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Critiques de Sophie Mancel-Hainneville (45)
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Tuez-les toutes !

Voici mon retour de lecture sur le thriller Tuez-les toutes ! de Sophie Mancel-Hainneville.

Janvier 1995. Alors qu'une pluie démentielle noie la ville de Limoges et ses alentours ; les corps martyrisés de deux adolescentes sont retrouvés flottant sur la Vienne.

Les meurtres prennent fin brutalement suite à un événement tragique..

Février 2015. Il pleut sans discontinuer depuis plusieurs jours sur Périgueux. Deux corps suppliciés d'adolescentes sont retrouvés à quelques jours d'intervalle dans une grotte touristique et flottant sur la Vézère en furie.

Eve Milano et Philippe Tavel, officiers de police judiciaire, sont saisis pour enquêter, avec la gendarmerie.

Cette enquête sur les crimes de tueurs en série va prendre une autre tournure lors de l'assassinat d'une troisième jeune fille.

Les trois victimes ne partagent qu'un élément commun, une grossesse précoce ; pas assez concordants, selon le psychologue engagé par la gendarmerie, pour parler de l'œuvre d'un seul psychopathe.

Les crimes sont sordides, les fœtus envoyés aux familles, tout le monde est sur les nerfs et la météo n'arrange rien.

Plusieurs suspects vont chambouler les investigations.

Une quatrième adolescente disparaît. Un compte à rebours diabolique s'est enclenché pour tenter de la sauver.

Tuez-les toutes ! est un excellent thriller, très bien ficelé.

Ce roman débute en 1995, avec des meurtres sordides qui se stoppent suite à un événement tragique.

Vingt ans plus tard, en 2015, de nouveaux meurtres d'adolescentes, toujours aussi sordides, ont lieu.

Les victimes sont mutilées, elles étaient enceintes et les fœtus ont été prélevés. Ensuite, ils sont envoyés aux familles des victimes ! L'horreur la plus totale !!!

Honnêtement, cela fait froid dans le dos.

Les âmes sensibles risquent d'être parfois un peu chagrinées par ce roman, même s'il n'y a pas de violence inutile. Tout s'explique.

L'écriture fait mouche, c'est bien écrit et j'ai totalement plongé dans cet univers sombre et parfois malaisant ; me demandant vraiment comment cela allait bien pouvoir se terminer.

J'ai apprécié le duo composé d'Eve Milano et Philippe Tavel car ils se complètent parfaitement.

Le fait d'obliger la police et la gendarmerie à coopérer est une bonne idée, même si cela crée évidemment des tensions entre eux. Surtout qu'il y a des misogynes dans l'équipe ; en 2015 il n'est pas toujours évident pour les femmes de s'imposer. L'est d'ailleurs maintenant ? Pas sure..

Il y a beaucoup de rebondissements, et je n'en n'avais deviné presque aucuns.

Tuez les toutes ! est un thriller très sombre, qui m'a captivé de la première à la dernière page.

Je vous le recommande et le note quatre étoiles et demie.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Il y avait un bout de temps que je n'avais pas lu de polar d'une telle intensité. La plume de Sophie Mancel-Haineville est une découverte, et quelle découverte ! Pour poser le contexte (même si j'espère que vous prenez le temps de lire les résumés), l'histoire nous est contée par Clara Vallier, une jeune avocate, qui sous l'égide d'un patron antipathique doit déterrer un cold-case datant d'une vingtaine d'années, sur une sombre histoire de triple homicide, dans le Sud-Est de la France, tout cela à la demande de l'héritier Fragetti, futur Procureur Général de Rome. C'est armée de sa patience, d'un caractère un poil trop téméraire et d'une conviction bien ancrée que notre avocate se rend donc à Nice pour remonter sur les traces du meurtrier Roger Fragetti.

Ce que nous propose Sophie Mancel-Haineville est tout bonnement remarquable. Trois protagonistes principaux en tout et pour tout, une récurrente et le tour est joué. Elle ne s'embête pas de pléthore de personnage, ni d'actions bruyantes ; elle n'en a pas besoin. En effet, l'histoire envoute et le lecteur s'assoit à la même table que Clara et ses deux acolytes policiers, Salvatore et Paolo. Il est là, en tant que spectateur, aux premières loges du récit de la soirée précédant le meurtre, tandis que notre troupe décortique pages par pages les rapports policiers de l'époque.

La dynamique entre ces trois personnages que pourtant tout oppose est tellement bien diligentée qu'on apprécie à les voir se rentrer dedans. L'humour noir, le tragique, tout se mêle à la perfection dans un récit qui se lit à une vitesse éclair, tellement on est pressé de connaître le fin mot de l'histoire. Jolie prouesse de l'autrice qui montre qu'il ne suffit pas d'action pour faire un bon polar. Une plume maîtrisée, de l'esprit et une bonne dose de suspens qui font que ce livre est tout bonnement une réussite.

