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Critiques de Stephen Jay Gould (68)
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La mal-mesure de l'homme : L'intelligence s..

Cet essai trace l’historique des théories visant à établir le racisme sur des bases scientifiques – biologiques et statistiques – et les déconstruit avec les propres armes scientifiques de leurs auteurs. Par racisme scientifique, on entend l’hypothèse que l’intelligence consisterait dans une entité réifiée, unimodale, mesurable – donc hiérarchisable – et génétiquement déterminée. Ces théories s’avèrent infondées soit à cause de postulats erronés, soit de mesures et calculs biaisés, manipulés ou carrément falsifiés (Burt). Que les scientifiques aient été de bonne ou mauvaise foi (et l’auteur tend à leur créditer la bonne foi jusqu’à preuve du contraire), il est cependant évident que leurs théories ont été élaborées non par déduction à partir de l’empirie mais comme tentatives d’assurer une assise scientifique à l’idéologie (et parfois à l’autocomplaisance) qui les habitait et qui régnait dans le contexte social et culturel en vigueur : ainsi peut-on noter sur le racisme d’une même époque (années 1910-1920) que « si le problème racial tenait le premier rang des préoccupations sociales aux Etats-Unis, son équivalent en Grande-Bretagne était bien celui des classes. » (p. 324).

Trois conclusions m’ont bouleversé :

- Au cours d’une période de quelques décennies seulement – grosso modo entre 1850 et 1935 – ces théories, toujours assez vite falsifiées, ont dû faire appel à un corpus mathématique extrêmement complexifié : du simple pesage des cerveaux à l’analyse factorielle avec rotation des axes…

- En dépit des progrès spectaculaires de la génétique qui révèle que « les différences génétiques globales entre les races humaines sont étonnamment petites » (p. 365), malgré une compréhension de plus en plus parfaite du darwinisme qui refusa dès le début tout déterminisme biologique des inégalités – cf. cit. de Darwin en exergue (et passim) : « Grande est notre faute, si la misère de nos pauvres découle non pas des lois naturelles, mais de nos institutions » - les tentatives de « scientifisation » des racismes (sexisme, classisme etc.) perdurent (au moins jusqu’à 1994 et au livre de Herrnstein-Murray intitulé : The Bell Curve).

- De même que ces théories sont le fruit d’idéologies ambiantes, souvent elles ont été responsables de mesures politiques et législatives d’une violence inouïe : même sans convoquer le racisme nazi et la Shoah ni le racisme européen et les colonisations de tous les autres continents, l’héréditarisme américain a directement provoqué l’Immigration Restriction Act de 1924 (première relation infâme entre racisme et immigration ?), et les pratiques frauduleuses de Burt le Butler Education Act de 1944 qui, par une sélection par examen sur QI (« 11 + ») ont relégué 80% des collégiens anglais dans une scolarité les excluant des universités, jusqu’au milieu des années 1960 (p. 334).

Grandes sont nos fautes…

Celle que je donne à ce livre, et qui m’empêche de lui attribuer une note supérieure, est simplement d’être immensément prolixe, même hormis le technicisme.



Cit : «[…] si l’holocauste arrivait et que les seuls survivants en soient une petite tribu au fin fond des forêts de la Nouvelle-Guinée, la quasi-totalité de toutes les variations génétiques qui s’expriment actuellement au sein des innombrables groupes d’une population de quatre milliards d’hommes serait préservée. » (p. 365-366)

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Le Pouce du panda

Malgré mon attachement à la littérature plus qu'aux sciences, Le Pouce du Panda a été une lecture agréable et enrichissante, bien que quelquefois un peu difficile à comprendre pour la débutante que je suis en théorie de l'évolution ...

Cependant, l'auteur énonce clairement le message qu'il veut faire passer.

Dans ses 31 essais, il aborde des thèmes divers : l'évolution de l'être humain par Mickey, certains mystères de la science comme l'homme de Piltdown (qui était en réalité une supercherie), ou des théories sur l'évolution variées.



