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Citations de Sylvain Forge (198)


– Combien d’homicides, l’an dernier ? demanda-t-elle.
– Quatre, madame.
C’est bizarre de l’appeler « madame », elle pourrait être ma sœur cadette.
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Isabelle avait passé la matinée et tout le début d’après-midi dans son bureau pour lui résumer les dossiers en cours. De sa nouvelle taulière, elle connaissait désormais l’essentiel. Célibataire sans enfants, des parents fonctionnaires à Limoges. Diplômée de l’IEP de Bordeaux, titulaire d’un Master 2, et brillamment reçue au concours de commissaire de police, un des plus durs de l’administration. La jeune 24femme était sortie troisième de sa promotion. Elle aurait pu choisir un poste moins exposé dans un état-major. Mais elle n’avait pas hésité à embrasser la police judiciaire : à ses yeux, la quintessence du métier.
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Le visage de l’ancienne institutrice était paisible ; l’embaumeur avait bien fait son travail. Les stigmates de la maladie avaient disparu. Avec le temps, sa fille s’était habituée à son masque. Durant l’année écoulée, elle l’avait trouvée invariablement prostrée dans son fauteuil, dans la chambre de sa maison de retraite de la côte atlantique.
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La minute suivante, le commissaire lui faisait visiter l’antenne de la PJ au pas de charge.
L’équipe du groupe Crim se composait de six fonctionnaires, trois gradés et trois officiers. L’unité appartenait à la brigade chargée de la répression du banditisme. Donnadieu désigna un grand bureau qui jouxtait le service de la police scientifique.
— C’est prévu pour deux, mais l’occupant des lieux a pris ses aises. Il s’agit de notre investigateur en cybercriminalité. Vous n’aurez qu’à demander à Charolle de vous dénicher un ordinateur, un siège et tout ce dont vous aurez besoin.
— Quel sera mon voisin ?
— C’est écrit sur la porte. Bonne installation, capitaine !
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Paul Montfort posa sur le comptoir l’enveloppe qu’il avait récupérée sur son bureau.
— C’est arrivé au secrétariat ce matin. Le dernier télégramme des mutations.
Isabelle sentit un léger frisson derrière sa nuque.
— Tu avais bien fait une demande à caractère social pour l’antenne de la PJ de Nantes ? C’était il y a un an, je m’en souviens, tu m’avais dit que c’était sans espoir. Ben voilà, ma grande, tu ne connaîtras pas le « Nouveau 36 » des Batignolles.
La jeune femme resta un instant les bras ballants puis vida son verre cul sec.
Comme elle doutait encore, elle sortit le message et relut à deux reprises le paragraphe où son nom apparaissait noir sur blanc.
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La jeune femme s’était garée dans une ruelle discrète. Un sac de sport sur l’épaule, elle chemina sur le sentier qui longeait la Loire. La nuit était sombre, une basse voûte de nuages gris occultait les étoiles. Elle dépassa la péniche endormie. Un peu plus loin, l’allée fit un coude sur la gauche : elle était arrivée.
L’odeur de vase et de plantes en putréfaction empesait l’atmosphère. Les pluies d’avril et la dernière marée avaient transformé le petit bois, d’ordinaire apprécié des pique-niqueurs, en marais inhospitalier. Au milieu du coassement des grenouilles, elle rapprocha les pans de son blouson et se coucha à plat ventre dans l’herbe. Sa montre indiquait 21h30.
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Il s’imaginait en astronaute errant sur la lune après le crash de son engin et condamné à y déambuler jusqu’à l’épuisement de ses réserves d’oxygène.
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- Tu parles depuis le début avec un programme qui fonctionne sur le mode du machine Learning, une technologie qui lui permet, en posant des questions et en analysant les réponses, de s'impliquer de plus en plus dans la conversation. En clair : plus tu vas parler avec lui, plus il aura de répartie.
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Pistolet dans la main, Isabelle s’était dissimulée dans un coin de la fonderie.
Les bruits de pas se rapprochaient. Une forme apparut à l’entrée.
– Isabelle ?
Elle rangea son arme, interloquée.
– Jérôme ? Qu’est-ce que tu fous là ?
– Je pourrais te poser la même question. Je rentrais du musée quand j’ai vu ta voiture garée sur le côté. J’ai pensé que tu étais peut-être en panne.
Elle sourit en pointant un mur de son index.
– Toi qui est un spécialiste de Jules Verne et des énigmes, ce dessin t’inspire-t-il quelque chose ?