L'autrice agrémente également son récit d'une description de la jolie Nice, que j'ai pris plaisir à découvrir à travers ses mots (je suis du Sud, mais de l'Ouest). La protagoniste principale parle par ailleurs de ses souvenirs dans cette ville, de sa grand-mère notamment, et ces passages sont comme des pauses mélancoliques dans l'ardeur d'une enquête qui sollicite les méninges de notre troupe éclectique. Cette vérité que l'on doit aux morts sera finalement ma révélation polar de l'année et j'en ressors bien curieuse de lire les autres œuvres de Sophie Mancel-Haineville.

Pour tous les férus de polar, les néophytes ou tout simplement les curieux : il serait bien dommage de passer à côté de ce livre d'une telle qualité. Au milieu de milliers d’œuvres qui se ressemblent à en faire bailler, Cette vérité que l'on doit aux morts vaut bien la peine qu'on s'y arrête, avec un supplément vin rosé s'il vous plait.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

📖Paris. Clara est avocate. Elle est appelée par son patron pour rendre service à Adriano Fragetti. Sur le point de devenir procureur général en Italie, un journaliste a déterré l'histoire de son père, 20 ans plus tôt. Il aurait tué sa femme, Katia, et aurait également renversé en voiture une mère et sa fille qui ont perdu la vie. Pour qu'Adriano puisse comprendre son père et les raisons de son geste, il envoie Clara à Nice, là où tout s'est passé…

***

✒️𝓟𝓾𝓽𝓪𝓲𝓷, 𝓶𝓮𝓶𝓮 𝓬𝓪 𝓳𝓮 𝓷'𝓪𝓲 𝓹𝓪𝓼 𝓹𝓾 𝓵𝓮 𝓯𝓪𝓲𝓻𝓮. 𝓐𝓹𝓹𝓾𝔂𝓮𝓻 𝓵𝓪 𝓭𝓮𝓽𝓮𝓷𝓽𝓮 𝓭𝓮𝓶𝓪𝓷𝓭𝓮 𝓽𝓮𝓵𝓵𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓹𝓵𝓾𝓼 𝓭𝓮 𝓯𝓸𝓻𝓬𝓮 𝓺𝓾'𝓸𝓷 𝓵𝓮 𝓬𝓻𝓸𝓲𝓽. 𝓐𝓵𝓸𝓻𝓼 𝓳'𝓪𝓲 𝓼𝓲𝓶𝓹𝓵𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓬𝓸𝓷𝓽𝓲𝓷𝓾𝓮 𝓪 𝓿𝓲𝓿𝓻𝓮 𝓬𝓸𝓶𝓶𝓮 𝓵𝓮 𝓹𝓪𝓾𝓿𝓻𝓮 𝓽𝔂𝓹𝓮 𝓺𝓾𝓮 𝓳𝓮 𝓼𝓾𝓲𝓼 𝓭𝓮𝓿𝓮𝓷𝓾.

⚖️Comment se remettre d'un drame? Même 20 ans plus tard. Quand un passé douloureux refait surface et remet tout en question, quelles solutions nous restent-ils?

📜Un polar qui sort de l'ordinaire. Une affaire vieille de 20 ans revue et corrigée par une jeune avocate, accompagnée de deux acolytes atypiques. À travers les témoignages de l'époque, elle essaye de trouver une vérité bien enfouie. Et avec l'aide d'un flic désabusé et d'un retraité acariâtre, l'aventure est tout aussi salée que touchante.

Une vraie réussite pour ce livre, qui se lit très vite et on en redemande 🖤
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Tuez-les toutes !

Je découvre avec ce roman Sophie Mancel-Hainneville grâce aux Editions Ex Aequo que je remercie ! Moi qui adore les thrillers, les ambiances sombres et les histoires un peu glauques, j'ai été servie ! Une série de meurtres sordides, un duo d'enquêteurs, une pluie battante qui semble sans fin, l'ambiance est posée et elle me plaît !

Ici l'autrice représente la petite guerre qui existe entre la police et la gendarmerie, la façon dont cela peut freiner une enquête, la relation homme-femme pas toujours reluisante dans la vie professionnelle, le tout sur fond de crime odieux mettant en scène des femmes enceintes. Le récit est bien construit, petit à petit un fil conducteur se dessine entre les meurtres actuels et ceux ayant eu lieu vingt ans auparavant, le suspense est présent et j'ai aimé suivre l'enquête pas à pas. Même lorsqu'on a l'impression que le récit s'égare, c'est pour mieux se retrouver plus tard et ça fait sens. Malgré le rythme assez lent, l'ennui n'est pas au rendez-vous, l'autrice sait gérer son histoire et sa plume fluide et grave se prête parfaitement à l'exercice.

En bref, un thriller qui me semble assez réaliste, dur, une bonne lecture que je recommande aux amateurs du genre !
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Tuez-les toutes !

