AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Sophie Chauveau (433)


Tenir debout, s'habiller de sale, casser la glace pour se débarbouiller et y aller. Affronter tous les aléas du dehors jusqu'à la mine. Le chagrin du quotidien. Aller au charbon reste synonyme du pire, métaphore préférée de la misère. Ce sont des métiers pour mourir, pas pour vivre.
Commenter  J’apprécie          170
Plaisir des nouvelles rencontres: elle écoute avec bonheur le philosophe Vladimir Jankelevitch jouer du piano. Elle s'étonne qu'il refuse d'interpréter les compositeurs Allemands. Plus jamais. Vraiment ? Mais en quoi Schubert est-il responsable des nazis,s'insurge-t-elle.(p.316)
Commenter  J’apprécie          160
En Allemagne, Sonia a croisé Kandinsky.Il est de dix-neuf ans son aîné certes, mais il a mené une vie si romanesque qu'elle s'y est tout de suite intéressée. Sous le charme de ses aspirations au fond si proches des siennes,il cherche à insuffler de l'esprit dans ce monde matérialiste. Elle a lu en Allemagne tout frais imprimé - Du spirituel dans l'art-,un chef-d'oeuvre où elle retourne souvent puiser. Son travail l'intéresse davantage que celui de Picasso.(p.75)
Commenter  J’apprécie          160
Ce n'est pas l'argent qui fait la différence mais la culture, le sens de la beauté, le goût pour l'art et le raffinement.
Commenter  J’apprécie          160
On célèbre Jean-Honoré Fragonard aussi comme premier conservateur du musée du Louvre.
Commenter  J’apprécie          162
1452-1480
Peut-on dire que Léonard de Vinci eut une enfance heureuse ? À l’aune des critères du XXIe siècle, non, sûrement pas. Une enfance sans père avec très peu de mère, quasi pas d’autorité ni réellement d’école, sans cadre, ni contrainte… Pas beaucoup d’amour mais, à coup sûr, une enfance libre, une enfance sauvage, une enfance immense. Dans un paysage qui tisse la toile de fond des rêves de tout Européen du Sud, au milieu des oliviers plantés depuis la Bible, vaquant sous l’arbre de la civilisation, accompagné du chant des cigales et du bruissement du vent dans les feuilles des figuiers odorants, des amandiers cotonneux, des ruisseaux courant de colline en colline, il est l’enfant libre et sauvage de la campagne toscane. Entre Sienne, Pise et Florence, Vinci et Anchiano, parmi les vignes et les cyprès, à travers les garrigues et les maquis, il dévale et grimpe comme on respire. Devant lui, à perte de vue : des collines mamelonnées, des maisons et des terrasses, les troncs nets et noirs des pins, caressés d’arcades blanches, des oliviers aux feuilles d’une pâleur métallique, des chênes verts au feuillage bleu bizarre, des lauriers, des cyprès aux profils de lances…
Commenter  J’apprécie          150
Comme quoi,même tapi en dessous de tout,l'enfant qui pleure au fond du puits est toujours là,prêt à confondre la moindre petite lueur avec le grand soleil.
Commenter  J’apprécie          150
C'est fini l'amour, la joie, la liberté, la beauté... Déjà Florence est asphyxiée, le reste de l'Italie va suivre. Trop de sainteté engendre le mal.
Commenter  J’apprécie          150
Refuser le monde qu'on nous offre. Le refuser en tremblant au bord du vide. C'est ça 1968.
Commenter  J’apprécie          150
Parmi les amis d'autrefois, Van Dongen qui,avant la guerre,avait les mêmes ambitions qu'eux,se vend aujourd'hui comme portraitiste mondain.Sonia se jure de ne jamais céder à la mode,de ne jamais complaire,jamais en rabattre sur son ambition: changer la vie par son art,par son regard,changer le goût des autres...mais ne rien concéder. (p.219)
Commenter  J’apprécie          140
Les psychiatres qui ont étudié un grand nombre de cas d’incestes affirment que les mères savent toujours mais refusent de s’en mêler pour ne pas tout gâcher. Pendant ce temps, elles ont la paix, leurs hommes les laissent tranquilles. Et puis quoi, ce ne sont que des enfants. Adultes, ils auront tout oublié. D’où cette minimisation effrénée, persistante.
Commenter  J’apprécie          140
