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Critiques de Tarun J. Tejpal (162)
La vallée des masques

Quel grand écrivain, quel style, quel récit poignant !

La vallée des masques est un de ces livres qui va chercher le lecteur, qui va l'obliger à se questionner sur la nature de l'Homme et de la société qu'il s'est créée. Sur ses abérations. Sur sa cruauté. Sur l'inéluctabilité de sa perte et de sa déchéance. Et de la fatalité : n'en sort pas qui veut...

La force de ce récit est de ne pas être moralisateur : au fil du récit, le lecteur se forge ses propres convictions et prend parti. Contre le principal protagoniste. Jusqu'à ce que celui-ci ouvre les yeux et souhaite donner un véritable sens à la Vie.
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Loin de Chandigarh

Il a été fou amoureux de Fizz. Une passion intense, deux âmes sœurs et deux corps faits l'un pour l'autre. Mais lors l'achat d'une maison sur les contreforts de l'Himalaya, il a découvert un jour le journal intime d'une Américaine du début du XXe siècle, et le désir pour sa femme est parti. Le narrateur, journaliste et écrivain raté, explore la vie et la mort de son couple.



Ce roman est un peu long par moment, le héros traverse des périodes de dépression qui pèsent sur la lecture. La vie de Catherine, l'Américaine, m'aurait suffit. Cependant, le livre est bien écrit et le roman est très bien construit.
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Loin de Chandigarh

C’est un incroyable roman. Celui d’histoires d’amour, de désamour, entrelacées de réflexions historiques, géo-politiques, culturelles, ou même littéraires, sur un pays à l’identité hétéroclite, panachée, ou les acronymes sont légions, et ne sont pas forcément des plus évidents. Ce récit, pourtant mené par la voix du narrateur, se concentre davantage sur son histoire passionnelle, mais à bout de souffle, avec Fiza son épouse, et sur son incapacité à écrire, non seulement des articles valables, mais plus encore, le roman qu’il voudrait, celui détenteur d’une vérité certaine sur son pays. J’ai été attirée par ce titre justement par cette absence d’inspiration, cette peur la plus profonde qu’un écrivain puisse connaitre, cet écart entre sa volonté d’écrire et son incapacité à échafauder un roman qui le satisfasse.



Je me suis laissée gagnée par l’éloquence envoûtante de cette voix masculine venant des confins du nord de l’Inde, issu de son enfance dans les plaines du Gange, de Chandigarh, qui a vu naître sa relation avec Fizz, de la capitale Delhi. Cette voix de journaliste, d’écrivain, perdu, passionnément amoureux de sa femme. Une voix parmi tant d’autres qui cherche à livrer sa vérité – quelle vérité? – la sensibilité d’un homme qui avoue ses faiblesses, sa lâcheté, qui raconte, sensuellement, son amour, intensément physique pour sa compagne, surpassé par le respect qu’il éprouve pour elle. Cet hindou, de racine et de cœur, aussi profondément attaché à son pays, qu’il est agacé par lui, l’Inde qu’il voit s’enfoncer dans un népotisme funeste, encore trop embourbée dans ces souvenirs des siècles colonialistes anglais. Cet individu qu’il est parmi tant d’autres dans un pays qui ploie sous le poids des traditions, des cultures, des religions, de la hiérarchie des castes, et des conflits, forcément. Mais, je l’ai entendu de plus en plus clairement au fur et à mesure que ma lecture avançait, une voix qui s’est faite étouffer par l’immensité de son pays, par la multitude d’hommes, qui lui sont tellement semblables, prêts à tout pour se faire une place aux sommets. C’est une voix presque aphone, éteinte par l’amertume désabusée de détenteur, qui échoue à exister. Un homme qui doit redécouvrir sa capacité à s’exprimer pour savoir aimer Fizz à nouveau.