Il y a trop de critiques positives sur ce livre pour que je ne fournisse pas le contrepoint. Il me semble que l'intérêt des romans policiers est d'être enfumée par l'auteur ou l'autrice et de ne pas connaître la fin même quand le coupable est implicitement ou explicitement révélé. Ce n'est le cas ici, le coupable s'impose dès la première partie du livre et on sait déjà comment ça va finir (bien pour les enquêteurs évidemment). Pourquoi le sait-on ? Parce que l'autrice cherche à cocher toutes les cases du "bon roman policier adaptable à la télé" et allonge une liste impressionnante de clichés : l'héroïne brisée par la vie, le gendarme bourru, la rivalité gendarmerie-police, la romance tragique, les fausses pistes, la représentation des femmes. Parce que si l'héroïne est donc une femme et que le machisme du gendarme est décrié, les femmes sont des caricatures. L'héroïne elle-même n'est valorisée que quand elle se comporte "aussi bien qu'un homme" et d'ailleurs son rôle dans le roman est surtout de se tromper. Le reste du temps, elle a des migraines, et subit le regard des hommes sur ses "courbes". Toutes les autres femmes sont des mères abusives, des midinettes soumises au charme masculin, des paumées, des potiches, des arrivistes, des bavardes vénales. Sans compter certains sous-entendus qu'il faudrait demander à l'autrice d'expliciter (et pas que sur le féminisme).

L'accroche du livre est que les victimes sont mineures et enceintes, mais le vrai lien n'est pas celui-là et donc la probabilité pour que toutes les victimes soient précisément enceintes à peu près au même moment est si faible que l'argument s'écroule. Il y a bien d'autres incohérences et grosses erreurs qu'il n'est pas possible de citer sans casser l'intrigue. Cette intrigue est complexe comme il se doit mais ne tient que grâce au manque de précautions des enquêteurs, à l'énorme chance du coupable et au sous-usage du téléphone. Exemple : un gendarme attend le soir de rentrer à la brigade pour transmettre un élément capital à son supérieur. Sans compter l'héroïne qui renâcle au mobile ; on ne saurait l'en blâmer mais dans son métier, ce peut être un handicap. Question délicatesse, l'histoire ne nous épargne ni les mutilations féminines, ni la pédophilie. Quant au suspense, il ne tient même pas la moitié du roman. L'autrice doit bien savoir qu'elle n'est pas la première à écrire ce genre de livre et que ses lecteurs ont lu aussi d'autres polars. Quand tous les indices accablent un suspect aux deux-tiers du livre, on sait que la solution n'est pas là mais que la personne qui ne paye pas de mine et qui revient sans cesse dans l'histoire a toutes les chances d'être le vrai coupable.

Naïve que je suis, j'ai quand même espéré échapper à l'happy end, mais non, même pas : tout le monde est prêt pour la suite !

Comme il est mentionné aussi dans les critiques laudatives, la grammaire et l'orthographe sont aux abonnés absents et il ne s'agit pas de typos. L'autrice a apparemment un problème avec les prépositions et la reprise du sujet d'une phrase à l'autre.

Conclusion : il y a trop de bons livres à lire, je déconseille celui-là.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Une fois n’est pas coutume, j’ai découvert ce roman grâce à un service presse et je dois dire que je n’ai pas été déçue. J’étais très intriguée par le titre, je ne savais pas à quoi m’attendre et quelle belle surprise j’ai eu. Un livre très différent de ce que j’ai déjà pu lire. Une enquête menée par une avocate accompagnée d’un vieux flic à la retraite et d’un autre encore en poste. Une affaire vieille de 20 ans qu’ils vont déterrer et devoir résoudre. Entre histoires de famille, amour, amitié, c’est une affaire bien compliquée qu’ils vont devoir résoudre. C’est un livre que j’ai lu très vite, pressée d’en connaître la fin, et surtout sans me poser de question, je me suis totalement laissée emporter. L’écriture, la psychologie des personnages, l’intrigue bien complexe, tout a parfaitement fonctionné. Et même si j’avais deviné certaines petites choses, j’ai continué à être surprise jusqu’à la dernière page. Merci aux Éditions Ex aequo qui me font découvrir régulièrement de très bons livres.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Autant dire que j’ai eu tout de suite envie de lire ce roman en lisant son résumé. C’est typique le genre de thriller que j’apprécie, car j’aime beaucoup les « cold case ». Il faut dire que l’autrice nous plonge tout de suite dans un récit qui va de surprise en surprise, au fil des révélations faites par la nouvelle enquête, une enquête qui va nous faire réaliser à quel point cette affaire est bien plus sombre et plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord.



Adriano est un brillant magistrat, mais le jour où il est nommé comme Procureur Général, sa vie va totalement basculer. Il faut dire que dès l’instant où quelqu’un est nommé à un tel poste, la presse ne se gêne pas pour enquêter sur cette personne et déterrer les cadavres s’il y en a… Et il se trouve que le passé d’Adriano est loin d’être tout rose étant donné que son père a été condamné pour meurtre et qu’il a été assassiné en prison.



Clara, qui est avocate, va reprendre cette affaire à la demande d’Adriano, afin de dénouer le vrai du faux et comprendre ce qu’il s’est réellement passé il y a vingt ans en arrière. Aidée de deux policiers qui ont enquêté sur cette sombre histoire à l’époque, elle va rouvrir ce dossier et replonger dans cette enquête qui ne s’est pas passée exactement comme elle aurait dû. Mais à force de vouloir déterrer le passer, il se pourrait bien que d’horribles secrets remontent à la surface…



J’ai été passionnée par cette histoire du début à la fin ! Il faut dire que l’autrice réussit vraiment bien à nous embarquer dans son récit et à dévoiler sa trame petit à petit, de quoi garder notre curiosité éveillée et nous donner envie d’en apprendre toujours plus. J’ai beaucoup aimé le trio d’enquêteurs. Ils forment un groupe assez hétéroclite et ils amènent un rythme intéressant au récit. Nous nous prenons vraiment d’affection pour eux et nous avons l’impression de participer à l’enquête à leurs côtés.



