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Critiques de Stephen Benatar (34)
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La vie rêvée de Rachel Waring

A 47 ans, on ne peut pas dire que la vie de Rachel Waring soit franchement exaltante… Célibataire depuis toujours, elle vit en colocation avec Sylvia, dans un petit appartement londonien, exerce un travail purement alimentaire et semble avoir fait une croix sur ses rêves. Jusqu’au jour où elle hérite d’une maison ancienne à Brighton, laissée par une vieille tante à moitié folle, avec laquelle elle n’avait plus aucun contact. Dès lors, Rachel quitte tout pour s’installer dans sa nouvelle demeure, voyant dans ce déménagement l’occasion rêvée d’un nouveau départ dans la vie et le début d’aventures trépidantes…





Rachel Waring fait partie de ses héroïnes romantiques, à la façon d’Emma Bovary, qui rêvent leur vie au lieu de la vivre. Plutôt que de nous livrer un portrait distancié de son personnage, Stephen Benatar laisse à Rachel la maîtrise totale de la narration. Ainsi, elle partage avec nous sa propre perception du monde, faite de déceptions mais aussi, et surtout, d’enchantements. Une proximité qui nous permet de saisir tout de suite la fragilité et la délicatesse du personnage, nous le rendant très vite attachant.





Si, au début du roman, Rachel apparaît comme une vieille fille plutôt fade, passionnée de comédies musicales et d’histoires à l’eau de rose, dignes de romans Harlequin, elle se métamorphose véritablement après son emménagement à Brighton. Les rancœurs du passé semblent envolées au profit de perspectives nouvelles, faites de rencontres et du projet d’écrire un livre. Dès lors, Rachel se rêve le centre d’intérêt de Brighton, courtisée par les hommes, jalousée par les femmes, elle décide de se consacrer à l’art et à l’amour et de partager avec tous sa vision optimiste de la vie.





Commence à naître un malaise chez le lecteur qui sent un décalage entre le récit tel qui nous est raconté par Rachel, et sa réalité… Celle-ci interprète chaque évènement, chaque réaction, à son avantage, idéalisant, transformant la vérité en quelque chose de meilleur et n’hésitant pas pour cela à nous donner des justifications pour le moins invraisemblables… Des réactions et des raisonnements de plus en plus fantasques qui nous plongent progressivement au cœur de la folie douce de Rachel et font ressortir toute la dimension pathétique du personnage…





Que dire de plus pour vous donner envie de lire « La vie rêvée de Rachel », si ce n’est qu’il s’agit d’un roman magistral, qui s’immisce dans votre vie et vous marque durablement. Stephen Benatar fait preuve d’un talent remarquable pour se glisser avec autant de justesse dans la peau d’une femme, une de ces héroïnes ordinaires qui, par certains côtés, nous ressemble. Difficile alors de ne pas être touché par son sort… Il décrit avec un réalisme étonnant cette bascule de la folie douce vers une folie totale, laissant le lecteur impuissant, presque abasourdi face à une telle issue. Un roman magnifique qui, sous son apparente douceur, vous bouscule, vous remue et vous laisse un véritable sentiment de malaise. A découvrir absolument !





Et pour faire durer le plaisir de lecture, n’hésitez pas à écouter en parallèle la playlist de Rachel compilée sur le site du Tripode : http://le-tripode.net/livre/stephen-benatar/la-vie-revee-de-rachel-waring
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La vie rêvée de Rachel Waring

Que j’étais heureuse de quitter Londres, mon travail minable et mal payé, ma chambre partagée avec une colocataire qui fumait comme un pompier, jurait comme un charretier et que j’avais de plus en plus de mal à supporter.

J’allais m’installer dans une grande maison léguée par ma tante dans la charmante ville de Bristol.

Que d’excitation ce changement provoquait en moi, presque au point de me mettre la tête et les idées sens dessus-dessous. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises ! J’allais faire de belles connaissances, le pharmacien, un bien bel homme, mon jardinier aussi me faisait fantasmer !

Et puis, j’ai rencontré l’amour, l’amour passion !

Et moi, Rachel Waring je fus enfin heureuse !



Dans ce livre bouleversant nous découvrons une femme de 47 ans qui rêve sa vie ou qui vit ses rêves et sombre lentement dans une douce folie.

L’originalité de ce roman tient dans le fait que c’est Rachel qui raconte ses aventures et que nous, lecteurs, sommes d’abord souriants et charmés par son excentricité, mais aussi de plus en plus inquiets pour elle.

Rachel Waring fait partie de ces héroïnes qui trouvent leur place dans un coin de notre mémoire pour ne plus en bouger.

Une lecture magnifique, vous l’aurez compris. A découvrir absolument.

