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Critiques de Tarun J. Tejpal (162)
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Loin de Chandigarh

Dans ce roman, le narrateur raconte l’histoire du couple qu’il a formé avec Fizz et qui est en train de se défaire. Il y a beaucoup de thèmes dans ce très gros livre: les relations amoureuses et l’érotisme surtout, mais aussi la situation de l’Inde où se déroule l’histoire, les diverses cultures et religions du pays, la mystique indienne, etc... C’est un roman-fleuve où tout se mélange et tourne un peu en rond, qui traîne en longueur (à mon avis) et que, finalement, je n’ai pas beaucoup aimé. Ce roman n’a pas contribué sensiblement à me faire apprécier la culture indienne.
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Loin de Chandigarh

Tarun Tejpal est, de loin, dans le top 10 de mes écrivains favoris. Je ne suis jamais allée en Inde, et j'ai pourtant le sentiment d'avoir déambulé aux côtés de ses narrateurs dans les rues bondées de Dehli ou dans les montagnes... Parfums, couleurs, musiques, tout y est. J'ai profondément aimé la figure de Fizz, cette femme tant aimée, tant désirée et pourtant inapte à trancher le nœud gordien qui empêche le narrateur de se réaliser, notamment à travers l'écriture d'un roman (il ne finit jamais un manuscrit, préférant les détruire). Elle lui est indispensable et elle est "inutile" à l''essentiel... Quelle magnifique description de l'amour et de la nature humaine ! Et la force des personnages féminins, indépendants, fiers, conquérants... Il se dégage de l'écriture de Tejpal une puissante qui m'a soufflée.



Les trois romans que Tejpal a écrit à ce jour sont de la même qualité, ce qui n'est pas si courant chez les écrivains. Le premier parle d'amour, le second de pouvoir et le dernier parle de Dieu (plus largement de la foi) : les trois sommets d'un triangle qui fascine les êtres humains...



Bref, je recommande ces trois livres avec beaucoup de chaleur :)
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Loin de Chandigarh

Voilà un livre qui me laisse un sentiment mitigé : la description de l'inde d'hier et d'aujourd'hui est réellement son point fort mais les longueurs descriptives à mon sens un peu inutiles en font un livre où il faut un peu trop s'accrocher pour en tirer un réel plaisir.
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La vallée des masques

Voilà le genre de livre qu'on ne peut pas résumer, pas expliquer, pas justifier, trop étrange, trop dérangeant, et tellement passionnant. Il y a de tout là dedans, une réflexion sur les choix, sur les systèmes totalitaires, sur l'amour, les prises de conscience et le renoncement, tout cela pour accéder à une forme de paix intérieure. Incontournable.
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Loin de Chandigarh

Loin de Chandigarh comporte des (grosses) longueurs, et c'est dommage parce que ce livre est intrigant. C'est un livre qui se mérite au prix d'un effort pour ne pas s'arrêter en chemin, au pied d'un palais indien. Le tout est de savoir si le jeu en valait la chandelle, pas sûre...
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La vallée des masques

Ce livre est assez captivant, malgré des longueurs pendant la description de la montée du héros dans la hiérarchie de la secte, jusqu'à sa prise de conscience de la doctrine mortifère de celle-ci. Quelques scènes frappantes, comme celles du mouroir à handicapés. Je ne connaissait par Tarun Tejpal. J'ai lu loin de Chandigrh peu de temps après avoir lu la vallée des masques.
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Loin de Chandigarh

Lu il y a quelques temps déjà, mais il m'a laissé un excellent souvenir. Facile à lire, et dépaysant.
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Histoire de mes assassins

D'abord, 2 qualificatifs :sauvage et inhumain. Ex abrupto, c'est ainsi que je qualifierais ce roman.

Plus sérieusement, si Tarun J.Tejpal veut nous faire comprendre que l'Inde n'est pas le pays où il peut faire bon vivre, il a réussi son pari : la misère, les exactions, les brutalités éclosent à chaque page (ou presque).

