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Critiques de Sophie Loubière (1109)
Pour en finir avec les hommes (et la choucr..

Un et nu, palindrome.

Elle est une, elle se met à nu.Mais en face d'elle ils sont plus d'un. Qui restera ? Ou que restera-t-il ?

Ce livre m'a surpris dans la différence avec ceux de la même auteure mais reste de la même hauteur.

Souvent le lecteur s'identifie au héros au moins à un moment. Difficile cette fois, ou bien trop aisé de retrouver certains détails anatomiques, plus que gastronomiques. Parce qu'il est question de saveur dans l'étoffe de ce récit où cette narratrice tourne la page après chaque rencontre au fur et à mesure que nous tournons les pages, aiguisés par la curiosité de savoir et en même temps retenant le temps pour mieux goûter.

Il y a un peu des caractères de La Bruyère dans ce livre, avec un humour très contemporain et un réalisme fort naturel où le sexe s'insère sincère et s'avère sévère. Epicé ? à vous de voir et de boire de ce nectar.

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Black coffee

Dans les années 60 un tueur assassine froidement une femme enceinte et une petite fille, blessant gravement une mère et son fils.



45 ans plus tard environ Pierre Lombard, un touriste français, disparaît dans les environs, laissant femme et enfants dans l'angoisse.



La mythique route 66 aux USA n'est pas, pour Lola Lombard et ses deux enfants une promenade bucolique. Lorsque ils retournent là-bas trois ans après c'est pour partir à la recherche de Pierre, le mari et père disparu lors de leur premier voyage.

Parallèlement à cette quête l'auteure opère un rapprochement entre les deux affaires. Ils vont rencontrer Desmond, le fils rescapé de la tuerie des années 60.

Au fur et à mesure l'étau se resserre, et tous les protagonistes vont devoir faire face à un danger qui perdure depuis plus de quarante ans. Un tueur extrêmement dangereux car il se fond dans le paysage désertique de cette route 66, abandonnée à la poussière, desséchée par le soleil et tachée malgré elle depuis toutes ces d'années par le sang de dizaines de victimes.



Une très bonne intrigue qui nous tient subtilement en haleine jusqu'au dénouement final.

Un autre style d'écriture de l'auteure que j'apprécie tout autant.

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Black coffee

Un meurtrier en série sur la mythique route 66, entre Chicago et Santa Barbara. Un homme, Desmond, à la recherche du tueur fou qui a assassiné sa famille, quarante ans plus tôt. Une femme, Lola, elle-même à la recherche de son mari, disparu il y a trois ans au cours d'un voyage en famille le long de cette même route 66. À partir de là, Sophie Loubière a su tisser une trame complexe, multipliant fausses pistes et coups de théâtre, vers un dénouement final inattendu, pour le plus grand plaisir des amateurs de thrillers et d'énigmes policières. Un "road novel" plein de rebondissements, tenant en haleine le lecteur du début à la fin, sur un air de jazz et dans un paysage en cinémascope. Une réussite du genre…
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Dans l'oeil noir du corbeau

Après avoir lu l'enfant aux cailloux d'une traite, je me suis plongée dans ce livre plein d'espoir.

Je n'ai pas dépassé les 100 première pages. Il est toujours sur mon bureau avec son marque page qui m'attend...

J'y retournerai surement cet hiver.



A la foire de Brive en novembre 2016 j'ai rencontré Sophie Loubière et nous avons discuté. Je lui ai dit combien j'avais été deçu par ce deuxième roman, après avoir tant aimé l'Enfant au Caillou. Elle m'a encouragé à m'y replongé. C'est chose faite. Je viens de finir Dans l'oeil noir du corbeau.

Bon ça valait le coup insisté un peu, même si ce roman m'a moyennement passionné. Je n'ai pas accroché avec les déambulation autour des la grande bouffe dans toute les boutiques chics et végan de LA.

Si la première fin est bien ammené, la post fin n'apporte rien mis à part rajouté 20 pages.

Encore une fois j'ai l'impression que l'auteur rajoute des circonvolutions juste pour que le bouquin compte 100pages de plus.

