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Critiques de Tarun J. Tejpal (162)
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La vallée des masques

Cette vallée des masques est vraiment un monde à part, une communauté avec des règles très exigeantes. C'est un système complexe qui nous est raconté ici dans un récit assez dense.



J'ai beaucoup aimé tous les passages avec de l'action, la découverte de la vie du personnage principal, certains passages sont vraiment palpitants. J'ai eu plus de mal avec ce qui concerne uniquement l'organisation de cette communauté, sa philosophie.



J'ai été gênée par ces règles qui poussent les membres de cette communauté jusqu'à leurs limites et par la violence et les châtiments envers les membres qui n'ont pas respecté les exigences établies.



Un beau roman malgré tout mais qui n'a pas été un coup de cœur pour moi.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Loin de Chandigarh

Dans l’Inde du nord, entre Dehli et Chandigarh, un journaliste et sa jeune épouse musulmane Fizz vivent une passion torride jusqu’au jour où ils achètent une résidence secondaire perdue aux confins de l’Himalaya. En sondant un mur de la résidence délabrée, le narrateur découvre les carnets intimes de Catherine, une jeune aventurière américaine qui y décrit dans le détail les péripéties sexuelles qu’elle pratique avec son amant indien alors qu’elle est mariée pour la forme au fils déchu d’un rajah pour cause d’homosexualité trop affichée.

Livre d’un érotisme torride (l’Inde est le pays du Kama-Sutra) et Tejpal semble un obsédé sexuel de première, ¾ des pages sont consacrées aux descriptions de rapports sexuels : l’auteur avec Fizz, Syed, le fils du nawab avec Umaid son beau serviteur, puis avec la cohorte de tous les mâles jeunes et vigoureux de sa maison et pour finir Catherine et son serviteur Gaj Singh… A part ça pas grand-chose, de longues descriptions, quelques considérations vaguement philosophiques, les affres de l’écrivain devant la page blanche et de fumeux projets de romans dont les premiers jets finissent immanquablement à la corbeille.

Heureusement, Tejpal sait en rester à un érotisme très hot qui frise la pornographie la plus vulgaire mais ne tombe jamais dedans. Il arrive même parfois à une certaine poésie dans la description du sexe et de la passion. Et il en arrive finalement à la conclusion : « Le sexe n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est l’amour… » On ne le lui fait pas dire !

Finalement, le plus grand mérite du livre reste de nous faire découvrir l’exotisme de la vie quotidienne dans l’Inde actuelle. Ce gros pavé de 678 pages reste quand même assez indigeste.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Histoire de mes assassins

L’intrigue se déroule à notre époque en Inde à Dehli . Un journaliste a « échappé » à une tentative d’assassinat perpétré par cinq assassins . On assistera au procès à travers les yeux du journaliste et partagera son incompréhension des faits et événements. En effet il ne connaît aucun de ces criminels et ne sait pourquoi ils voulaient le tuer.

L’histoire se complique lorsque Sara l’amante du journaliste commence à enquêter auprès des détenus pour savoir le fin mot de l’histoire. Le récit gagne alors en profondeur et en émotion, car le lecteur, aux travers des découvertes de la jeune femme va apprendre le passé traumatisant des cinq assassins.

Ces passages de l’histoire qui sont « séparés » de l’intrigue principales et qui racontent la jeunesse des cinq tueurs sont crus et assez violent. Dans le contexte du livre cela ne me choque pas et je trouve même que cela va avec les thèmes abordés dans le livre. Toutefois je ne conseillerais pas ce livre à des personnes qui ont « l’âme fragile » ou qui n’aiment pas la violence et le sang. Ce livre n’est donc pas pour tout le monde et je le déconseillerai au plus jeunes même si cela est écris sous forme d’enquête policière.

L’écriture est très fluide et cela se lit facilement et rapidement. Il n’y a pas de phrases longue et le vocabulaire employé est accessible à tous. Pour ce qui est du vocabulaire inconnue du public puisque ce sont des termes indiens il y a des explications.