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Daisy, Daisy

S’engager dans un nouveau livre quand on est très enrhumée n’est peut-être pas la meilleure des idées.

Surtout quand le roman en question a une histoire qui n’est pas chronologique du tout. Mais j’ai quand même pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire, malgré quelques passages obscurs, certainement engendrés par le rhume, même si la construction du roman m’a semblé un peu embrouillée elle aussi.

Daisy est un des trois personnages principaux que l’on va suivre durant 40 ans. Cette femme qui n’a pas la langue dans sa poche n’a jamais entretenu de bonnes relations avec la famille de son défunt mari, mort très jeune de tuberculose. Il semble donc assez étrange qu’elle accepte de venir vivre à la fin de sa vie chez Dan et Mascha, le frère et la sœur de son mari décédé, qu’elle n’appréciait pas beaucoup jusqu’à alors.

Comment couler des jours paisibles quand quarante années d’aigreur risquent à tout instant de faire exploser le fragile équilibre de cette maisonnée ?

On sait dès le début que tout finira mal car le roman s’ouvre sur un fait divers, mais comment a t’on pu en arriver là ?

L’auteur nous raconte des épisodes de la vie de ces trois personnes aux personnalités très différentes, des bribes pleines de rancœur, de jalousie, de mesquinerie et de méchanceté pure.

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La vie rêvée de Rachel Waring

Reçu dans le cadre de l'opération Masse critique, je remercie vivement Babelio et les éditions le Tripode pour cette très belle découverte.

La couverture et le format du livre m'ont beaucoup plu.

Par contre, ayant reçu un jeu d'épreuves, j'ai constaté un grand nombre de fautes non corrigées et je reconnais que cela m'a agacé : entre les verbes mal conjugués, les mots au pluriel sans « s » à la fin et les mots manquants en plein milieu d'une phrase…

L'écriture par contre est toute douce, à l'image de Rachel, elle coule, délicate et impétueuse à la fois et j'ai dévoré le roman.



Rachel Waring est une femme approchant la cinquantaine. Elle a une vie terriblement tranquille, elle travaille à Londres et partage un appartement en colocation avec une amie, rien n'est trépidant et cela semble lui convenir, jusqu'à ce qu'elle hérite soudain de la maison d'une tante.



Dès lors, son quotidien va basculer. Elle réalise alors que sa vie ne correspond pas du tout à ce qu'elle en attendait. Pour la première fois, elle semble se réveiller, elle va agir et prendre des décisions, elle va enfin devenir maîtresse de son existence.

Elle va faire des choix et s'épanouir, elle va rencontrer des tas de gens nouveaux et décider de mener une vie pleine de joie et de loisirs. De vieille fille coincée, elle va se transformer en femme accomplie, volontaire et sensuelle.



Mais où est exactement la frontière entre bousculer les convenances et aller trop loin ?

Ce roman nous montre comment Rachel va peu à peu apprivoiser sa liberté jusqu'à peut-être dépasser les bornes de la normalité.

Cette lente mais inexorable chute vers la folie m'a touché et je me suis sentie bien seule au moment de laisser Rachel lors des dernières pages.





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La vie rêvée de Rachel Waring

Belle et surprenante Rachel...Encore vierge à l'approche de la cinquantaine et , selon elle, terriblement séduisante. Installée à la campagne de Bristol dans un hôtel hérité de sa grand tante, elle se lie rapidement avec son entourage, tant elle est sociable, optimiste, et gaie. Et puis elle achète un tableau représentant, l'ancien propriétaire de la maison. Une analyse psychologique bouleversante, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à cette drôle de femme.
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La vie rêvée de Rachel Waring

La vie de Rachel Waring, vieille fille quadragénaire, prend un cours nouveau lorsqu’elle reçoit l’héritage inattendu d’une grand-tante oubliée ; après la visite de la maison de cette tante à Bristol, dont elle s’éprend instantanément, elle démissionne de son travail d’employée à Londres pour y emménager.

Quittant une vie londonienne grise, partagée avec une colocataire acariâtre et cynique, elle se lance dans une existence légère, où elle se voit évoluer, guillerette et optimiste, laissant libre cours à sa créativité pour aménager sa maison, lier connaissance et prodiguer ses conseils à tous ceux qu’elle croise, se racontant des histoires et se représentant elle-même en héroïne, émaillant ses actes et paroles de chansons, extraits d’opérette et poèmes populaires britanniques qui célèbrent l’amour.



