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Critiques de Tim Seeley (162)
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

A tous ceux que la mode Zombie saoûle un brin, je propose la découverte de Revival qui traite de...revenants. Des revenants, oui, mais pas des Panzani qui font rien que de vous mordre al dente histoire de vous voir incorporer la grande famille des bouffeurs de chair incapables de baragouiner deux mots d'affilée.

Certes, la frontière est ténue mais le propos mérite vraiment que l'on s'y arrête deux secondes. Trois pour les heureux vacanciers d'autant plus que le premier tome et ses 2,619 kg ne se livre pas facilement.



Wausau, Wisconsin, cherchez pas la contrepètrie.

Depuis quelques temps, les morts reviennent à la vie ce qui aurait tendance à perturber sensiblement la paisibilité de cette petite bourgade américaine où le phénomène semble avoir été circonscrit..

Dans la famille flics du coin totalement dépassés par les évènements, je demande le père et la fille. 

Wayne Cypress dirige la brigade, Dana y officie sous ses ordres et autant vous dire que c'est pas tous les jours carnaval.

Marha Cypress, la jeune frangine un brin désinvolte, constituera l'une des pièces majeures de ce récit à tiroirs, commode Louis la Brocante, s'il vous plaît, estampillée french touch.



Résumer une entrée aussi consistante, délicat.

Il y est question de revenants, de spectres, de meurtre, de foldingues mystiques et bien plus encore, le tout s'entremêlant habilement pour délivrer une brillante histoire tenant la route aussi sûrement qu'une vénérable dodoche millésimée.

Le trait classique et les couleurs flashy de ce nouveau comics participent favorablement au sentiment de plaisir de lecture qui s'en dégage.



Essayez-le, vous n'en reviendrez pas, vous...
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Terre promise

Dans cet ultime volume de cette trilogie initiale notre drow (ou Elfe Noir) préféré est enfin parvenu à quitter les souterrains et l'ombre pour la lumière de la surface.



Ce qui ne se fera pas sans grandes difficultés. D'abord par ce que physiologiquement il n'est pas adapté à l'éclat du grand soleil. Il n'avait pas non plus idée du cycle des saisons.



Son problème le plus important, c'est sa solitude. Il pensait trouver une place parmi les hommes (et autres créatures) qui peuplent la terre. Son apparence effraie inévitablement presque tous ceux qu'il rencontre. La réputation des drows est sans appel : ce sont tous des meurtriers.



Cette "terre promise" abrite toutes sortes de créatures voraces (orques, gobelins, dragons). Mais R.A. Salvatore parvient aussi à enrichir le "bestiaire" habituel de la Fantasy avec des créations franchement réjouissantes !



Cette trilogie est vraiment passionnante, bien construite. Le personnage de Drizzt a beaucoup de profondeur. Je me laisserai probablement tenter par la suite de cette saga.
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

A Wausau, petite ville de Wisconsin, un jour, subitement, les morts se relèvent. Pourtant, il ne semble pas y avoir de danger, ils vaquent à leur vie comme avant... Enfin presque. Lors que l'enquête de Dana sur la mort d'un zébroïde, elle échappe au pire quand une ranimée tente de se défendre...

J'avoue que je me suis lancée un peu au hasard mais la couverture m'a attirée avec une femme tenant une faux à la main... Un scénario assez particulier avec ces revenants, des policiers et des illuminés. On ne voit finalement que peu de revenants à part la vieille dame et Martha, difficile de se faire une idée sur eux, leurs comportements parfois étranges. Beaucoup de questions à la fin de ce premier tome : Quel est cette grande forme blanche et que veut-elle ? Et l'exorciste ? Comment vont se relier les différentes personnages entre eux ? Sur ce dernier point, je pense que je suis trop impatiente, il y a encore quelques tomes à suivre...

J'ai été un peu surprise par le dessin, très agréable (sauf pour les scènes d'horreur mais c'est le but), cependant, il donne une impression d'un comics plus très jeune. Très envie de poursuivre, j'aime bien me faire peur de temps en temps... (pour l'instant, il tient autant du thriller que du fantastique/horreur)
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Revival, tome 2 : Quarantaine

Un second tome un peu en dessous du premier. Est-ce parce que je n’étais pas à fond dans mes lectures cette semaine ? Est-ce parce que j’ai trouvé que le fil conducteur de l’histoire n’était pas assez visible ? Est-ce parce que le mystère est encore trop épais et que l’on n’a pas appris grand chose ? Est-ce parce que j’ai eu l’impression que l’on était encore dans la mise en place avec un contexte à poser et la présentation de nombreux nouveaux personnages ? Peut-être est-ce un peu de tout ça… En tout cas, j’ai trouvé « Quarantaine » un peu moins bon que son prédécesseur…



On reprend l’histoire plus ou moins après l’opus précédent. Dana poursuit toujours ses enquêtes liées aux « réanimés », mais garde en tête l’affaire irrésolue d’un de ses proches. Le récit va surtout se focaliser sur Cooper, son fils, ainsi que sur sa sœur. Cette dernière est toujours aussi badass ! Elle fait preuve d’un caractère surprenant et va souvent aux devants du danger. Toujours aussi forte et parfois dingo, elle n’hésitera pas à employer la violence si on se dresse devant elle. Je suis toujours aussi curieuse de voir l’évolution de cette jeune femme, car elle est encore très mystérieuse. En ce qui concerne Cooper, il est toujours suivi par l’étrange fantôme qui, bizarrement, ne l’effraie plus alors qu’il a un physique terrifiant. On va voir comment il vit lorsqu’il n’est pas avec sa mère. Or, il semblerait que son père et sa belle-mère aient des choses à cacher…