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La vallée des masques

Un livre époustouflant, dont on se souvient longtemps. La cruauté est racontée avec une telle douceur qu'on en vient presque à trouver quelques fois une certaine bonté au narrateur, mais quand on relève la tête c'est de l'effroi ! Un très bon livre qui montre bien comment se prépare un endoctrinement.

J'ai aussi apprécié le livre Loin de Chandigarh du même auteur.
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Loin de Chandigarh

Je ne suis pas un spécialiste de la littérature indienne, mais quelques romans, au fil du temps, ont conquis les rayonnages de ma bibliothèque, pour y rester.



Celui-ci en fait partie, car je ne connais pas un auteur contemporain français capable d'écrire une oeuvre de cette dimension littéraire. 700 pages serrées en format poche qui recèlent un roman foisonnant, plein de bruits, d'images, de passions, d'histoires et de personnages. Tarun J Tejpal est un romancier à la langue puissante, étonnamment évocatrice d'images, de sons et d'odeurs...



Une fois lancé dans ce fleuve romanesque qui charrie tant d'éléments disparates, le lecteur se sent aspiré, entraîné, parfois désorienté, car confronté à des sensations inconnues ;



Lire la suite de ma critique su rle site Le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Histoire de mes assassins

C'est le livre que j'ai préféré des trois que j'ai lus de T.Tejpal, les deux autres étant "La vallée des masques" et "Loin de Chandigarh". Le personnage principal de ce roman est l'Inde elle-même. Y sont décrits les itinéraires de 5 jeunes hommes, dont les destins ont convergé vers une tentative d'assassinat d'un journaliste connu. 5 destins qui font vivre la misère et la violence d'une partie de l'Inde. Parallèlement à ces histoires tragiques, nous vivons également dans le monde du journaliste et de sa maîtresse, ballottés eux aussi par une société violente et corrompue que personne ne semble pouvoir domestiquer.

On retrouve le style de Tejpal, sans les longueurs qu'on peut trouver dans "Loin de Chandigargh", mais aussi sans aucun romantisme. Les descriptions sont souvent crues et choquantes. Y est dépeint, avec distance et souvent avec humour une Inde loin de la sérénité et du pacifisme que l'on peut parfois prêter à la culture de cette région du monde...que je ne connais personnellement pas du tout.
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Loin de Chandigarh

Loin de Chandigarh, par Tarun J Tejpal. La première phrase de ce roman est : « L’amour n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. c’est le sexe. » La dernière phrase, environ sept cents pages plus loin, est : « Le sexe n’est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C’est l’amour… »

L’auteur semble avoir fait du chemin - affaire d’expérience et de circonstances - mais le propos du livre n’est pas de démontrer le parcours du narrateur pour passer d’une sentence à l’autre. Le manque de l’aimé(e) y suffit.

La première partie du roman nous fait voyager dans une région de l’Inde du nord, admirer ses paysages préhymalayens superbes, goûter sa vie grouillante, pauvre, imprégnée de sagesse mais aussi d’irrationalités, et dont l’activité se déploie partout, dans des bourgades, le long des routes, à Chandigarh comme à Delhi.

Le narrateur est journaliste, mais il essaie surtout d’écrire un roman, projet d’envergure pour lui dont il dévoile et détaille la trame, avant de renoncer et de passer à une autre histoire, qu’il ne parvient pas non plus à mener à son terme. Ce jouisseur, un peu looser, est surtout immergé dans une passion charnelle torride pour Fizz, union condamnée par les familles car il est bouddhiste et elle musulmane. Peu importe, ils sont modernes, et le sexe n’a pas de religion. Le sexe est très présent dans ce livre, évoqué avec force mais aussi avec pudeur, de la poésie, même si par moments, sa présence est un peu assourdissante.

Si l’argent n’est pas un sujet dans le couple, il les pousse à se rendre à Delhi pour gagner l’argent de leur amour. Jusqu’au jour où la mort de Bibi Lahori, sa grand-mère, laisse le narrateur riche à millions. Ils achètent alors une maison sur la montagne, la rénovent et découvrent soixante quatre livrets « couverts de cuir fauve » racontant l’histoire d’une Américaine, Catherine, qui a vécu dans cette maison au début du XXe siècle, ouverte à l’amour comme au sexe et qui suit en Inde un prince dont elle est amoureuse mais qui ne fait que « consommer » des jeunes hommes, à en perdre la conversation qu’il avait pourtant brillante.

