AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Tom Charbit (44)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les Sirènes d'Es Vedrá

Je tiens à remercier chaleureusement les éditions du Seuil et l’opération Masse critique privilégiée pour l’envoi de ce livre.



Le titre m’a immédiatement intrigué, il fait référence à une légende véhiculée par les habitants d’Ibiza, Ce serait à Es Vedrá, petite île à l’ouest d’Ibiza, que se cachaient les sirènes dont le chant envoûtaient les marins. Ces deniers se collaient de la cire dans les oreilles alors qu’Ulysse préférait s’attacher au mat plutôt que de se priver de l’air chant. La photo de couverture du livre évoque ce mythe.

Pourquoi parler d’Ibiza ? L’île est connue pour sa vie nocturne et ses dancings. Le roman nous met dans la peau de Juan Llosa, un DJ mondialement célèbre qui effectue ses prestations aux quatre coins du globe, pouvant animer dans la même semaine des fêtes dans trois continents différents. C’est lui qui nous parle.



Vie trépidante, ponctuée de manque de sommeil, d’attentes dans les aéroports, d’alcool, de rencontres faciles, de drogue, d’argent coulant á flot et enfin de sérieux problèmes de santé.

Juan,sujet à des acouphènes et des pertes de conscience, se voit conseiller de prendre du recul. Il profite de la maison d’un ami dans les Cévennes, rupture totale avec sa vie habituelle…



J’ai éprouvé des difficultés à rédiger cet avis …

Pour y arriver, j’ai entamé une seconde lecture une semaine après la première tant certains sentiments vis-à-vis du livre étaient opposés !



Deux précisions sont toutefois nécessaires : le roman se lit facilement, on ne le lâche pas, et il ne laisse pas indifférent. Ceci est indéniable !



Par contre il m’a souvent irrité …

Tout d’abord, par le recours par le protagoniste, et tout au long du livre, d’un langage familier ou argotique ( dégeu, toxico, matos, se geler les couilles, prendre le melon, etc). Je reconnais qu’il s’agit d’une réaction personnelle, j’attends d’un livre un autre choix de mots. Suis-je devenu tellement vieux jeu ?

D’autre part Juan n’est pas tendre avec les Bretons (tarés), les Catalans (irascibles), les Hollandais (éructant des borborygmes, aux enfants indomptables, aux femmes bâties comme des armoires à glace…).

Enfin, Tom Charbit par le biais de son protagoniste, se doit de nous donner son avis sur tout, et cela entraîne de nombreuses digressions : le régime capitaliste, l’ésotérisme, le gaz de schiste, le yoga tantrique, les radios locales, l’alimentation, le vin naturel…



Passons à ce que j’ai apprécié :

- Ces digressions sont faites avec beaucoup d’humour !

- Bien que mon parcours de vie soit à mille lieues de celui d’un DJ riche et vivant à cent à l’heure, j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour le protagoniste. J’aime sa fragilité, son désabusement et son autodérision

- J’ai aimé le contraste entre la vie de Juan comme DJ et celui qui se retrouve dans un environnement tout à l’opposé

- J’ai été frappé par la capacité de l’auteur à changer de registre : la dernière partie du roman est totalement différente du reste du roman, elle y apporte une note plus romantique et plus émouvante.



Enfin, les descriptions de l’Ardèche et de ses habitants sont sublimes et m’ont donné l’envie d’y retourner !









Commenter  J’apprécie          442
Les Sirènes d'Es Vedrá

Il m'a été difficile de me mettre à la place de Juan durant les 200 premières pages de ce roman. Dieu sait que je suis une femme pleine d'empathie mais les excès, la drogue, l'alcool, la démesure, le manque de considération d'autrui et l'égocentrisme ont, pour des raisons très personnelles, la faculté de me mettre en rogne et d'effacer toute forme de pitié.

Evidemment, mon petit coeur de beurre a fondu lors des dernières pages.... et oui, j'ai éprouvé de la peine pour Juan, l'ai admiré pour sa dévotion et son dévouement.... mais pas suffisamment pour faire de ce roman un récit inoubliable.

Commenter  J’apprécie          00
Les Sirènes d'Es Vedrá

Juan est de ma génération.

Si je l’avais rencontré à l’apogée de sa gloire j’aurai pensé de lui :

« C’est un sale con »



Et puis finalement c’est juste un garçon perdu qui a fait le choix de vivre une vie de plaisirs, superficielle, qui passe à 100 à l’heure sans tenir compte des sentiments des gens qui l’aiment.



Au final, je me suis mise à l’apprécier tout comme lui finit par apprécier sa nouvelle vie loin de la fureur du monde de la nuit et de la musique techno.



C’est une belle et tragique histoire d’amour, un roman de rencontres, un état des lieux de la société d’aujourd’hui ci par un homme cynique et malheureux.



Et puis vient la fin et la douceur et l’amour et je rejoins Juan, un enfant adoucit le monde.



Un roman très bien écrit dans lequel j’ai un peu peiné à entrer je l’avoue : trop de noirceur, de pessimisme peut être dans la peinture des sentiments du personnage principal.



Un bon moment de lecture de tout de même, loin de mes choix habituels et c’est tout l’intérêt des masses critiques Babelio.