Le récit de cet écrivain inabouti est aussi, je le perçois comme tel, le fil de réflexion d’un homme sur sa nature profonde, à travers et au-delà de son histoire avec Fizz, d’hindou dans un pays en mouvance perpétuelle, en proie au rythme infernal de ses villes ardentes d’activité, qui ont même le pouvoir de terroriser ces Indiens, qui ont le malheur de s’y aventurer, aux conflits incessants entre communautés, aux ambitions personnelles voraces et insatiables. Un pays à majorité hindouiste mais gangrené par des attentats, ceux des minorités Sikh, par des dissensions religieuses, qui minent toute velléité d’unité nationale. L’auteur a fort à faire d’exposer les forces vives qui meuvent dans ce pays, les tensions qui sous-tendent son existence, et il accomplit sa tâche avec brio. Le mélange de son récit, plus personnel, avec le discours historique et culturelle, est homogène. Le lecteur n’est pas assommé par une masse d’informations informe, il dissémine ses digressions historiques, politiques, au compte-goutte, entre deux passages narratifs et le récit s’en trouve d’autant plus allégé. Ce roman est remarquablement bien composé, les mécanismes qui jalonnent leur histoire d’amour et voient sa personnalité s’assombrir au gré de son manque d’inspiration sont parfaitement décomposés et étudiés. La personnalité de Fizz est peut-être bien trop vite esquissée en faveur de celle du narrateur.



Dénué de toute croyance, cet homme, en prise avec un conflit intérieur est à la recherche désespérée d’une vérité à travers ce pouvoir rédempteur de l’écriture, miné par les petites ambitions de deux qui veulent se hisser dans ces hautes sphères. Récit d’une rédemption, pas seulement la sienne, celle de son histoire avec Fizz, de ce couple illégitime qui s’est aimé avant eux dans leur maison ancrée dans la montagne, Il a perdu ses illusions sur son pays, il est complètement athée, désabusé, vidé de toutes croyances, en lui-même, son histoire, son pays, son peuple, son art. Long, douloureux mais magnifique chemin, celui-là qui ne mène pas à cette vérité universelle qu’il recherche, mais la sienne.



C'est une écriture très sensuelle et langoureuse, ou les passages érotiques sont légions, doté d’un style très imagé, qui restitue aussi bien la brutalité de la beauté de son pays, de ses spécificités, des élans nationalistes, des velléités personnelles et financières, égoïstes, qui rongent son pays, qui rengorge pourtant d’un incroyable vivier de richesses humaines et culturelles. Une simplicité, une vision claire et sans parti pris, d’un homme qui appartient à la classe moyenne indienne, d’une société archi-hiérarchisée, scindée entre un les dernières traces de colonialisme, entre nawabs gloutons, écœurants et despotes, un système de castes d’où les plus pauvres ne peuvent se sortir.



Loin de Chandigarh. J’y ai lu deux belles et tragiques histoires, liées l’une à l’autre à l’autre, par cette intensité rare, cette mixité dérangeante, j’y ai aperçu la fragilité d’un homme assommé par le pouvoir destructeur d’un environnement impitoyable, où l’individu est facilement noyé dans cette masse cacophonique d’individus, étourdi par ce tapage incessant, ankylosé par cette vie grouillante, mugissante, tumultueuse de Dehli.



Sept cents pages de lecture passionnante, haletante, ou l’on

sillonne d’une histoire à l’autre, celle du narrateur, de Catherine l’américaine, ou l’on suit les méandres d’un homme accablé par le chaos du monde qui l’entoure, perdu quelque part entre Hindous, Musulmans et Sikhs, n’appartenant ni aux ni aux autres, mais en recherche de vérité, de sa propre vérité, comme il finira par le découvrir. Des centaines de pages à essayer de cerner un pays, morcelé entre de multiples identités, religions, castes. Tarun J Tejpal m’a fait goûter à la littérature indienne, c’est avec plaisir que j’y reviendrai. Car je suis ressortie de ce roman avec la sensation de n’avoir à peine fait qu’effleurer la surface d’une culture fastueuse et féconde, qu’il me reste à découvrir, avec d’autres voix et d’autres histoires.
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Loin de Chandigarh

Un bon moment de lecture !!
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La vallée des masques

ama vit sa dernière nuit, sa compagne dort et il enregistre le récit de sa vie. Il sait que ses anciens compagnons vont le retrouver et venir l’exécuter selon le rituel de leur secte, c’est à dire le saigner comme un poulet. Le narrateur raconte en alternance son présent, avec la découverte des valeurs humaines et sa vie dans la secte.