«La vie rêvée de Rachel Waring» de Stephen Benatar publié en Angleterre en 1982 (traduction française de Christel Paris aux Éditions Le Tripode, 2014) est un roman d’une habileté surprenante, car l’auteur – masculin - réussit à brosser un portrait parfaitement convaincant et à nous faire percevoir, de l’intérieur des pensées de Rachel Waring, combien cette femme, en réalité pathétiquement solitaire et glissant vers la folie, a des pensées non fiables et un comportement totalement incongru. John Carey souligne dans sa préface que Rachel est «la reine de l’erreur d’interprétation», et de fait elle se trompe sans doute sur la signification de toutes les interactions avec les autres, et en particulier si l’autre est un homme, pays inexploré et abîme de fantasmes, et attache une valeur affective démesurée à toutes ses relations.



Toujours vu de l’intérieur, le roman progresse comme une faille qui peu à peu se creuse entre le monde intérieur de Rachel Waring et l’extérieur, chronique remarquablement subtile d’une folie et d’une catastrophe annoncées.

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Daisy, Daisy

Bien moins extravagante que Rachel Waring, l'héroïne du précédent roman de Stephen Benatar, Daisy n'en est pas moins tout aussi dérangée. De cette femme pas tout à fait "comme il faut" mais plutôt franchement odieuse, l'auteur en dessine le portrait au vitriol. Par petites touches, à travers de nombreux sauts désordonnés dans le temps, se démêle l'écheveau de ses relations avec les membres de sa belle-famille qui font les frais de sa méchanceté verbale et tout particulièrement Dan et Marsha, le frère et la soeur de son défunt mari.

Le récit navigue entre la période où le Daisy, Dan et Marsha terminent leurs vieux jours, réunis dans la même maison londonienne pendant les années 70 et les souvenirs individuels ou communs de leur passé remontant jusqu'aux années 30. Cette méthode astucieuse empêche d'avancer trop rapidement vers la découverte de ce qui a provoqué le drame effroyable annoncé dans le prologue. Tout au long du récit, il ne se passe pas grand chose d'extraordinaire si ce n'est que les caractères se dévoilent petit à petit pour réserver quelques surprises et jouer avec nos perceptions et nos jugements. C'est un peu longuet par moment mais on reste captif de cette histoire, dans l'attente de recevoir les explications du drame.

Daisy m'a réservé un moment de lecture plaisant, dans une ambiance qui m'a rappelé celle des romans de Barbara Pym dont je me suis délectée dans ma jeunesse, avec une bonne dose de mordant en supplément !
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La vie rêvée de Rachel Waring

Rachel approchant la cinquantaine quitte tout pour s'installer dans une maison à la campagne qu'elle hérite de sa tante. Peu à peu sa vie bascule avec la rencontre des villageois et d'un certain monsieur... Elle sombre petit à petit dans la folie.

Une histoire très bien contée et saisissante.
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La vie rêvée de Rachel Waring

A quarante sept ans Rachel Waring largue les amarres ! En visitant la belle demeure georgienne dont elle vient d'hériter, c'est le coup de foudre. La maison lui parle, elle s'y sent immédiatement comme chez elle. Elle , si raisonnable d'habitude est prise d'un coup de folie: elle quitte son emploi et sa morne vie londonienne pour s'installer à Bristol. Elle vivra de ses économies , demandera au besoin les allocations de chômage, elle s'en fiche . Elle qui n'a jamais vécu seule rêve d' être enfin libre pour devenir une autre femme., une femme " épatante". C'est donc pleine d'un enthousiasme débordant que Rachel fait la connaissance de ses nouveaux concitoyens. le pharmacien, le pasteur et le jardinier sont des hommes bien séduisants et Rachel qui n'a jamais connu l'amour se met à fantasmer.... Elle essaie de nouer des relations mais ses réactions ne sont jamais adaptées à la situation. Ses actes et ses paroles ne correspondent pas à ce que l'on attend d'elle. Son comportement qui paraît d'abord légèrement étrange, un peu inadapté, devient franchement inquiétant. On se demande si les faits relatés par Rachel sont réels ou imaginaires. Que se passe-t-il dans sa tête?

Amateurs de bluettes sentimentales, passez votre chemin car Stephen Benatar nous offre là une comédie assez sombre Ce récit où chaque événement est filtré par l'esprit de Rachel est teinté de cruauté et d'humour noir. On ne sait pas si on doit rire ou s'attrister des absurdités de Rachel mais on ne peut pas s'empêcher d'être gêné pour elle quand elle dit à voix haute ce qu'elle devrait penser tout bas. Ou quand elle se comporte n'importe comment, comme quand elle déboule à la pharmacie juste pour tonitruer " badebas !".

Rachel qui au début du roman paraît antipathique tant elle semble rigide et égoïste finit par émouvoir en dévoilant petit à petit ses failles et sa fragilité. Le lecteur ne peut que s'attacher à cette femme qui se veut "épatante" mais pour qui la vie dont elle rêvait va virer au cauchemar.