Le narrateur est fasciné par ces carnets et l’histoire de Catherine, au point d’en perdre son intérêt pour Fizz…

Roman ample, foisonnant, faisant la part belle au désir, à la sensualité, dessinant par touches le portrait d’une Inde qui garde les stigmates d’une longue colonisation, mais qui va vers la modernité malgré des dirigeants médiocres. Bien que rongée par des contradictions et des paradoxes, par la corruption, la pauvreté, les lourdeurs de la tradition - castes, croyances, mysticisme - elle reste attirante. Le ton est léger, actuel, joyeux, par moments jubilatoire, se perdant parfois dans des descriptions de la nature ou, plutôt, s’y plongeant avec délices.

Remarquons pour finir que le titre original « The alchemy of desire » est bien plus évocateur du contenu que celui retenu par l’éditeur français.

http://lireecrireediter.over-blog.com
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Loin de Chandigarh

L'histoire amoureuse et charnelle entre Fizz et Monsieur Chinchkpoli est très belle et nous fait voyager en Inde pour de belles découvertes.

Cependant, je nuancerais ma critique en disant que le roman contient quelques longueurs, un peu trop de descriptions à mon goût et peut-être un peu trop de sexe.
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Loin de Chandigarh

Inde, fin des années 1990. Le narrateur vit avec sa femme Fizz à Delhi. Il est rédacteur dans un journal mais se rêve écrivain. Il vit une passion totale, sensuelle, sexuelle avec sa femme qui est le centre de sa vie depuis son adolescence à Chandigarh. Ayant touché un héritage, ils achètent une maison délabrée dans un cadre magnifique à la montagne. L’écrivain raté trouve des dizaines de carnets dans une malle. Il se perdra dans la lecture de ses carnets et perdra son amour de toujours… Commence alors un autre autre récit : le destin de l’auteure de ces carnets, une Américaine au début du XXème siècle.

J’ai aimé la première partie où le narrateur essaie d’écrire son livre, la vie quotidienne avec sa femme, l’aisance narrative de Tejpal, sa faculté à bien raconter les scènes intimes. Je m’y suis perdu parfois un peu, la part faite à l’histoire de Catherine est peut-être trop importante et j’aurais aimé qu’il resserre l’intrigue sur le journaliste-écrivain même s’il n’est pas vraiment sympathique.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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La vallée des masques

Tarun Tejpal nous plonge au coeur d'une secte qui vit dans une vallée inaccessible de l'Himalaya. A travers la confession de son personnage, échappé de cette communauté et qui attend ses assasins, ses frères d'armes, il nous raconte surtout une fable universelle sur l'inhumanité. Jusqu'où peut conduire l'idée de pureté, c'est ce que l'on découvre au fil de l'histoire. Un récit orwellien sur les déviances du pouvoir, la manipulation du langage, mené de main de maître. De l'intelligence, du souffle, de l'imagination, un roman qui nous emporte au coeur de cet univers.
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La vallée des masques

« Voici mon histoire. » Les premiers mots de ce roman sont on ne peut plus limpides. La Vallée des masques nous propose en effet de suivre une parole, celle d’un homme qui se sait menacé et a décidé de raconter avant de mourir. Raconter sa vie, qui n’est qu’un exemple de destinée exceptionnelle dans une secte où tous sont égaux, mais certains sont un peu plus égaux que d’autres.



Le résultat de cet exercice donne un roman fascinant, qui emporte son lecteur dans le flot de paroles de cet homme embrigadé, qui voit son « moi » nié, porte en permanence un masque (d’où le titre) et vit dans une communauté fonctionnant en vase clos. C’est un livre très bien écrit qui propose un exemple de communauté effrayant et original, sans jamais sombrer dans la facilité. C’est un roman qui dénonce ainsi avec subtilité et efficacité les sectes. Certaines scènes peuvent y sembler répétitives, mais elles ne font que renforcer la puissance du message transmis.