Des dessins toujours de qualité, de la violence poussée à son paroxysme (gare aux âmes sensibles), une ambiance toujours aussi mystérieuse, des personnages principaux intrigants et des secondaires pourris jusqu’à la moelle, quelques moqueries de la société américaine (ex : des donuts dont raffolent les policiers, même sur une scène de crime), … Ce second opus a plusieurs atouts entre ses pages. Cependant, même si j’ai aimé ma lecture, elle est tout de même en dessous du premier tome, car j’ai vraiment du mal à distinguer le scénario principal et ignore encore dans quelle direction les auteurs iront.
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Batman Saga - H.S., tome 7

A l'occasion de la vaste saga "Futures End", publiée aux Etats-Unis en 2014 (48 numéros, rassemblés en 4 tomes chez Urban, trois sont déjà parus), est sorti en 2015 ce septième numéro hors-série de Batman Saga. Il rassemble six aventures de personnages liés au Batmanverse, se déroulant 5 ans dans le futur. Le principe de "Futures End" est de présenté une grande variété des super-héros DC, tels qu'ils seront dans 5 ans, essayant de contrecarrer une menace qui anéantira le monde dans 30 ans (soit dans 35 ans pour nous). En quelque sorte, ce HS était un avant goût promotionnel, mais un avant goût plutôt réussi (comme le sont souvent les HS de Batman Saga)



On retrouve donc des épisodes mettant en scène Batman, Batgirl, Superman, Dick Grayson et un "nouveau" Robin ( suite à la mort de Damian, le fils de Bruce). Les scénarios sont assez noirs, pessimistes et révèlent des héros s'acharnant, la plupart du temps, à lutter contre une fatalité qui conduira, de toute façon, à l’inexorable destruction finale. Certes, certaines "visions" sentent un peu le réchauffé, telle celle d'un Batman vieillissant soutenu par moult artifices technologiques (à l'image de "Dark Knight Return" ou "Kingdome Come") mais conservent néanmoins leur pouvoir évocateur et leur pertinence. Et pour ne rien gâcher la plupart des dessins sont d'excellente facture.



Je continue d'apprécier les HS de Batman Saga qui, s'ils peuvent parfois être en lien avec une promotion quelconque, n'en oublient pourtant pas la qualité pour autant. On a donc pas l'impression d'être pris pour des c... et ça, c'est plutôt agréable.
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Batman Eternal, tome 1

"Batman Eternal" est un DC comics composé de 4 tomes. J'ai lu le premier tome et je dois vous avouez que je ne suis pas un spécialiste des Comics, même si j'en lis de plus en plus. Mon commentaire ici va être assez succinct et ne contiendra pas les connaissances des différents auteurs et illustrateurs présent dans d'autres commentaires. Tout ce que je peux vous dire c'est que ce Comics m'a paru comme étant une jolie réussite. J'ai aimé la présence de nombreux héros originels en plus de Batman et qui font parti de cet univers sombre. J'ai adoré les illustrations même si le fait d'avoir plusieurs de ces derniers et non pas un seul, empêchent une totale adhésion car certains d'entre eux m'ont plu alors que d'autres souffre d'une certaine faiblesse. Dans l'ensemble, à l'image de cette fantastique couverture qui nous plonge tout de suite dans l'univers de cette histoire qui dans "Batman Eternal" est somme toute assez classique. Gotham va mal, le commissaire Gordon est arrêté après avoir tiré sur un homme prétendument désarmé. Qu'a t'il bien pu se passer chez l'incorruptible commissaire Gordon. Résultat de ce tir, un gravissime accident dans le métro de Gotham faisant plusieurs dizaines de victimes. Gordon est arrêté. A sa place, on nomme un homme de paille du criminel qui souhaite dirigé Gotham, un certain Carmine Falcone. L'objectif ultime étant d'éradiquer de Gotham les héros justiciers et surtout le Batman. Un univers très sombre, du suspens, de belles illustrations avec un Batman qui ressemble à celui de Nolan. Aux manettes Scott Snyder et James Tynion IV entre autres scénaristes. Pour les 75 ans de DC Comics, Batman Eternal tome 1 fait bien son boulot. C'est efficace et l'histoire nous donne envie de suivre cette aventure avec un tome 2. Mon seul bémol se situe au niveau des illustrations qui ne sont pas toutes pleinement réussies. J'ai préféré certains illustrateurs à d'autres. Cela procure un petit manque de linéarité. Malgré tout, on passe un moment sympa, sans révolutionner l'univers connu de DC Comics. Je vous conseille cette lecture idéal pour pénétrer davantage dans l'univers du Batman.
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Batman Eternal, tome 1

Batman Eternal, rien que le titre fait rêver ! Urban Comics publie en albums cartonnés une des trois séries hebdomadaires lancées par DC Comics en 2014. Il s’agit ici pour Scott Snyder et James Tynion IV de brosser un panorama de Gotham en période de crise aigüe, tout en sautant de personnage en personnage.