Le roman se passe en Inde et cette secte (imaginaire, mais fortement inspirée de faits réels) a été crée par Aum (le son primordial) et son second Ali (comme le numéro deux de l’islam). Ils se sont retirés dans une vallée perdue et inaccessible de l’Himalaya avec leurs adeptes. Ils ont voulu créer une société respectant une parfaite égalité entre les hommes (au sens masculin du mot). Kama a suivi toutes les étapes, allant de l’exercice physique à la méditation et a peu à peu gravi les échelons de cette société secrète. Il est devenu X 470, a porté le masque qui rend tous les visages égaux et a pu rejoindre la caste des guerriers, les Wafadar. Ce sont des soldats parfaits, sanguinaires et cruels, ils sont impitoyables avec les plus faibles. Kama désire s’élever dans la hiérarchie du groupe, il aimerait intégrer l’élite proche des deux dirigeants.



Les initiations sont de plus en plus cruelles et pour appartenir à la crème de la secte, Kama doit purifier Le Nid des handicapés, où se terrent les « déchets » de cette société impitoyable.



Les femmes sont aussi traitées avec cruauté. Les jeunes filles sont violées par un des dirigeants après leurs premières règles, ce qui s’appelle l’initiation par l’Eveillé, les plus jolies sont envoyées dans le Sérail des Bonheurs Fugitifs (un bordel). Les enfants ne sont pas élevés par leurs parents, mais en collectivité, même s’ils finissent par savoir qui est leur mère. C’est une femme révoltée par son sort qui ouvrira finalement les yeux du héros et le poussera à s’enfuir dans l’outre-monde (la société normale) où il découvrira l’amour et la musique.



Il s’agit d’une fable philosophique qui dénonce de façon virulente les sectes et les régimes totalitaires avec leurs délires et leur négation de l’individu menant à la violence, la recherche de pureté entraînant la purification (ethnique ou autre). Le livre est plein de références au monde de l’hindouisme, à l’islam (avec Ali), et aux régimes totalitaires qui ont régné au siècle dernier, qu’il s’agisse du maoïsme (la longue marche) ou du nazisme (Lebensborn, extermination des handicapés, vision de la femme). C’est un livre très prenant et passionnant. On suit le héros dans ses pérégrinations, on est horrifiés devant la cruauté de certaines scènes, on espère qu’il arrivera à s’échapper. Malgré toutes les différences culturelles qui nous séparent de Kama, on entre facilement dans son récit et dans sa tête.



L’auteur veut montrer comment on crée des mythes et on les utilise pour opprimer les hommes, son livre se veut un plaidoyer pour le pluralisme. Il est écrit dans une très belle langue, très agréable à lire, malgré certaines scènes parfois insoutenables.



Un très belle découverte qui a eu un succès mérité lors de sa première parution en français en 2012.






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Loin de Chandigarh

Au delà de l'intrigue, et de la passion amoureuse qui dévore les personnages, passion sensuelle et charnelle, ce roman nous dévoile merveilleusement l'inde d'aujourd'hui, mais également celle d'avant l'indépendance, l'inde des maharadjahs, l'inde de GANDHI. Le narrateur transforme le lecteur en voyeur, tant les rapports amoureux sont poétiquement mais passionnément décrits. Il fait aussi de nous des voyageurs, pas des touristes, des indiens qui évoluent dans les castes, dans les religions, dans les rites, dans les encombrements, des indiens qui prennent le train, les bus, les voitures, et qui marchent. (pages 661 et 663) il y a un éloge de la marche. (page 325 éloge sur le chien) L'inde du nord à la fin de années 1990. Un journaliste et sa femme, Fizz partagent depuis quinze ans, une intense passion, très sensuelle, très charnelle. jusqu'au jour où, dans leur maison accrochée aux contreforts de l'Himalaya, le narrateur découvre soixante quatre épais carnets, le journal intime et impudique d'un Américaine Catherine- ancienne propriétaire des lieux - dont la lecture va peu à peu détruire leur couple.
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Loin de Chandigarh

Ce livre était dans ma PAL depuis des années et à l’époque, je l’avais choisi pour son résumé figurant en quatrième de couverture.