Un ouvrage qui m’a fait découvrir le superbe style (très bien traduit) de Tarun Tejpal et m’a collé une belle claque. Mais attention : c’est un livre difficile à lâcher une fois commencé !

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La vallée des masques

Ma cohabitation avec Tejpal avait très mal commencé. Il y a quelques années, ma maître d’apprentissage m’avait conseillé Loin de Chandigarh. Comme je n’aimais pas ma maître d’apprentissage (ouh la vilaine arpette) j’avais pris le roman en grippe et n’avais pas été plus loin que la quatrième de couverture. Une charmante blogueuse m’a ensuite prêté Histoire de mes assassins (merci Liliba) et, pleine de prévention à cause de Chandigarh, j’ai détesté. Même pas été jusqu’au bout. Vous commencez à penser la lecture de la Vallée des masques tient du masochisme. En fait, je n’ai pas reconnu l’auteur. Du coup, je l’ai ouvert avec un esprit vierge, et bien m’en a pris, parce que j’ai beaucoup aimé !







J’ai été passionnée par la description de cette secte et de ses adeptes et par l’évolution du personnage principal, de l’innocence de l’enfant à la monstruosité de l’adulte. Le lecteur suit tout le processus d’endoctrinement. Pendant très longtemps, j’ai trouvé tout normal, harmonieux. Un peu dur, mais on ne fait rien sans rien. Et tout d’un coup, mes yeux se sont décillés et je me suis rendue compte des atrocités que j’étais en train de lire. Les ressorts cachés me sont apparus, les personnages ont pris d’une autre ampleur et j’ai poursuivi ma lecture, révoltée.







Je suis très impressionné de voir à quel point Tejpal a su reproduire le processus de la secte au point de m’enrôler alors même que je partais prévenue puisque je savais que je lisais le récit d’un homme qui s’en était échappé. Je n’ai pas marché, j’ai couru.







À part quelques détails qui m’ont semblé un peu superflus (les laïus sur la musique entre autres) j’ai trouvé ce roman excellent, très bien construit et dans une langue efficace. Je vais peut-être jeter de nouveau un œil aux autres…
Lien : http://www.readingintherain...
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La vallée des masques



Lors d'une longue nuit, un homme attend ses anciens frères d'armes les Wafadars qui vont venir le tuer. Il s'est enfui de cette vallée de l'Inde où il vivait dans une communauté. Une vallée coupée de tout, vivant en autarcie selon des préceptes d'un gourou légendaire Aum, le pur des purs. Durant cette nuit, il va raconter son histoire, la transcrire avec un souhait : les hommes doivent entendre ce que j'ai à dire, y réfléchir et agir en conséquence.



Anka est un ancien Wafardar, un guerrier entraîné par des années d'initiation et d’épreuves. Séparé à l'âge de trois ans de sa mère pour être élevé par toutes les mères au sein de la Maternité. Ne pas laisser place aux préférences et aux émotions, la non possession est un des préceptes d'Aum. La vie sublime d'Aum nous enseignait, que contrairement à l'histoire lamentable du monde, le soi inférieur pouvait être entièrement vaincu à condition de s'atteler de bonne heure à la tâche et de ne jamais abandonner. Chacun de nous avait résolu de ne jamais faillir à Aum.





la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.fr/2012/08/tarun-tejpal-la-vallee-des-masques.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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La vallée des masques

Tarun Tejpal construit une communauté qui paraît tout d'abord utopiste certes, mais plutôt positive. Une sorte de société idéale. Puis, très vite, le vernis craque et la vérité apparaît, pas aux yeux des gens embrigadés, mais à ceux des lecteurs et à ceux du narrateur, bien des années plus tard.

