.
C'est même le contraire. Plus tu aimes des gens, plus tu fabriques de l'amour.
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