Malheureusement, le résumé est trompeur et a gâché le plaisir de la lecture. En annonçant trop vite la séparation du narrateur et de sa femme et sa cause, l’éditeur a éventé le plaisir de les découvrir par soi-même au fil du récit et d’apprécier la narration : j’ai passé mon temps à attendre le moment où ces carnets vont enfin faire leur apparition. Dommage car ce livre se dévoile lentement, prend le temps de décrire la vie du couple, leur histoire familiale, la situation en Inde, le journalisme, les changements, les difficultés de l’écriture.

J’ai malgré tout beaucoup apprécié le temps que j’ai passé avec ce livre mais l’impression d’être passée à côté d’un grand moment de lecture persiste.
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Loin de Chandigarh

Atmosphère superbe, sublime écriture
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La vallée des masques

Une écriture superbe, majestueuse et poétique, pour un récit philosophique qui met en garde contre l'intégrisme et plus largement, contre le conformisme.



Le fonctionnement hallucinant de cette communauté relève de la secte, puisqu'aucun de ses membres n'entre jamais en contact avec "l'outre-monde". La descendance est assurée par les femmes de la "Maternité" où les enfants sont élevés collectivement par toutes les mères, ne sachant même pas qui est la sienne ! Plus tard, on leur impose de porter un masque, le même pour tout le monde : l'effigie. Hors de question de se distinguer, seul compte l'investissement dans la Confrérie. D'ailleurs les prénoms disparaissent eux aussi en grandissant, remplacés par des "alphanombres". Les Eclaireurs assènent à longueur de journée les paroles sacrées de Aum, et le moindre écart est sévèrement sanctionné...



Quand la puberté s'éveille, les garçons trouvent le plaisir au "Sérail des Bonheurs fugitifs" mais hors de question de s'attacher à l'une ou l'autre des jeunes femmes. Quant aux filles, elles sont ensemencées dès les premières règles par les Grands Timoniers, purs d'entre les purs, selon un rituel inévitable. Le narrateur y rencontrera une des nombreuses figures rebelles du roman, une jeune fille aux yeux noirs fulgurants.



Le narrateur trouvera sur son parcours toute une galerie de personnages originaux, qu'il méprisera ou admirera : le Wafadar QT2 aux prouesses légendaires, l'étrange obèse qui séduit ses compagnons en chantant (alors que c'est interdit), le vénérable Grand Calao au service duquel il entrera... et bien d'autres encore !



Car ce récit est une véritable épopée, une histoire à la fois dérangeante et passionnante qui tient en haleine jusqu'à la dernière ligne par ce suspense que l'auteur a instauré dès le départ : qu'a-t-il bien pu se passer dans la vie du héros pour qu'il en arrive là ? Et on ne lâche pas le livre avant de savoir !..
Lien : http://www.takalirsa.fr/hant..
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Loin de Chandigarh

J'ai aimé ce gros livre qui se trouve dans ma bibliothèque mais je pense â quelques longueurs et surtout le côté Sexe Débridé m'a un peu gênée.

 la vérité je l'ai prêté á une personne de mon entourage !!!.Elle a stoppé sa lecture à cause de l'érotisme en question.

