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Citations de Tony Cavanaugh (97)


Ce nouveau Nick n'allait pas beaucoup au cinéma, mais il avait vu Alain Delon dans le Samouraï, un film sur un tueur à gages qui ne parlait pas, qui n'avait pas d'émotions, qui vivait dans un appartement austère à Paris avec un oiseau en cage. C'était Nick. C'était son appropriation. Un tueur à gages fictif dans un film des années 60 dans lequel nihilisme et existentialisme - je suis et il n'y a rien d'autre - se combinaient au meurtre.
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“Qu’est-ce qu’elle a fait les jours qui ont précédé sa mort? Est-ce qu’elle a vu d’anciens amis ? Est-ce qu’elle a fait le ménage chez elle ? » a continué Maria.
Beaucoup de personnes qui ont fait le choix du suicide font ce genre de choses avant de passer à l’acte – de la même manière que la plupart des gens qui se pendent, principalement des hommes, enlèvent leurs chaussures. Je n’ai jamais vu la maison d’un suicidé en désordre. Tout est toujours propre et bien rangé. Je ne comprends pas le suicide, de fait, je le déteste, mais on ne peut pas nier qu’une sorte de calme semble s’emparer de ces gens avant qu’ils ne se foutent en l’air et quittent la vie qu’ils avaient eu la chance de se voir donner.
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Le dernier son du silence ; c’était ce que j’aurais dû écouter avant de me retourner trop tard pour apercevoir l’éclat métallique d’un pistolet, juste avant qu’il me percute le front. (p. 191.)
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Laissez tomber. Les flics sont persuadés du contraire. Ils pensent que tout le monde est coupable de quelque chose, ce qui, bien sûr, est la vérité.
Si une personne se met à table, un flic trouvera toujours ça louche ; si elle le fait avec calme, c’est parce qu’elle est coupable et si elle fait preuve de nervosité, c’est bien sûr parce qu’elle est coupable. Evidemment, si elle se tait, c’est qu’elle a quelque chose à cacher. (p. 46.)
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D'accord, je suis sexiste, mais les femmes prennent souvent un infime désaccord pour une attaque personnelle.
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J'ai toujours été un gosse tranquille. Je n'étais ni timide ni maladroit, je n'avais pas grand-chose à dire, c'est tout. Des tas de gens avaient des tas de trucs à dire, mais pour moi, d'aussi loin que je m'en souvienne, c'étaient essentiellement des conneries. Des paroles pour remplir le silence, des attitudes ou des opinions d'autant plus affichées qu'elles n'étaient basées sur rien. Une constante cacophonie de voix - de sons plutôt - qui ne voulait rien dire. J'étais le gosse qui restait planté là à observer. Ce que je fais encore. ( p 254)
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La petite communauté agricole de deux mille cinq cents âmes était soudée et amicale. Accueillante. La plupart des jeunes familles quittaient Nhill, et rares étaient les nouveaux arrivants. C’étaient des gens à l’ancienne, au cœur attentionné et au sourire chaleureux. Au début, elle avait détesté cet endroit, mais à mesure que les mois étaient devenus des années, et que les années étaient devenues une décennie et puis une autre, elle s’était aperçue que la ville désuète de Nhill était exactement l’endroit où elle était censée vivre.
Et tout s’était bien passé.
Jusqu’à ce matin-là.
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Quand vous menez une enquête criminelle, vous la planifiez et la structurez en fonction des indices, des suspect et du niveau d'urgence, décidant du moment où un autre meurtre risque de se produire. Vous essayez de garder l'esprit ouvert et de ne pas tirer de conclusions hâtives. Vous déterminez à qui vous voulez parler en premier, et quand et comment vous comptez le faire....
Mais parfois les enquêtes vous échappent et ont leur propre vie.
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Au cours des derniers jours, j'avais mis la vie de cette fille sens dessus dessous, analysant son comportement sexuel, envahissant son intimité, comme on le fait quand on essaie de retrouver un assassin. Je finirais pas la connaître mieux que quiconque moi, le type qui enquêtait sur sa mort plus de vingt ans plus tard. Elle et moi deviendrions intimes. Je verrais des aspects d'elle qu'elle n'avait jamais montrés à son père, ni à ses amis, ni à son petit copain. J'examinerais chaque angle, chaque pensée, à mesure que je continuerais de m'immerger dans son monde.