Moi je suis de ceux qui préfère une bonne histoire bien écrite et courte, plutôt que la même histoire avec 10 pages de plus de blabla qui n'apporte rien...
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L'enfant aux cailloux

Génial, à lire absolument.

Sophie Loubière manipule son lecteur jusqu'au retournement de fin de livre...

Ne surtout pas jeter un coup d’œil sur les dernière pages avant d'y être rendu ;0)
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À la mesure de nos silences

François Valent, un ancien journaliste de 82 ans va aller à la rencontre de son petit-fils Antoine. Celui-ci se sent loin de ses parents et est en plein décrochage scolaire au moment de passer son bac.

Ensemble, ils vont traverser la France jusqu'au village d'enfance de François, à Villefranche-de-Rouergue où se sont déroulés de tragiques évènements pendant la deuxième guerre mondiale.

Le vieil homme reste marqué par cette période.

Petit à petit, Antoine va s'ouvrir aux confidences de son grand-père et va se sentir considéré.

Les chapitres sont partagés entre le présent et la passé ( en italique).

Les faits de la guerre sont très bien documentés et offrent une histoire humaine bien racontée.

Le présent est pimenté par quelques évènenements et rendent le récit attachant.

Ce qui est énervant, c'est le changement de chapitre et de période comme dans les séries télé, au moment où le suspense s'installe.



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L'enfant aux cailloux

Elsa Préau est une grand-mère pleine d'amour pour son petit-fils Bastien, une râleuse qui se révolte contre les grandes injustices et les petits désagréments du monde moderne à coups de lettres aux ministres, et une ancienne directrice d'école aujourd'hui bien seule...



Mais, surtout, Elsa Préau est une douce dingue, une de celles qui s'intéressent à tous et à qui la fantaisie ne fait jamais défaut. Une de celles aussi qui inquiètent leur entourage à force de déraper, de se promener avec un marteau ou de confondre rêve et réalité.



Alors, quand Elsa Préau voit un enfant maltraité avec ses jumelles dans le jardin d'en face, personne ne sait si c'est du lard ou du cochon. Le lecteur pas plus que les autres. S'en suivent des pages et des pages sur ce thème, tantôt délicieuses de tendresse, tantôt ennuyeuses comme les cailloux de l'enfant. Jusqu'à ce dénouement qui explique tout, un peu trop astucieux pour être honnête, un peu trop bien-pensant pour être vrai...



Le bilan est en demi-teinte pour moi : je me suis beaucoup attachée à Elsa pour sa fantaisie, sa volonté et son grand coeur. Mais l'histoire m'a semblé trop longue et un peu simpliste.



Prix Lion Noir 2012, Challenge Atout Prix, 7/xx
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L'enfant aux cailloux





j’avais lu [b]dernier parking avant la plage[/b] et bon ..



Par contre ce dernier roman, un petit bijou pour ceux et celles qui aiment le suspense. Je dois avouer que je ne savais plus quoi penser jusqu’à la fin du roman . Je me doutais mais pas sûre .. A lire !







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L'enfant aux cailloux

Loubière Sophie - "L'enfant aux cailloux" - Fleuve noir, 2011 (ISBN 978-2265092570) avec, recommandation de poids, une préface fort élogieuse de Jean-Bernard Pouy



Curieusement, ce livre est vendu dans une collection présentant surtout des romans policiers : s'il y a bel et bien une intrigue et une énigme, ceci ne constitue en rien l'intérêt principal de ce texte puisque le lecteur avisé devine la solution dès le milieu du livre… tout en poursuivant sa lecture.

En effet, l'auteur parvient à rendre de façon remarquable ce délitement du monde, de l'intelligence, de la mémoire que subissent les personnes âgées, surtout lorsqu'elles restent seules, isolées, sans compagnie.