J'ai lu ce roman dans le cadre d'une diffusion masse critique et je remercie vivement Babelio et les éditions Tripode pour cette très, très belle découverte.
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La vie rêvée de Rachel Waring

Rachel Waring, célibataire la cinquantaine, probablement vierge, est une femme frustrée par la vie terne qui est la sienne. Depuis toute petite, elle vit dans un autre monde, se raconte des histoires, comme ces 7 images épinglées sur le mur de sa chambre d’enfant qui lui servaient de base à son envol vers un monde imaginaire et rêvé.

Un jour, par la grâce d’un héritage, elle se retrouve propriétaire d’une maison à Bristol. Maison délabrée pour laquelle elle quitte boulot, vie monotone, pour combler un manque. Or, plaquant tout, elle n’a plus ni contraintes sociales, ni horaires, ni, surtout, de barrières à son imagination. C’est le début d’une nouvelle existence où elle va se réinventer une vie. Auprès des autres, elle passera d’épatante et adorable, à originale, puis excentrique, puis fofolle, puis un brin dérangée pour arriver à la folie pure.

La force de ce livre ? Suivre le cheminement des pensées de Rachel « intra-muros », en direct du cerveau de Rachel Waring. N’ayant que son cheminement de pensée, aucun autre point de vue, j’ai suivi la montée en puissance de sa folie. La barrière est définitivement franchie lorsqu’elle tombe amoureuse d’Horatio, premier propriétaire de la maison, mort il y a des lustres.

Dans sa vie, qu’elle est la part de véracité, qu’elle est la part d’imaginaire ? Il n’y a plus la barrière de la bienséance, elle dit tout haut ce qu’elle pense tout bas. J’ai lu ce livre du fond de ma grippe où la fièvre m’embarquait sur son nuage. Tout se mélangeait, alors je n’ai plus tenté de démêler le vrai du faux, j’ai accompagné Rachel jusqu’au bout en l’écoutant fredonner les chansons qui ont bercé sa vie.

Suivre Rachel dans son cheminement vers la folie n’est pas plombant, tant elle a décidé d’être optimiste, drôle, avec beaucoup de ponctuations musicales de son époque. J’ai trouvé ce livre plutôt cocasse, teinté d’humour noir, de douceur, d’ironie. Aucune fausse note, Stephen Benatar et la bonne traduction de Christel Paris nous donnent à lire une Rachel vivante, aimante et touchante. Pourtant, oui ce livre est dérangeant, tant il est perturbant de suivre la montée de la folie de Rachel, même si cela se fait dans la joie et la bonne humeur.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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La vie rêvée de Rachel Waring

Affreusement drôle ou magnifiquement triste ?



Rachel Waring, timide célibataire de presque 50 ans est heureuse. Sortie de nulle part, une grand-tante vient de lui léguer un hôtel particulier à Bristol. Elle abandonne son ancienne vie Londonienne sans tarder, décide de tout changer, de devenir la personne qu’elle aurait dû être, la personne de ses rêves.

Terminé son travail administratif ennuyeux, sa garde-robe plan-plan, sa colocataire sarcastique qui fume cigarette sur cigarette. Elle vivra comme une femme vouée aux loisirs, à la beauté, à la créativité et à l'amour. Une fois installée dans son nouveau logis, Rachel plante un jardin, refait sa garde-robe, flirte, commence à écrire un roman, dépense ses économies et impressionne tous ceux qu'elle rencontre par son extraordinaire optimisme.



Tout le roman est raconté par Rachel, on est dans sa tête, on regarde le monde à travers ses yeux. On la voit se transformer en gentille excentrique. Jusque-là tout va bien…

Mais petit à petit on se demande si tout cela est vrai. Coincé dans sa tête le lecteur ne sait plus distinguer ce qui relève du délire de ce qui est la réalité. Ses réactions sont de plus en plus fantasques, ses relations aux autres étranges, ses dialogues intérieurs irrationnels.. On oscille entre comédie et tragédie. Rachel est en train de glisser.



C'est la description la plus brillante d'une personne succombant lentement à la démence jamais lu. On se rend compte à quel point tout est normal pour Rachel et à quel point la situation est horriblement inconfortable pour l’entourage.

Le génie de ce livre est double: premièrement, dans le maintien d’un monologue intérieur terriblement singulier, complété par des bribes de chansons désuètes et par l’apparition de personnages réels ou fictifs, et deuxièmement par le processus de dégénérescence qui semble programmé tel un piège qui se referme sur notre héroïne.



Pour lire ce roman, il faut accepter de se laisser porter, aimer les digressions narratives mais surtout ne pas chercher à comprendre.