Je recommande ce livre à tous les curieux, et conseille éventuellement une petite recherche pour avoir bien en tête la théorie darwinienne au préalable, bien qu'il soit tout à fait possible de le lire sans aucune connaissance !
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Le Pouce du panda

Fascinantes créatures de l'évolution décrites par un pape de l'évolution.
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Le Pouce du panda

Ce recueil d'essai du biologiste décédé en 2002 a été publié pour la première fois en 1982. Il regroupe diverses publications échelonnées au cours du temps. Il a été réédité en 2014 aux Éditions du Seuil.



Tous les articles traitent de la théorie de l'évolution et de la construction des théories scientifiques. Ils permettent de mieux comprendre certains aspects de la théorie darwinienne mais aussi la façon dont les théories se construisent. Je ne vais pas parler des 31 articles mais de ceux qui m'ont paru le plus intéressant ou m'ont appris le plus, en fonction de ma modeste culture en ce domaine.



Le titre "le pouce du panda" est celui du premier essai de l'ouvrage : le pouce du panda est , selon l'auteur, une des meilleure illustration possible de la validité de la théorie de l'évolution et de sa portée. le "pouce" du panda, qui lui sert à manger si habilement les tiges de bambous, n'est en réalité pas un pouce (le véritable pouce du panda existe mais n'est pas utilisé pour l'alimentation) mais une excroissance osseuse préexistante à laquelle les mécanismes de l'évolution ont conféré cet usage, non prévisible a priori. La nature ne produit pas, par le biais de l'évolution, une solution idéale qui se développerait pour résoudre un problème d'adaptation mais utilise ce dont elle dispose pour rechercher des solutions artisanales. Elle produit des bizarreries dont certaines sont fécondes, et non pas des outils parfaitement adaptés dont l'objectif est préalable à l'apparition.





L'article consacré au lamarckisme est dans le même esprit : SJG explique que les mutations se produisent au hasard, que certaines sont "sans suite" et d'autres s'avèrent utiles en fonction des évolutions de l'environnement. Ce sont celles-là qui conduiront au développement d'une nouvelle espèce ou des caractères d'une espèce mieux adaptée à son environnement.

Si la sélection s'effectuait selon le modèle de Lamarck, elle irait beaucoup plus vite car la meilleure solution apparaitrait plus rapidement. Dans le lamarckisme, la transmission est directe. L'organisme perçoit le changement de milieu, y répond de façon correcte et passe sa réaction directement à ses descendants. L'évolution culturelle humain est de caractère "lamarckien" car ce que nous avons appris au cours d'une génération est transmis à celle qui suit par l'éducation et les textes : tout va beaucoup plus vite



Dans l'essai intitulé "la voie moyenne de Darwin", l'auteur présente l'opposition classique de l'inductivisme (la science collecte une multitude d'éléments et de briques préalablement à l'élaboration de toute théorie ) et de l'eurekaïsme (caractère ineffable de la création scientifique qui serait l'oeuvre du génie). L'histoire de la découverte de Darwin et des éléments qui l'ont conduit à élaborer sa théorie montre les limites de l'une et de l'autre. La collecte minutieuse de données ne lui a pas permis d'en tirer une vision : le rôle clé des pinsons des Galapagos est usurpé. Sa lecture de Malthus ne lui pas davantage donné d'illumination. Mais c'est la voie moyenne dont parle SJG : peut être tout simplement le travail (à mon sens), le temps et les ressorts de l'intelligence humaine qui permet de relier entre eux théories, faits et concepts venus parfois d'horizons divers.



Mais tout cela pourrait paraitre comme une lecture ardue et bien sérieuse, pas du genre à emporter l'été sur la plage ... Sérieuse, certainement mais cela n'empêche en rien l'humour et la fantaisie : celles de l'auteur et celles de la nature elle-même dans certaines de ces productions.



Citons par exemple l'essai consacré à l'acarien qui est mort avant d'être né car s'étant déjà reproduit avant sa "naissance" et ayant donc assumé son rôle dans la nature, il n'a plus besoin de naitre.... CQFD



Et aussi également l'article très décalé consacré à Mickey Mouse ! Quel rapport avec la théorie de l'évolution me direz vous ? mais si... mais si .... La physionomie de Mickey a évolué depuis sa création vers des formes plus enfantines avec une tête plus grosse pour paraitre plus sympathique, plus enfant et moins adulte. SJG fait un lien avec la nature néoténique de l'être humain, expliquant qu'il garde, davantage que les chimpanzés, les caractéristiques de l'enfance et qu'il s'agit d'une dimension essentielle de l'humain "être en devenir". Au passage, cet éminent scientifique a passé un temps certain à mesurer la taille de la tête de Mickey dans des films et des bandes dessinées des années 30 à nos jours.... l'esprit scientifique ne s'arrête jamais..