Merci d’ailleurs à Babelio et aux éditions du Seuil pour la découverte de Tom Charbit et de sa plume talentueuse malgré la tristesse de l’histoire.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
Les Sirènes d'Es Vedrá

Tout d'abord , merci aux Editions du Seuil et à Babelio pour la lecture de ce premier roman de Tom Charbit , "les Sirènes d'Es Vedra" .

D'après une légende , ce serait à Es Vedra , petite île près d'Ibiza , que les sirènes qui avaient séduit Ulysse attiraient les marins sur les récifs . Mais j'imagine mal que les voyages d'Ulysse l'aient jamais conduit aux îles Baléares , donc je n'accorde aucune crédibilité à cette légende .

Tom Charbit nous raconte les mésaventures de Juan Llosa , DJ mondialement célèbre pour ses prestations sur trois continents différents .

Avec tout ce que cette vie d'artiste comporte : tout un cocktail de drogues différentes pour tenir le coup quand on manque de sommeil , le sexe facile , les attentes dans les aéroports , l'alcool qui coule à flot , des rémunérations que l'on a du mal à imaginer , bref , une vie de dingue .

Au bout du compte , sa santé en prend un sacré coup : il subit des pertes de conscience et est sujet à des acouphènes . On lui conseille de prendre du recul et de se mettre au vert quelque temps pour récupérer , autant dire qu'à quarante ans , sa carrière de DJ est fichue , il en est conscient .

Juan Llosa se retrouve au calme dans une villa prêtée par un ami dans les Cévennes , dans un trou perdu , à mille lieues de sa vie d'avant . Une façon comme une autre de se retrouver et de se concentrer sur l'essentiel , sa survie .

La première partie du roman m'a vraiment emballé , on se laisse captiver par l'écriture fluide de Tom Charbit . En revanche , la deuxième partie m'a semblé un peu plus poussive , on s'égare sur des chemins tortueux , le yoga tantrique , la lutte contre le gaz de schiste , le bon vin , l'alimentation et l'ésotérisme .

J'ai apprécié également la langue un peu verte (se geler les couilles , toxico , dégueu , etc...) , ça permet de se mettre dans la peau du personnage (pas au point de prendre 14 drogues différentes !)

Sinon , cette vision du monde de l'électro et des DJ m'a semblé un poil stéréotypée , ils ne sont pas tous imbibés d'alcool et la tête farcie de dope , le peu d'artistes que je connais de cette scène sont plutôt sobres et ont une vie de famille quasi normale .

Pour finir , j'ai bien aimé le contraste frappant entre la vie à deux cents à l'heure du DJ sur les scènes internationales , et sa réclusion dans un village ardéchois , bien préférable finalement à cette célébrité qui va coûter la vie à l'un de ses meilleurs amis , DJ également .
Commenter  J’apprécie          20
Les Sirènes d'Es Vedrá

Juan va bientôt avoir 40 ans et il a passé plus de la moitié de sa vie à mixer sur ses platines dans le monde entier. A l’instar du show-biz, il y a certes la notoriété, la reconnaissance, la vie riche de rencontres, le fric qui pleut... Mais il y a aussi une face beaucoup plus sombre : l’alcool, la drogue, le sexe avec plus ou moins tout ce qui passe, la surdité progressive et le décalage horaire qui flingue, même jeune, l’organisme.



C’est tout cela qui est abordé dans ce 1er roman de Tom Charbit. Juan échange son logement parisien avec un de ses pairs, Julian, qui a une maison en Ardèche. Après une adaptation un peu compliquée, Juan s’habitue aux gens et à la vie du village, à la nature qui l’entoure et qu’il apprécie de plus en plus. Il tire donc un 1er bilan de sa vie et parle en fil rouge d’Ana, son premier amour, plus ou moins le rendez-vous raté de sa vie. Mais cette dernière n’est-elle pas qu’une accumulation de hasards plus ou moins heureux qui s’enchaîne au fil du temps ?



J’ai aimé le ton direct de l’auteur, notamment car il rend très bien compte de l’hypocrisie omniprésente dans le monde entier et dans la vie des Hommes. Il connaît bien le monde des DJ. Les personnages secondaires sont aussi hauts en couleurs, tels qu’Aurore, cette révolutionnaire prête à tout péter pour empêcher l’extraction par forage du gaz de schiste. Je ne m’attendais pas à aller sur ce terrain-là. Le dernier tiers du livre est bon, surtout pour un premier roman. Mais il y a aussi quelques longueurs.

Je ne suis aussi conquise que la plupart des autres Babéliotes dont les critiques sont élogieuses mais je conseillerais ce roman à tous les curieux et aux inconditionnels des rentrées littéraires.

Je remercie Babélio et les éditions du seuil pour l’envoi de ce roman dans le cadre d’une masse critique privilège et je profite de ma première critique de 2022 pour souhaiter une excellente année à tous.

Commenter  J’apprécie          240
Les Sirènes d'Es Vedrá

Échangeant avec son ami Julian, DJ comme lui, son appartement parisien contre une maison modeste en plein milieu de l' Ardèche, Juan ne se doutait pas que cette décision allait changer sa vie à tout jamais.