J'avais une grande idée de la sagesse indienne( Indira Gandhi doit y être pour quelque chose), je ne dirai pas que ce roman m'a "douchée"; je sais la place de l'imaginaire dans chaque création ; mais... je déconseillerais quand même de ne pas réduire la connaissance de cet auteur à ce seul roman, nous sommes loin, mais alors là, très " Loin de Chandigarh"

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Loin de Chandigarh

Si j'ai trouvé ce roman bien trop long et si je m'y suis parfois ennuyée, voire perdue en route, j'ai globalement aimé ce roman pour ses belles descriptions de la nature et de la cuisine indienne ainsi que pour sa manière imagée de parler de sexe.Certains passages sont étonnants pour un occidental, notamment le fait que selon l'auteur, tous les indiens semble -ou semblaient, il parle alors d'un temps révolu- avoir recours aux plaisirs homosexuels avant de s'initier, de gré ou de force, au corps féminin. Plus que tout, c'est l'écriture de Tarun Tejpal que j'ai aimée dans ce roman.






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Loin de Chandigarh

Ce livre commence dans la ville de Chandigarh entre les années 80 et 90, avec les personnes de Chinchpokli (un surnom donné par son épouse, on ne connaîtra jamais son vrai prénom) et elle Fizz, son prénom originale Fiza d'origine sikh-musulmane. Ils vivent un amour très fort, très sensuel, très sexuel.

Chinchpokli est un écrivain avec une "Brother" rouge mais n'arrivait jamais à finir un livre et elle pour surmonter les difficultés financières du couple donnait des cours dans des écoles. Un jour, Chinchpokli et Fizz décidèrent d'aller à Delhi, quittant leur ville où ils se connurent lui ayant trouvé un travail de correcteur d'articles dans un journal alors qu'il était reporter mais ne voulait plus écrire des articles bidons. Fizz trouva deux jobs : un de correctrices de mauvais manuscrits pour Dharma Books d'où les livres ne se retrouvaient en fin de compte dans aucune librairie et un autre chez Mme Khurana surnommée Méchante Reine où elle fit assistante de recherche intelligente, en faite Fizz devait mener des enquêtes sur les hommes en les questionnant sur leurs rapports sexuels.

Après de longues recherches de logement à Delhi, ils s'installèrent dans le quartier de Green Park, dans un barsati donnant sur le Parc aux daims, au deuxième étage, avec un merveilleux flamboyant qui se dressait devant et la compagnie de la nuit d'un hibou qu'il surnommait "Maître Ullukapillu" car il prenait toujours part aux discussions nocturnes du couple.

Dans le livre, on a appris l'histoire de Bibi Lahori, la grand-mère de Chinchpokli, tout un chapitre lui ai consacré, on apprends qu'elle a assisté à la meurtrière nuit de 1947 où l'horreur régnait et où elle a failli perdre sa vie comme son mari et les ouvriers agricoles, à ses efforts pour redevenir ce qu'elle était en travaillant durement et en reconstruisant tout ce qu'elle a perdu durant cette nuit. Mais cette histoire nous apprends sur la famille de Chinchpokli et le décès de cette brave femme, changea le court de la vie de son petit fils et de son épouse, car ils touchèrent un héritage très conséquent ...



Mon impression sur le livre : j'avoue que j'avais beaucoup de mal à accrocher au début du livre; Il faut savoir que le livre parle énormément de sexe, de passion sexuelle, d'homosexualité, de libertinage, d'infidélité.

Le début du livre, était concentré uniquement sur la vie de Fizz et de son mari d'écrivain "raté" qui restait des journées entières devant des pages blanches et surtout de leurs relations intimes qui prends énormément de pages dans une grande partie du début du roman, et je trouvais cela à force assez lassant. Là où le livre prend une tournure plus intéressante, c'est lors de l'achat de la maison dans la colline, la vie de Bibi la grand-mère, l'histoire de Catherine, et la vie de Chinchpolki après le départ de Fizz, les recherches sur les vérités de Catherine, ses voyages entre Gethia, Delhi, Chandigarh, Jagdevpur et même New York.