Les promoteurs de cet ouvrage tentent de le faire passer pour un livre drôle, sous prétexte que certains enchaînements de faits fort crédibles, tirés de la vie quotidienne, débouchent sur des situations ubuesques, absurdes, comme en vivent hélas les personnes âgées. Pour moi qui observe chez ma mère un recul de plus en plus nette de la mémoire, qui constate combien ceci l'entraîne dans des situations provoquant sa colère impuissante contre elle-même, ce livre n'a rien de drôle. Il me semble plutôt que l'auteur a bien rendu le pathétique du vécu des vieillards.



Sur ce thème du grand âge, voir aussi Thierry Jonquet - "Mon vieux" (Seuil-Points, 2004) ou encore Pascale Gautier - "Les vieilles" (Gallimard, 2012). Pour l'instant cependant, rien n'égale à mes yeux les deux volumes remarquables de Doris Lessing - "Journal d'une voisine : tome 1 : Les carnets de Jane Somers" suivi de "Carnets de Jane Somers – Si vieillesse pouvait"



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L'enfant aux cailloux

Premièrement, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire ; je n’arrivais pas à m’attacher aux personnages surtout à Elsa que j’avais du mal à comprendre. Les premiers chapitres concernent son enfance et on se rend très vite compte qu’elle est un peu « spéciale ». Les chapitres suivants traitent de sa vie adulte à un rythme accéléré, c’est je pense ce qui m’a un peu perdu dès le début. Je n’arrivais pas à m’imaginer Elsa à une époque que déjà l’auteur en décrit une autre. Mais très vite, l’intrigue se met en place et se concentre sur la vie de retraitée d’Elsa. On commence à en apprendre un peu plus sur elle ce qui nous permet de la cerner de mieux en mieux.



TROP LENT



Les pages se tournent très vite même si je ne dirais pas que le roman m’a captivé avec un rythme effréné, non, au contraire, je l’ai trouvé quelques fois un peu lent, je voulais en savoir plus mais je ne voyais jamais les réponses à mes questions arriver. Cependant, comme je l’ai dit plus haut, c’est un roman qui se lit très bien.



TROP PRÉVISIBLE



En ce qui concernent les événements, je les trouve à la fois prévisibles et conciliants même si tout au long du roman, je me suis demandé si Elsa était saine d’esprit ou non. Mais la fin m’a laissé sur ma faim car elle ne renfermait aucune surprise. Ce que j’aime dans les thrillers c’est lorsque la fin est à l’opposé de ce qu’on avait imaginé et que l’idée d’une fin ainsi ne nous avait même pas effleuré l’esprit. Dans ce cas là, je renferme mon livre en me disant « wouaaaaah truc de dingue !! ». Et dans le cas présent je l’ai renfermé en me disant, « ah ouais ok, ce sont deux hypothèses auxquelles j’avais pensé ». Bref, comme vous l’avez compris la magie du thriller n’a pas opéré pour cette fois, mais étant donné le nombre d’avis positifs que j’ai lu sur ce roman (ce qui m’a d’ailleurs donné envie de me lancer), je vous le conseille quand même, qui sait, peut être que l’intrigue vous happera et surprendra.
Lien : https://livriotte.wordpress...
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L'enfant aux cailloux

Voilà un roman choc , une très bonne intrigue , des personnages bien décrits et une histoire qui nous parle de la solitude , des évènements du passé et la vieillesse bien sûr et de la maltraitance des enfants ...
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À la mesure de nos silences

Antoine est une garçon d'aujourd'hui, passionné de jeux vidéo et accro aux réseaux sociaux. Il a tendance à s'enfermer dans sa bulle, tiraillé entre ses deux parents, qui se sont séparés et ont reconstruit chacun une nouvelle famille. Tout est réuni pour qu'il rate son bac dans les grandes largeurs mais cette perspective ne semble même pas le faire réagir.



Son grand-père, François Valent, 82 ans, ancien grand reporter, le kidnappe à la sortie du lycée et entreprend avec lui un voyage à la fois dans l'espace et dans le temps. Ils quittent Paris dans le coupé Volvo du grand-père et prennent le chemin de Villefranche-de Rouergues, la ville natale de celui-ci. Chemin faisant, les souvenirs refont surface et François ressuscite pour son petit-fils les horreurs que sa ville a connues pendant la Seconde Guerre Mondiale et la part d'ombre qu'un événement de 1943 a fait naître en lui.