Ce quadragénaire qui avait l'habitude des excès de la nuit (musique, filles, drogues) mais qui a connu une vraie descente aux enfers à cause de ses crises d'acouphènes qui l'ont rendu totalement désœuvré, va réapprendre à apprécier les plaisirs simples provoqués par la vie diurne et inconnus jusque alors



Parmi les beaux livres de rentrée littéraire de janvier, "Les Sirènes d’Es Vedrá" est le premier roman de Tom Charbit, un manuscrit que la maison d'édition Seuil dit avoir reçu par la poste ce roman qui a enthousiasmé toute la maison et nous a beaucoup séduit également .



Récit intime et un peu désabusé d'un ex roi de la nuit qui va apprendre l'essentiel dans une retraite en Ardèche, Les Sirènes d’Es Vedrá" bénéficie de la plume à la fois acerbe et pétrie d'autodérision d'un romancier qui semble avoir mis pas mal de lui dans le personnage principal.



Il y a pas mal de souffle et de justesse dans cette observation mi lucide mi amusée des dérives d'un monde urbain sans cesse en mouvement et d'une quête inassouvie du bonheur



Ce séjour ardéchois qui est dans ses deux premiers tiers une critique de notre société, avant de virer dans le (mélo) drame dans sa dernière partie, assez déchirante, vaut largement le coup d'oeil, et même plus que cela ! livre lu dans le cadre de l'Opération Masse Critique Babelio en partenariat avec les éditions Seuil.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          240
Les Sirènes d'Es Vedrá

Ce sera mon coup de coeur de l'année (même si elle ne fait que commencer) !



Voilà bien longtemps que je n'avais pas lu un roman d'une telle intensité, mêlant habilement les rires et les larmes, clairvoyant et éclairant, d'une grande profondeur d'analyse tout en adoptant une légèreté dans le ton et un humour irrésistible. C'est simple : je me suis amusée et j'ai ri de bon coeur pendant les 2 premiers tiers puis j'ai peiné à lire le dernier tiers à travers mes larmes …

Je m'attendais bien à des moments tragiques mais c'est tellement bien écrit que le texte vous prend aux tripes ! ça sonne tellement juste. En tous cas pour ma part, des souvenirs sont remontés à la surface et j'ai reconnu plusieurs fois des situations que j'ai pu vivre ou des personnes que j'ai croisées. Je suis bluffée de la qualité de ce premier roman ! Tom Charbit a une plume remarquable, aiguisée et acérée bien que toute en délicatesse, au vocabulaire fourni et précis.

Reparcourant le passé de son personnage Juan depuis les années 90 environ, l'auteur nous dressent des portraits sans concession et inoubliables : le viticulteur ardéchois, la fille de milliardaire grec sur le yatch de papa, le couple végan venu pour un stage de yoga tantrique, divers copains DJ, le patron de café du village, l'hôtesse d'accueil du supermarché du coin, le guide touristique féru d'Histoire locale, … autant de personnages qui gravitent autour de Juan et composent son nouveau quotidien. Une remise en question sévère s'impose à lui suite à un souci de santé comme cela peut nous arriver à tous. Ok il a brûlé la chandelle par les deux bouts mais personne n'est à l'abri d'un souci de santé qui empêche de poursuivre la carrière entreprise. Que faire alors ? Comment changer radicalement de vie ? Pas simple !

Ce roman écrit à la première personne est une longue confession de cette remise en question. Cependant l'auteur a choisi un personnage qui ne s'apitoie pas sur son sort, au contraire. J'en ai aimé le regard distant qu'il porte sur les choses et les êtres, il est très lucide sur sa situation. Mais il a aussi un regard amusé, quelque peu narquois sur les autres. Réunissez des personnes ayant des modes de vie carrément différents cela donne lieu à des situations cocasses très crédibles car j'en ai vécu du même style. Je me suis souvent reconnu ou bien j'ai reconnu des proches au fil des pages, à ma plus grande surprise du reste car je pensais avoir bien peu en commun avec un DJ « du monde de la nuit » mondialement reconnu. Les descriptions sonnent vraies et ont par là même une portée universelle incontestable.

Bref vous l'aurez compris, j'ai a-do-ré ce roman !!!

A lire et faire lire, à partager sans modération !



Je remercie Babelio pour l'opération Masse Critique privilégiée ainsi que les éditions du Seuil pour ce beau cadeau!
Commenter  J’apprécie          192
Les Sirènes d'Es Vedrá

avant de le commencer, je me suis dit que j'allais beaucoup aimer : le monde de la fête, de la nuit et de la musique, quelqu'un qui doit remettre toute sa vie en question et repenser tous ses paradigmes... alors oui, au début c'est ça. mais la vulgarité du narrateur et surtout, surtout, ses relations avec les femmes qui sortent plus du fantasme que de la réalité. et puis enfin, où sont passés ses problèmes d'audition à la fin du livre ???

la fin m'a surprise et plu.



à écouter en lisant : l'album veridis quo des Daft Punk
Commenter  J’apprécie          00
Les Sirènes d'Es Vedrá

D'une qualité indéniable, ce livre inclut le lecteur dans l'histoire racontée.

Il peut s'y trouver, s'y retrouver.