Finalement, le sexe n'est pas si important dans sa vie.
ça n'est pas grave.
Ce qui compte, c'est ... ce sont ... des sentiments plus élevés,
plus exigeants.
p 272
Commenter  J’apprécie          140
Parler ne libère pas toujours celui ou celle qui vit avec un si gros boeuf sur la langue et qui, comme la reine morte de Montherlant, s'écrie "Je tente de marcher avec un glaive enfoncé dans mon coeur. et chaque fois que je bouge, cela me déchire".
Commenter  J’apprécie          140
(A propos de ses robes-poèmes)
Hantée par l'idée de faire fusionner sa vie,la poésie,l'art et les choses du quotidien, elle est à l'affût de tout.Les mots sur les vêtements, c'est bien, c'est fort,ça fait bouger, ça transforme les textiles eux-mêmes. Mais encore ?
(p.206)
Commenter  J’apprécie          130
Sonia a grandi dans le milieu le plus éclairé qui fût, dans cette Russie sacrément impériale et qui ne se montrait antisémite qu'envers les Juifs pauvres. Elle évoluera peu.Pour seul dieu,elle choisit la beauté. (p.55)
Commenter  J’apprécie          130
1499-1506
Sur la route, ils font halte à Mantoue. Isabelle d’Este insiste depuis longtemps pour que Léonard la peigne. Des années que la terrible belle-sœur de Ludovic le harcèle pour qu’il vienne s’installer chez elle. Chez elle ? Mais Mantoue est un confetti de cité où règne déjà Mantegna. Trop petit pour deux grands peintres. Léonard réalise une ébauche sur papier, à la pierre noire, au fusain et au pastel jaune. Le fameux portrait d’Isabelle qu’on dit des plus ressemblants.
Léonard retrouve ses deux amies, les anciennes maîtresses de Ludovic. Ses merveilleux modèles qui de La Dame à l’hermine, qui de La Belle Ferronnière. Assises au pied de leur portrait peint hier par Léonard, elles ont l’air d’en être les grands-mères. Elles sont devenues obèses. La prévoyante Isabelle veille au grain. Feu sa sœur Béatrice a laissé deux héritiers pour Milan, au cas où. Aussi tient-elle sous sa coupe, sous forme d’une hospitalité, royale mais ferme, les deux femmes qui ont chacune un fils de Ludovic. S’il leur traversait l’esprit d’en faire aussi des héritiers…
Commenter  J’apprécie          131
Depuis que Lisa s'épanouit d'une grossesse radieuse, l’œuvre gagne en plénitude. Léonard change sans cesse quelque chose à l'allure, au paysage du fond, à ses fumées bleues. Littéralement, il ne peut pas finir. Qu'est-ce qui peut être pire que d'achever ? Mourir, sans doute.
Commenter  J’apprécie          130
Doué d’une perversité naturelle, Léonard communie avec ses amants en une sorte de désir panthéiste.
– Alors c’est mon corps qui pense, et ça me repose, avoue-t-il à Melzi.
Léonard n’est pas loin de croire que la peau a une âme et qu’en vieillissant le plaisir l’embrase tout entière.
Commenter  J’apprécie          131
Fragonard s'assoit devant "La Ronde de Nuit" et ne bouge plus. Sous le choc, il demeure là figé, en tétanie devant "Le Repas de la garde bourgeoise" aussi. Après plusieurs jours de sidération où chaque matin, il revient s'asseoir devant ces chefs-d'oeuvre, médusé, il entreprend de les copier. Rembrandt surtout l'hypnotise. Chez Veermer, il est comme chez lui. Chez Ruysdael tout l'enchante mais Rembrandt, c'est autre chose. Il le fait basculer dans un autre monde.
Commenter  J’apprécie          130
Combien de peintres font les pires bassesses pour obtenir ces commandes qu'il dédaigne ? Frago au contraire supplie l'Académie de l'exempter d'exécuter le plafond de la galerie d'Apollon, commande royale tout de même, sous prétexte qu'il n'a pas le temps. Et on l'en libère ! En contrepartie, l'Académie lui commande un autre tableau qu'il n'exécute pas davantage. Il n'a toujours pas le temps de s'ennuyer.
Il est libre.
Commenter  J’apprécie          131



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sophie Chauveau Voir plus

Quiz Voir plus

Charade pour un auteur

Héroïne d'un roman français

Julie
Emma
Eve
Tess

7 questions
129 lecteurs ont répondu
Thèmes : moravieCréer un quiz sur cet auteur

{* *}