Le pari risqué mais réussi du changement de style
Ah ! Stéphane Soutoul, mon héros qui m'embarque en moins de 300 pages... Mais reprenons, je vais vous expliquer tout de même pourquoi c'était trop bien. Souvenez vous du premier tome : le mal en la demeure où nous suivions un héritier Lacarme dans une chasse aux vampires. Pour nous raconter tout cela, il utilisait la bonne méthode du journal intime ou de la lettre à l'image de Dracula de Bram Stocker. Il envoyait tout ceci à sa soeur, Léonore car son frère, Paul, était en vadrouille.
Nouveau tome, nouveaux personnages, vous allez me dire. Nous utiliserons ici un style narratif très différent car nous aurons les points de vue alternatifs de Léonore et de Paul, les deux membres de la famille Lacarme restante. Le changement de schéma narratif était assez osé, je dois dire, car personnellement, tomber sur les lettres de Paul et de Léonore après l'action ne m'aurait pas dérangée plus que cela. Mais l'auteur a choisi le changement de style avec brio pour servir l'intrigue. Sur ce, je n'ai qu'une question à vous poser : qu'avons nous là?
Le second Opus d'une destinée familiale qui va vous plonger dans l'occulte.
Si le tome précédent n'était consacré uniquement qu'au vampirisme, Stéphane Soutoul a élargi les intrigues de la saga familiale à la sorcellerie. Je vous vois venir : mais sur quoi s'est il basé cette fois-ci ? De manière très présomptueuse, je vais vous ressortir ma panoplie littéraire fantastique pour vous sortir non pas une mais deux sagas d'Anne Rice. La saga des vampires et celle des sorcières. Et là je vous vois venir encore plus vite en me disant qu'il n'y a pas la sensualité des écrits d'Anne Rice. En même temps, je ne pense pas que Stéphane Soutoul voulait s'attarder sur des scènes de sexe ici, mais sur les prophéties, l'âme, les spectres et les complots des organisations contre les vampires. Et cela dit, c'est déjà pas mal, de une,et de deux, les ingrédients sont là (et de trois, vous ne m'enleverez pas de la tête que lire une saga d'Anne Rice, il faut un peu de coffre et un esprit plutôt libéral).
Alors, qu'est ce qui me permet d'avancer que Stéphane Soutoul s'est un petit peu inspiré de ces deux sagas ? (surtout que je ne lui ai même pas demandé?) Le fiance de Léonore, tout d'abord, a été transformé en vampire, contre son gré, mais garde une âme humaine grâce à l'amour qu'il porte à Léonore. Des vampires gardant une âme sensible et s'alliant d'un certain côté avec des humains, à la recherche de rédemption. Moi, je vais chez les chroniques des vampires d'Anne Rice surtout qu'ici nous avons, comme dans la Reine des Damnés, la recherche de l'origine du vampirisme. Qui plus est, nous avons là aussi une espèce de possession - rite de sorcellerie qui me fait penser à la saga des sorcières Mayfair. Tout ceci avec une organisation contre les vampires qui apparaît un peu gangrenée. Et bien oui, je pense au Talamasca avec ses transferts d'âme.
Alors oui, je m'avance énormémemnt, mais si c'est le cas, ce clin d'oeil reste magnifique à toute une génération de livres sur les vampires. D'où ma question : mais que va-t-il nous offrir pour le troisième opus ? Quelle surprise vais-je découvrir ? Dans tous les cas, vous avez ici un second opus haletant, romantique et occulte qui vous fait dire fièrement : j'aime la littérature vampirique, et surtout, j'aime lire du Stéphane Soutoul
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