Ce livre parle de deux époques totalement différentes : celle de Catherine et celle de nos héros, ce qui donne un plus au livre. Sans oublier la parenthèse de l'époque où vécut la grand père de notre héros.
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Loin de Chandigarh

Archétype du roman d'amour qui se construit durant la première moitié et se déconstruit pendant la seconde. Mais ce roman travers aussi l'histoire de l'Inde depuis l'indépendance. Quelle sensualité, quelle maîtrise de l'écriture
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La vallée des masques

Après avoir lu ici ou là ou encore là, des avis élogieux sur ce roman de la rentrée de septembre, je ne pouvais qu'avoir envie de le lire, j'avais juste oublié qu'il s'agissait d'un roman d'anticipation. Et la SF et moi, on n'est pas copain. Bien sûr, pas de petits hommes verts ici, mais un vocabulaire bien spécifique que je n'ai su appréhender.



Qui plus est, les phrases sont allambiquées, pleines de poncifs et de propagande ; à la longue, c'est plutôt lourd comme style.



Sans oublier des personnages qui s'appellent QT2 ou KK9, même si c'est complètement logique dans le récit, ça n'aide pas à l'identification....



L'histoire de la jeunesse et de la tradition de Aum m'a paru inutile, j'attendais que le récit démarre enfin, ce qui arrive à la moitié du livre.



L'histoire et la jeunesse aveugle du héros ne m'ont pas passionnés. Jamais il ne se pose de questions, et ce n'est pas faute de rencontrer des gens qui s'en posent ou de traverser des épreuves.



Tout est toujours axés sur la préparation au combat, ce qui me fait dire que ce roman est très masculin. Les femmes ne "servant" littéralement qu'à enfanter. Et même si c'est l'amour de deux femmes qui ouvrent les yeux à notre héros, il en aura mis du temps....



Même si la fin est touchante, je n'ai pas aimé cette lecture.



Une métaphore de société totalitaire, certes, mais qui aurait gagnée à offrir à la lectrice que je suis plus d'espoir.



L'image que je retiendrai :



Celle des Wafadar courant des heures et des heures et s'élevant dans le ciel pour se combattre.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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La vallée des masques

J'ai pris ce livre par hasard et les premières pages m'ont impressionnée : j'avais du mal à comprendre ce qui arrivait au personnage-narrateur. Et pour cause : il venait d'un monde parallèle, celui des "purs" avec toutes les déviances que le terme implique : éducation, mises à l'épreuve, hiérarchie, rites quasi religieux, place des femmes réduites à des utilités etc.Le narrateur a fui ce monde totalitaire pour le "l'outre-monde" qui ressemble au nôtre. Là il attend ses congénères qui, l'ayant retrouvé, vont lui donner la mort.

Le titre fait référence aux masques que portent tous les hommes, pour ne laisser aucune place aux sentiments et donner l'illusion d'un monde où tous les frères sont égaux.

Un roman qui rappelle 84 avec des scènes plus violentes - du moins c'est mon ressenti- et des longueurs qui cassent le rythme du récit. Dommage.
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Loin de Chandigarh

J'avoue ne pas avoir accroché du tout à la première partie (peut-être un tiers du livre) ni au niveau de l'écriture, dont j'ai trouvé les métaphores souvent très alambiquées et obscures, ni au niveau de l'intrigue. J'ai trouvé ce début très long.



Et pourtant j'ai beaucoup aimé le personnage de Fizz, sa patience, sa gentillesse, sa tolérance. L'installation du jeune couple dans sa nouvelle vie, les velléités d'écriture du narrateur, les histoires de famille ne manquent pas d'intérêt mais j'ai eu l'impression de relire la même chose à plusieurs reprises sans avancer. Je ne suis pas convaincue de l'utilité de ce déballage de soi-disant sensualité qui est plus de la sexualité qu'autre chose, y compris dans les métaphores les plus banales.



Heureusement que cela évolue un peu par la suite avec l'arrivée de « l'action ». A partir du moment où le couple achète la maison à la montagne, un intérêt nouveau se greffe sur le récit et le style s'allège aussi je trouve. Puis le narrateur découvre les carnets et leur contenu et nous entrons dans l'histoire de Catherine, la jeune femme blanche qui décrit sa vie (très sexuelle là encore) dans l'Inde du début du siècle.




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La vallée des masques

Quand la recherche de la perfection conduit à l'intégrisme !