Qu’il devient difficile d’apprécier l’impact de Scott Snyder (et de son acolyte James Tynion IV) sur Batman et son univers ! L’auteur se gargarise de ses propres histoires (L’An Zéro étant cité comme un fait majeur de Gotham, or pouvons-nous imaginer que ce titre soit resté dans la mémoire collective des habitants ?) ; l’usage de la traditionnelle Harper Row (vous sentez encore la copie d’un autre side-kick connu sous le nom de Roy Harper ?... eh bien, elle est toujours aussi présente sans faire grand-chose, pour l’instant) est tout autant agaçant et dénué d’un véritable intérêt. Ok, Scott Snyder se dit très fan du travail de Frank Miller, mais là l’histoire de la guerre des gangs dans Gotham issue de celle ayant fait rage à Hong Kong, c’est clairement du « foutage de g*eule » ! Attendez-vous donc à croiser, aux côtés ou plutôt face à Batman, un véritable Caïd et une pseudo-Elektra, ni plus ni moins ! Pour le reste, le scénario emprunte un peu à Batman R.I.P. et à Batman Incorporated, Grant Morrison en force donc, mais encore faut-il le savoir, car Scott Snyder fait encore plus que frôler le plagiat. Quand on s’intéresse, en plus, à l’aspect stylistique de l’écriture, l’utilisation à outrance des « plus tard », « tant d’heures plus tôt », « dans tel endroit » ou pire « cependant, quelque part au Brésil » énerve au plus haut point, car si le scénario est bien ficelé, le lecteur s’en rendra bien compte, pas besoin de mâcher tout le travail en le prenant pour un idiot ! Je crois qu’il va donc falloir stopper Scott Snyder sur la destinée de Batman car on tourne en rond et la moindre once d’espoir nous déçoit quand on retombe sur des ficelles énormes et une construction pataude. Alors que quand on passe à un scénario de quelqu'un d’autre, Tim Seeley par exemple, l’épisode concerné est déjà plus frais (sans être fabuleux), alors même que l’histoire est bien sûr toujours ficelée par Scott Snyder et son acolyte-disciple James Tynion IV.



Bien sûr, ne boudons pas notre plaisir de lire (encore) une histoire « chorale » dans l’univers de Gotham ; certes, c’est bien un panorama (incomplet pour ma part) de tout ce qui peut se passer à Gotham en peu de temps, mais Scott Snyder et James Tynion IV, dans leur histoire structurant tout le récit du début à la fin, ne laissent aucune place à la fantaisie. Notons, heureusement quand même, l’intervention récurrente de personnages féminins et d’un policier plus jeune, une fois le commissaire Gordon mis de côté. La première intrigue est efficace, mais elle est largement gommée par le reste des détails scénaristiques plus que douteux : le commissaire Gordon vit vraiment une aventure nouvelle, une expérience dont on se doute qu’il ne se relèvera pas d’un coup d’un seul.

Du point de vue graphique, il est très difficile de faire élaborer à un seul artiste un comics chaque semaine, donc les artistes se succèdent par pelletée dans ce volume. Nous enchaînons, qui plus est, des styles graphiques très différents : même si cela se justifie pleinement par la publication hebdomadaire de cette série et que certains s’appliquent vraiment beaucoup, la cohérence d’ensemble est encore à définir sur ce titre amené à durer un certain nombre de numéros.



[Davantage de contenus (éléments connexes, images, critique plus longue) sur https://bibliocosme.wordpress.com/2015/03/07/batman-eternal-tome-1/ ]

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Justice League vs Suicide Squad

Pour cet été, Urban Comics lance une série de 10 comics pas chers, centrée sur des super-vilains, dont ce "Justice League vs Suicide Squad".



Cet arc est relativement récent puisqu'il a été publié en 2016-2017 aux Etats-Unis. Les différents chapitres provenant de plusieurs mensuels, on découvre logiquement plusieurs scénaristes et dessinateurs à l'œuvre. Au niveau des dessins, l'ensemble est plutôt de bonne facture, si ce n'est le chapitre 5, un cran en-dessous.



Au niveau du scénario, rien de très transcendant, le registre est celui du récit super-héroïque mainstream, sans originalité aucune. Les codes du genre sont respectés.



Personnellement, j'ai toujours un peu plus de mal à rentrer dans une histoire collégiale, mettant en scène une équipe de héros, par rapport à un récit mettant l'accent sur un personnage en particulier. Je trouve qu'il est loin d'être évident de produire un scénario de qualité tout en respectant l'identité de chaque personnage et en permettant à chacun d'être utile.



Ici, c'est correct mais sans plus. L'intérêt est surtout de présenter la Suicide Squad aux lecteurs néophytes, son principe (une équipe de super-vilains, contraints par Amanda Waller à bosser pour le gouvernement), les caractéristiques de ses membres et un background que l'on appréciera forcément plus si on a déjà une bonne connaissance de l'univers DC, surtout depuis 2011 (la période dites "Renaissance"). La découverte d'Amanda Waller et de son machiavélisme teinté d'un patriotisme qui ignore la morale est aussi digne d'intérêt.



Un récit qui parlera surtout aux fans de comics.









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Terre promise

Je ressens un peu moins d'enthousiasme pour ce tome.

Je l'ai trouvé plus brouillon et confus, et en même temps répétitif par rapport au tome 2, un peu "tirage à la ligne", on va dire. D'ailleurs j'ai mis plus de temps pour le lire...



Si les remarques de Drizzt en début de chapitre, une sorte de journal de réflexions philosophiques dont je n'ai pas parlé, mais qu'on a dans chaque tome, sont toujours intéressants, parfois les chapitres ici ne sont que des resucées de ce qu'il s'est passé dans le tome 2.

Tous les passages avec McCartilage m'ont gavée, je le dis honnêtement.



Bref, je suis un peu moins enthousiaste sur ce dernier tome de la trilogie de l'elfe noir, mais lui, c'est un magnifique personnage, très profond, où l'auteur met, sans aucun doute, beaucoup de lui-même et de sa philosophie de vie.