Si j’ai vu venir certaines révélations, cela n’a en rien gâché mon plaisir durant cette lecture, car l’autrice amène les éléments de façon très intéressante et palpitante. Le fil rouge est donc très bien construit et nous conduit inéluctablement vers un final tragique et bien sombre, de quoi finir sur une note intéressante cette histoire.



En bref, si vous cherchez un bon thriller de type « cold case », je ne peux que vous conseiller celui-ci qui nous emporte au cœur d’une enquête passionnante.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Tout le monde a déjà vu la série Cold Case. Donc vous connaissez le principe. Sophie Mancel nous propose de suivre une enquête qui date de 40 ans. Un futur procureur en Italie a besoin de savoir ce qu’il s’est passé alors qu’il n’était qu’un adolescent. Son père a été emprisonné pour le meurtre de sa mère. Qui a tué sa mère et pourquoi son père a refusé de parler ? Il a besoin de faire table rase du passé afin de pouvoir poursuivre sa carrière au mieux et surtout pour avoir la conscience tranquille. Maintenant je vous invite à me suivre pour le débrief sur cette lecture et c’est ci-dessous que ça se passe ⬇️⬇️⬇️.



Clara est une avocate envoyée en Italie pour revoir l’enquête dans son entièreté sur la mort de la maman d’Adriano Fragetti et sur l’emprisonnement de son père. Elle est entourée de Salvatore Ramino qui était policier à l’époque des faits et de Paolo Cambasi qui est capitaine de police judiciaire. 3 personnages hauts en couleur avec des caractères différents, mais forts. Ils se complètent, mais se frottent régulièrement pour des raisons que vous découvrirez lors de votre lecture. Bien entendu d’autres personnages viennent se greffer à l’histoire. L’auteure leur a donné des caractéristiques bien précises et un rôle spécifique qui donne tout le relief à ce récit. Mais ils découvrent lentement au fur et à mesure que l’on tourne les pages. Et c’est très agréable de comprendre, leur ressenti, leurs sentiments, leurs réactions et leurs impulsions, mais surtout leur façon de réagir tout au long de leur cheminement. 👌👌👌







L’intrigue est quant à lui super brillante et intelligemment mise sur pied. Il n’est pas toujours facile de jongler entre les faits passés et ce qu’il se passe au présent sans s’emmêler les pinceaux. Et je tire mon chapeau à Sophie Mancel qui a réussi cette prouesse. Il est vrai que parfois je me posais des questions sur tel ou tel fait, mais en réfléchissant, je me rappelais ce qui avait été indiqué plutôt dans l’histoire (normal puisque j’ai des soucis de mémoire 😅). Beaucoup de surprises, actions ou réactions sont légions, mais toujours justement dosé. C’est juste ce qu’il faut pour redonner un nouveau souffle ou une nouvelle direction. Et que dire de la fin ? Elle est top : étonnante, car personnellement j’étais partie sur une autre idée et quoi de mieux qu’un twist à la fin.



En résumé, je vous le dis : foncez le lire. Ce roman est top. Il y a tous les ingrédients pour vous tenir en haleine du début à la fin et je me suis demandée si cette histoire n’avait pas une part de vérité. Une très belle découverte, mais qui est toujours trop courte quand elle nous plaît.







Alors, j’espère sincèrement avoir la chance de lire de nouveau les histoires de Sophie Mancel. 🤞🤞🤞
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Grâce aux éditions Ex Aequo, que je remercie pour ce service presse, j'ai lu : Cette vérité que l'on doit aux morts de Sophie Mancel-Hainneville.

Adriano Fragetti poursuit une carrière brillante de magistrat en Italie. Au moment où il est nommé Procureur Général, la presse ressort au grand jour le passé infâme de son père, condamné à perpétuité pour trois homicides - dont celui de son épouse Katia, la mère d'Adriano -, puis assassiné à la prison de Nice.

Clara Vallier, jeune avocate intrépide, est chargée de lever le voile sur cette affaire vieille de vingt ans.

Deux policiers alors responsables de l'enquête vont se joindre à elle pour explorer le tréfonds des âmes des acteurs du drame.

C'est aussi l'occasion pour Clara de retourner à Nice, la ville de ses souvenirs d'enfance.

A travers la relecture d'une affaire classée, c'est la vérité des rapports humains qui voit le jour.

Cette vérité que l'on doit aux morts est un roman de type cold case chargé d'émotions et de suspense.

J'adore ce genre, découvert à la télévision il y a de nombreuses années grâce à la série Cold Case, que j'adorais et qu'il m'arrive encore de regarder au vue des multi rediffusions.