De construction assez classique, le roman de Sophie Loubière alterne les points de vue de l"Ancien" et du "Moderne" ainsi que le récit qui se dévoile peu à peu des années d'occupation subies par les Villefranchois. Tout sonne juste : les doutes d'Antoine qui ne sait pas encore ni qui il veut être, ni ce qu'il souhaite faire de sa vie, la volonté de François de réparer les erreurs du passé avant que la grande faucheuse ne passe. Ce duo de mâles maladroits, empêtrés dans leurs sentiments, embarqués dans un road-movie à la française est touchant. Pour la touche féminine, ils ont avec eux Dora, une adorable petite chienne pot de glu qui les mène à la baguette.



Au bout du chemin, chacun aura trouvé quelque chose, pas forcément ce qu'il était venu chercher...

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Dernier parking avant la plage

Si je vous dis « Dernier parking avant la plage » et Sophie Loubière, normalement vous pensez tout de suite à la radio France Inter. Car il s’agit d’une émission présentée par la dame et diffusée pendant les mois d’été jusqu’en 2005 avant de devenir « Parking de nuit » entre 21h et 22h de 2008 à 2010. C’est surtout de cette dernière version que je me souviens, pour l’ambiance assez surréaliste créée par ces bouts de textes et de musiques, que j’écoutais dans ma voiture, sur la route, de nuit.



Si je vous parle de cette émission, c’est que ce roman lui emprunte beaucoup. Été + voitures + textes courts+ musiques, tout y est. C’est d’ailleurs assez déroutant au début puisque Sophie Loubière propose de courts chapitres qui ne font pas plus de 3 pages. Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour s’attacher à des personnages dont on ne sait pas grand-chose. Mais ils vont se dévoiler par petites touches et laisser apparaître leurs fêlures. J’ai eu un peu de mal au début à placer tous les protagonistes et à la fin, certains m’ont semblé en trop, mais dans l’ensemble les pièces s’emboitent parfaitement pour construire une histoire à l’ambiance particulière, mêlant gravité et douceur de vivre. La musique est apportée par la passion de François, veilleur de nuit qui passe ses veilles en écoutant des musiques de film et en faisant des mots croisés. Sa rencontre avec Catherine va le sortir de la coquille où il panse ses blessures. Et le lecteur commence à ressentir le rythme des animations proposées dans le VVF de Saint-Jean-de-Monts, dont Catherine lit le programme avec attention histoire d’occuper ses deux enfants.



Des adolescents, en mal de sensation, ont disparu. Les parents s’inquiètent. D’autant que certains ont été retrouvés mais se murent dans un silence traumatisé. Le décor est planté au mois de juillet, dans un village de vacances en Vendée. L’océan et la plage sont tout proches. Le soleil cuit la peau. Les corps s’alanguissent, les âmes se détendent et se laissent un peu aller. Des voitures sont volées pour aller faire des rodéos dans le sable. Pas de gore ni de sang, pas de violence insupportable. Un final assez vite deviné aussi.



On reste bien dans le registre d’un livre de plage distrayant. Ça ne me laissera pas un grand souvenir mais la lecture était tout de même agréable.


Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Dans l'oeil noir du corbeau

Au premier abord aucun point commun entre un flic retraité habitant d’une maison flottante de San Francisco qui plus est alcoolique et une séduisante française cuisinière pour la télévision . En y regardant de plus près ces deux individus partagent un sacré mal être : lui , Bill, tente d’oublier ses échecs familiaux et sa solitude en s’enivrant , elle , Anne , passe son temps dans le lit d’inconnus aux nombreux dossards pour mieux oublier son amour de jeunesse , Daniel , un californien habitant San Francisco qui malgré sa promesse n’est jamais revenu la chercher . Quand elle décide 20 ans plus tard de partir à sa recherche c’est à Bill qu’elle va demander de l’aide mais celui- ci lui accepte à une condition : qu’elle élabore pour lui un festin digne des meilleurs restaurants étoilés .