Et la vérité venant de la bouche des enfants, c'est grâce à une enfant qu'il trouvera enfin un foyer, la boucle étant bouclée par rapport au tome 1.



C'est vraiment une série d'une bonne qualité, je suis souvent surprise par la qualité des livres dérivés de jeux, que ce soit jdr papier ou jeux vidéos.

Je continuerai cette saga, c'est sûr, un jour. Mais pas tout de suite.
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Terre promise

Drizzt renaît lorsqu'il quitte l'ombre-terre pour rejoindre la surface.

Tout est nouveau pour lui, le jour et la nuit, le vent et la neige, les hommes et les animaux. Seule Guenwhyvar reste un point d'amarrage sur lequel se rattacher.

Du coup, en tant qu'individu naïf, Drizzt va se mettre dans des situations cocasses ou ubuesques mais qui permettent toutefois à R. A. Salvatore de faire passer des messages moraux à ses lecteurs (c'est vrai que c'est plutôt raciste de ne pas laisser sa chance à un groupe de gnolls...) peur de l'inconnu, de l'autre, problèmes de compréhension, préjugés, mais aussi et surtout culpabilité et acceptation de soi ; tout ceci est abordé de manière plutôt fine. Encore une fois, les prologues (et l'épilogue) sont l'occasion de faire le point sur les réflexions très philosophiques de l'elfe noir pour qui, on l'aura compris maintenant, amitié, fidélité et justice sont indispensables à toute vie honorable.



On suit avec moins d'intérêt le groupe de Colombe Fauconnier (demoiselle qui fut quand même en partie élevée par Elminster ! Rien que ça). Les personnages de son groupe (hormis l'elfe Kellindil qui aura un grand rôle à jouer sans que l'auteur ne parvienne à lui rendre hommage comme on aurait pu le souhaiter) sont un peu délaissés. C'est dommage de ne pas leur avoir donné une plus large place. À l'inverse, j'ai soupé de ce McCartilage qui fait un bien piètre Némésis, j'espère qu'il ne reparaîtra pas (mais je suppose que si) et j'aurais bien voulu que les rôles fussent inversés entre lui et Tephanis qui, au moins, sortait de l'ordinaire et devenait attachant.



Quelques descriptions sont assez brouillon et desservent le récit, notamment les scènes d'action et de combat qui restent un peu floues (l'embuscade des géants de pierre en est l'exemple parfait).



Encore une fois, de nombreuses répétitions, peut-être dues à la traduction, entachent le plaisir de lecture. De même, R. A. Salvatore tient à ré-expliquer les faits ayant eu lieu dans les deux premiers tomes, donnant un sentiment de lourdeur au texte.



À côté de ça, la lecture de ce tome est tout bonnement indispensable ! Drizzt va devoir ruser face à des dragons, fuir devant des rustres, combattre des ennemis surpuissants (barghests, loups arctiques, géants), et surtout, trouver sa place dans ce monde.



Toujours autant de grandeur d'âme chez notre drow renégat, cette recherche de paix, d'amitiés, d'un foyer. Les aventures qu'il vit ici sont grandioses et dignes des plus grand héros.

Mais d'ailleurs, quelle est la définition de "héros"...
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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Pour éviter de ronronner et ne lire que des ouvrages choisis judicieusement en fonction de mes pôles d’intérêt, j’ai tenté cette bande dessinée à la thématique très « mode ».

Parler de Revenants est dans l’air du temps, semble-t-il. Séries télévisées, films et littératures revisitent à satiété un univers fantastique à frissons assurés.



Wausau, Wisconsin, est en quarantaine pour cause de morts-vivants. Perturbant pour la petite commune, et vite ingérable pour le chef de la police locale et son adjointe de fille.

Les réanimés réintègrent la société des vivants, et inévitablement les ennuis vont commencer…



Un scénario prévisible mais bien écrit, des rebondissements , des personnages charismatiques, pas trop d’hémoglobine et de zombies. La narration reste ancrée dans la réalité et se démarque assez du "trop fantastique", en intégrant des conséquences pratiques : politiques, spirituelles, médiatiques.



Et un coup de chapeau pour une iconographie d’une précision d’orfèvre. Des dessins fouillés et détaillées, des couleurs fortes, froides sur fond d’hiver.



Sympathique découverte. Je reviendrai peut-être pour la lecture des albums suivants.

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Revival, tome 1 : Bienvenue à la maison

Ce comics est une bonne découverte ! En lisant la quatrième de couverture, je pensais que l’on allait tomber sur une énième histoire de zombies classique. Cela ne me dérange pas, car c’est un genre que j’affectionne beaucoup. Or, j’ai été surprise de voir que c’est un peu plus compliqué que ça : il y a bien des morts qui reviennent à la vie cependant, il n’est pas question de manger de la chair humaine, de ne plus savoir parler, de vivre en meute, de détruire la race humaine et de faire sombrer le monde dans l’apocalypse. Les zombies sont apparemment comme n’importe quel humain, sauf qu’on ne peut pas les tuer. Ils ont une sorte de démence en eux, une violence incontrôlable qui se traduit parfois par le pire. Par exemple, Martha, la jeune femme que l’on voit sur la couverture, a des accès de violence et va volontairement créer des bastons dans les bars pour donner des coups et s’en prendre plein le visage. Le lendemain, ses blessures ont totalement disparu, comme s’il ne s’était rien passé. J’ai bien aimé ce personnage très énigmatique que j’ai vraiment du mal à cerner. Sa façon de raisonner me plaît, mais dès qu’elle laisse place à la folie, elle semble incontrôlable et va très loin dans l’extrême. C’est très déstabilisant. J’aime ce côté ambigu qui fait d’elle un protagoniste complexe.



