Sylvain Cordurié

Je pouvais les aider, mais je ne pouvais pas les sauver d'eux-mêmes.

Quand on est un gobelin chétif, un tantinet impressionnable, qui croise pour la toute première fois la route d'une équipée d'orcs renfrognés, soit on se chie dessus, soit on se découvre une capacité jusqu'alors méconnue à contracter son sphincter si fort que rien ne se passe.
Pas même le sifflement étranglé d'une perlouse de contrariété.

Celle qui voulait me grailler était plutôt remuante. Pour un truc mort, elle s'agitait un peu trop à mon goût.

Le mensonge est un poison qui, quand on lui prête l'accent de la vérité, n'a pas de remède.

- Pardonnez nos manières, Synillia. Nous n'avons pas le raffinement des habitants des grandes cités. Ici, puissante est la croyance que dans les rapports de forces, les muscles en imposent plus que la grâce ou l'intelligence.

Les vieilles querelles ont la vie dure. Elles altèrent le jugement des plus sages.

- Je n'ai pas envie de lui demander de l'aide, mais il faut parfois mettre son orgueil de côté.

Non, gouverneur. Vous n'auriez pu nous emprisonner sans notre consentement. Si nous sommes là, c'est pour jouer jusqu'au dénouement le rôle qui nous est dévolu.

Son sourire fut comme la découverte d'une oasis en plein désert.

Contrairement à la croyance populaire, les Dieux n'en sont pas toujours responsable.

— Sherlock ! [Mycroft s'adressant à Sherlock à son retour du village]
— Je ne me rappelle pas t'avoir déjà entendu dire mon prénom d'un air si enjoué. Tu perdais confiance ?
— Non. Je m'avoue toutefois soulagé que tu sois là.

— Vous êtes d'un piètre réconfort. [Watson parlant à Holmes]
— Vous comptez la boire seul ?
— À l'origine, oui, mais maintenant que vous êtes là. Partager le meilleur comme le pire... c'est ce que font les amis.

— C'est un fardeau que je ne souhaite pas partager, Watson. Vous avez déjà un aperçu suffisamment saisissant du mal qui consume le monde.

Je passai le plus clair du voyage à observer Watson. Silencieux comme une tombe. Cela ne lui ressemble pas. L'annonce de la mort de Rebecca Jones fait bien évidemment écho à celle de feu son épouse disparue il y a six mois. Je voudrais trouver les mots pour le réconforter, mais c'est un exercice où je ne brille pas.

— J'apprécie... Sinon, faites-moi le plaisir de ne plus vous inquiéter, je ne veux pas être une source de tracas pour mes proches.

— Avant, quand il sombrait dans la dépression, il se ressourçait en jouant du violon. Même quand ça se prolongeait, il passait par des phases d'excitation, avait des sautes d'humeur. Là, c'est différent. À sa reprise d'activité, j'espérais qu'une enquête le griserait. Il se contente de faire le minimum, avec le talent qu'on lui connaît, mais sans passion.

Il est facile d'obtenir l'adhésion du peuple en faisant étalage de sa force. C'est autrement plus compliqué d'en être le chef.

Je ne suis pas sans défense, loin de là. Comme je le disais dans mon monde, le loup, c’est moi … Mais je suinte le sang par tous les pores.

Les bellâtres convaincus d'être irrésistibles sont faciles à piéger. J'use de mes charmes et ils se comportent vite en mâles conquérants.

Pendant que ces crevures se léchaient les babines, j’insultais les divinités dont les noms me passaient par la tête, juste pour le principe.