En guise de festin Sophie Loubière nous a préparé un menu mêlant roman noir et drame dans lequel l’envie et l’échec suintent par tous les pores de la peau des personnages . Un roman où les émotions , la confusion des sentiments se regardent à travers le prisme des yeux de deux corbeaux comme le reflet d’un destin déjà consommé.

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À la mesure de nos silences

En guerre avec sa mère, en butte à une ex-petite-amie (un peu) frappée, Antoine est un ado en crise. Et ce n'est pas la perspective du bac qui pourra le remotiver, ce diplôme n'étant plus gage de réussite. C'est alors que son grand-père, qu'il voit à peine depuis des années, l'embarque à la sortie du lycée, et lui impose de passer 2 jours en sa compagnie, à l'issue desquels il lui signera un chèque alignant les zéros, sorte d'avance sur héritage qu'il pourra utiliser à sa guise. De quoi tenter le jeune homme, bien décidé à mordre (brièvement) sur sa chique pour empocher le magot, même si cette virée ne le tente que très moyennement. Les voici donc partis, eux qu'un gouffre sépare, qui se connaissent à peine et ne savent guère communiquer, direction le village d'enfance du papy.



L'auteure alterne les chapitres au présent et au passé, ces derniers narrant la jeunesse de François, sous l'occupation. Elle nous emmène dans la petite commune de Villefranche-de-Rouergue, théâtre d'un fait historique dramatique et méconnu dont a été témoin le vieil homme et dont il est resté marqué.



La plume oscille d'Antoine à François, du langage et des angoisses de l'un au phrasé et aux regrets de l'autre. Entre secrets, culpabilité et remords, c'est toute une vie qui se dessine peu à peu, au fil des kilomètres avalés par la vieille voiture de collection.



Si j'ai trouvé que le tout était un peu convenu dans son traitement et -surtout- dans son happy end, si j'ai regretté le style parfois trop léché qui m'a souvent tenue à distance, j'ai par contre beaucoup aimé le fond de l'intrigue. C'est pour moi le point fort de ce roman : la découverte de cet épisode méconnu, oublié, que fut l'incorporation de musulmans bosniaques au sein de l'armée allemande, dont je n'avais absolument jamais entendu parler. En fait, je m'aperçois que j'aurais presque préféré un roman historique, qui me plonge totalement dans la période et les événements décrits, sans m'obliger à remonter à la surface régulièrement pour retrouver Antoine. Ce grand écart, plutôt réussi par ailleurs, ne m'a personnellement pas tout à fait convaincue. J'aurais, je pense, été plus enthousiaste si François s'était contenté de me raconter ses souvenirs, à moi, dans le creux de l'oreille, sans passer par son petit-fils. Ce petit-fils que j'ai longtemps considéré comme le maillon faible du roman, en proie à un sentiment d'énervement à son égard, même si -ouf- les clichés s'avèrent moins présents que ce que j'ai pu craindre au début de ma lecture.



Cette première rencontre avec Sophie Loubière augure donc du bon pour la suite. Ce n'est qu'à titre tout à fait personnel que j'aurais ici préféré un roman uniquement historique.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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L'enfant aux cailloux



Voici un roman qui commence, comme j'aime, avec des faits de la vie ordinaire.

Les protagonistes sont sûrement vos voisins.



Façon puzzle vous avez les premiers indices d'une situation qui va crescendo.



Qui est Elsa Préau ?



D'emblée je suis séduite par une construction, qui je le sais, va faire que l'auteur va me promener là où elle veut et c'est ce que j'attends de cette lecture.



Le lecteur découvre Elsa, cette directrice d'école, à la retraite ; grâce aux lettres qu'elle écrit, aux confidences à son médecin, à ces rêves/cauchemars qui peuplent ses nuits...à ces petits cailloux comme les semait le Petit Poucet.



Cette vieille dame, se tient parfaitement au courant du monde qui continue à marcher sans elle.