Dana, l’héroïne est encore assez cliché pour le moment. Mère du petit Cooper, elle semble ne plus être avec le père de son enfant, si bien qu’elle n’hésite pas à vivre une aventure d’un soir. Elle a également des problèmes avec son père qui ne la porte pas dans son estime. Dana est pourtant très investie et douée dans son travail. C’est une officier de police talentueuse qui n’hésite pas à aller au-devant du danger. Flic parfaite mais écorchée, j’espère que l’on va davantage nuancer sa personnalité dans la suite de la saga. J’attends beaucoup de deux autres personnages : une espèce de fantôme blanc qui erre dans la forêt ainsi qu’un prêtre très spécial qui est loin d’être une personne fréquentable ! Du côté des illustrations, j’ai beaucoup aimé le style, les planches dynamiques ainsi que le choix des couleurs. Il me tarde de découvrir le second tome en espérant de nouveau me régaler avec cette ambiance étrange, surnaturelle et mystérieuse !
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La légende de Drizzt, tome 1 : Terre natale (..

Je vais commencer de façon un peu vache (mais qui aime bien, châtie bien non ?) en reprenant le quatrième de couverture : "LA bande dessinée de fantasy qu'il faut avoir lue au moins une fois dans sa vie " (Comixfan.com), "cette bande dessinée va marquer son époque" (BuzScope.com). Alors disons le d'emblée c'est carrément sur-vendu. Pourtant je ne suis pas loin d'avoir adoré cette adaptation en bd de la saga de Drizzt, l'elfe noir, de R A Salvatore.



Alors c'est vrai que l'amateur de Donjons et Dragons (ce qui est mon cas), en particulier de l'univers des Royaumes Oubliés, aura plus de facilités à y trouver son compte, mais également (je suppose, n'ayant pas lu les livres) l'amateur de la saga originale. Cette intégrale regroupe les trois premiers tomes, Terre Natale, Terre d'Exil et Terre Promise. L’intérêt principale de cette bd réside, pour moi, dans l'évocation de la société des drows (les elfes noirs) et plus largement du bestiaire de Donjons (quel plaisir de croiser, au détour d'un couloir, flagelleurs mentaux, élémentaires et autres porte-crocs). En effet, sans être mauvais, le scénario n'a rien d'original, même s'il est plutôt bien mené : en gros, tome 1 la formation de Drizzt, un drow qui ce sent en décalage avec les valeurs des siens (un peu à la Thorgal), sa rébellion qui va grandissante jusqu'à la mort de son père et mentor (le seul à même de le comprendre), ce qui provoque, dans le tome 2, son exil et la traque de ses pairs, qui le considèrent comme un traître, pour finalement qu'il trouve sa voie (dans le tome 3) se découvrant, alors qu'il a rejoint la surface, une vocation de rôdeur. Côté dessin, disons qu'il n'est ni pire, ni meilleur, que celui de la plupart des comics commerciaux actuels. Une meilleur mise en valeur des paysages de l'Outreterre n'aurait pas été de trop, de même qu'une différenciation plus poussée des personnages, qui ont tendance à tous se ressembler, notamment les personnages féminins. Par contre, la composition des planches (un des grosse faiblesse du livre) est ennuyeuse au possible et ne sert absolument pas l'histoire, les transitions étant, en plus, trop abruptes, par moments.



Par contre, on se délecte d'observer le fonctionnement de la société drow. Petite explication, pour les non-initiés : les drows vivent dans les profondeurs de l'Outreterre, véritable monde souterrain, sous la surface des Royaumes Oubliés, au sein de la cité de Menzoberranzan. Ils y côtoient d'autres peuples, tels que les Gnomes ou les Nains, ainsi que quantité de monstre, tous plus mortels les uns que les autres. Leur société est matriarcale, organisée en un système hiérarchisé de Maisons, gouvernées par des Matrones. Ils vouent un culte à la cruelle déesse araignée Lolth. Ils valorisent, à l'occasion des perpétuels conflits entre Maisons, le pouvoir, la violence, l'ambition et la trahison. Pour survivre, au sein de cet univers impitoyable, les états d'âme et les sentiments sont à proscrire. Malheureusement pour lui, Drizzt fait preuve de beaucoup plus de compassion que les siens, ce qui n'est guère difficile, tout guerrier redoutable qu'il est. Bien sur, on ne peut s'empêcher de voir les influences de la saga d'Elric, bien que le monde souterrain des drows possèdent une véritable identité et Drizzt une dimension moins romantique et torturée, plus basé sur l'action, en somme plus hollywoodien dans l'âme. Il a sans doute également une bonté d'âme supérieure au célèbre albinos. Bien qu'étant essentiellement conçue comme un pur divertissement, la saga de Drizzt peut éventuellement être perçue, à travers la lutte de Drizzt pour échapper à ses pairs et leur mode de vie cruel, comme une critique d'une certaine société ultra libérale américaine dans laquelle, comme pour les drows, la fin justifie les moyens.



Objectivement je devrais ne mettre que trois étoiles (ne serait-ce que pour l'aspect graphique), mais vu le plaisir que j'ai eut à voir l'univers de Donjons et Dragons sous forme de fiction, particulièrement dans les deux premiers tomes qui se déroulent sous terre, et la sympathie qu'on ne peut s'empêcher d'éprouver pour Drizzt, personnage efficace pour le moins, je n'hésite pas à en mettre quatre.
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La légende de Drizzt, tome 1 : Terre natale (..