Il peut découvrir, ressentir.

Il ne peut être indifférent à l'histoire de Juan, dj atteint d'acouphènes et en perdition parmi ces « gens broyés sur l'autel de la fête ».



Un monde dans le monde se raconte dans la descente aux enfers de l'homme englouti par les heures de « vol », les tours du monde infernaux, l'alcool, les drogues, l'amour sans amour… sauf une femme, Ana et l'engloutissement de leur relation absorbée par les abus, dérives, mal-être… et pourtant présente, respectueuse, assoiffée de retrouvailles.



Juan réfugié dans un village du sud de l'Ardèche tente d'y voir clair.

Il porte un regard lucide sur lui-même, sur les autres, sur la société.

Lucidité auto-destructrice et destructrice, rencontres, découvertes écolo-altermondialistes, découverte de l'autre, des autres.



Présence d'une nature forte et puissante, dérangeante souvent pour le citadin enfoui dans l'artificiel.

Les descriptions de paysages, les sensations dues aux éléments naturels, les villageois, les rues, les routes en lacets, la maison, tout existe sans fioritures langagières et nous plonge dans l'univers de Juan, ses doutes, ses excès, ses appels à l'aide sous la dérision voire le mépris de ses propos.



Puis la chute, il est si difficile de changer…



Pourtant le livre va se refermer sur un espoir surgi de l'horreur, de la tristesse et de l'éveil à l'autre vie (dite normale???) grâce à une petite vie balbutiante posée dans ses bras et à l'amour, le vrai même s'il n'est plus que cendres.



Un très beau livre où l'on écoute le vent, les paroles, où l'on boit l'apéro au village, où l'on observe les uns et les autres, où l'on rit aussi (la scène de l'accouchement dans l'eau…), où l'on s'émeut, se révolte, rejette, évite de juger, tente de comprendre, verse une larme, rumine sur le titre qui n'est pas innocent, bref la vie, une vie, des vies.



Merci aux Éditions le Seuil et à Babelio pour cette découverte.

Merci aussi à l'auteur Tom Charbit pour ce premier roman. Que sera le deuxième?
Commenter  J’apprécie          150
Les Sirènes d'Es Vedrá

Autour d'un DJ en fin de carrière, un bouleversant premier roman
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
Commenter  J’apprécie          00
Les Sirènes d'Es Vedrá

C’est l’histoire , lue d’une traite, de Juan Llosa, un célèbre DJ , de réputation internationale , star incontestée de la musique électronique.



Récit intime, désabusé, drôle, pétri d’autodérision , de lucidité , du passé de Juan : un milieu , celui de la nuit, sympathique mais superficiel, il traine une solide expérience de la fête , des déviances et des excès en tous genres : vingt ans d’alcoolisme et de consommation de stupéfiants, a parcouru la planète en long et en large , voyagé en tournée dans tous les pays d’Europe , au Mexique, aux Caraïbes , au Brésil, au Chili en Argentine, et même au Paraguay .

Gagnant énormément d’argent ,toujours de passage, aussi détaché et indifférent qu’un touriste , vivant là quelques jours où plutôt quelques nuits : Une sorte de Junkie mondain .

Seulement arrivé au sommet de sa carrière , Juan craque .

L’anxiété , le stress , les états d’âme , ça fait tache dans le décor puisque vous faites un métier de rêve ! Ne pas pleurnicher sur votre sort !

Affligé de pertes partielles puis de plus en plus sévères de l’audition, il débarque à trente - huit ans , réveil précipité , retraite anticipée , au cœur d’un petit village du sud de l’Ardèche:



Mais comment se réinventer quand autour de soi tout s’effondre?

Et y- a t- il une vie après la FÊTE ? .

Juan se mêle à la population locale , des vignerons bios aux militants écolos et végans, prend conscience des difficultés croissantes du monde rural lutte à leurs côtés , déplore le marathon des vacances et les cohortes de touristes .

C’est une narration riche, pessimiste , cruelle , d’années de fête , de sexe et de drogues, la face cachée de vies détruites ,de destins brisés , de gens broyés sur l’autel de la fête , «  Le vrai moteur de cette industrie c’est le fric et la fête » , on peut devenir sourd , accro à la cocaïne…

«  L’archétype du gaspillage consumériste et de la vacuité de la fête pour la fête. » .

Ce récit très contemporain , des illusions , d’une révolution intérieure, tisse une histoire d’amour tragique inoubliable , nous parle au cœur de ce que nous sommes, des folies de notre époque : attentats , militantisme écolo- intello- altermondialiste., fric et fête , de ce que l’on aimerait être , de la nécessité de faire face au cours cruel, abrupt de nos existences .

Roman ample , puissant, drôle , très émouvant , bien écrit, bien construit , désabusé , d’une lucidité et d’une densité remarquables .

La fin est saisissante !

Grand merci chaleureux à Babelio et Masse Critique pour l’envoi de ce livre brillant, impossible de le lâcher : un premier roman prometteur !

Mais ce n’est que mon avis, bien sûr !