L'affaire de l'homme de Piltdown donne l'occasion de tenter de comprendre comment cette imposture scientifique a pu être possible ; pourquoi personne ne s'est rendu compte de l'impossibilité de la chose ; ou du moins pourquoi ceux qui s'en sont rendu compte n'ont pas été écoutés. Une des raisons serait que cette découverte correspondait aux préjugés du temps sur la supériorité de l'homme blanc puisque l'homme de Piltdown, le premier anglais¨s'il avait été réel, avait un cerveau complétement développé à une époque très lointaine ce qui permettait d'affirmer une origine spécifique des Blancs européens. Dans la même veine, "le syndrome du docteur Down" explique comment les préjugés racistes du XIX ème ont conduit à appeler du nom de mongolisme, le dit syndrome appelé aussi "trisomie 21"



" le cerveau des femmes" relate, avec gourmandise et humour, les "études" dont a fait l'objet le cerveau des femmes afin de prouver qu'elles étaient moins intelligentes que les hommes (enfin les hommes blancs... nous sommes toujours au XIX ème siècle ) et "chapeaux larges et esprits étroits" montre l'énergie déployée pour prouver qu'un grand savant avait nécessairement un cerveau plus gros qu'un quidam ... d'ailleurs, la taille de son chapeau le prouve....



L'auteur ne cherche pas seulement à rire ou nous faire rire des croyances et des tentatives de ceux qui nous ont précédé et conteste que

"celui-ci (le passé) ne serait que le domaine de faibles d'esprits naïfs, et seul le présent, bénéficiaire des progrès de l'histoire, aurait appréhendé la complexité des choses et détiendrait la vérité." [...] "mais si nous nous contentons d'en rire, nous n'y comprendrons jamais rien. Les capacités intellectuelles humaines, pour autant que l'on puisse en juger, n'ont pas varié depuis des millénaires. Si les personnes intelligentes ont investi autant d'énergie dans des sujets qui nous semblent aujourd'hui si stupides, la faille réside dans notre inaptitude à comprendre le monde qui était le leur, non dans leurs perceptions faussées. " (page 175-176)

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Antilopes, dodos et coquillages : Ultimes r..

Il s’agit d’un recueil d’articles publiés précédemment par Stephen Jay Gould, Biologiste de l’évolution, et agnostique juif de son état.

Il possède la capacité, que dis-je, le don de nous parler de Science et principalement de l’évolution en alliant l’art et la littérature et en y associant certains des plus grands personnages comme Léonard de Vinci, Edgard Allan Poe, Mary Shelley ou encore Nabokov (sans oublier Charles Darwin).

Lorsqu’il nous parle, développe ses idées et s’étale de tout son verbe sur l’histoire des sciences et sur l’évolution c’est de nous qu’il traite. Son travail de fourmis qui a consisté à rendre accessibles les mécanismes de l’évolution au commun des mortels, à montrer ce qu’est la science et à ouvrir les esprits prend toute son ampleur avec cette sélection d’articles. Sa rigueur et son honnêteté le place dans le peloton de tête des vulgarisateurs scientifiques alors que cet Homme était bien plus que cela et que son travail mérite d’être lu par le plus grand nombre.

Ce recueil n’aura que peu de sens pour ceux qui le lisent et le connaissent déjà mais constituera certainement une des plus belles portes d’entrées vers les sciences de l’évolution pour les néophytes.
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Les coquillages de Léonard

Dans ce livre Stephen Jay Gould essaie de nous montrer que nous sommes toujours au prise avec notre propre vision du monde et nos propres croyances, y-compris en matière de sciences.

Ainsi il démonte l'histoire des sciences en pointant du doigt ces "visionnaires" qui ont eu raison en défendant des idées fausses ou l'inverse.

