Citations de Stephen King (9410)
Ils avaient fréquenté de nombreuses fêtes foraines, semblables à celle-ci, quand ils étaient encore dans l'enfance, il n'y avait pas si longtemps. Le décor de leurs jeunes années était en place : papiers gras voletant sur le parking, odeur des hot dogs se mêlant à celle des fritures d'oignon et au parfum sucré des barbes à papa. La sciure de bois, le crottin des petits ânes. Le sourd grondement de montagnes russes, les détonations des carabines dans les stands de tir. Le cri des aboyeurs devant les tentes abritant de mystérieux spectacles.
- Alors pourquoi est-ce que tu fais ça ? Si tu en sais si long, si tu es tellement sûr, pourquoi est-ce que tu t'es engagé ?
-Pour la même raison que nous tous, intervint Stebbins.
[...]
- Nous voulons tous mourir, déclara-t-il. C'est pour ça que nous faisons ça. Sinon pourquoi, Garraty ? Pourquoi ?
- Alors comme ça, c'était bien, sans savoir ? Bien sûr, c'est des animaux. Tu crois que tu viens de découvrir un nouveau principe ? Des fois je me demande si tu es vraiment aussi naïf que ça. Les seigneurs et les dames français, ils baisaient après avoir vu guillotiner des gens. Les Romains se gavaient pendant les combats de gladiateurs. C'est une distraction, Garraty. Ça n'a rien de nouveau.
Deux pas, trois. Un de plus, deux au maximum et il y serait. Ses jambes en jean bougeaient lentement. Ses cheveux blonds décolorés par le soleil furent soulevés par une légère bouffée de vent. Il avait l'air d'un scout allant observer les oiseaux.
- [...] Je construirais ma maison ici, avec mes deux mains, et je regarderais cette vue tous les matins. Avec Cathy. Je la bâtirai peut-être un jour, quand tout ça sera fini.
Dans l'allée, les mouches somnolentes avaient découvert le cadavre de Cujo et de celui du shérif Bannerman, époux de Victoria, père de Katrina. Elles ne marquaient aucune préférence pour l'homme ou pour le chien. C'étaient des mouches démocratiques.
Les crocs se refermaient à quelques centimètres du visage de la jeune femme et elle respirait dans le souffle de la bête un monde de mort, de maladie fatale, de meurtre aveugle. L'image absurde des eaux usées remontant le siphon de l'évier pour maculer le plafond d'une boue verdâtre, juste avant la soirée que donnait sa mère, lui traversa l'esprit.
Je pense que l'amour a toujours ses raisons , alors que parfois , la haine n'en a pas.
Nous ne pouvons que gagner du temps, pensait Stu. La vie de Peter, la vie de ses enfants, la vie de mes arrières petits-enfants. Jusqu’à l’an 2100 peut-être, sûrement pas plus longtemps. Peut-être moins. Suffisamment de temps pour que cette pauvre terre se recycle un peu. Une saison de repos.
J'avais écris trois autres romans avant Carrie : Rage, Marche ou crève et Running Man. Le meilleur est peut être Marche ou crève.
Il vaut mieux être sans pitié pour le passé. Ce ne sont pas les coups que nous avons pris qui comptent, mais ceux auquels nous avons survécu.
Il pressa un peu le pas pour rattraper McVries qui marchait le menton sur la clavicule, les yeux mi-clos vitreux et vides, plus endormi qu'éveillé. Un filet de salive nacrée tombait du coin de sa bouche t captait les premières lueurs hésitantes de l'aube avec une délicate fidélité. Garraty fut captivé par ce singulier phénomène. Il n'avait pas envie de réveiller McVries. Pour le moment, il lui suffisait d'être à côté de quelqu'un qu'il aimait bien, qui avait aussi survécu à la nuit.
Elle aimerait que son ami (qui lui a sauvé la vie et celle de Bill, un jour, pendant une tempête) puisse demeurer éternellement heureux, mais elle sait que la vie ne fonctionne pas ainsi. Et c'est peut-être aussi bien. Car dans ce cas, le bonheur ne voudrait plus rien dire.
La spirale représente tout à la fois une involution - passage de l'ordre au chaos - et une évolution - du chaos à l'ordre - et sa signification change suivant le point de vue que l'on adopte au départ.
Le cadavre de la sentinelle dégageait une odeur intéressante, chaude et douce comme du sucre que l’on ferait caraméliser avec de la cannelle. Il n’avait pas gonflé, il n’avait pas pourri ; il avait simplement séché.
Quand tu mords la main qui te nourrit, tu peux t’attendre à ce que la main ouverte se referme en un poing vengeur.
Je déteste que des événements réels viennent foutre la merde dans mes fictions, mais cela arrive de temps en temps.
Les chats sont les bandits du règne animal ; ils vivent - et meurent - comme des hors-la-loi.
… il n’y a pas que deux catégories de gens – les bons et les méchants –, contrairement à ce que je croyais gamin quand je trouvais mes idées dans tout ce que je voyais à la télé. En fait il y a trois catégories. La troisième catégorie, c’est les gens qui sont d’accord avec tout le monde pour se fâcher avec personne ... C’est les plus nombreux sur terre et pour moi c’est des gens gris. Ils ne vous feront pas de mal (volontairement du moins) mais ils ne vous aideront pas non plus.
Vivons joyeux, ce qui est pris est pris.