Commenter  J’apprécie          320
Les Sirènes d'Es Vedrá

Juan n’est pas de ces personnages qui sont d’emblée sympathiques…et pourtant on s’attache tellement à lui ! Au travers de la plume de son auteur ,il nous parle vrai ce Juan et c’est ce qui nous fait l’aimer .Pas de fioritures ,il y va direct ! Sur les excès de sa vie d’avant ,avec l’autodérision nécessaire tout en nous en apprenant beaucoup sur ce monde de la nuit et de la fête qu’on ne connaît pas forcément ,sur ses étonnements lorsqu’il arrive dans cette superbe Ardèche avec ses autochtones hauts en couleur ,sur les nouveaux diktats du monde d’aujourd’hui ! Il y va carrément et on ne s’ennuie pas ! On rit avec lui ,on pleure avec lui …Les personnages qui gravitent autour de Juan ne sont pas en reste non plus ,ils sont selon les genres , perchés, paumés , sincères ,généreux ,engagés , souvent drôles ,toujours émouvants .Si l’on ajoute à cela une écriture précise ,détaillée ,sans jamais être lourde ,on a là tous les ingrédients d’un bon roman qui se lit d’une seule traite !
Commenter  J’apprécie          00
Les Sirènes d'Es Vedrá

Juan Llosa est un célèbre DJ à la mode, qui écume les soirées d'Ibiza à Miami en passant par Mexico et Paris. Un rythme effréné, une vie nocturne débridée, faite de musique, d'avion, de sexe et de drogues. Mais ça, c'était avant, avant les acouphènes répétés, douloureux et insupportables, avant que son médecin ne lui intime l'ordre d'arrêter son activité pour protéger sa santé. Arrêter complètement après vingt ans passés derrière les platines. Un tournant de vie à quarante ans. Il quitte tout un beau jour et s'installe dans une maison d'un petit village ardéchois, seul.



Les sirènes d'Es Vedra, ce sont à la fois ces illusions de excès de bonheur et d'argent facile qui l'ont mené à travers le monde, mais aussi ces sifflements intenses, ces acouphènes pour lesquels il rêve d'un remède immédiat, de cire pour boucher les oreilles à la manières de l'équipage d'Ulysse.



Ce roman est magnifiquement écrit, c'est un flot incessant, une vague de récit qui nous emporte, et un livre qu'on ne veut plus lâcher. Un souffle puissant. On ressent vraiment ce vertige qui l'emporte, qui le fait s'échouer sur cette rive, penser, souvent revivre ses souvenirs, parvenir à tisser de nouveaux liens, et en renouer d'autres qui s'effilochaient.



Extrait :



"Un DJ qui devient sourd comme un pot, c’est simple, ça ne fait plus recette. C’est pire que ça: c’est pas glamour. Une cure de désintox, passe encore, ça fera toujours marrer ceux qui sont juste un poil moins cramés, et comme on peut imaginer un come-back, ça pourra même alimenter la légende. Les rock stars nous font déjà fait le coup mille fois. Dans les années soixante-dix c’était d’ailleurs devenu à la mode : tout musicien digne de c’est nom se devait d’être monter sur scène totalement défoncé et faire sa petite overdose à un moment ou à un autre."



C'est aussi une histoire d'amour, d'amours, Juan ayant eu une multitude de conquêtes , gardant langoureusement le souvenir d'Ana, vivant une nouvelle belle aventure avec Marion en Ardèche. Oui mais voilà, la vie n'a pas fini de lui en faire voir à lui, le célibataire sans enfant. Et Tom Charbit nous en fait voir jusqu'à la fin, pour finir en apothéose dramatique ancrée dans notre récent passé, et devant un avenir insoupçonné de paternité soudaine.



Le roman alterne les récits au présent, cette installation dans sa nouvelle vie, auprès des villageois qui l'accueillent, qui le convient à leur lutte contre l'exploitation des gaz de shiste, et puis ce passé qu'il fait défiler pour nous narrer sa vie d'antan, à l'opposé.... Il y a un grand nombre de personnages secondaires, mais le principal, Juan a une ampleur romanesque touchante et absorbante. Un excellent roman, une épopée d'Ulysse contemporain qui aspire à rejoindre les rives de sa paix intérieure. Loin d'être gnan-gnan, le roman fait la part belle à la modernité du monde de la techno et de la nuit, des débauches contemporaines, mais aussi à l'autodérision. Ces sirènes m'ont ensorcelée.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
Commenter  J’apprécie          40
Les Sirènes d'Es Vedrá

Tom CHARBIT. Les sirènes d’Es Vedra.



Je tiens à remercier Babelio et les éditions du Seuil de m’avoir confié ce livre. C’est une belle découverte, un eplume fine, fluide et qui décrit un univers que je ne connaissais pas, ne fréquentant pas ce genre d’établissement (je suis sans doute trop âgée pour aller sur les dance floor). Il y a de l’humanité, de l’humilité, d’amitié, et beaucoup d’amour dans ce récit.