J'ai parfois eu quelques difficultés à suivre car Stephen Jay Gould fait de nombreuses références, que ces références sont souvent américaines et pas toujours nécessaires (expl : Abraham Lincoln dans le chapitre sur Darwin, parler de l'épouse -éminente scientifique- d'un paléontologue en introduction au paléontologue lui-même....)
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Le sourire du flamant rose

Stephen J Gould ou comment tout comprendre en zoologie, biologie, geologie, évolution une fois qu'on l'a lu.
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Les coquillages de Léonard

Ce livre est le 8e recueil d'articles publiés mensuellement par Stephen Jay Gould dans la revue américaine National History Magazine. Dans ce volume de « réflexions sur l'histoire naturelle », Gould a sélectionné, parmi ses articles, ceux qui s'intéressent plus particulièrement à la façon dont les hommes regardent, étudient, et comprennent la nature à travers l'histoire. Ainsi, Léonard de Vinci s'est intéressé à l'histoire naturelle, alors Gould s'est intéressé à Léonard.

Charles Linné, Richard Owen, Sofia Kovalevsky, mais aussi les auteurs anonymes des peintures rupestres, côtoient ainsi, au fil des articles : des espèces disparues comme le Cerf géant et le Dodo, la probabilité que des vies conscientes existent sur d'autres planètes dans l'univers, ou les mondes à part du vautour ou du paresseux. En prime, dans cet essai, Gould nous parle un peu de Cérion, un escargot des îles Bahamas, qui est le sujet central de ses études paléontologiques, animal très modeste certes, mais à partir duquel il peut tirer des enseignements généraux – innovants – sur la théorie de l'évolution... et sur le lieu de découverte de l'Amérique par Christophe Colomb !
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L'éventail du vivant : Le mythe du progrès

Si on fait abstraction des règles du Base-Ball, un sport qui visiblement passionnait Jay Gould, la thèse développée dans ce livre est la plus importante depuis Darwin. Jay Gould l'appelle la cinquième blessure narcissique de l'homme. Après avoir compris qu'il n'est pas au centre de l'Univers, un instant dans le temporel, un animal parmi les autres et qu'il n'est même pas maître de son cerveau, il n'est même pas le fruit d'une évolution vers l'être parfait dans son environnement. Il n'est que le fruit d'une probabilité bien explicable.
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La foire aux dinosaures

« La biologie de l’évolution étudie les voies et les mécanismes du changement organique survenu après l’apparition de la vie. Ce n’est pas un mince sujet – que l’on en juge d’après quelques questions, comme : « Comment, quand et où est apparu l’homme ? » ; « De quelle façon les extinctions de masse, la dérive continentale, la compétition entre les espèces, les changements climatiques et les contraintes héréditaires pesant sur la forme et le développement des organismes interagissent pour influencer le style et la vitesse du changement évolutif ? » ; et « Comment les branches de l’arbre évolutif de l’ensemble des êtres vivants se raccordent-elles les unes aux autres ? », pour n’en mentionner que quelques-unes parmi des milliers également passionnantes. »

Je suis nulle en sciences et les seuls souvenirs de sciences dont je me souviens (malheureusement) tiennent plus du cauchemar que de la connaissance. De la biologie, comme on disait à mon époque, je ne me souviens clairement que du système digestif de la vache et des caractères sexuels primaires et secondaires. Mais … depuis que j’ai commencé à lire Stephen J. Gould, je trouve l’histoire naturelle … MERVEILLEUSE !

Ou plutôt devrais-je dire, les histoires naturelles car Stephen J. Gould avait un don de conteur fabuleux. Il commence toujours par des digressions baroques et historiques qui n’ont a priori rien à voir avec la paléontologie pour nous amener petit à petit à des réflexions sérieuses et argumentés, mais toujours captivantes, tantôt sur les grenouilles qui couvent leurs œufs dans leur estomac et comment est-ce possible, ou bien sur le pourquoi de la mode des dinosaures et tant d’autres sujets captivants.