Maria était à la maternelle quand Isobel était morte. Elle me l'avait dit tandis que nous refermions le portail de la maison de cette dernière et retournions vers ma voiture. Une gamine dans une cour de récréation quelque part sur la Sunshine Coast, et une jeune femme ici à l'autre bout du pays, sur le point de vivre le dernier jour de sa vie; et désormais, après tout ce temps, elles étaient liées et travaillaient ensemble. J'ai ignoré cette pensée car je ne savais qu'en faire. Les vies qui se croisaient pouvaient signifier beaucoup pour ceux qui croyaient au destin, et rien du tout pour les types comme moi qui ne croyaient en rien.
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J'ai marché jusqu'aux photos. Isobel avec les bras autour d'un beau jeune homme de son âge. J'ai supposé que c'était Tyrone. Isobel dans son uniforme de lycéenne avec une poignée d'autres filles et un prof à l'air très cool et branché au milieu. Sans doute Brian Dunn. Isobel ne se tenait pas à côté de lui sur la photo, mais l'appareil l'avait saisie alors qu'elle jetait un coup d'œil dans sa direction. Et enfin, Isobel seule.
On m'avait dit quand j'étais encore un bleu qu'il ne fallait jamais regarder dans les yeux de la victime dont on recherchait l'assassin, parce qu'on s'y attachait émotionnellement et, à en croire la théorie, cet attachement pouvait nous aveugler. Depuis, je regarde systématiquement dans les yeux des victimes. Sur cette photo, prise alors qu'elle était en dernière année de lycée, la dernière année de sa vie, elle semblait pensive. Même si ses cheveux lui tombaient à peine jusqu'aux épaules, ils avaient été attachés en queue de cheval. Elle ne regardait pas l'objectif de l'appareil, mais sur le côté, comme si quelque chose avait attiré son attention.
Nos regards ne se sont donc pas croisés, mais je l'ai fixée. J'ai senti le lien s'établir et j'ai fait une promesse : je découvrirai la vérité, et si tu as été assassinée, je m'arrangerai pour que ton tueur tombe, une bonne fois pour toutes. Je le ferai souffrir.
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Comme tous les avocats, les policiers n'aiment pas poser des questions dont ils ne connaissent pas les réponses, mais, comme les avocats, et tout le monde sur la planète, parfois il faut juste faire un grand saut à l'aveugle, retenir son souffle et espérer le meilleur et non un retour de baton.
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You are going to kill him? Right?
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Je n'allais pas non plus prendre le risque de me lancer dans le porte -à-porte, d'interroger les voisins pour savoir ce qu'ils avaient vu ou entendu. Cela n'aurait fait qu'attirer l'attention sur moi. Je devais à tout prix éviter la curiosité de la police et garder mon avance sur elle. Pour le moment, j'y parvenais à merveille...non sans enfreindre quelques lois.
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Je sentais monter en moi le grondement familier, ce mélange de colère et de détermination, l'envie de trouver le tueur pour le tuer moi-même.
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Signaler un meurtre, c'est susciter le doute, le soupçon.
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Les vies qui se croisaient pouvaient signifier beaucoup pour ceux qui croyaient au destin et rien du tout pour les types comme moi qui ne croyaient en rien.
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Mais le concept de "fin de journée" ne fonctionne pas vraiment quand vous enquêtez sur un meurtre.
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J’avais trouvé la suivante et j’étais trop excité à l’idée de la prendre, de faire joujou avec elle et de la zigouiller, mais je ne pouvais pas parce que je savais qu’elle allait revenir pour se joindre aux autres. Imaginez un peu quand j’aurais trente ans et que j’en aurais tué une centaine, ou plus encore ? J’aimais ça et c’était si facile – mais comment j’allais supporter d’avoir tous ces démons dans la tête toutes les nuits ? J’avais lu que des gens s’étaient mis une balle dans la tête pour se débarrasser de leurs cauchemars. Maintenant je comprenais pourquoi.
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La beauté est une aubaine, mais elle peut aussi être une malédiction quand on est entouré de demeurés néandertaliens.
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Patricia approchait des soixante-dix ans, mais elle nous a dit qu'elle en avait cinquante-quatre. Peut-être que quand elle avait atteint les soixante ans, elle s'était mise à compter à rebours chaque nouvelle année qui passait.
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