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Citations de Sophie Brocas (234)


… l'œuvre d'art, dès lors qu'elle est originale, est considérée comme le réceptacle, le tabernacle, le creuset de la personnalité de l'auteur. Cette parcelle créatrice exprimée par l'artiste vient se ficher, s'abriter, s'encastrer dans l'œuvre.
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Le fait d'être exclu du système n'enlève rien à l'homme que tu es.
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Tu sais, Alexandre, l'amour ce n'est pas un gâteau qui diminue à mesure que tu ditribues des parts. C'est même le contraire. Plus tu aimes de gens, plus tu fabriques de l'amour.
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Rien ne lui donnait plus de joie que de partir au volant de son Rapido. Libre ! Libre de rouler, de faire étape dans une auberge aux parasols Orangina, de baguenauder sur les routes communales de France, de s'arrêter aux abords d'un chemin forestier pour faire l'amour à la conquête du moment, de pique-niquer sur la berge d'une rivière. Au volant de son Rapido, Jeannot se sentait indestructible. Son camping-car lui donnait l'assurance des grands propriétaires terriens.
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C'est difficile de dire non. Ca exige des arguments, ça se conquiert, ça s'affirme. Un oui, ça coule tout seul, ça se passe d'explications, ça ne résiste pas.
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D'ailleurs, dans le secteur stérile, tout le monde est gentil. On fait attention à nous, on nous chouchoute. Les infirmières surtout. Elles sont formidables et tellement dévouées. Quant aux aides-soignantes, de vraies perles. On les pense transparentes dans la grande mécanique médicale qui sauve, ces petites mains humbles qui lavent, nettoient, nourrissent. C'est faux. Car ce sont elles, les aides-soignantes, le coeur battant du service.
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Alors quoi ? Ne serais-je donc que sa muse irréelle, comme l'a dit Martha un jour ? Une muse, ça n'a pas de gros ventre dans lequel pousse un enfant. Une muse, ça n'accouche pas dans la sang et les humeurs. Une muse, ça ne se met pas au ban de la société. Une muse ne respire pas, ne souffre pas, ne pleure pas. Une muse, elle inspire et c'est tout. p.245
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La jalousie me poursuit, m'envahit, me pique, m'empoisonne, me tyrannise. Jamais auparavant je n'avais ressenti cette douleur lancinante qui s'écoule poisseuse, sale, épaisse, dans tous les interstices du cœur et de l'âme. p.227
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Car l’œuvre d'art, dès lors qu'elle est originale, est considérée comme le réceptacle, le tabernacle, le creuset de la personnalité de l'auteur. Cette parcelle créatrice exprimée par l'artiste vient se ficher, s'abriter, s'encastrer dans l’œuvre. Voilà pourquoi celle-ci mérite d'être protégée. Voilà pourquoi la volonté de l'auteur exprimée dans l’œuvre doit être respectée. Le droit moral que Camille découvrait lui évoqua instantanément une sorte de cordon ombilical reliant l'auteur à l’œuvre qu'il avait enfantée. Peu importe que l'artiste ait disparu. Le droit moral résiste au temps : il est perpétuel. Peu importe la cote de l'artiste : son droit moral est inaliénable, impossible à céder à un tiers. p.206 et 207
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Il est fini, comte, lui ai-je dit, le temps où la médecine vous prescrivait des croisières sur le Rhône quand vous souffriez d'un cancer de l'estomac ou de dormir debout dans une écurie pour soigner une maladie de peau. Cette médecine irrationnelle à la Molière a vécu. Nous sommes entrés dans l'ère de la science exacte qui lutte avec la précision du scalpel contre le microbe. Les progrès sont considérables. Il faut aller plus loin désormais. Imposer la déclaration obligatoire de toutes les maladies infectieuses, revoir l'urbanisme, les réseaux d'eau. p.132 et 133
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Paraître toujours la bonne petite Tania, insolente à l'occasion, audacieuse parfois, mais incapable de remettre en cause les règles de mon clan et le principe du mariage bienfaiteur, de la descendance bénie, telle sera ma couverture. Il ne s'agira que d'une mascarade. Bien protégée derrière le loup de ces apparences, je poursuivrai avec entêtement ma quête de liberté et d'indépendance.