Brillant, séduisant, parfois hilarant, dérangeant, ce roman est fou.
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La vie rêvée de Rachel Waring

Chère Madame Rachel Waring,



A l'instar d'une chanson populaire bien connue mais que, vu votre âge légèrement avancé et vos goûts musicaux, vous n'aurez certainement jamais entendue, je dois vous faire remarquer à quel point mettre du pain sur son balcon pour attirer oiseaux et pigeons peut être dangereux ! Vivre sa propre vie par procuration, que ce soit devant son poste de télévision ou devant un portrait en pied n'arrange rien à la situation des vieilles Catherinette…



Vous saurez me rétorquer, j'en suis certaine, que vous ne faites point grand cas du qu'en dira-t-on et que mes désidératas de femme du futur ne vous touchent que de loin…



J'en suis fort aise, Madame, sachez néanmoins à quel point votre bovarysme m'aura incommodée, sachant qu'une certaine Emma, l'avait déjà expérimenté bien avant vous et avec, je me dois de vous le faire remarquer, bien plus de panache et d'ingéniosité !



Ma franchise, je n'en doute point, ne saura vous froisser le moins du monde et vous trouverez très vite les moyens de retourner à votre avantage cette missive, un peu dure, je vous l'accorde. Je m'en vais donc me retirer loin de vos préoccupations oniriques qui ont été, pour ma part, d'un ennui mortel et, qui sait, nos chemins se croiseront peut-être à nouveau dans quelques siècles, lorsque vous vous serez donné le temps et l'occasion de terminer cette inutile biographie insipide.



Bien cordialement,

Sultanne



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La vie rêvée de Rachel Waring

L'héroïne m'a tout de suite agacée, ce qui fait que j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans cette lecture que j'ai fini par abandonner.
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La vie rêvée de Rachel Waring

A 47 ans, Rachel Waring mène une existence bien terne à Londres. Un travail routinier, un appartement partagé avec une colocataire avec qui elle se s'entend guère. Jusqu'au jour où elle apprend qu'elle est l'unique bénéficiaire d'une grande-tante qu'elle croyait décédée. Pas d'argent sonnant et trébuchant mais elle hérite d'une maison à Bristol.



Elle décide de tout quitter pour s'y installer .Un nouveau départ qui sonne comme une nouvelle vie. Débordante d'enthousiasme et d'un optimisme à toute épreuve, la rénovation de sa maison l'occupe mais ses pensées sont très vites monopolisées par un certain Horatio Gavin. Elle veut tout connaitre de la vie de ce philanthrope qui a vécu dans sa maison. Chantonnant des airs de comédies musicales ou déclamant des poèmes d'amour, elle se lie avec quelques habitants de la petite ville. Excentrique, dotée d'un imaginaire débordant, elle aimerait que tout le monde soit aussi heureux qu'elle. Et elle n'hésite pas à glisser quelques mensonges sur elle. Elle pousse son comportement à l'extrême pour bien montrer son mécontentement ou sa gaieté. C'est-à-dire qu'elle ose franchir les barrières de la bienséance et ne mâche pas ses mots jusqu'à être cynique.



la suite sur : http://claraetlesmots.blogspot.fr/2014/10/stephen-benatar-la-vie-revee-de-rachel.html
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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La vie rêvée de Rachel Waring

L'épanchement du rêve dans la vie réelle

Entrez dans la tête de Rachel, les histoires qu'elle se raconte tout en vivant sa vie, comme tout le monde. Comme tout le monde, oui, mais jusqu'à quel point ? Une lecture de plus en plus troublante pour une héroïne pathétique et grandiose, un grand portrait de femme.
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La vie rêvée de Rachel Waring

Ce roman de Stephen Benatar a été publié pour la première fois en Grande-Bretagne en 1982, il a été en lice pour le Booker Prize mais a fait peur aux membres du jury (John Carey explique pourquoi en postface). Réédité en 2007, il a été traduit en français pour paraître à la Rentrée littéraire de 2014. Et c’est tant mieux pour les lecteurs francophones !



Les 340 pages se dévorent, animées par la voix de la narratrice, Rachel Waring, qui vient donc d’hériter d’une belle maison à Bristol, une maison qui va devenir un personnage à part entière car c’est là que Rachel aime à se sentir, à se réfugier face aux difficultés de la vie et des relations avec les autres. (D’ailleurs le titre anglais est très parlant : Wish her safe at home.) Très vite, on comprend que Rachel a été une enfant et une jeune femme timide, pour le moins inadaptée et qu’elle se réfugie dans son imagination, dans les vieilles chansons et comédies musicales qui lui mettent le sourire aux lèvres et du baume au coeur. A partir du moment où elle décide de garder la maison léguée par une grand-tante qui a fini sénile, Rachel elle-même bascule peu à peu dans la folie. D’abord une folie douce, charmante même, qui en réalité la sécurise face à ce monde extérieur si angoissant, si peu réceptif à son penchant naturel pour la bonté ! Mais les choses vont évoluer sous les yeux médusés du lecteur car les rêves et l’imaginaire de miss Waring ne reculent devant aucune limite.