Ne prêtez pas tous vos livres ,amis Babeliotes!!!!!!
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La vallée des masques

Karna est né au sein de la secte d’Aoum (le cri primitif, à répéter), le Pur parmi les purs, le prophète, le guru qui a conduit les habitants de son village vers la « Terre promise », une contrée isolée de l’Inde. Enlevé à sa mère dès sa naissance – les enfants ne connaissent par leurs parents ni eux leurs enfants - il suit l’entraînement du corps et de l’esprit pour devenir le digne adepte d’Aoum. A 16 ans, on gomme son identité et Karna devient X470 et il porte désormais un masque à l’effigie d’Aoum. Toute identité est occultée. Commencent alors pour X470, les pires humiliations, les exactions, l’asservissement total allant jusqu’au meurtre pour gravir les terrasses de la connaissance et de la perfection et devenir un Wafadar, guerrier par-fait au service de la secte. Le narrateur parvient enfin à s’échapper et il attend patiemment la venue de ses compagnons d’armes, les Wafadars, envoyés pour l’assassiner. Ce répit va lui permettre de relater son expérience, sa vie. Le roman de Tejpal est un récit extrêmement dur, à la limite parfois de la nausée, avec des descriptions longues et trop précises mais qui imposent au lecteur de réfléchir sur ces sectes qui ne sont pas nécessairement indiennes. Encore un livre qui ne me réconcilie ni avec les religions ni avec les philosophies. Ayons l’esprit critique et pensons par nous-mêmes ! Si j’ai vraiment aimé ? Je ne sais pas ! Dérangé, sûrement !
Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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Loin de Chandigarh

Le titre me plaisait, la couverture aussi, mais surtout l'idée de lire à travers d'autres yeux un journal intime.



Malheureusement, m'efforçant de continuer ma lecture, je ne suis pas parvenu à l'achever.



Peut-être à relire d'ici quelques temps.



A suivre...
Lien : http://vadaeme.blogspot.be/2..
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Histoire de mes assassins

Un journaliste échappe à un attentat. Sept personnes sont arrêtées et soupçonnées. Ce gros roman relate la vie de ces 7 personnages, très différents les uns les autres et permettant ainsi de raconter l'histoire des 50 dernières années de l'Inde avec la pauvreté, la corruption, les religions, l'histoire, les castes, la vie à la campagne et à la ville, les combines. Il ne manque que les odeurs, nous sommes au coeur du pays.
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Loin de Chandigarh

Ce roman a beau eu le prix Nobel de littérature, ce n'est pas autant que je n'ai pas été extrêmement déçue...la quatrième de couverture annonçait un roman alléchant avec une très bonne intrigue, mais au bout de la 285è pages, l'histoire ne débute toujours pas. C'est d'une lenteur ....Je me forçais à lire pour arriver à la fameuse intrigue, mais je n'ai pas eu le courage ...
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Loin de Chandigarh

C'est le livre sur lequel je suis tombee par hasard à la FNAC un jour où mes pensees vagabondant je n'avais pas remarque que les emplacement des rayons avaient change..En fait je me trouvais en litterature et non plus en policier....Et bien pour une fois je ne vais pas raler de ces changements intempestifs! Car la decouverte que j'ai faite vaut largement ce derangement...

C'est un pave de plus de 600 pages mais vous ne vous ennuyez pas, embarques dans cette Inde foisonnante et fascinante.

En fait il y a 2 histoires qui finiront par s'entrecroiser.La premiere celle du narrateur et de sa femme, histoire d'amour sensuelle et charnelle de 15 ans. Celle de cet homme qui assene au tout debut du livre «L'amour n'est pas le ciment le plus fort entre deux êtres. C'est le sexe.» Et ça se voit avec les passages d'un erotisme torride!! Celle de cet homme qui tente desesperement d'ecrire un livre et qui au fil des annees laissent ses idees et ses pages d'ecriture au fond de l'eau.Celle de cet homme toujours porte par son amour et le desir pour sa femme et qui ,du jour au lendemain ,ne la desire plus,ne veut plus la toucher ni de pres ni de loin,ne s'y interesse plus et qui, bien sur, finit par etre abandonne par cette femme en plein desarroi.Enfin celle de cet homme fascine et obsede par la deuxieme histoire,decouverte lors de travaux dans la maison, histoire consignee dans des carnets qu'il va dechiffrer laborieusement..histoire qui va etre donc responsable de son desamour pour sa femme puisqu'il tombe en pamoison devant la beaute (du diable??) ensorcelante de cette femme morte des annees auparavant..