Cette histoire se déroule de nos jours, dans les années 1990- 2020. Notre héros, Juan Llosa est un DJ célèbre, un clone de David Guetta. Pendant 20 années, il a officié dans toutes les grandes salles de spectacle, de danse, aux commandes de ses platines. Il a traversé les océans à de nombreuses reprises pour balancer cette musique électronique qui emporte les danseurs tout au long des longues nuits et même des journées. Aujourd’hui, il est à Ibiza, hier il était au Japon et dans trois jours il sera à Moscou, puis au Canada, etc..... Il connaît les aéroports bien mieux que son appartement parisien. Il est célibataire. Les voyages ne l’effraient pas et l’argent coule à flot. Sans cesse en jet-lag, il faut reprendre un cours de vie plus approprié, en finir avec le show-biz. Vingt années eà courir d’un continent à l’autre. Pour tenir ce régime, il abuse des paradis artificiels, alcool, drogues, sexe, et ce bruit, la violence des sonos, en un mot, il brûle la chandelle par les deux bouts.



A l’aube de ses quarante ans, il ressent des phénomènes acoustiques : il est sujet à des acouphènes, des maux de tête qui le plongent dans le désarroi. Il doit donc consulter un médecin ORL. Le diagnostic est sans appel : il est menacé de surdité profonde. S’il veut échapper à ce mal, il doit mettre sa profession en suspens. Julian, son ami et mentor va lui offrir un lieu de retraite, de villégiature, une petite maison en Ardèche. Juan va se retirer au calme, loin du gotha, des nuits psychédéliques, de la musique électro. Il s’installe dans cette demeure, ouverte à tout vent. Il se mêle à la population locale et fréquente assidûment ses voisins. Une nouvelle vie, un nouveau décor. La nature présente nous dévoile les saisons qui se suivent inexorablement, avec les travaux du monde rural. Mais parviendra-t-il à s’intégrer à ces gens du peuple, ces vignerons, ces commerçants locaux, le patron du café, l’hôtesse d’accueil de la supérette... Quel sera son avenir dans ce milieu qui lui est inconnu, loin de la capitale, de ses nombreuses conquêtes féminines, des ces trajets longues distances, de ses addictions à des drogues, des médicaments psychotropes de ses nuits sans sommeil ? Parviendra-t-il à s’implanter dans cette paisible bourgade ?



Tom CHARBIT nous décrit de façon brutale la vie insouciante, de ce DJ professionnel, grisé par le succès. Ses problèmes de surdité vont lui permettre d’échapper à l’univers impitoyable de fêtes, de musique à tue-tête et des nombreux excès qui constituent le quotidien de notre héros. Retiré dans une bourgade de la France profonde, il retrouvera une vie paisible. Mais un évènement majeur, consécutif à l’attentat du Bataclan en 2015, va lui donner une force surnaturelle pour affronter son nouveau destin. Le titre de ce roman fait allusion aux sirènes rencontrées par Ulysse et dont il s’est protégé en bouchant à la cire les oreilles de ses marins et en se faisant ligoté au mat de son embarcation. Il a entendu leurs appels mais n’a pu succomber leurs sortilège ; c'est la légende..



Un roman puissant, émouvant (j’ai versé encore quelques larmes), une bonne analyse de la société actuelle, la fracture sociale entre la province et la capitale. Une délicate description de ces paysages naturels, peu impactés par le progrès, la déforestation. Et dans ce contexte de vrais et profonds sentiments unissent les gens, la fraternité, la solidarité, l’entraide entre les divers protagonistes et les générations. Un roman de qualité, dont je me permets de vous conseiller la lecture. (15/01/2022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          110
Les Sirènes d'Es Vedrá

"Les habitants d'Ibiza racontent que les sirènes auxquelles Ulysse a échappé se cachaient à Es Vedrà , une petite île voisine aux pentes vertigineuses et à la beauté magnifique. Leur chant a depuis été recouvert par le grondement de la musique électronique."





Voilà comme vous introduite le personnage de Juan, DJ depuis 20 ans et à un tournant de sa vie où se profile une fin de carrière annoncée en demi - teinte à cause d'une surdité précoce entre autres ...



Il s'isole alors au fin fond de l'Ardèche et commence à graviter autour de lui de nouvelles connaissances comme des anciennes. Tous ces personnages vont se croiser pour mener notre héros vers une sérénité intérieure.



On peut y trouver Ana, ex - amoureuse mais devenue grande amie qui va lui apporter un souffle de jeunesse, Erwan, un jeune DJ en vogue, Julian, un homme indécis ou Marion, la petite amie officielle de Juan. Le tout dans un cheminement vers soi même ou comment réinventer sa vie après avoir offert toute son âme au monde entier ?







J'ai aimé ce roman pour le cheminement du personnage principal, Juan, ce qui nous met, nous lecteurs dans une confrontation par rapport à nos propres questions face aux bouleversement de l'existence. Comment y faire face tout en respectant nos désirs et sans se perdre en chemin ? Le côté actuel est également abordé avec quelques pages sur les attentats de Paris qui ont eu lieu, il y a quelques années, ce qui en fait un livre un intemporel.



De plus, j'adore la première de couverture, pas vous ?



Merci Babelio et Edition du Seuil 😀
Lien : https://unefamillebretonne.b..
Commenter  J’apprécie          10
Les Sirènes d'Es Vedrá

Livre reçu dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio dont je remercie les organisateurs ainsi que les éditions mentionnées.