Le coup de génie de ce roman, c’est que c’est Rachel elle-même qui raconte son histoire et que l’on devine plus ou moins ce qui se passe, comment elle réagit, ce qu’elle a vécu enfant et jeune adulte, comment elle se réfugie dans son monde. Et bien sûr, le lecteur ne peut que se poser des questions et interpréter les événements, les rencontres vécus par Rachel : sa mère était-elle réellement si sévère ? Tony a-t-il profité de sa naïveté ou était-il vraiment naturel ? Et qu’en est-il de l’honnêteté du jardinier et de son épouse ? Quelques interrogations parmi d’autres diaboliquement semées par l’auteur qui nous tend, à travers le personnage de son héroïne, un miroir dans lequel nous pouvons reconnaître nos propres petits arrangements avec la réalité et qui pourront mettre certains lecteurs mal à l’aise.



Pour ma part, j’ai dévoré le tout, tantôt faisant totalement confiance à Rachel, tantôt réfléchissant à la véracité d’un autre point de vue que le sien et me laissant absorber par son évolution pimentée de traits grinçants. J’ai donc passé un très bon moment de lecture et j’espère que d’autres romans de Stephen Benatar seront traduits en français !
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Daisy, Daisy

Que s’est–il passé dans la maison d'Hendon à Londres où vivaient Dan Stermont, veuf, âgé de 83 ans, sa sœur Marsha divorcée et leur belle-soeur Daisy presque nonagénaire ? Depuis plus d’un an, ils vivaient reclus et Marsha toujours très exigeante sur la propreté avait laissé la crasse tout envahir jusqu’aux fenêtres. La police forcée d'ouvrir le domicile n'a pu que constater le décès des deux femmes et la mort beaucoup plus antérieure de Daisy. Incapable de s'exprimer, Dan semblait avoir perdu la tête.



Sans suivre une chronologie linéaire, nous découvrons une cohabitation difficile quand Dan et Marsha ont accepté que Daisy vienne vivre avec eux mais aussi leurs relations sur plus de quarante ans. Dans l’Angleterre des années 30, Daisy jeune infirmière au caractère bien trempé épouse un jeune homme un peu plus jeune qu’elle. Hélas ce dernier souffre de tuberculose et elle se retrouve très vite veuve sans se laisser abattre. Chez les Stormont, sa belle-famille, elle ne fait guère l’unanimité. Sa belle-mère et elle se détestent, tandis que son beau-frère Dan et sa belle-sœur Marsha la supportent difficilement. Car Daisy n’a pas son pareil pour lancer des piques ou s’imposer. Jeune mariée, Marsha tente de se montrer gentille envers Daisy même si mon mari Andrew autoritaire et sec ne veut pas entendre parler d’elle. Pourtant tous deux se trouvent des points communs comme les échecs et il admire chez elle sa vivacité d'esprit, élément qui manque à la jolie Marsha. Egoïste, Daisy provoque dans sa belle-famille des petits cataclysmes en leur ouvrant les yeux ou en les méprisant. Ses réflexions, ses paroles même en apparence doucereuses sont très souvent à double sens. Cultivée, elle aime les références littéraires, cinématographiques, musicales ou historiques ( et c'est un régal).



Stephen Benatar ne se contente pas de donner un point de vue, des ressentis, et des pensées à travers un seul de ses personnages. Non, il place le lecteur aux côté de Daisy ou de Marsha ou d’Andrew et nous offre ainsi la possibilité d’avoir tous les avis sur une même situation.

Cette satire sans concession est très bien menée avec une analyse très fine de la psychologie des personnages qui sont attachants malgré leurs défauts. Les rancoeurs et les amertumes accumulées sur des décennies, ajoutées à la vieillesse (au lieu d’appeler à la sagesse) vont enclencher envie de vengeance et amour de la famille. Mais je n'en dis pas plus.