J'ai tout de suite apprécié l'histoire et le fait qu'Adriano Fragetti soit un brillant magistrat, en Italie. Un homme en apparence sur de lui, avec la tête sur les épaules.

Quand il est nommé Procureur Général, la presse ressort au grand jour son passé. Vingt ans auparavant, son père a été condamné à perpétuité pour trois homicides. Notamment pour un délit de fuite au volant et l'assassinat de sa femme Katia, la maman d'Adriano. Il a ensuite été assassiné à la prison de Nice.

Adriano, après avoir fait un déni de son passé, souhaite connaitre la vérité sur cette affaire. C'est touchant, des questions se posent..

C'est Clara Vallier, une jeune avocate intrépide, qui est chargée de lever le voile sur cette affaire vieille de vingt ans. Elle va avoir l'aide de deux policiers responsables de l'enquête à l'époque.

Tous les personnages sont intéressants, avec une psychologie assez fouillée. L'enquête a eu l'air approfondit au premier abord et pourtant des irrégularités sont mises à jour..

Il y a des rancœurs, des incompréhensions.. Certains protagonistes sont morts.. Comment réussir alors à découvrir la vérité ? Et, est ce seulement possible ?

Cette vérité que l'on doit aux morts est un bon roman policier qui m'a tout à fait convaincu, y compris le dénouement. Je me doutais de certains éléments toutefois cela ne m'a pas dérangé.

Je mets un très joli quatre étoiles et demie à ce roman, que je vous recommande avec plaisir.
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Cette vérité que l'on doit aux morts

Aujourd’hui, je vous parle de «Cette vérité que l'on doit aux morts» de Sophie Mancel- Hainneville et c’est aux éditions Ex aequo.

L’auteure vous propose un cold case d’une intensité remarquable.



*****

C'est un livre bien différent des précédents mais ce dernier est en fait le premier de l'auteure. Sophie Mancel-Hainneville l’a sublimé depuis sa première publication qui a eu lieu en 2013.

Alors n’y cherchez pas une quelconque action frénétique. Nous sommes ici dans un cold case, les meurtres ont donc eu lieu il y a longtemps. Clara , jeune avocate est en charge de trouver un pan de vérité pour faire taire les rumeurs qui tournoient autour d’Adriano Fragetti, futur Procureur Général à Rome et accessoirement orphelin après le meurtre de ses parents. Elle sera aidée par deux policiers qui vont passer du statut de bougres à celui de personnages profondément attachants au fur et à mesure de l’histoire.

Oui, car la plus grosse claque de cette histoire, c’est l’humanité qui suinte à travers les pages. En vous mettant dans des situations inconfortables émotionnellement, Sophie Mancel-Hainneville va vous rappeler que les « vivants sont plus précieux que les morts ».

Elle ne vous demande pas de faire une croix sur vos souvenirs, sur l’amour que vous portez au défunt, elle vous susurre doucement à l’oreille qu’« avec le temps qui passe, les souvenirs s'estompent » et la douleur également. L’être cher qui est partie trop tôt reste présent malgré tout mais après plusieurs années, la perception n’est plus la même. Il est alors temps d’aller de l’avant.

Certaines scènes sont baignées de silence et ce dernier, communicatif, apparait comme une marque de respect envers certains protagonistes de cette histoire que la vie n’a pas épargné.

L’auteure se montre parfois violente dans le choix qu’elle nous impose, nous obligeant parfois à privilégier un camp alors même que cela nous est pénible. Il m’a été difficile de le faire, trouvant çà et là des circonstances atténuantes à des personnes qui, au premier abord, ne le méritaient pas.

Au final, c’est une histoire forte qui montre notamment qu’il faut aller plus loin que les apparences. En aurez-vous seulement le courage ?
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Cette vérité que l'on doit aux morts

😊 A la découverte de 😊

Cette vérité que l’on doit aux morts de Sophie Mancel-Hainneville

Éditions Ex-Aequo



Très heureuse de lire cette auteure que j’ai découvert avec Tuez-les toutes!, un livre topissime, et la suite Le silence des innocents.

Il s’agit ici de son premier roman, remanié et réédité.



Clara Vallier, une avocate, va se voir confier un nouveau dossier concernant une affaire vieille de vingt ans : Roger Fragetti a été condamné pour le meurtre de son épouse ainsi que pour avoir fauché une femme et sa fille, les laissant mortes sans leur porter secours.

Son fils, en passe de devenir Procureur Général à Rome, veut faire la lumière sur cette histoire qu’un journaliste a remis sur le devant de la scène. Clara va revenir sur les terres de son enfance, Nice, pour faire la lumière sur cette histoire.

Aidée de deux policiers qui ont travaillé sur l’affaire à l’époque, Clara va rouvrir tous les anciens dossiers et se replonger dans cette affaire dans laquelle deux femmes et une petite fille ont perdu la vie et où tout désigne un unique coupable : Roger Fragetti.



Réveiller une ancienne affaire n’est pas de tout repos et ranime les vieilles douleurs, les anciennes blessures, les rancœurs oubliées. Les personnages de cette intrigue vont se retrouver au cœur d’un maelström d’émotions qu’ils vont devoir gérer pour pouvoir avancer.