Wahou ! Que ça fait du bien ! Surtout en ce lendemain où la France se réveille endeuillée. Mais passons.



La Légende de Drizzt est une BD adaptée des romans de R.A. Salvatore. La saga de Drizzt Do'Urden nous raconte l'histoire d'un elfe noir, sa naissance et son éducation au sein d'une société matriarcale où les valeurs louées sont la perfidie, la trahison et le meurtre. Pas très réjouissant... Pourtant ce Drow, nom utilisé pour désigner les elfes noirs, va tourner le dos à cette société et rejoindre le monde de lumière où sa nature lui vaudra d'être d'abord rejeté. Dès lors, la quête de l'elfe noir sera de trouver un foyer. Et le chemin à parcourir se révèlera long et douloureux.



La Saga de l'Elfe Noir est très connue par les amateurs de fantasy. A mi-chemin entre la fantasy médiévale et donjons et dragons, elle est également porteuse de nombreuses valeurs : la tolérance, l'amitié, l'honneur et la résilience.



J'avais découvert cette série, il y a... oulà... presque 15 ans maintenant et c'est donc avec une pointe d'appréhension que j'abordais cette BD. Les livres m'avaient enchantée, la BD a su me replonger dans cette aventure épique.



Allégorie sur la différence et l'intégration, cette BD (intégrale des trois premiers albums publiés) reprend les moments clés des trois premiers romans. Le graphisme se défend bien. La première partie se déroule dans l'obscurité du monde souterrain mais l'illustrateur a su jouer d'un clair obscur qui ne rebuterait pas un claustrophobe. La préface de l'auteur nous rassure agréablement : les illustrateurs qui ont participé à la série BD sont des fans de la saga. Cela se ressent. Les personnages sont tout à fait comme je les imaginais en lisant les livres.



Un très bon moment en ce qui me concerne et un bon conseil d'achat pour Noël si vous avez, dans votre entourage, des fans de donjons et dragons ou de fantasy.
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La légende de Drizzt, tome 1 : Terre natale (..

Il m'est très difficile de poster une critique constructive sur un genre qui m'échappe totalement. Ce livre, que mon fils lisait à 14 ou 15 ans ne m'a parlé du tout. Le scénario, tiré d'une série célèbre, est une lutte de pouvoir sanglante entre grandes maisons. Le graphisme est très orienté cartes de jeux de rôle, et le format comics resserre fortement la mise en page et le résultat est vite oppressant.

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Terre promise

Un tome trois intéressant, c'est de la fantasy certes, mais le moins que l'on puisse dire est que Drizzt, le personnage central de cette saga est d'une belle densité !

Je me prends vraiment d'affection pour lui et ses états d'âme, les personnages secondaires ne sont pas en reste et apportent tous, consistance et cohérence à l'ensemble.

En fait drizzt commence à ressembler à un parfait anti-héros d'une belle crédibilité, sa psychologie est complexe et les questions existentielles qu'il se pose sont plutôt intéressantes, je me suis surpris plus d'une fois à accompagner ses raisonnements et à les transposer sur des situations de tous les jours.

C'est un univers particulier que j'apprécie de plus en plus, car même si notre (anti) héros est sorti de l'outreterre pour marcher sous le ciel, l'aspect héroïc fantasy y est omniprésent et les créatures que l'on rencontre continuent d'être étonnantes et variées (il y a même des humains).

Le côté dark fantasy est toujours présent, car même si Drizzt est résolument décidé à renier son héritage Drow, la vie n'est pas facile pour autant et les coups du sort sont nombreux, il y a tout de même de belles rencontres, j'ai beaucoup aimé le personnage de Montolio en particulier.

Je continue avec plaisir cette saga, voici le tome quatre :)
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La légende de Drizzt, tome 1 : Terre natale (..

Je ne reviendrai pas ici sur l'histoire derrière ce premier tome de la trilogie de l'elfe noir, j'ai nommé Drizzt Do'Urden, puisqu'elle est extrêmement fidèle à l'œuvre initiale de R. A. Salvatore que j'ai lue, relue et que j'apporterais même sur une île déserte (si jamais...).



C'est ici une adaptation en BD/Comics qui saura ravir son lectorat, pour peu qu'il ne soit pas, comme moi, trop exigeant ou fanatique, ou qu'il ait une certaine attirance pour la fantasy pour "easy readers".



De mon côté, je reste mitigé.

Oui, l'ambiance est là, l'action, la noirceur, les réflexions sur le bien et le mal, la justice et les traditions, la religion et les croyances ; oui, je le répète, l'adaptation est assez fidèle (dans l'histoire il n'y a rien à redire, mais certains détails graphiques sont détachés de la v.o.) ; oui, encore, il est difficile (Salvatore l'avoue lui-même) de trancher dans le texte pour faire rentrer 317 p. dans 160 p. ill. en coul. ; oui, enfin, mettre des images sur des mots, des actions, des personnages apporte une nouvelle approche, de nouvelles sensations (typiquement, la scène de l'enfant elfe de la surface ne m'avait pas trop touché dans le roman, et là j'me suis pris une belle torgnole).

Mais le revers de la médaille est là et les défauts sont également nombreux (inhérents au format comics, peut-être, je ne sais pas, je ne suis pas du tout fan de comics) : enchaînements trop rapides des situations, explications floues ou hâtives, personnages graphiquement lisses ou passés au bistouri (Brizza, c'est tout simplement pas possible !), des atermoiements qui rendent les personnages niais ou pleurnicheurs, et des court-circuits dommageables.