Du vitriol, de l’humour noir mais aussi de la tendresse pour ce roman vif, pétillant, grinçant (et à noter un très bon travail de traduction) !
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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La vie rêvée de Rachel Waring

C'est le portrait intérieur d'une femme qui décidé de bouleverser son quotidien lorsqu'elle hérité d'une maison à Bristol. Point de vue uniquement subjectif, on est dans sa tête, dans ses souvenirs, dans ses espoirs et dans ses envies. Et on sent bien que quelquechose se grippe, comme lorsque l'on rate un escalier. Ses relations humaines sont elles bien celles qu'elle croit ? Ses désirs sont ils bien compris ? Elle croit aux petits signes qui lui annoncent une vie de star mais les interprète elle correctement ? La frontière de la folie n'est pas loin mais une folie ordinaire, interieure , simplement dans un monde où Rachel Warring se sent bien mieux.
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La vie rêvée de Rachel Waring

Encensé par les critiques et doté d’une splendide couverture et d’un résumé tout aussi alléchant, je jubilais intérieurement de découvrir ce livre. J’ai lu et j’attends encore. Je n’ai pas aimé l’univers de cette femme qui rêve sa vie, je n’ai pas non plus aimé toutes ses références cinématographiques, musicales anglo-saxonnes … qui truffent et perturbent ma lecture (ma culture anglaise est très mauvaise je l’avoue). Je n’ai ressenti que peu d’empathie pour la folie douce de cette demoiselle solitaire. Bref je m’y suis ennuyée même si je reconnais la performance littéraire.
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La vie rêvée de Rachel Waring

Avez-vous déjà lû un livre qui, sur le sujet dérangeant de la solitude et des névroses qui en découlent (. . mais je vous sens déjà habité par l'horreur ou la réticence,et c'est bien naturel..), réussit ce véritable tour de force d'écrire un récit sur le mode d'une comédie chantante, !! très légère et fluide, un peu à la façon d'Alain Resnais, ou bien sur le mode d'un film muet mais ô combien parlant, quand il s'agit de ces plans séquence où cet homme pathétique et fébrile,en la personne de Charlie Chaplin, dans sa quête de nouvelles rencontres, ne cesse de prendre des coups en pleine figure, multiplie les maladresses et dévoile ainsi ses failles et ses fragilités !!

Laissez donc tomber vos réticences ! Place au sourire et à la fantaisie !

Vous avez eu ce vif désir bien légitime de vous écarter d'une lecture dont vous pensez immédiatement qu'à vouloir ainsi faire une effraction dans ce monde ultra sensible de la solitude et de la difficulté de l'altérité, Benatar va vous livrer un roman de plus, nécessairement sombre, lourd et ennuyeux .

Détrompez-vous ! "C'est du petit lait" !! Ce sont là les trois mots que l'ami Jacques m'a susurrés à l'oreille, pour me recommander discrètement , mais très habilement ce livre totalement A-TYPIQUE !! Je l'ai savouré dès la première page, sans pouvoir le lâcher, tournant les pages avec avidité, avec gourmandise..

Mais alors, maintenant que je l'ai entièrement dégusté, quelle est donc la recette de l'auteur, qui réussit ainsi à vous happer dès la première page ! sans que ayez ensuite le moindre désir de le laisser tomber.. ??

Plutôt que de vous raconter l'histoire, je préfère justement répondre à cette question -je vous remercie d'ailleurs de me l'avoir posée- puisque j'observe que votre réticence première a maintenant cédé à votre impatience d'en connaître tous les secrets..

L'auteur est d'origine anglaise, vous vous attendez donc naturellement à de "l'humour british". Mais déjà soyons bien claire, rien à voir avec l'humour très hard de certains de ces congénères : par exemple, P.G Wodehouse, dans "Gardez le sourire, Jeeves" .

Vouloir "dégoter" , et placer à tout prix et à longueur de page", des formules hilarantes qui font mouche, avouez que cela peut devenir pesant, surtout quand l'intrigue n'est ni intéressante, ni bien maitrisée. C'est l'ennui qui s'installe , à coup sûr ..

Or, Stephen Benatar ne cède nulle part à cette facilité! !

Bien au contraire ! : il laisse tranquillement dévider les fils de son imagination , (prodigieuse, s'il en est ..), sans forcer le trait , car il fait le choix d'un style et d'un vocabulaire étonnamment sobre !!

Or, c'est ce qui fait justement l'humanité de son regard ! et donc la force de conviction de son écriture. Car c'est ainsi qu'il réussit insensiblement , -sans jamais que le lecteur se mue en un désagréable voyeur- à nous plonger au coeur des émotions de son personnage principal, à nous faire pénétrer sans aucun malaise et pour plus grand plaisir de lecture, dans les méandres de ses pensées les plus intimes, et dans ses fantasmes..

Ce personnage est celui d'une femme dont Bénatar sait pertinemment qu'elle aurait pu nous ressembler après tout, .. Ne nous arrive-t-il pas de rêver nous aussi à une "nouvelle vie".. Notre identification à celle-ci, voilà un ressort de plus qui accroche le lecteur dès le début. .. A la suite d'un héritage totalement inattendu, Alicia s'était imaginée qu'elle disposait ainsi des clés pour "changer sa vie". Elle allait enfin" vivre SA vie", quitter cet univers routinier, ennuyeux où elle vivote avec sa mère, où il ne passe jamais rien, pour se construire enfin cette nouvelle vie ardemment désirée, se faire de nouveaux amis..