Nos enquêteurs, jeune avocate ou policiers ayant dédiés leur vie à faire régner l’ordre vont remuer la boue et parfois hésiter devant ce qui remonte. Culpabilité, innocence, condamnation, rédemption, vengeance, pardon sont des notions que leurs métiers respectifs côtoient quotidiennement. Mais la vie n’est ni toute noire ni toute blanche, et il va leur falloir lire entre les lignes et faire preuve de beaucoup de perspicacité pour faire émerger la vérité, peut-être pas si évidente qu’elle n’y paraissait il y a vingt ans lors des faits.



Aux côtés de Clara nous détectons les failles de cette enquête vieille de vingt ans, mais nous nous confrontons aussi aux preuves et aux aveux de l’accusé de cette affaire. Que s’est-il réellement passé? Nous sommes embarqués dans cette histoire, avec toute la tension et les répercussions que peuvent avoir les découvertes d’aujourd’hui.



Encore une fois l’auteure m’a totalement embarqué dans son histoire. Un cold case maîtrisé avec brio et trois personnages auxquels on s’attache: Clara l’avocate bienveillante et pleine d’illusions, Salvatore le policier à la retraite que cette histoire replonge dans le plus grand drame de sa vie, et Paolo jeune policier au moment des faits et une aide précieuse pour Clara. Ce trio tenace alliera enquête minutieuse et gourmandise (on partagerait bien avec une une part de Socca tiède accompagnée d’un verre de rosé bien frais!).

Une intrigue pleine de rebondissements, qui nous plonge dans les travers de l’être humain mais aussi dans son humanité. Rien n’est simple et il faudra aller au delà des apparences pour résoudre cette affaire, et surtout affronter les démons du passé pour enfin accepter la vérité.



📖 Retrouvez ce livre par ici https://editions-exaequo.com/cette-verite-que-lon-doit-aux-morts-sophie-mancel/

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Cette vérité que l'on doit aux morts

Première publication en 2013 mais suite à la disparition de sa première maison d’édition, Sophie Mancel nous propose une nouvelle version, remaniée et corrigée, pour mon plus grand plaisir de lecteur de polar. De quoi s’agit-il ? C’est un « cold-case » servi avec maestria par la plume de l’auteure. Trois personnages principaux, tous aussi attachants, vont ressortir des archives poussiéreuses de la police une affaire criminelle de plus de 20 ans dont les principaux protagonistes sont presque tous décédés. Un triple homicide qui avait valu à l’époque une condamnation à la perpétuité pour son auteur, Roger Fragetti, assassiné pendant son incarcération. Clara Vallier, avocate, qui officie dans un grand cabinet à Paris est pressentie par son boss pour rouvrir cette affaire à la demande du fils du condamné. Pour cela elle va devoir revenir sur les terres et la ville de son enfance, Nice. Elle va s’entourer de 2 acolytes, un policier à la retraite, très impliqué à l’époque dans cette affaire, l’inspecteur Salvadore Ramino, et Paolo Cambasi un capitaine de police judiciaire en charge à de l’affaire, sa toute première, et celle qui aura le plus marqué ses débuts. Voilà le décor est planté et il ne vous reste plus qu’à vous laisser porter par la vague littéraire de l’auteur. Vous allez découvrir Nice (qu’elle connait bien), passer des nuits blanches à relire ces vieilles procédures cendreuses pour tenter de trouver la vérité et croyez moi vous serez surpris pas le final. Ma lecture fût prenante car le style de l’auteure est efficace, percutante, sans jamais tomber dans la monotonie, les descriptions sont tellement visuelles que j’avais l’odeur de la socca et le goût du rosé frais dans ma bouche. Je serais partant pour continuer l’aventure avec ces trois lascars, d’ailleurs la fin peut y laisser à penser !
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Le silence des innocents

Le Silence des Innocents de Sophie Mancel-Hainneville est le deuxième thriller de l’auteure. Le premier, Tuez-les Toutes, que j’ai adoré, nous emportait dans un Périgord pluvieux et sombre, le second vous emmènera dans la région de Bordeaux et Biarritz, en plein cœur de la mafia albanaise. Je me suis régalée et pourtant le sujet est dur : celui du trafic d’organes et de la disparition d’enfants. L’intrigue, fort bien menée et documentée, touche en plein cœur parce qu’il s’agit d’enfants… enfant que l’on désire, enfant que l’on a perdu, enfant exploité et vendu sur le dark net. Multiples sujets sensibles sont abordés avec brio. J’ai beaucoup aimé retrouvé le personnage d’Eve Milano, une enquêtrice forte mais qui doit se battre avec un passé douloureux (on fait sa connaissance dans Tuez-les toutes). À la fin du roman, un rebondissement inattendu vient bouleverser sa vie : j’attends le troisième roman avec impatience ! La plume de l’auteure est très agréable, dynamique et percutante. Sophie nous dépeint avec habileté notre société avec tout ce qu’elle comporte de noirceur, d’horreur et de non-dits. Le Silence des Innocents, une intrigue palpitante, un véritable coup de cœur !
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Tuez-les toutes !