La vallée des masques est un roman que j'avais commencé mais dont la lecture trainait un peu. Mais Il me trottait quand même dans la tête alors quand je l'ai repris, je ne l'ai plus lâché.

Pourtant, son écriture littéraire nous oblige à la concentration et ses propos à réfléchir beaucoup.

Au début du récit, Karna notre héros, profite d'une longue nuit d'attente pour raconter sa vie dans une communauté sectaire adoratrice d' Aum. Depuis son enfance jusqu'à sa fuite. Revenu parmi l'outre-monde, Il attend patiemment sa mise à mort par les guerriers Wafadars dont il était un des plus vaillants.

L'auteur nous parle d'hommes, vivants dans une haute vallée de l'Inde. D'un homme qui s'est vu Messie et qui a entraîné derrière lui toute une communauté qu'il va opprimer en son nom. Une secte inhumaine où les femmes ne sont élevées que pour enfanter ou donner du plaisir. Où les hommes sont conditionnés, les émotions anéanties, la violence extrême, le lavage de cerveau omniprésent. Des effigies aux traits uniques cachent les visages humains pour mieux les uniformiser.

La lecture de ce gros roman est difficile pour cette inhumanité omniprésente. On s'attache à Karna, on le voit souffrir mais aussi s'enfoncer de plus en plus loin dans sa dévotion et s'élever très haut au prix d'ignominies insupportables. On se demande quand il va ouvrir enfin les yeux.

Ce roman ressemble à une dystopie. Il y a une héroïne qui se rebelle, qui veut comprendre. Il y a le doute qui s'insinue, il y a la vérité qui détruit, Il y a l'amour qui sauve toujours et il y a l'écriture comme remède pour soi, pour les autres et pour expliquer page 212.

J'ai trouvé que le dernier chapitre était trop rapide et la réaction de Karna face à la révélation du secret peu crédible. J'ai été surprise de ce changement de cap aussi rapide pour un presque gourou.

Cependant, Tarun Tejpal nous présente surtout, à travers toutes les étapes franchit par Karna cet adepte de la secte d'Aum, une critique de leaders charismatiques qui par leurs belles idées ou belles paroles entraînent vers le pire : le totalitarisme ou l'intégrisme et en cela ce roman doit être lu !





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Loin de Chandigarh

Les livres qui savent décrire le plaisir féminin sont tellement rares... Rien que pour ça, ce livre vaut la peine d'être lu, pour ces quelques passages si justes et d'une absolue beauté.

L'intrigue, les personnages, ok pourquoi pas, mais c'est bien la beauté érotique de ce livre qu'il faut retenir.
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Le Chant des vaincus

Un sacré chant que ce texte qui nous entraîne dans une prison indienne, avec une multitude de situations, de personnages. Une sorte d'enfer de Dante, avec des personnages hauts en couleurs, d'autres plus discrets. Des histoires individuelles et des histoires collectives dans cette prison. Des situations pleines de bruit et de fureur.

Je me suis un peu perdue avec cette ribambelle de personnages et de situations, mais je vais continuer mes lectures de cet auteur. Il nous parle de la société indienne avec de la violence, de la corruption, du désespoir. Il nous parle d'hommes en prison, vaincus ou du moins qui essaient de s'en sortir, avec les moyens du bord. Peut être un texte trop foisonnant et on a besoin de prendre son souffle face à certaines pages.

Il n'avait aucun moyen de savoir que la littérature n'est pas une arme pour conquérir le monde, c'est surtout une bombe qui fait exposer le moi afin que l'on passe au crible les atomes des fragments pour trouver le sens des origines. p 51

#Lechantdesvaincus #NetGalleyFrance



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Le Chant des vaincus

j ai beaucoup aimé les 3 précedents romans de Tarun Tejpal et j avais hate de lire celui ci ,sachant en plus qu il a eu pas mal de démélées avec la justice en inde et a fait un petit sejour en prison ;

je dois dire que j ai été plutot déçu et que j ai terminé la deuxieme moitié en l diagonale

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Loin de Chandigarh

D'abord une remarque,si le livre a été semble t-il très bien traduit, le titre français est bien moins élégant que le titre original en anglais(The alchemy of desire). Sans doute le mot "désir" a fait peur à l'éditeur, peur que le livre soit rangé dans la littérature érotique (comme du reste c'est arrivé au très beau roman indien "La jeune fille qui marchait sur l'eau").