Bref, je recommande donc avec la plus grande virulence aux lecteurs de la BD à aller se plonger dans le roman ! L'expérience est mille fois plus intense. D'ailleurs peut-être que lire la BD avant le roman apporterait moins de frustration, bien au contraire. Courez lire l'histoire dans sa version détaillée et approfondie !
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Money Shot, tome 2

Diplomatie coincée entre ego et désir

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Ce tome contient une saison complète d'une série indépendante de toute autre. Il faut avoir lu la première saison Money Shot (2019/2020) pour pouvoir pleinement apprécier la dynamique de cette équipe de chercheurs pas comme les autres. Il rassemble les 5 épisodes de la deuxième saison, initialement publiés en 2021, coécrits par Sarah Beattie & Tim Seeley, dessinés et encrés par Rebekah Isaacs, avec une mise en couleurs réalisée par Kurt Michael Russell, Isaacs & Russell ayant également réalisé les couvertures. Il se termine avec une histoire courte de 8 pages réalisée par les mêmes auteurs et initialement parue dans le magazine Playboy. Le tome commence par une courte introduction d'une page en gros caractères rappelant le contexte de la série : découverte de la race humaine en 2027 par une civilisation extraterrestre qui a préféré les laisser s'autodétruire tout seuls, et en 2032 une administration américaine antisciences ayant coupé les budgets de la recherche. Les auteurs terminent en indiquant qu'ils ne pensaient pas que ça ferait une bande dessinée pouvant rencontrer le succès, mais que la première saison s'est assez bien vendue, alors les revoilà.



Quelque part sur une planète extraterrestre, la commandante passe en revue son escadron qui a commencé à pacifier le territoire et remarque qu'un soldat, Callem, ne porte pas le casque réglementaire. Dans l'université de technologie du Michigan à Detroit, les XXX-ploreurs sont attendus de pied ferme. À peine ont-ils passé le portal que la docteure Varma, la présidente de l'université, leur fait les reproches attendus sur leur expédition scientifique financée par des comportements moralement répréhensibles. Elle les admoneste pour qu'ils respectent l'histoire de découvertes scientifiques de l'établissement.., tout en souriant aimablement. Christine Ocampo indique qu'elle a bien compris le message. Omar Steinberg leur fait observer que les donations qu'ils ont reçues ne leur permettent de financer qu'un seul et unique nouveau voyage. Dans la base sur la planète extraterrestre, la commandante prend sa douche dans une cabine à part de celle des hommes. En fin d'après-midi, Omar et Bree Wander se retrouvent dans le même bar pour prendre un verre. Deux admirateurs de leur site viennent les féliciter pour leur dernier streaming. Enfin de retour chez elle avec ses vêtements récupérés au pressing et ses courses, Christine caresse son chat puis se rend aux toilettes, où elle pousse des hauts cris. Sur la planète extraterrestre, la commandante se rend à la cérémonie organisée en son honneur par les autorités.



Au bar, Omar comprend que Bree est venue lui parler de Christine et de leur relation. Christine est chez sa gynécologiste Anne qui lui annonce qu'il se passe quelque chose dans son utérus et qu'il faut qu'elle analyse le prélèvement qu'elle vient d'effectuer. Elle n'aura pas de réponse avant 48 heures. Anne ajoute que pour passer le temps, Christine peut se consacrer à la recherche de la prochaine destination de son équipe de chercheurs. Sur la planète extraterrestre, Fridion et Callem se battent dos à dos. Dans une station spatiale, la conseillère Bode Sosh'u est avertie par le docteur Teozol Al'Gnon du fait que les terriens sont parvenus à inventer un mode de déplacement interstellaire. Elle se souvient encore de sa rencontre avec Luke Kirke, le président des États-Unis, lors d'une mission diplomatique pour les inviter à rejoindre la Covalence.



Effectivement, le lecteur garde une bonne impression du premier tome partant d'une idée farfelue, irrévérencieuse et provocatrice : financer un voyage sur une autre planète habitée par la mise en ligne des ébats sexuels entre les scientifiques explorateurs et les créatures extraterrestres. Il y avait une vraie histoire plutôt qu'une enfilade de scènes de sexe plus ou moins réussies, de la retenue dans les images, mais sans pudibonderie hypocrite non plus, représentant la nudité frontale quand elle fait sens dans une scène, pour une histoire complète, drôle, sexy, provocatrice sans être racoleuse, intelligente, avec des réflexions adultes allant jusqu'à des questions politiques moins basiques que prévues. Il se lance dans cette deuxième saison avec confiance pour une deuxième mission d'exploration spatiale et sexuelle. Les coscénaristes consacrent le premier épisode aux cinq membres de l'équipe, ou plutôt 3 en particulier : Christine, Omar et Bree, ainsi qu'à une éventuelle gestation dans le ventre de la première. Les dessins sont toujours d'un bon niveau descriptif, avec des personnages au visage peut-être un peu jeune, des décors présents avec une bonne régularité, et quelques visuels sympathiques comme Christine sur la table du gynécologue, ou Fridon & Callem luttant dos à dos. Mais la prochaine mission reste au point mort.