Le narrateur, arrivé quasiment au plus haut de la hiérarchie est passé par des épreuves terribles, cruelles et violentes et en a fait subir autant. Dans cette société "idéale", l'homme, pour grimper les échelons ne doit avoir aucun attachement matériel ou affectif, aucune faiblesse. Les enfants ne savent pas qui est leur mère et les mères ne peuvent pas dire qui sont leurs enfants, tous vivant au sein d'un même groupe et jouant respectivement les rôles des enfants de toutes les mères et des mères de tous les enfants. La seule référence qui tienne, c'est Aum et donc la recherche de la vérité et de la pureté. C'est un monde sans sentiments, sans émotions : un monde animal, dans lequel l'homme nie totalement sa nature qui le pousse à vivre en étroite corrélation tant matérielle qu'affective avec autrui. Il doit tendre vers la perfection du corps et de l'esprit.



Ce roman est une sorte de fable sur tous les totalitarismes, sur toutes les dérives des intégrismes. Je ne suis absolument pas connaisseur de l'Inde et ne peux donc dire si Tarun Tejpal fait référence à son pays particulièrement. Je pense que son propos est universel. J'ai facilement pensé au stalinisme, au nazisme avec leurs épurations, leurs purges, vocables qu'emploie l'auteur, et sûrement à beaucoup d'autres régimes qui se sont assis sur la terreur, la domination et la soumission de leurs sujets

Là où l'auteur est très fort et réussit une vraie prouesse, c'est qu'il décrit des scènes terribles, des pratiques odieuses et détestables, notamment le sort réservé aux femmes -mesdames féministes, vous allez frémir et bouillir- sans jamais avoir recours à des descriptions minutieuses. Il pourrait aisément écrire des paragraphes insoutenables, mais son écriture est là qui, sans minimiser les souffrances, permet aux lecteurs des les lire sans défaillir. Il procède par images, par détours. Quelques chapitres sont particulièrement prenants et marquants (La trahison romantique, p.170 ; La fille au regard fulgurant, p.287) entre autres et globalement, les 250 dernières pages entrecoupées parfois de paragraphes un peu longs que l'on peut passer rapidement.



D'avance désolé, car je crains d'être un peu en-dessous de tout ce que j'ai ressenti en lisant ce roman, ce qu'il dénonce, ce qu'il raconte et décrit et également la manière d'y parvenir.



Un roman très fort et puissant, à l'image de sa couverture, de cette nouvelle rentrée littéraire.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Loin de Chandigarh

C'est un roman humain, fort, dense, empli de nature et de paysages, d'amour, de sexe et de vie.

Une valeur sûre à avoir dans sa bibliothèque, à relire pour voyager dans les émotions et les montagnes, les plaines, les villes de l'Inde.

Je l'ai offert à mon frère à Noël, et je pense qu'il lui plaira.
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Loin de Chandigarh

Le narrateur et sa femme vivent une passion torride et charnelle depuis qu'ils se sont rencontrés à Chandigarh. En quinze ans de vie commune la passion n'a pas faibli. Ils ont su faire fi des différences ethniques, vivent plus ou moins modestement suivant les aléas de leurs emplois respectifs, lui est journaliste et Fizz enseignante, et ils profitent de la modernité qui déferle sur l'Inde en cette fin des années quatre-vingt dix.

Installés à Delhi, où le narrateur se lance en vain dans la création littéraire, ils tombent par hasard sur une petite annonce concernant la mise en vente d'une vieile maison au pied de l'Hymalaya; un héritage va leur permettre de l'acquérir. Lors des travaux de rénovation, la découverte d'un coffre rempli de soixante-quatre carnets manuscrits vient semer la zizanie entre les amants. Le narrateur se plonge dans la lecture du journal intime de l'ancienne propriétaire, Catherine, une américaine ayant vécu là de folles passions amoureuses dans la première moitié du XXe siècle.

Cette femme l'intrigue, l'attire, le tourmente, l'obsède, le hante, le possède... Fizz, elle, s'éloigne.



"Le délabrement inhérent à tout acte de création".



Comme un leitmotiv, ce constat revient comme le désir qui mille fois s'allume puis soudain s'éteint. Et il en va de même pour les dieux et les croyances, pour les hommes et les corps, pour les maharadjahs et leurs palais, pour les héros de l'Indépendance et leurs descendants, pour l'Inde moderne prise entre tradition et société de consommation. Entre Dharma et Karma, tout éclôt, s'épanouit, se fane et se transforme pour renaître.