Aujourd’hui, j'en fais le serment : je ne serai jamais la propriété d'aucun homme. La femme en noir m'a fourni la clef : me tenir éloignée et séparée des hommes pour donner à mon être tout l'espace nécessaire à son épanouissement. C'est décidé : je serai la guerrière fiévreuse de mon indépendance. p.87 et 88
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Si vous souhaitez que l'amour et le respect durent, ayez des relations peu fréquentes et peu durables. Restez séparées des hommes pour permettre à votre personnalité de croître et de s'épanouir. Notre société ne sera pas libre, juste, égale, tant que la féminité sera achetée, vendue, logée, vêtue, nourrie et protégée comme un bien mobilier ! Révoltez-vous ! Rebellez-vous ! p.84
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Vous ne pouvez courir, car vos pieds sont entravés. Vous ne pouvez crier car vos bouches sont bâillonnées. Vous ne pouvez fuir car l’État et la loi des hommes décident pour vous de l'opportunité de vivre ou de ne pas vivre. La majorité des femmes n'y voient pas de mal. La majorité des femmes acceptent que leur rêve d'amour se transforme en cendres sitôt que le mariage l'étreint. La majorité des femmes préfèrent la servilité et l'apathie au menton fièrement dressé. p.84
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Je n'aime pas parler de moi, me dévoiler. Question d'éducation, sans doute. Chez les aristocrates, c'est si vulgaire d'étaler ses émotions, ses inquiétudes, ses espérances. Chez les aristocrates, on traverse l'existence avec retenue et élégance. Même l'extravagance de certains de mes compatriotes n'est qu'un masque posé sur l'intimité des sentiments. p.74 et 75
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Ici, c'est le monde entier qui se presse, se croise, se hèle, s'interpelle, se moque, se découvre, se renifle, s'aime, se quitte, se retrouve, s'évite, s'invite. Tant d'accents rauques, de belles langues, d'inflexions chantantes, d'outrages à la grammaire, de verbes maltraités, d'expressions inventées, de moues à la place de mots qui tricotent un langage cosmopolite, coloré, poétique, vivant. Le Quartier Latin, c'est Paris qui relève la tête avec la fierté orgueilleuse de la jeunesse et qui éclate d'un rire franc à la face du vieux monde. p.68
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Tante veut me marier. Comme si j'étais un meuble. Mon état de femme me révolte. Je ne consacrerai ma liberté qu'à un homme que j'aimerai à la folie. Sinon, je m'enlaidirai pour échapper aux liens. Je me ferai anarchiste pour faire exploser le bal des prétendants, les tasses en porcelaine et les pendeloques en cristal. Boum ! Boum ! Boum ! p.43
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C'est quoi pour toi, pardonner ?
Accepter, je dirais. Pas oublier ni se résigner. Encore moins se culpabiliser. Bien sûr, je n'aurais pas fait le même choix à sa place. Mais il faut que j'admette que les choses ont été ainsi, qu'elles ont été voulues ainsi. Pardonner, pour moi, c'est accepter qu'elle est différente de moi sans que je me trouve nul pour autant. p.215
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"T'as le droit, mon vieux, de te mettre en colère, se dit-il. C'est naturel, c'est sain. C'est adulte même. Elle t'a imposé ses choix en se tirant il y a cinquante ans. Elle t'a fracassé. Tu as raison d'être mécontent et de le dire tout de même."
Moz se sentit plus serein. Il eut soudain la sensation réconfortante d'être un homme plein, prêt à assumer ses émotions. Un homme libre, capable de vivre des épreuves et de les surmonter. Sa mère avait été actrice de sa propre vie. Il était grand temps qu'il le soit à son tour de la sienne. Choisir de revoir celle qui l'avait abandonné, s'autoriser à lui dire ce qu'il avait ressenti, accepter de l'écouter. Moz voulait décider par lui-même. "On m'a pris mon enfance, ma confiance en moi, mon travail, mon amour secret : ça suffit se dit-il. Maintenant, c'est moi qui choisis ce qui me va ou pas." p.209
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Mais la passion finit toujours par s'estomper. Toujours. Le quotidien est une bête vorace. Elle a vite fait de déchiqueter la ferveur pour mieux la dévorer avant de la digérer tranquillement dans un ordinaire qui n'en finit plus. C'est ainsi, c'est dans sa nature. Personne n'y échappe. p.194
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Les femmes nous rendent meilleurs [...] Elles nous aident à lutter contre notre égoïsme. Les femmes ont une nature généreuse, un brin coupable. Elles donnent volontiers. Mais, attention ! Quand c'est à sens unique, elles se lassent. Et quand elles n'aiment plus, elles se barrent. C'est irrattrapable. p.184 et 185
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