Propulsée ainsi dans sa nouvelle maison ,habitée autrefois par un célèbre philantrope, et dans un univers de la middle class qui jusqu'ici lui était totalement étranger, elle se cogne en permanence au "mur de verre" du cloisonnement social, même si à la faveur d'une rencontre de voisinage, elle est pourtant intimement persuadée d'avoir enfin réussi à tisser un un lien social, sincère et durable, sur lequel elle délire alors , au point de créer des situations complètement improbables, inimaginables,.. je vous laisse le plaisir de les découvrir..

Ce personnage est bien sûr pathétique à nos yeux de lecteur, et c'est là aussi tout le talent de Benatar de le rendre émouvant et même attachant. Il a su en effet intelligemment éviter un deuxième écueil, sur un sujet sensible comme celui-là : celui de tomber dans la mièvrerie. Ah ! la pôvre !! .. pour jouer au contraire sur le registre de la drôlerie. Son dispositif narratif est alors ici très astucieux.. Il aurait pu céder à la simple description très minutieuse et peut-être fastidieuse de la psychologie de ce personnage, mise en échec dans ses tentatives de se créer enfin du lien social. Il aurait alors s'épancher par conséquent sur la tristesse de cette nouvelle vie finalement fade, pour ne pas dire ratée..L'auteur choisit plutôt de faire vivre ses scènes, - attendez-vous à aller de surprise en surprise !! , en recourant au comique de situation. C'est alors à travers des plans séquences, courts de quelques pages , qui sont autant de sketches surprenants, de plus en plus étranges même, que le lecteur comprend qu'elle est en train de glisser insensiblement dans cette douce folie qui la gagne, et de dépasser alors les bornes de ce les experts appellent a "normalité"..

Il joue aussi du paradoxe, la présentant comme étant pourtant animée d'un fort sentiment d'accomplissement de cette vie "en technicolor" dont elle avait tant rêvée. Pourtant, les ratages sont nombreux et pourraient même être présentés comme douloureux (par exemple l'épisode de sa trop brève et furtive découverte de la "chose sexuelle" fait plutôt sourire, là encore, sans s'appesantir)..

C'est alors que l'on va décidément de surprise en surprise : car l'auteur a de plus, ce don de mettre dans ce texte, qui doit rester résolument très léger et très fluide, juste ce qu'il faut d'invraisemblances, parfois même de surnaturel dans cet onirisme de plus en plus débridé (l'image de l'ancien propriétaire épinglée sur le mur se dédouble, et devient la personnalité avec qui elle est convaincue de s'être même mariée.alors qu'il est pourtant mort de sa belle mort, depuis longtemps. . ) .

Enfin, il y a cet ingrédient qui donne à la recette toute sa complète saveur, qui consiste à glisser sans ce plat savoureux , quelques graines des chansons du "jude box" de la demoiselle: ils ajoutent un zeste de joyeuse nostalgie, donc de fantaisie et donc encore de légèreté à ce récit : elle chante, elle serait donc bien vivante parmi les vivants, mais dans ces brefs instants, n'est-elle pas plutôt coupée de la réalité, celle qui sans doute l'a fait trop souffrir, et dont elle cherche ainsi à s'échapper pour se soulager.

Les fils tendus par Bénétar pour tisser ce roman complètement a-typique sur un sujet aussi sensible et périlleux , -celle d'une femme somnanmbule qui tente vaille que vaille de garder l'équilibre sur le fil de sa "nouvelle vie si ardemment rêvée" - sont ceux d'un artisan écrivain de la plus belle étoffe, qui ne méritait pas , comme ce fut le cas à sa sortie, de figurer aux yeux du jury du Booker Prize, parmi les "Indésirés", (pour reprendre l'expression utilisée pour en faire le titre de son nouveau livre, sorti récemment, en 2015) "Les Indésirés" de Stephen Lévy Kuentz. Ce jury à l'époque n'avait pas daigné s'y intéresser, : un livre judé d'emblée dérangeant à leurs yeux, (ils ne l'avaient pas même lû), ainsi donc rejeté par ce que Kuentz appelle donc aujourd'hui par "l'industrie des best-sellers. Il aurait pu après tout avoir un "effet miroir", auprès de certains lecteurs et donc ne pas atteindre les volumes de ventes désirés... Thank you very much !! à cet homme providentiel qui vient de l'exhumer, .. pour notre plus grand plaisir de lecture !!
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