La deuxieme histoire donc imbriquee fortement dans la 1ere à tel point que certains passages se retrouvent dans les 2 parties.Celle de Catherine dont le pere est fascine par l'Inde et



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Histoire de mes assassins

Il écrit peu, mais magistralement bien et, heureusement, le lire dure longtemps. Après le sublime et sensuel Loin de Chandigarh (Buchet Chastel, 2005) Tarun J. Tejpal reprend du service avec Histoire de mes assassins (Buchet Chastel, 2009), un pavé percutant de la première à la 592ème (et dernière) page, véritable traité romanesque sur l’Inde post-partition...
Lien : http://goodnightmary.blogspo..
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Loin de Chandigarh

Ah enfin ! Enfin j'ai lu ce roman qui me tendait les bras depuis longtemps et je me suis rapprochée de Chandigarh... Autant le dire d'entrée, j'ai aimé. Beaucoup. Je le quitte à regret et je vais en parler avec joie.



Recommandé par une amie française vivant en Inde comme moi, j'ai avant tout savouré l'analyse et le ton de l'auteur. Enfin un roman indien contemporain qui s'émancipe de l'inertie des sujets traditionnels tels que : la corruption, la pauvreté, la pesanteur des traditions et de la famille, les luttes de genre, de castes, l'environnement, etc... Pourtant tous abordés au fil de l'eau qui coule de leur montagne, au détour de la route qui y conduit, dans les souvenirs et les réflexions de l'auteur. Oui, le récit est foisonnant et décousu mais style est élégant, vif, drôle, parsemé de sagesse et de poésie. Pour qui connaît un peu l'Inde, on y voit un reflet troublant de ce désordre permanent, bruyant, mouvant, odorant et combien déroutant. Et attachant, follement attachant.



J'ai aimé les amours de Fizz et son compagnon. Là aussi, enfin une histoire d'amour indienne où l'amour est le sujet central et non ses multiples empêchements. C'est un couplé mixte, jeune et moderne qui s'aime simplement mais passionnément. Que c'est rafraîchissant à lire ! L'érotisme est omniprésent mais très bien raconté, avec pudeur et honnêteté. Le désir comme moteur du couple, vécu et assumé, recherché et partagé en permanence, jusqu'au moment où...



Enfin, quelle ode à la femme ! De la courageuse grand-mère Bibi Lahori à la lumineuse et intense Fizz en passant par l'extraordinaire Catherine, Tarn Tejpal rend un hommage appuyé à la féminité et aux femmes qui l'ont fait homme et auteur engagé.

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La vallée des masques

Un roman très profond, qui absorbe le lecteur dans une épopée digne des épopées indiennes pleines de semi-dieux. Les histoires dans l'histoire se succèdent. Le rythme parfois lourd amène inexorablement le lecteur à réfléchir sur la pureté , l'idéal,

"ce qui devrait faire peur aux hommes, par dessus tout, c'est la quête de la perfection. "

Hâte de lire un autre roman de cet auteur que je découvre.
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Histoire de mes assassins

Un livre de "convergence" (où les différents profils se dirigent vers un point nodal) assez réussi.
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Loin de Chandigarh

Le narrateur et sa femme, fous amoureux l'un de l'autre depuis leur adolescence, découvrent un jour dans la maison qu'ils ont achetée et qu'ils sont en train de rénover, des carnets mystérieux, le journal intime de la précédente propriétaire.

Lui se laissera happer par ces carnets - récit de la vie de cette femme et relation érotique de sa liaison avec son intendant - au point de délaisser sa femme.

Loin de Chandigarh est l'histoire de cette descente aux enfers amoureuse, mais également des moments heureux qui l'ont précédée, et des tentatives que le narrateur fera pour retrouver sa femme.
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