Il leva la tête.
– Deux demi-cercles dos à dos ? Jamais vu. Un truc imaginé par la pègre ou une société secrète ?
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- C'est le schéma classique, dit l'interne: un parâtre qui n'a pas de lien biologique avec son souffre-douleur, un géniteur absent et une mère immature. On appelle ça l'"effet Cendrillon", un contexte qui se prête à toutes les maltraitances.
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C'est l’œil de Nyambé: un symbole de protection particulièrement puissant, destiné à contrer les forces démoniaques. C'est écrit noir sur blanc.
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Au milieu des allées, il lui sembla entendre des sons articulés, tendres, fragiles et sauvages à la fois, comme désespérés.
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A l'exception du programme SITOM, toutes les technologies décrites dans ce roman sont réelles. Elles ne sont que le reflet de la révolution numérique qu'incarnent l'internet à haut débit, les objets connectés ou les réseaux sociaux.
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J’ai parlé de la corruption des forces de l’ordre, mais les politiques aussi furent complaisants avec Saanee. Il faut dire qu’il était d’origine pakistanaise et qu’une partie de sa famille est restée influente auprès du régime d’Islamabad. À l’occasion des attentats du « 11 Septembre indien », en 2008, il donna un coup de pouce aux services de renseignements. Grâce à lui, les autorités remontèrent sur la trace d’un groupe islamiste installé au Pakistan.
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A l’entrée du site se dressait une imposante pancarte ornée du logo de la Ville de Nantes, lacérée et maculée de peinture noir. Elle avait été arrachée en bord de route avant d’être déposée ici, tel un acte de provocation délibéré. Un message y avait été soigneusement inscrit : « La lutte continue. » le panneau exhibait une photographie du centre névralgique de SARA, où les opérateurs scrutaient un mur d’écrans. L’expression originale, en caractères gras, proclamait : « La sécurité des Nantais, première des libertés ».
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Plongés dans le noir et barricadés dans la chambre, Nadir et Débora entendaient l’IA qui « hurlait » de l’autre côté de la cloison, dans un déconcertant mélange de grésillements électriques et de sifflements aigus.
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C’est à cet instant qu’il sentit une main l’agripper par les cheveux et lui tirer violemment la tête en arrière. La douleur déchira le voile qui embrumait son esprit. Il vit les ligatures qui maintenaient ses chevilles et ses poignets à la chaise. Il n’était vêtu que de son caleçon. Son jean était roulé en boule dans un coin de la pièce, sa chemise, écharpée et tachée de sang, gisait au sol.
Un ruban adhésif, sommairement posé sur sa bouche, lui masquait une narine. Il peinait à respirer. Il devait se calmer, économiser son souffle.
Il faisait incroyablement lourd. On devinait le vol lancinant des mouches et une odeur étrange, malsaine, tout autour.
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À Nantes, c’était l’hiver. Un brouillard dense recouvrait le quai des Antilles. Les Anneaux de Buren – symboles du passé négrier de la ville – perçaient la brume du petit jour.
Isabelle Mayet, jolie quadragénaire à la chevelure blonde et frisée, remonta la capuche de son survêtement et accéléra l’allure. Elle longea le palais de justice, si familier, et s’engagea avec une pointe d’appréhension sur la passerelle au-dessus des eaux grises de la Loire avant de rejoindre le centre-ville.
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Elle entra dans la salle de bains, se déshabilla et machinalement vérifia la présence de son Sig-Sauer dans sa boîte sécurisée, dissimulée entre deux serviettes. Depuis qu’elle avait été victime d’une agression1, peu après son arrivée à Nantes, elle gardait son arme chez elle plutôt que dans l’armoire forte de la police judiciaire de Nantes.
Isabelle alluma la douche et passa sous le jet fumant. Dans le salon, Tony Bennett et Amy Winehouse murmuraient les paroles de « Body and Soul ».
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Avec le gyrophare et le deux tons, la voiture de la brigade criminelle mit à peine vingt minutes pour rejoindre l’établissement. Isabelle était assaillie par l’angoisse ; durant tout le trajet, elle avait bombardé Charolles de questions auxquelles il n’avait su répondre. Le message des pandores était laconique : les pompiers avaient trouvé une pensionnaire des Agapanthes carbonisée dans son lit, l’origine du feu était inconnue. Plusieurs éléments avaient incité le procureur à requérir d’urgence la PJ de Nante
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