Ce n'est qu'avec la dernière page du premier épisode que les choses se précisent. Dans les quatre épisodes suivants, le lecteur retrouve la verve et l'humour irrévérencieux des auteurs. Cette fois-ci, Christine Ocampo a choisi une planète avec des extraterrestres humanoïdes avenants promettant des parties de jambe en l'air plus classiques, mais avec des partenaires plus variés. Qui plus est, cette planète a développé une technologie de batteries révolutionnaires qui devraient permettre de fournir l'énergie nécessaire au transmetteur des explorateurs, sous réserve qu'ils parviennent à en obtenir un. Les auteurs n'ont rien perdu de leur ton facétieux, puisque le groupe de scientifiques se retrouve à partir avec Luke Kirk, le président des États-Unis, bien fait de sa personne, mais bardé des mêmes convictions que le quarante-cinquième président des États-Unis, à commencer par son mépris pour tout savoir scientifique, et sa xénophobie assumée et affichée. L'intrigue s'avère consistante et pas un simple prétexte pour des rapports sexuels. Les explorateurs se retrouvent sur une planète où par la force des choses ils représentent la planète Terre, et malgré eux le président des États-Unis prend en charge leur communication. En outre, cette planète a refusé de faire partie de l'union appelée Covalence, ce qui les place dans une position encore plus délicate.



Pour les besoins du scénario, il faut que les extraterrestres restent plus ou moins compatibles avec les attributs sexuels humains : ils sont donc majoritairement humanoïdes avec des couleurs de peaux étranges, et parfois un appendice inhabituel comme une petite trompe à la place du nez, ou une arme inattendue au niveau du pubis. Néanmoins, il y a deux exceptions notables : la conseillère qui est une centaure, et la Haute Autorité dont la morphologie s'avère totalement différente. Les dessins montrent le détail de chaque individu, les rendant tous particuliers, sans recourir à des formes génériques, ce qui donne de la consistance à chaque extraterrestre. La dessinatrice représente régulièrement les environnements, comme les bâtiments sur une autre planète, les tenues vestimentaires, et les bases spatiales. Les 6 explorateurs (avec le président) sont bien distincts et se comportent comme des adultes, que ce soient pour les postures, le langage corporel, ou les expressions de visage. L'artiste impressionne par sa mise en scène claire et facilement lisible, quel que soit le nombre de personnages et la complexité de la situation : une armée en train de se battre contre une sorte de fungus, une foule humaine en train d'attendre l'arrivée d'une délégation extraterrestre au pied de l'immeuble des Nations Unies, les explorateurs arrivant dans une salle de réception avec le régent et sa cour autour de lui, une nuée de drones se déployant dans l'espace pour former une ligne de défense, une attaque d'individus dotés de pouvoirs dans l'espace, etc.



Comme dans le premier tome, les auteurs tiennent la promesse contenue dans le titre : du sexe. Les personnages sont représentés nus à quelques reprises, mais la zone génitale reste toujours masquée. Il y a également des rapports qui restent à un niveau érotique, chaste, sans gros plan, et ces séquences ne sont pas nombreuses. Outre l'intrigue, les auteurs nourrissent leur récit avec d'autres éléments : le comportement outrageux du président des États-Unis qui évoque fortement celui du quarante-cinquième, le comportement de ses électeurs acharnés prêts à tordre la réalité dans tous les sens pour la rendre compatible avec son comportement, mais aussi le profil psychologique de Christine Ocampo très finement décrit, et le développement et l'évolution de plusieurs relations amoureuses avec une véritable affection pour les personnages, sans oublier une légère touche superhéros quand les explorateurs se retrouvent investis de capacités extraordinaires. Enfin, la nouvelle de 8 pages est tout aussi consistante, avec un nouvel arrêt imprévu sur une planète, un contact avec une forme de vie extraterrestre (non humanoïde celle-là), et un constat sur la manière de ressentir l'altérité.



Les auteurs indiquent qu'ils ont eu l'opportunité de réaliser une seconde saison grâce aux bons chiffres de vente de la première. Loin de réaliser un produit vite fait mal fait, ils ont réalisé une histoire tout aussi soignée que la première, n'en négligeant aucune des composantes : dessins descriptifs soignés, narration visuelle claire et entraînante, intrigue consistante, humour basé sur les relations, sur les situations, mais aussi sur le ridicule de la politique spectacle.
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Justice League vs Suicide Squad

Les prisonniers de Black River son correctement présentés avec l'arrivée de la nouvelle venue : Killer Frost, qui est la plus mise en valeur des nombreux personnages du tome, nous offrant certains des twists les plus oufs! Amanda est prête à tout... Cela recrute dardar dans la Suicide Squad! Et les effets d'images en mouvements sont très réussis. Je mettrais moyen + au dessins et encore meilleur à la fin... Qui a la classe dans la Justice League? Flash! Qui est bien gaulée? Katana! De belles et nombreuses scènes de combats. Suspens, rebondissements. Le développement final est un peu lourd. Mais on aurait pas pu conclure autrement!...
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Terre promise

Dans sa quête pour trouver enfin une communauté accueillante, Drizzt rencontre de nombreux obstacles; ostracisme, préjugés, méfiance. Pourtant, de temps à autre, l'espoir renaît, trop souvent par contre, rapidement dégonflée par l'acharnement du sort. Notre héros croisera enfin des vrais alliés dont un servira de mentor en initiant l'elfe noir aux multiples subtilités du métier de rôdeur et de guide existentiel en l'obligeant à regarder lui-même avec franchise et, par le fait même, à évacuer le fardeau injustifié de sa prétendue culpabilité lors du massacre d'une famille d'humain. J'ai bien aimé les questionnements de Drizzt et les rencontres que l'auteur a imaginé pour lui. Tranquillement entrent en scène, semble-t-il, différentes races avec lesquelles le drow transigera. Cette trilogie finit d'une bien belle façon et incite certainement à poursuivre l'imposante saga dont elle n'est que le début.
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