Je découvre les joies de la médiathèque depuis peu. N’ayant pas du tout trop le temps de lire depuis que j’ai commencé mon travail, je n’ai emprunté qu'un film, des BD et des mangas. Le week-end dernier j’ai ainsi découvert le premier tome de la série Gisèle Alain de Sui Kasai.
L’héroïne est une jeune héritière qui gère une pension au début du XXème siècle. Pour une raison encore inconnue du lecteur, elle a décidé de s’émanciper de sa famille et de prendre un travail : elle a choisi d’être femme à tout faire !
Le gros aspect positif du manga, ce sont ses dessins, joliment travaillés, avec des yeux expressifs mais beaux, pas comme ceux des années 80 avec lesquels j’ai, je l’avoue, beaucoup de mal. L’humour est également assez réussi, les lèvres s’étirent plus d’une fois sur un sourire. Les différentes petites histoires, correspondant à autant de « missions », sont sympathiques à suivre, et j’aime beaucoup le chat, évidemment.
Par contre, tout ça manque cruellement de cohérence et de crédibilité pour l’instant. Il n’y a pas de fil conducteur bien identifié (même si on se demande pourquoi Gisèle ne vit plus avec sa famille). Les personnages ne sont pas désagréables mais manquent beaucoup de consistance. Leurs relations m’ont l’air également si limpides qu’elles risquent rapidement de devenir inintéressantes. Et puis l’auteure me semble faire un joyeux mic-mac sans bien se rendre compte qu’historiquement parlant, son histoire ne fait pas beaucoup de sens. Les quelques moments où on voit la ville m’ont fait davantage penser à l’Angleterre qu’à la France, mais avec un nom pareil, Gisèle semble avoir au moins des origines françaises. Sauf que son nom de famille laisse penser à une origine roturière et non noble comme l’indique le résumé du manga.
C’est sûrement moi qui pinaille, mais ces éléments m’ont un peu dérangée quand même. Malgré tout, ce fut une lecture très plaisante et je lirai sûrement les autres tomes disponibles à la médiathèque.
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