En 1995, Limoges où il pleut des cordes, un véritable déluge comme si le ciel avait décidé de lessiver la ville et nettoyer les habitants. Deux très jeunes femmes sont assassinées, leurs corps retrouvés mutilés sur la Vienne. Elles étaient enceintes et les foetus ont été expédiés par poste à la famille. Lors de la tentative d'arrestation de l'un des présumés coupables, l'inspecteur principal le poursuivant trouve la mort. Le véritable coupable ne sera jamais arrêté.

2015, Périgueux, il pleut des cordes, jour et nuit, un vrai déluge, comme vingt ans plus tôt, on ne sait plus quand ça a commencé. La pluie symbole de purification tombe et tombe à tel point que des inondations commencent à gêner la circulation dans la ville.

Eve Milano, capitaine de police aidé de son adjoint Philippe Tavel, lieutenant sont chargé de l'enquête sur le meurtre de deux très jeunes femmes, enceintes. Le foetus a été expédié aux parents.

"Bis repetita" mais pas "placent".

L'enquête s'annonce difficile, le temps n'arrange rien. La gendarmerie mise sur le coup n'entend pas collaborer avec la police. Il faudra l'intervention de la juge d'instruction pour que les esprits se calment. D'autant que le major de gendarmerie est un macho misogyne et qu'il ne le cache pas.

L'enquête s'enlise au propre comme au figuré aussi on fait appel à un psychologue spécialiste des psychopathes.

Mais l'assassinat d'une troisième jeune femme met la population et les médias en émoi qui réclament la tête du (des) coupable (s). La hiérarchie des uns et des autres y va de ses menaces.



Si j'ai apprécié ce roman policier c'est parce que, principalement, c'est mené tambour battant. L'autrice conduit son récit de main de maître et si, par-ci, par-là, j'ai pu me demander à quoi rimaient certaines choses, certains événements, dont un déraillement de train, invariablement l'explication est arrivée, calmement et simplement. L'atout supplémentaire c'est la pluie car, et comme je m'en suis souvenu, l'eau est un élément purificateur et le péché de chair doit être purifié selon la Bible.

La rédaction est assez habituelle des romans avec aller et retour dans le temps, à savoir, un chapitre sur deux et, de plus, ici, le coupable y va de ses intentions et de ses raisons.

L'affrontement police contre gendarmerie est habituel dans certains polars mais le bon sens et l'obligation de résolution rapide prime et oblige les uns et les autres à travailler au diapason.

La couverture de l'ouvrage donne le la sur la teneur du bouquin, un tableau moyenâgeux représentant les femmes enceintes foetus en transparence.

L'intrigue est intelligente dire que j'ai, fébrilement, tourné les pages serait mentir mais j'étais bien installé dans l'histoire qui m'a plu(e ?).

C'est bien écrit (quelques coquilles, mais bon...) et puis Limoges et Périgueux ça nous change de Los Angeles et Chicago.

Lu sur ma tablette.




Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le silence des innocents

Je ne sais pas comment je me suis débrouillée, mais je n’ai pas lu le premier (Tuez les toutes) roman de cette auteure. Mais ce n’est pas gênant bien qu’on y retrouve Eve Milano (capitaine) et son adjoint Philippe Tavel.

Le début a été plutôt difficile, beaucoup de personnages, et je dois dire que j’ai eu un peu de mal, si bien qu’à 10% du roman j’ai repris depuis le début en marquant les noms des personnages et leurs liens.

Voilà, c’est plus clair, et j’ai repris la lecture en notant à chaque rencontre le nom du personnage.

Les paragraphes s’enchainent rapidement. le récit est bien rythmé, L’auteure aborde plusieurs thèmes (adoption, transplantation, les moyens de la police, mafia albanaise, etc..), bien documentés et les descriptions sont précises.

On a plusieurs histoires qui se rejoignent, imbriquées les unes dans les autres, c’est dense.

La façon dont elle aborde la condition des enfants et les descriptions est dure, mais sans tomber dans le sordide.

C’est un bon thriller, j’ai aimé la psychologie des personnages, leur histoire ça amène de la profondeur au roman, même si parfois, j’ai trouvé des passages un peu caricaturaux et exagérés (à mon goût).

En tout cas, je salue l'auteur pour la construction et la complexité du roman.

Le silence des innocents de Sophie Mancel-Hainneville paru chez Éditions Ex Æquo (25 juillet 2020)
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Tuez-les toutes !

Premier roman policier que je lis de cette auteure. J'ai beaucoup aimé les personnages principaux qui ont du tempérament et un passé. L'histoire est assez complexe et le suspense est prenant jusqu'au bout. Le style est fluide. Et que cela se passe en France est un petit plus. Un seul regret, le correcteurorthographique a dû zapper certaines parties du texte ...
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Tuez-les toutes !

Une histoire qui vous tient en haleine du début à la fin. Vous ne pouvez pas lâcher cette intrigue menée tambour battant. Un thriller psychologique, sombre...

Et puis j'ai découvert la Dordogne à travers ce livre...