Ce roman est hymalayien, non pas seulement par son volume (plus de 600 pages) ou le lieu où l'action se passe, mais surtout par la force vitale qu'il dégage.

Le sujet est en apparence simple, une belle histoire d'amour entre un jeune journaliste (le narrateur) et une belle,très belle femme, Fizz, qui le pousse très vite à devenir romancier.

Seulement voilà, les hasards de la vie, font que tout peut basculer et quittant la vie de misère de la ville, le couple est amené à se retrouver dans une somptueuse maison de montagne (Himalaya) où les souvenirs d'amours passés de l''ancienne propriétaire, viennent par leur mystère perturber la vie bien réelle des deux jeunes protagonistes.

Tejpal a ce don rare de très bien décrire les êtres, la nature, la pluie, la montagne, mais aussi la ville, les ambiances, les petites choses qui parfois simples objets, donnent un sens à une journée ou à une vie.

J'ai vu beaucoup de symboles dans ce livre, la montagne, la maison, les maisons devrai-je dire, la construction et la destruction, autant de métaphores voulues ou inconscientes de la vie humaine.

Il y a à l'évidence énormément d'amour dans ce livre, beaucoup, même si le désamour lui fait le contrepoint en fin d'ouvrage.

Tejpal a bien su monter ce cheminement typiquement masculin, qui conduit tant d'hommes à s'engouffrer dans l'univers de leurs fantasmes au risque de perdre leur propre identité pour ce qui ne sont souvent que des chimères. On retrouve ici des accents du "Soie" de Barrico, où l'homme perd celle qu'il aime tant, pour l'autre totalement fantasmée et inaccessible, avant de lui revenir régénéré.

Le même combat intérieur est décrit ici, avec toute la véhémence d'un propos romanesque qui montre très bien que se guérir de cette façon de ses illusions n'est pas un chemin facile.

Tout le monde dit de ce livre qu'il est particulièrement érotique. Oui et non, le sexe c'est vrai est omniprésent, presque jusqu'à la nausée. C'est un sexe, pur et sans ambages, pas du tout stylisé ou "arrangé" pour l'érotiser au sens de cette littérature dite "érotique" dont c'est le seul objet : faire frémir à moindre coût le lecteur (la lectrice). Ici rien de cela. J'ai pour ma part compris la présence, l'omniprésence du sexe dans ce roman, comme un leitmotiv, d'abord très irritant, puis débarrassé de sa connotation érotique se présentant comme expression de l'amour qui ne sait pas, qui ne sait plus, s'exprimer autrement. Là encore un cheminement très masculin qui mène au prix de bien des combats à cette fameuse paix des sens, qui justement redonne sens à la liaison amoureuse.

Au final, un formidable message d'amour et d'espoir, un cycle achevé, un autre naît. Oui ce roman porte une philosophie de l'existence qui nous est étrangère :la matérialité des choses et des êtres n'est là que pour nous conduire à une spiritualité que nous réfutons par un cartésianisme abusif.

Ne serait ce que pour ses descriptions de la montagne, de la maison, de la pluie, ce livre mérite vraiment qu'on s'y attarde. Un très beau roman en tous cas, au montage parfait.
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Histoire de mes assassins

J'avais été transportée par La Vallée des Masques, un livre qui reste encore aujourd'hui l'un de mes favoris, malgré sa dureté. J'avais peut-être trop d'attentes concernant celui-ci, j'ai été un peu déçue. Beaucoup de références triviales qui ne me semblaient pas toujours nécessaires ont alourdi ma lecture, jusqu'à en gâcher une partie. En revanche, j'ai beaucoup apprécié la construction du récit et, surtout, les récits de chacun des assassins, leurs parcours, toutes les réflexions que cela amène... J'ai retrouvé les enjeux si délicats et intéressants de société qui m'avaient fait vibrer dans La Vallée des Masques. Bref, un livre tout de même très intéressant sur l'Inde moderne, les parcours de ses habitants, la politique et la philosophie...!
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