Citations de Tayari Jones (95)
Même dans les églises baptistes, on garde toujours des sels à portée de main, au cas où l'épouse endeuillée découvrirait à l'enterrement une seconde veuve éplorée et sa progéniture. Les employés de pompes funèbres et les juges savent que ça arrive tout le temps et que ce n'est pas l'apanage des fanatiques religieux, des représentants de commerce, des sociopathes séduisants et des célibataires désespérées.
Un frère, c'est le pire. Si ta mère a un fils, elle te montrera comment elle est capable d'aimer. Et une fois que t'as vu ça, c'est mort. Tu te sentiras seule jusqu'à la fin de tes jours
Une mère brisée, ça ne se répare pas. Il reste toujours des fêlures, des angles ébréchés, des amas de colle séchée. Même si, à force de soins, elle retrouve l’aspect d’avant, elle ne sera jamais plus solide qu’une assiette fendue.
La vérité est une chose étrange. Comme la pornographie, on la reconnaît quand on la voit.
« Il faut souffrir pour être belle. » Enfin, ce n’était pas comme si ça ne faisait pas mal d’être moche et pas motivée.
Tu as toujours été la préférée, toute ta vie, et tu ne le sais sans doute même pas.
L’amour est un labyrinthe. Une fois qu’on y entre, on est pris au piège. Parfois, à force de faire des pieds et des mains, on parvient à s’en sortir, mais à quoi ça nous avance ?
Elle était capable de percer mes pensées les plus secrètes et je trouvais ça insupportable. L’intuition maternelle, selon elle, mais ce n’était pas seulement ça. Il y avait une véritable connexion entre nous. Aujourd’hui, même si les fils sont rouillés et le courant fluctuant, il y a toujours quelque chose.
Aimer, est-ce que ce n’est pas défendre quelqu’un même quand on sait qu’il a tort ? Je ne voulais pas qu’elle se batte pour ce qui était juste, je voulais qu’elle se batte pour moi.
Ma mère n'a gâché ni mon enfance ni le mariage de qui que ce soit. C'est quelqu'un de bien. Elle m'a préparée. La connaissance, c'est essentiel. C'est pour çà qu'on n'est pas à plaindre. Oui, on a souffert, mais on était conscientes de bénéficier d'un avantage singulier en ce qui concernait le plus important : j'étais au courant pour Chaurisse, alors qu'elle ignorait tout de moi. Ma mère savait à propos de Laverne, alors que celle-ci était persuadée de mener une vie ordinaire. Ni ma mère ni moi n'avons jamais perdu de vue cette donnée fondamentale.
Ma mère avait raison. J’étais une enfant précoce. Une femme amère à quatorze ans.
Ma mère n'a gâché ni mon enfance ni le mariage de qui que ce soit. C'est quelqu'un de bien. Elle m'a préparée. La connaissant, c'est essentiel. C'est pour çà qu'on n'est pas à plaindre. Oui, on a souffert, mais on était conscientes de bénéficier d'un avantage singulier en ce qui concernait le plus important : j'étais au courant pour Chaurisse, alors qu'elle ignorait tout de moi. Ma mère savait à propos de Laverne, alors que celle-ci était persuadée de mener une vie ordinaire. Ni ma mère ni moi n'avons jamais perdu de vue cette donnée fondamentale.
J'enfouis mon visage dans mes bras sur la table et respirai mon odeur qui était aussi celle de Dana. Je ne pouvais pas y échapper, parce qu'elle sentait exactement comme moi, comme ma mère et mon père et cette maison. Anaïs, Anaïs, White Soulders, cigarette au menthol. c'était l'air de notre vie, et celui de la leur aussi.
C'est bizarre comme trois ou quatre notes de colère jouées simultanément peuvent créer l'accord de rage parfait.
C'est dommage qu'il n'y ait pas de terme pour désigner quelqu'un dans la position de ma mère, Gwendolyn. Mon père est bigame. C'est ce qu'il est. Laverne est son épouse. Elle l'a trouvé la première et ma mère a toujours respecté ses droits de pionnière. Mais est-ce qu'elle ne pourrait pas prétendre elle aussi au titre d'épouse ?
Pas évident d’estimer le temps quand on a le cœur qui joue au flipper dans la poitrine.
La vérité allait me déchirer comme une morsure de chien.
À cet instant, je le jure, les dieux me sourirent.
C’est peut-être ce que tu as vu: le temps qui s’enfuit.
À ma connaissance, Atlanta ne possède pas de gratte-ciel célèbre. Voire pas de gratte-ciel du tout. Des effleure-ciel, à la limite.