Es Vedrà est une île rocheuse située à deux kilomètres de la côte sud-ouest d'Ibiza.  Elle est si petite (un demi-kilomètre carré dont le sommet culmine à 380 mètres d'altitude) qu'elle s'entoure de nombreuses légendes et de magie.

Pour commencer, il y a la légende d'Ulysse à laquelle le titre (Les Sirènes...) et l'auteur font précisément allusion : « Les Ibicencos prétendent que les Sirènes auxquelles Ulysse a échappé à son retour de Troie se planquaient à Es Vedrà, une île rocheuse en forme de pyramide aux pentes abruptes et à la beauté magnétique qui plonge dans la méditerranée (...)» (p 34), et qui serait proche de la cité engloutie de l'Atlantide.

Juan est DJ. Il va fêter son quarantième anniversaire au moment où un black-out et une intermittence auditive le force à prendre du repos, et du recul. Il quitte Ibiza pour un petit village du sud de l'Ardèche, cherchant à soulager ses acouphènes avant que ses doutes n'apparaissent. Juan n'a pas résisté aux sirènes, il ne s'est pas bouché les oreilles comme les marins de l'Odyssée. L'arrêt est donc brutal après vingt ans d'excès de décibels, de sexe, d'alcool et de drogues en tous genres. Tom Charbit nous fait ainsi survoler ces années de fête incessante, rythmées par la musique électronique, la vie non-stop des nuits blanches et des décalages horaires, le surmenage qui monte à la tête et qui rend fou (p 314) pour qui ne s'attache pas, comme Ulysse, au mat de son bateau. Juan a vécu la magie mais en paye le prix fort.

Le ton humoristique de l'auteur nous entraîne dans un mouvement narratif fluide et décontracté, troublant grâce à une acuité sans concession. le langage foncièrement contemporain aux accents de familiarité orale teintée d'impudeur décomplexée et des gros mots d'usage courant reflète bien le parler du milieu et son principe de base : « Rien n'est bien grave, tant que le fric continue de rentrer » (p 36). le vocabulaire s'assagit dans la dernière partie du roman lorsque la vie de Juan prend un virage décisif. le cynisme et la désinvolture ne sont jamais loin d'une autodérision qui mûrit devant un bilan cruel et de nouvelles responsabilités.

Pour terminer, on se rappelle la fable De La Fontaine, "La cigale et la fourmi" et le mythe de "Peter Pan". Confrontés nous-mêmes aux conséquences de la vie et à son absurdité, parfois, Les Sirènes d'Es Vedrá, situé dans les années 2015, nous replonge dans cette période barbare de l'histoire européenne et plus particulièrement parisienne, ainsi que dans nos démons et dans nos chimères.

Le « petit bouquin bien cinglant sur le monde de la nuit […] une sorte de chronique sous acide qui lèverait le voile sur les coulisses » (p 110) sera finalement écrit (p 332) - la preuve en est -, mais pas par un prête-plume (p 312).

anne.vacquant.free.fr/av/

Commenter  J’apprécie          70
Les Sirènes d'Es Vedrá

Juan a des troubles de l'audition, des acouphènes insupportables qui stoppent sa carrière de DJ. Méga connu, il a écumé la terre entière pour faire entendre sa musique et planer pendant 20 ans dans un monde superficiel et artificiel. La redescente est compliquée mais obligatoire pour sa survie. Il s'exile alors dans le Sud de l'Ardèche dans la maison de Julian, un pote qui, en échange, prend son appart à Paris.

Juan revient sur ses années de jet setteur-clubber et nous partage son expérience tout en essayant de se poser dans ce monde rural pour réfléchir à son avenir (écrivain ?).

Tout en avançant dans cette nouvelle vie, nous assistons au changement interne de Juan, en détox aussi de son passé, c'est l'heure du bilan et il regrette souvent cet amour de jeunesse, Ana avec qu'il est toujours en contact et qui va devenir mère.

Il lui arrive encore de faire des conneries mais il se rend vite compte que le monde qu'il a connu n'était qu'une façade qui ne le rendra plus heureux. Les vrais gens sont là autour de lui, à se battre pour préserver un patrimoine, un village, une agriculture raisonnée, contre les lobbyings industriels, pour une forme de vie tournée vers la protection de l'environnement. Ils ont des valeurs et sont accueillants.

Juan fait petit à petit parti de ce nouveau monde et, un jour d'été, il finit par accueillir Ana, épuisée depuis qu'elle élève seule sa petite Sasha. Ces moments sont doux et tendres.



Voilà c'est l'histoire d'un mec qui a basculé du côté de l'argent facile, des fêtes à excès, qui au lieu de mettre des bouchons d'oreille s'est laissé envouter par les sirènes de la musique électronique, se rendant compte qu'il est passé à côté de certaines valeurs de la vie et qu'il n'a toujours aimé qu'une seule femme. C'est un homme qui a du atterrir de tout urgence et dans une sorte de repentir vis à vis de sa famille et de ses amis, va finir par prendre en charge une petite fille.



Le lecteur est témoin de ces années passées, des rêves et ambitions revus à la baisse pour une vie plus simple. Et c'est une très belle fin que nous propose l'auteur qui nous rapproche d'événements que nous avons vécu, les attentats du 13 novembre, une fin très touchante.