La politique, locale et nationale, les progrès de la science, rien ne lui échappe. Pas plus que les petits détails de la vie de quartier.



Elle voit son fils Martin, une fois par semaine, puis une fois par mois. Son petit-fils que devient-il ?

Pourquoi sa belle-fille, un temps disparue de la vie de son fils lui est-elle hostile ?



Elle est entourée par une femme de ménage, une infirmière, un médecin, une voisine simplette ancienne élève...



Mais la vie est-ce cela ?



Ses voisins, formés des parents et de trois enfants : un enfant sale, à l'écart accompagné d'une sœur et d'un frère cadet. Mais lui l’aîné ne vas pas à l'école, sa sœur a bien dessiné, lorsque l'instituteur l'a demandé, deux frères et non un.



Alors que se passe-t-il ? Cas de maltraitance ? Elsa ne peut pas rester sans agir...



En contactant les services sociaux elle fait son devoir comme elle l'a toujours fait mais elle fait aussi « le choix de l'intranquillité. »



Il y aura un prix à payer, alors en attendant elle s'occupe : lit, se remet au piano et elle attend que les services sociaux la rappellent pour lui donner des nouvelles.



Rien ne bouge, personne ne la croit il faut qu'elle passe à l'action …Elle seule,



« Entre folie et raison, où se situe la vérité » c'est ce que m'écrit l'auteur dans sa dédicace.



Je ne sais pas la différence entre folie et raison, mais la vérité je la pressens...Il suffit de regarder autour de soi pour voir l'humanité des sociétés dites « évoluées » se déliter comme un mouchoir en papier au fil de l'eau.



Elsa c'est peut-être votre voisine, votre cousine, votre mère ou peut-être vous dans quelques années ou bien moi...



C'est avec une grande humanité que ce livre est écrit, un beau regard et une belle analyse de la vie quotidienne .



Une fois n'est pas coutume je peux vous livrer le nom de l' assassin sans déflorer l'intrigue : INDIFFÉRENCE.



Cette lecture ne vous laisse pas indemne, ce ne sont pas vos yeux qui pleurent mais tout votre être et vous avez froid dans le dos même avec la canicule.



Merci Sophie Loubière, je viens de faire une belle rencontre. A bientôt.
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L'enfant aux cailloux

Que dire ... A part je me suis faite avoir en beauté du début à la fin ...



J'avais peur d'ouvrir ce roman, peur de verser dans le mélo (avouez que les craintes sont légitimes une fois que vous avez lu le pitch), peur de me trouver face à un sujet sensible avec lequel j'ai du mal (coeur de maman tout ça tout ça ). Et pourtant, ce roman, je l'ai dévoré malgré un début désarçonnant.



Quel personnage singulier que cette Madame Préau, ancienne directrice d'école, un peu trop attentive aux enfants et flirtant avec la folie.



Quel "drôle" de contexte que celui de cette famille que la vie n'a pas épargnée et menée par une doyenne excentrique et quelque peu déphasée.



Quelle curieuse vie de famille que celle des voisins d'en face, mais que peuvent-ils cacher?



Ajouter à cela d'étranges phénomènes (réels ou fruits de l'imagination d'Elsa?), des situations préoccupantes, une excellente dose de suspense et des personnages précis. Vous l'aurez compris, tous les ingrédients pour faire un bon roman sont réunis.



Un page turner, un vrai, un de ceux qui vous emportent au bout de la nuit.



Mais aussi une vraie partie de squash avec vous, lecteur, dans le rôle de la petite balle.



Un roman noir qui vire au gris. Un bouquin qui se dévore et qui porte pas mal de choses en lui. Un écrit mené par une plume surprenante qui saura vous saisir entre ces mots. Que l'on aime ou pas, on ne peut rester indifférent au talent de Sophie Loubière tant celle-ci apporte vie et précision à l'action qu'elle veut faire vivre à son lecteur.



