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Citations de Stéphane Servant (572)


Réflechir, c’est commencer à désobéir. Lire, c’est se préparer à livrer bataille
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Vous savez, c'est ce qu'on demande aux victimes de viol : est-ce que vous avez résisté ! Vraiment résisté? Et c'est insupportable d'entendre ça. […] Le viol, c'est l'autre qui le fait. C'est l'autre qui impose sa violence. Une violence extrême et aveugle qui fait de vous un objet que l'autre veut soumettre et détruire.
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Si vous ne m'aimez pas, c'est votre problème. Je suis comme je suis.
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Vous voyez, je pense qu'elles n'avaient pas réalisé que la peur était déjà partout dans notre société. Dans les rapports humains, dans la publicité, dans le travail, au collège, au lycée, dans la rue. Entre les hommes et les femmes, entre ceux qui n'ont pas la même religion, la même couleur de peau. Partout. Comme une maladie qui attendait les conditions favorables pour exploser. Avec toute la violence qui va avec.
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Réfléchir, c'est commencer à désobéir.
Lire, c'est se préparer à livrer bataille.
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Je n'osais pas lui faire la lecture. Je me contentais de corner les pages où j'avais repéré un passage que j'aimais. Et je me disais que je les lui lirai un jour. Aujourd'hui, je m'en veux de ne pas avoir osé. Toutes ces choses qu'on n'a pas le courage de partager. On se dit qu'on a le temps. Toute la vie devant soi. C'est comme voir une étoile filante dans le ciel et se dire qu'on fera un vœu demain ou la semaine prochaine. Mais la vérité, c'est que ces moments ne reviennent jamais. Les étoiles passent et s'éteignent. Ça ne sert à rien de faire un vœu sous un ciel vide.
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Les gens n'aiment pas qu'on leur dise la vérité. Pas quand cette vérité ne va pas dans leur sens.
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Le texte que vous vous apprêtez à lire n'est pas une fiction. Il s'agit de la retranscription de Louise R, âgée de 17 ans quand je l'ai rencontrée.
Cet entretien s'est tenu dans un lieu que je garderai secret pour des raisons évidentes de sécurité et il a duré plusieurs heures sans que je n'intervienne à aucun moment. [...] Le seul fait de publier cet ouvrage constitue une infraction à de nombreux articles de loi et nous expose, lui (l'éditeur) comme moi, à la censure et à de nombreuses sanctions pénales.
Mon éditeur et moi-même assumons les conséquences de cette publication, en toute conscience.
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... ce que l'homme ne comprend pas, souvent il le détruit.
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C'est à ça que servent les livres. A ouvrir les yeux des hommes, et, avec un peu de chance, leur coeur.
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Sa dernière vision fut pour le feu des étoiles qui embrasait notre monde.
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On aurait dit qu'un bout de ciel était tombé dans un cercle enneigé.
Un cercle parfait dont la surface reflétait le soir couchant.
Ils le reconnurent tout de suite, même s'il ne l'avait jamais vu.
Le lac.
Celui de la photo.
Le lac était là, enfin, devant eux.
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Il n'y a plus que l'appel.
L'appel de la Montagne.
Ce tambour qui frappe sans cesse dans ton ventre.
Marcher.
Encore et encore.
Mettre une patte devant l'autre.
S'oublier complètement.
Ne plus être le corps blessé et meurtri.
Être seulement dans le mouvement.
Cette chose dont seuls les bêtes, les étoiles et les fous sont capables.
Encore et encore.
Marcher.
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Toutes ces filles mises à genoux, les mains sur la nuque, braqués par la police, tout ça alors que nous voulions juste manifester pacifiquement c’était insupportable. Mais j’étais persuadée que la violence ne pouvait qu’envenimer les choses parce qu’une réaction violente, c’était justement ce qu’ils attendaient. Ils voulaient cette violence, vous comprenez ? Ils voulaient un prétexte pour nous écraser parce qu’ils savaient qu’ils seraient, de toute façon plus forts que nous. Ils avaient la loi et les armes, nous n’avions que notre détermination.
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Réfléchir c’est commencer à désobéir. Lire, c’est se préparer à livrer bataille.
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A la télé, je voyais les guerres, les réfugiés.On disait que le virus avait été amené par les migrants.D'autres soutenaient que c'était à cause des animaux.Tout se mélangeait. Personne ne savait rien mais tout le monde donnait son avis. La guerre se rapprochait, peu à peu. Nous, on vivait dans un village, on pensait être protégés de tout ça. Mais toutes ces rumeurs, c'était comme un poison. Un poison invisible.
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Dans la forêt, au ras du sol, l’air était froid, humide, chargé d’odeurs lourdes. Partout autour d’eux, les arbres morts gémissaient. Appuyés les uns contre les autres, ils ressemblaient à des hommes ivres sur le point de s’effondrer. Ils marchèrent en silence, traversèrent des murs de ronces desséchées, des chaos d’arbustes entrelacés. Mis à part les craquements lugubres des arbres, tout était calme. C’était incroyable de penser qu’un jour, la forêt avait bruissé de chants d’oiseaux, de cris de bêtes. Avril s’en souvenait très bien : la vie était bruyante. Les oiseaux, les insectes, les plantes, la moindre chose vivante avait son propre son, sa petite musique. Même au plus profond des bois, jamais cette musique ne cessait. Depuis que la vie s’était tue, le monde n’était que silence. Un long silence qui vous faisait presque bourdonner les oreilles.
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Le monde ne lui avait jamais paru aussi beau que depuis qu'elle avait compris qu'il était en train de disparaître.
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C'est jamais facile de vivre avec celui qui n'est plus là. C'est comme des braises qui brûlent tout au fond (et Béchir pose sa main sur son ventre). Des braises qui réchauffent et qui brûlent à la fois. On ne peut pas les éteindre parce qu'elles sont à l'intérieur de soi. Parce qu'elles font partie de soi. Et c'est comme si elles vous consumaient à chaque instant, à petit feu. Elles vous réveillent la nuit et elles vous font courir à travers le monde, comme un dément. Dans ces moments-là, on ferait n'importe quoi et on donnerait tout pour éteindre la brûlure. Et pourtant, certains soirs, elles vous réchauffent, elles vous rassurent et vous donnent la force d'avancer à travers la nuit. Comme une étoile. Ça devient la plus belle lumière qui soit. Tu vois, Frédéric, c'est pour ça qu'il ne faut pas chercher à éteindre ce feu. Parce qu'il peut devenir ton guide. Alors il faut prendre soin de l'entretenir en faisant toujours attention à ne pas se brûler. C'est le plus difficile. Et je sais que tu peux y arriver.
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Je ne suis pas malade. C'est juste mes souvenirs qui s'enfuient. Mais ce n'est pas ma faute. Je fais ce que je peux pour les retenir. J'ai rien fait de mal, moi.
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