Les aficionados de Stephen J. Gould auront comme une impression de « déjà lu » car certains sujets ont déjà été traités dans d’autres ouvrages. Mais ce n’est pas grave, cela permet de rafraîchir la mémoire (et de mieux se souvenir aussi car la matière est dense !).

En effet, les sujets sont divers : ………

Mais le fil rouge du livre est la grande bataille américaine entre les évolutionnistes et les créationnistes. Sur le plan légal, elle a commencé dans les années 1920 et a atteint un premier sommet avec la condamnation de John Scopes en 1925. Après une certaine accalmie, le conflit a repris dans les années 1970 et n’a pas cessé jusqu’en 1987 où la Cour Suprême des Etats-Unis a décidé d’abolir la dernière loi créationniste sur le temps d’enseignement égal du créationnisme et de l’évolutionnisme. Cette histoire nous semble lointaine à nous, Français et jusqu’à peu, je croyais que c’était de l’histoire ancienne et que ceux qui la ressortait étaient des laïcards aigris. Mais quand faisant des recherches à propos de Hesperopithecus sur Internet, je ne vis sortir que créationnistes alors que je m’attendais à des résultats expliquant l’histoire de cette erreur taxinomique tout simplement, cela m’a ouvert les yeux. Oui, une partie des Américains d’aujourd’hui ne font pas la différence entre les domaines du religieux et ceux de la science.

Cependant, attention ! Bien que j’ai lu quelque part que Stephen J. Gould était athée, il montre une familiarité avec la Bible digne d’un Protestant. J’ai été dès le début de ma lecture de ses œuvres surprise et enchantée par ses citations de la Bible car cela semble tellement antinomique chez nous d’être « scientifique » et « lecteur de la Bible » Il cite aussi beaucoup de littérature classique.

Stephen J. Gould était un merveilleux vulgarisateur, c’est-à-dire qu’il pouvait faire comprendre des choses scientifiques en ce mettant à notre portée mais sans rien lâcher au niveau de la rigueur scientifique. La lecture de « La foire aux dinosaures » (Bully for Brontosaurus ») requiert donc pas mal de concentration. Ce n’est donc pas un livre adapté pour la plage ou la maternité mais il est accessible à tous, du moment qu’on prend la peine de vouloir comprendre.

Stephen J. Gould est décédé en 2002, après avoir frôlé une première fois la mort lors d’un cancer extrêmement rare et incurable dont il fera la toile de fond d’un article sur les statistiques. Je crois bien qu’il s’agit à ce jour du seul écrivain dont je regrette la disparition.

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La Vie est belle : Les Surprises de l'évolution

Un très bon livre et un classique de cet auteur.

S.J. Gould fait une formidable démonstration de raisonnement scientifique, partant du terrain pour aboutir à de nouvelles théories, partant de l'étude de cas particuliers pour élargir à l'ensemble du vivant. Un livre culte de la paléontologie !
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La mal-mesure de l'homme : L'intelligence s..

Cet essai brillant a rencontré dans le monde un succès considérable lors de sa sortie, en 1983, et c'est tout à fait mérité.



Je dirais même qu'il faut faire la promotion autour de vous de cet ouvrage, d'une actualité extraordinaire, qui vous fera plus avancer dans vos réflexions sur l'homme, le racisme, la notion d'intelligence l'existence et l'évolution des classes sociales, que toute l'oeuvre de Bourdieu réunie !



Lire la suite de ma critique sur le site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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La Vie est belle : Les Surprises de l'évolution

La couverture et le titre nous laissent rêveurs. Un roman ? Pas du tout de la science ! On y découvre toute la faune fossilisée du Schiste de Burgess, véritable trésor des Montagnes Rocheuses du Canada. C'est impressionnant ! Ces créatures présentes il y a des centaines de millions d'années semblent sorties tout droit d'un film de science fiction et pourtant !