Je me suis régalée, moi qui hésitais à me plonger dedans! Une excellente lecture que je ne manquerai pas de recommander.
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À la mesure de nos silences

Merci a ma grande soeur chriskorchi de m'avoir offert ce superbe livre (et dédicacé par Sophie Loubière en plus).



Ce livre est superbe de part son histoire, de part le sujet. On se retrouve prise dans le périple d'un petit-fils et son grand-père. Une aventure parsemée de mésaventure, d'incompréhension, de partage, de découverte et surtout d'émotion.



Ce livre est écrit d'une superbe façon, nous en apprend sur l'époque de la guerre et surtout nous rempli d'émotion au fil des pages.



J'ai été très émue par ce livre, oui j'en ai eu parfois les larmes aux yeux. Qu'est-ce que j'aurais aimer pouvoir vivre cette aventure avec mon grand-père pouvoir en découvrir beaucoup plus sur lui comme Antoine en a apprit sur son grand-père François.



Un livre doux, émouvant, poétique et instructif. Je le recommande fortement et il fait parti de mes livres coup de coeur.
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À la mesure de nos silences

Partez sur la route avec François, 82 ans grand reporter de guerre et Antoine, son petit-fils à la dérive, découvrir un secret de l'Histoire.

Pour le grand-père cette virée en vieux coupé Volvo va s'avérer être un retour vers un passé douloureux et pour Antoine ce voyage va lui permettre de grandir et d'appréhender le monde d'une façon radicalement différente.



Entre le passé et le présent, entre les révélations et une complicité naissante, il est difficile de lâcher ce roman.



Nous connaissions Sophie Loubière pour ses romans policiers, nous venons de découvrir une raconteuse d'Histoire.

Bruno
Lien : http://www.librairie-renaiss..
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À la mesure de nos silences

François décide d'emmener pendant deux jours son petit-fils en week-end afin de parcourir les routes de son enfance et de lui montrer ce qu'est réellement la vie. Antoine va bientôt passer son bac mais tout ce qui l'intéresse est d'aller surfer sur Facebook et de jouer aux jeux-vidéos. Une belle occasion pour le grand-père de tenter de le remettre sur le droit chemin et également de se remémorer les moments tragiques qui ont jalonnés son enfance. Antoine, doit ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure et comprendre que ce qu'il tient pour acquis aujourd'hui, ne l'était pas pour les hommes d'hier. Des hommes qui se sont battus pour que les générations futures puissent prospérer et connaitre une meilleure vie que la leur. Une façon de lui offrir une leçon de vie et qui se révélera utile pour les deux.

François pourra revivre son enfance, laisser libre cours aux souvenirs, parfois douloureux, et affronter sa culpabilité.



J'ai apprécié le lien qui se crée entre ces deux personnages, à priori aux antipodes. On a l'impression qu'un gouffre les sépare alors que 48 heures peuvent, peut-être, suffire à se connaitre et se reconnaitre malgré les différences. Chacun devra apprendre de l'autre pour en tirer le meilleur et s'enrichir de ses expériences.

Les chapitres sont en alternance entre les souvenirs de François concernant la guerre et l'horreur qui l'a accompagnée. La violence dont les hommes sont capables et coupables mais aussi toutes les belles actions qu'ils peuvent faire naitre. Un livre qui rend hommage à la résistance et à ces hommes qui ont péri pour leurs idéaux.Le style d'écriture est magnifique, très poétique et imagé. Cependant, je ne suis pas parvenue à entrer plus que cela dans cette histoire. Il m'a manqué quelque chose, une sorte d'étincelle. Je trouve aussi que les éléments concernant la Seconde Guerre Mondiale arrivent trop tard dans le roman. A plus de la moitié du livre, il n'y a toujours que quelques bribes ce qui m'a frustrée. Je sais que ce livre a beaucoup plu à d'autres lecteurs et lectrices, je pense donc être passée totalement à côté malheureusement. Un livre un peu trop lent dans son ensemble, et, avec, tout de même, une seconde moitié qui m'a plus séduite car on en apprend davantage sur François ainsi que les autres membres de la famille.
Lien : http://aujardinsuspendu.blog..
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