Ne versant ni dans l'exotisme, ni dans le misérabilisme, l'auteur réussit à brosser un tableau sans concession de son pays et de son peuple. Au fil des pages, le récit foisonne de détails historiques et politiques, religieux et philosophiques.



Parallèlement, le lecteur est pris dans un tourbillon érotique éblouissant. Ce livre est un hymne au désir, au plaisir. On reste pantois face à l'immensité de l'imaginaire qui, sans jamais lasser ni tomber dans la vulgarité, pare les corps et les esprits de sensations plus osées et poétiques les unes que les autres. Les dieux ont ouvert la voie vers le septième ciel, les Indiens ont ce chemin inscrit en eux.

Du très grand art où couleurs, parfums, saveurs, musiques, caresses se percutent dans un corps à corps violent et passionné, laissant le lecteur un brin exténué par tant de délicieux excès.




Lien : http://moustafette.canalblog..
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Loin de Chandigarh

La semaine dernière, partant pour un périple de 10h de train aller et retour, j'ai pensé que c'était le moment idéal pour me plonger dans ces 700 pages que j'avalerais aussi sec le temps du voyage. Mais c'était sans compter les 2 fabuleuses familles flamandes qui ont su empêcher tout le monde de vaquer à ses occupations et se faire entendre dans tout le wagon. J'aime beaucoup nos amis belges mais je dois dire qu'ils ne sont pas toujours un exemple de discrétion et que j'étais pas loin du meurtre des 3 morpions qui venaient jouer à mes côtés en tapant du pied, en claquant les accoudoirs et en criant....

Quant la paix est revenue, suite à leur départ, j'ai cru pouvoir me lancer à coeur perdu dans cette lecture... Mais c'était sans compter le manque d'heure de sommeil et je dois dire mettre endormie comme une merde...

Je persiste tout de même dans ma lecture mais là aussi, c'était sans compter l'ennui...

Et oui, chers lecteurs, je dois dire que sa lecture m'a profondement ennuyée... Il m'a fallu tout de même 300 pages pour rentrer un tant soit peu dans l'histoire qui ne m'a jamais emportée...



L'histoire, justement la voilà.

Le narrateur nous parle de sa relation passionnée avec Fizz où le sexe est "le ciment le plus fort entre deux êtres". Leur désir et leur sensualité sont à fleur de peau, leurs corps se cherchent constamment. Jusqu'au jour où le narrateur n'eprouve plus aucun désir pour Fizz. Son envie s'est tarie.

C'est à ce moment que le roman commence et le narrateur va alors remonter le fil de son amour pour Fizz, leurs jeunes années, leur passion dévorante, leurs lectures, ...etc.

Ce flot de souvenirs est constamment entrecoupé de digressions sur l'Inde, son histoire, sa culmture,ses dieux.

Ce n'est qu'à la moitié du roman que nous découvrons la raison de la perte du désir pour Fizz : des carnets intimes de la précédente propriétaire de la maison racontant la vie amoureuse et sexuelle de cette dernière qui troublent fortement les pensées et les rêves du narrateur.

Le roman se concentre alors sur la vie de Catherine, cette femme blanche, partie vivre en Inde. Le récit se fait alors moins décousu et les digressions plus rares. On découvre ses amours torrides, son apprentissage érotique et la fascination qu'elle a pour l'Inde.

Retour au temps présent et à l'amour du narrateur pour Fizz et le roman se conclut par une phrase renvoyant à la première : "le sexe n'est pas le ciment n'est pas le ciment entre deux êtres : c'est l'amour".



Comme je le disais donc, j'ai été plutôt déçue... 700 pages pour découvrir que c'est l'amour et non le sexe qui cimente un couple... Le battage médiatique, les nombreuses chroniques enthousiastes ont peut-être fait que j'en attendais plus ou autre chose... ou bien la faute à mon début chaotique dans le train :)



Le rythme est très lent et les nombreuses digressions m'ont perdues... Il faut être très attentif pour ne pas perdre le fil du récit. L'histoire d'amour entre le narrateur et Fizz ne m'a pas du tout emportée et j'ai presque trouvé le personnage principal un peu "minable"...