Ce livre mérite d’être lu, il apporte un regard sur notre société de surconsommation et un bilan sur la société actuelle.
Commenter  J’apprécie          10
Les Sirènes d'Es Vedrá

Babelio, qui n'y est pour rien et que je remercie à nouveau, m'a cette fois emporté dans un no interest's land que seule l'honnêteté m'a conduit à lire jusqu'au bout. Vous intéressez-vous à vingt ans de la vie d'un DJ en ces années 2000? D'Ibiza à Berlin en passant par Rio ou Milan? Avec son cortège de drogues présentées comme relevant de la norme la plus normale, égrené par l'auteur Tom Charbit, en termes qui pour la plupart m'étaient inconnus? Si oui Les sirènes d'Es Vedra méritera peut-être votre visite et ce sera votre droit. Ce sera le mien de ne pas aimer ce roman terriblement branché et froid comme la mort, d'une tristesse assez lamentable. Charbit est céramiste en Ardèche, pourquoi pas? La description du monde de la nuit, enfin la nuit de certains, m'a laissé de marbre. Il faut pour entrer dans un livre un minimum d'empathie avec les personnages. Ca arrive y compris avec des criminels dans les polars par exemple. Et là c'est tellement loin d'être le cas. Toute la première partie revient sur sa vie de zombie de la musique, avec un vocabulaire qui ne m'est pas accessible. Question générationnelle sûrement.



Ca ne s'arrange pas vraiment quand Juan Llosa décide de poser ses valises dans un village cévenol. Et le voilà qui vient en aide au monde rural forcément un peu zadiste, un peu écolo. Ca c'est de l'anticonformisme, n'est-ce pas? Lequel consiste essentiellement à picoler et inhaler. Je n'aime pas du tout non plus la façon dont les relations hommes femmes sont décrites. Il y a beaucoup de romans où je n'aime pas tout. Dans Les sirènes d'Es Vedra je n'aime rien. Leur insulaire chant, je le laisse à qui veut. Ce roman sera prochainement abandonné sur un banc de l'un de mes chers jardins publics. De perché, en littérature, je n'aime que le Corbeau ou le Baron. Comprenne qui pourra, ou qui l'aura lu.



Mais je suis injuste. Le double préambule du roman est très bien, quatre lignes de la chanson la plus connue de Woody Guthrie, This land is your land. Et la citation de L'odyssée sur les Sirènes.



P.S. Ces lignes ont été rédigées aux trois quarts du roman. Il se trouve que la dernière partie du livre que je ne divulgâcherai pas, je l'ai trouvée très belle, très émouvante. Les circaètes et les aigles de Bonelli dans le ciel ardéchois. Il fallait que ce soit dit. Un DJ serait donc un être humain. Et le banc public pourrait patienter.
Commenter  J’apprécie          62
Les Sirènes d'Es Vedrá

Pas pour moi.



J'ai trouvé le narrateur absolument imbuvable. Ajoutons à ça son incapacité à parler d'une femme autrement qu'en décrivant ses ébats et sa "chatte chaude et humide"...J'ai failli abandonner la lecture plusieurs fois et pour tout dire je l'ai finie en diagonale.



La tournure du récit est assez attendue pour ma part. L'histoire part dans un beau thème mais mon antipathie pour Juan a fait que je suis restée de marbre.



Commenter  J’apprécie          32
Les Sirènes d'Es Vedrá

La musique électro, ce n'est clairement pas ma tasse de thé. Alors, me direz-vous, était-il possible que j'apprécie la lecture des sirènes d'Es Vedra ? Car après tout, le narrateur, Juan Llosa, n'est rien moins qu'un célèbre DJ qui a culminé pendant une vingtaine d'année au sommet de son art. Une vingtaine d'années de voyages, de fêtes, d'excès en tous genres…

Mais un jour, pour des raisons de santé, et pas des moindres pour un DJ, Juan va être obligé de « lever le pied ».

Histoire de se reposer et de récupérer, il va s'installer dans la maison d'un ami en plein coeur de l'Ardèche.

Juan a bien l'intention de profiter de ce break temporaire pour se refaire une santé , mais voilà, se retrouver seul avec soi-même, rencontrer et côtoyer des gens qui n'ont pas forcement les mêmes priorités que lui dans la vie vont l'amener à entamer une réflexion bien plus profonde que prévue.

Certains personnages secondaires sont attachants et pour ma part, j'ai adoré le savoureux Fabrice.

J'ai beaucoup aimé et apprécié cette lecture, bien loin des paillettes du monde de la nuit qui a servie de décor à juan pendant une bonne partie de sa vie.

Le style de l'auteur est très accrocheur, et franchement au vu de la qualité de son écriture, j'espère sincèrement qu'il va faire son chemin dans le paysage des auteurs français, car il le mérite clairement.

Encore un grand merci à Babelio et son opération Masse critique ainsi qu'aux Editions Seuil pour l'envoi de ce livre.



Challenge Multi-Défis 2022





Commenter  J’apprécie          310




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Tom Charbit (90)Voir plus

Quiz Voir plus

L'Allemagne à la portée de tous

J'ai un chien loup ou

berger teuton
berger germain
berger d'outre Rhin
berger allemand

10 questions
70 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}