On regarde la vie différemment avec ces créatures qui sont peut-être quelque part nos lointains, très, très, etc, lointains ancêtres... "La vie est belle !"
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La foire aux dinosaures

Toujours un plaisir de lire les chroniques scientifiques de S Jay Gould. On a toujours l'impression de tout comprendre et d'ailleurs on comprend tout. Et quel combattant. La guerre contre les créationnistes n'est pas gagnée, l'intégrisme religieux continue à faire florès, y compris en France, patrie des Lumières. J'espère que S Jay Gould a des successeurs aussi éclairés.
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Aux racines du temps

Trois écrits scientifiques des siècles passés, contextualisés, présentés et commentés avec respect et rigueur par Stephen Jay Gould. Et bien sûr, depuis cette matière, l'auteur nous propose ses clés et concepts pour nous transporter le long du temps profond.
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Et Dieu dit :

Clairement exposé, toutefois orienté vers la problématique américaine du créationnisme, Ceci nous touche moins en Europe.

Excellente présentation de l'idée de non-empiètement des magistères (NOMA) entre science et religion.
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Cette vision de la vie. Dernières réflexions su..

Ce recueil est le dixième et dernier volume des « réflexions sur l'histoire naturelle ». Dans la préface, Stephen Jay Gould précise les sujets dont vont traiter les articles composant le volume. Il y remercie vivement ses lecteurs, qui sont pour lui le symbole du “ profane intelligent ”, cette abstraction qui existe encore bel et bien... même aux USA, précise-t-il. Dans le choix des articles sélectionnés, Gould montre (un peu ostensiblement, diront certains) sa très grande sensibilité (certains petits détails à l'origine de ses articles, ou les témoignages de lecteurs, « lui font verser des larmes »). Mais cette hypersensibilité est sans doute aussi due à son état de new-yorkais, et du profond choc que les événements du 11 septembre 2001 provoquèrent dans la ville, puisqu'il a ré-écrit sa préface suite à cela. Une vague de tristesse, d'incompréhension et de larmes a vraisemblablement submergé les New-yorkais... cela se voit, notamment à la lecture des 4 derniers articles, écrits après les attentats.

Pour revenir aux articles, j'ai plus particulièrement apprécié le 6 (la raison de la présence d'un jeune biologiste, futur directeur du British Museum, aux obsèques de Karl Marx, à Londres, alors qu'il n'y avait que... dix personnes !), le 8 (sur certaines spéculations extravagantes de Freud), le 11 (sur l'origine du mot syphilis... très érudit !), le 17 (où il critique le déterminisme génétique, ce nouveau réductionnisme qui véhicule de nombreuses idées erronées), le 18 (sur l'origine du mot évolution, mot que Darwin n'utilise pas une seule fois dans « L'Origine des espèces »), et le 23 (sur les plumes de dinosaures, et la vision déformée du processus de l'évolution des espèces dans les médias).

Ce dernier opus se voulant plus intimiste, Gould y fait également part de son amour des opéras de « Gilbert et Sullivan », évoque le fait qu'il chante dans une chorale (pour lui, l'art et la science « suscitent le même émerveillement »), et évoque son grand-père maternel, émigré hongrois, qui débarqua à 14 ans à Ellis Island le 11 septembre 1901... 100 ans jour pour jour avant les attaques qui frappèrent New-York.

Dans au moins 2 ou 3 articles, il revient sur l'idée fausse selon laquelle « l'ontogénie récapitule la phylogénie »... qui fut le thème de son tout premier livre, et puis, il évoque ce qu'il appelle la “ République des lettres ”, c’est à dire le fait qu’en Europe, malgré les conflits, les savants ont souvent continué à communiquer entre eux... une vision de la vie, donc... malheureusement, quelques mois après la publication de ce livre, Gould décédait, ce qui constitue une grande perte pour cette vision de la vie qui lui était si particulière, si juste et si savante... sniff
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Darwin et les grandes énigmes de la vie

Des explications rafraichissantes sur l'évolution de la vie du point de vue biologique, mais également parfois socio-biologique.
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Leonardo's Mountain of Clams and the Diet o..

"No one has written of our illusions about progress in nature with more wit and learning than Stephen Jay Gould"

Oliver Sacks
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La Vie est belle : Les Surprises de l'évolution

Un livre un peu technique mais très satisfaisant car on en ressort grandi. L'auteur remet les points sur les i sur notre place ici et offre une interprétation des fossiles que même le profane que je suis comprends.

Je recommande pour se faire une bonne idée de ce qu'à pu être l'explosion cambrienne
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