La sensualité présente tout au lond du roman est toutefois assez agréable. Les scènes érotiques ne sont absolumment pas vulgaires et sont parfaitement rendues. La liberté de ton est forte et correspond bien à cette Inde millénaire où on peut trouver des bas-reliefs érotiques, des lingas en pleine rue tout en étant d'une grande pudeur.

La 2ème partie du roman sur la vie de Catherine m'a effectivement parue plus intéressante et semblé plus construite.

Connaissant un petit peu la culture indienne, je n'ai pourtant pas trop retrouvé ici ce qui en faisait le sel. Le lecteur peut même parfois passer à côté de certaines références implicites à des éléments de l'histoire indienne, pas forcément connu de tous...

Tout de même, le thème de l'écriture abordé à travers le personnage du narrateur, écrivain raté, pose des questions pertinentes sur la difficulté de création.



Bref, lecture très très mitigée...

J'ai trouvé ce roman beaucoup trop fouilli pour moi et les belles descriptions érotiques n'ont pas su me réveiller de l'ennui sous-jacent que cette lecture a éveillé en moi. Dommage !

Je suis passée complètement à côté et j'en suis d'autant plus déçue. A relire surement plus tard.

Je persisterais tout de même avec cet auteur et tenterais la lecture de son "histoire de mes assassins" à l'occasion.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Histoire de mes assassins

Histoire de mes assassins est un roman complexe et imposant. C'est aussi une fresque sur l'Inde moderne. Il est difficile de "rentrer" dans ce roman tant il est émaillé de mots indiens peu familiers, tant les détails sont nombreux. Trop de détail tue le détail. Certains passages sont bons voir très bons mais honnêtement la lecture m'a paru fastidieuse et le roman fait quand même presque 600 pages. Je n'ai pas accroché sur l'intrigue et je n'ai poursuivi ma lecture que pour en apprendre un peu plus sur la culture indienne loin des clichés habituels.

Je conseillerai donc ce livre aux passionnés de l'Inde, la vraie pas celle des cartes postales car l'auteur en fait une brillant description ultra-réaliste, pour le reste on a vu meilleur.

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Loin de Chandigarh

Ce très beau roman nous entraîne dans une Inde moderne, loin des clichés et des films de Bollywood. L’auteur place d’emblée son récit et ses personnages dans une modernité de temps et de ton. Tandis qu’il nous entraîne dans l’intimité de ce couple, Tarun J Tejpal retrace, en parallèle, l’histoire de la reconstruction indienne après le départ des Anglais.
Lien : http://bullesdinfos.wordpres..
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Histoire de mes assassins

Le narrateur est un journaliste de Delhi qui tente de faire survivre le magazine d'investigation qu'il a monté avec un associé. Un jour, il apprend par la télé qu'on vient d'arrêter cinq hommes qui avaient été engagés pour l'assassiner. Petit à petit, sans l'avoir cherché, il découvre les existences de ces cinq hommes et les circonstances qui ont fait d'eux des repris de justice.



Tous ont connu la violence depuis leur enfance. Violences des propriétaires terriens à l'encontre des paysans de caste inférieure. Violences inter-religieuses et violences policières. Violence quotidienne de la vie des enfants des rues de la gare de Delhi qui retrouvent des souvenirs de chaleur familiale en sniffant du Tipp-Ex. Ce sont toutes les plaies de l'Inde contemporaine qui nous sont présentées là, couronnées par celle qui leur permet de s'épanouir : la corruption généralisée.



Le résultat est prenant, triste et noir. L'auteur ne laisse aucune place à l'espoir. Dans ce monde c'est chacun pour soi même chez les privilégiés : le narrateur est un personnage peu sympathique, très méprisant pour toutes les personnes qu'il fréquente, même ses proches. Le seul à trouver grâce à ses yeux est son guru sans l'avis duquel il ne prend aucune décision.


Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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