Bien écrit. Ce thriller est à découvrir... Vous ne le regretterez pas.
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Tuez-les toutes !

En février 2015, à Périgueux. Les corps de trois jeunes filles sont retrouvés à quelques jours d'intervalle dans une grotte touristique. Les officiers Eve Milano et Philippe Tavel sont alors chargés de l'enquête. Les victimes ont un point commun : une grossesse précoce. De plus, le meurtrier a laissé un message sur chacune d'elles, un potentiel rendez-vous pour le crime suivant.

Une rivalité entre les différents corps d’enquêteurs plante déjà le décor. A ceci vient s’ajouter la misogynie bien affirmée d’un des membres de cette équipe composée d’OPJ (dont une femme) et de la gendarmerie. Comme souvent cette rivalité entre corps de police rendra l’enquête difficile d’autant que les indices tendent à constituer un morbide jeu de piste.

Une enquête complexe, où, comme avec le petit poucet, l’auteur de ces odieux crimes laissent non pas des cailloux, mais des messages sur chaque victime. Plusieurs suspects apparaissent au vu des faits mais le compte à rebours est lancé lorsque disparait une quatrième adolescente.

Un polar original à découvrir ….
Lien : https://collectifpolar.com/
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Le silence des innocents

Je vous ai parlé, il y a peu de temps, de son livre "Tuez les toutes" que j'avais déjà trouvé très bon mais l'auteur a fait encore plus fort ici !! Si, si, c'est possible !

Ce thriller prodigieux est très différent, plus émouvant et encore plus sombre. Il peut se lire indépendamment du premier.

Le résumé est mystérieux et je vais délibérément ne pas en rajouter car le fait de ne pas en savoir trop m'a permis d'apprécier pleinement cette histoire et de me prendre cette petite claque, vous savez celle qui fait que vous avez la bouche grande ouverte à la suite d'une stupéfaction très intense !

Vous aurez toutefois compris que les victimes sont des enfants mais une fois de plus, ne cherchez pas du gore, de la surenchère.

Les faits sont abjects, certes, mais l'auteure met beaucoup de pudeur et de respect dans les sentiments transmis, dans les réactions des protagonistes également car elle a cette faculté de raconter des histoires sordides tout en y mettant des mots justes. Les émotions passent avec beaucoup d'intensité et il y a énormément d'humanité dans ces pages.

Je retrouve certains personnages de "Tuez les toutes" et ce pour mon plus grand bonheur car je dois avouer que je me suis attachée à eux. L'auteur a encore travaillé leurs psychologies, leurs vies et c'est toujours aussi bien fait.

D'autres font leurs apparitions et leur charisme n'est pas en reste !

Le sujet de ce livre est clairement maitrisé et les informations sont intelligemment retranscrites pour le lecteur. J'apprends des choses sans avoir l'impression d'assister à un cours magistral.

Je vous avais déjà dis que l'auteure avait un style aguerri et elle nous le prouve une fois encore ici. Elle sait attiser la curiosité du lecteur et le tenir en haleine avec des révélations distillées de façon astucieuse.

Sophie Manchel Hainnveville vous propose une enquête haletante dont l'origine se trouve au-delà des frontières françaises.

L'auteure traite ici de sujets sociétaux graves et réels qui font froid dans le dos. L'intrigue va vous époustoufler jusqu'à la dernière page, je peux vous l'assurer ! Je n'en suis, d'ailleurs, toujours pas remise !

Elle a l'intelligence également de nous faire réfléchir sur certains points de son histoire car vous assisterez à une quête de survie pour laquelle il est difficile de juger sans être touché par ce drame.

Quand la richesse abuse de la misère et du désarroi, vous frôlez l'horreur.
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Tuez-les toutes !

Comment parler d'un polar qu'on a aimé sans tomber dans l'ordinaire? Peut-être mon avis le sera-t-il mais j'en cours le risque!

"Tuez-les toutes" fait partie de ces polars les plus sombres, ceux où l'âme humaine touche les fonds de l'abject, de l'inconcevable et de la souffrance? souffrance à plusieurs niveaux:

- celle du tueur en série, ancienne et refoulée, froide et déterminée dont la seule issue possible pour lui est la vengeance dans ce qu'elle a de plus cruel et atroce.



- celle des victimes, toutes des jeunes filles, torturées, horriblement mutilées.

- celle de l'enquêtrice, formée au profilage. Eve Milano, belle et attachante, hantée par ses cauchemars, la culpabilité et d'insupportables migraines.

L'auteure nous dépeint aussi sans faux-semblants, l'essoufflement et les failles des systèmes:

- Policier: misogynie écœurante, manque de soutien d'une hiérarchie au profit de l'ambition personnelle, manque de moyens qui ralentit le travail, puissants égos...

- Sociétal: surpuissance des médias au détriment du respect des valeurs élémentaires. Individualisme des gens, qu'ils soient sous influence ou dominateurs.

Tout cela sur fond de déluge céleste sur un rythme haletant. Et même si l'on devine avant les enquêteurs qui est l'assassin, l'intrigue tient le lecteur en haleine jusqu'au bout. Bref, un bon polar... à mon avis!
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