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Citations de Véronique Olmi (1467)


Le monde demeurait borné, encrassé d'ignorance.
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Ils avaient été crédules comme des enfants auxquels l’adulte tait la vérité, et toute la France avait fait comme eux. Ils eurent de la peine car ils aimaient ce fils d’enseignants (Pompidou) qui le savaient protégés du socialisme et des étudiants provocateurs qui avaient tenté de « détruire la nation en 68 ».
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Debout à ses côtés, Bruno chantait les cantiques avec une ferveur de jeune scout. Quand il s’agenouillait et prenait son visage dans ses mains, elle se demandait à quoi il pensait et il lui arrivait d’être jalouse de ses espérances. Elle aurait aimé prier, elle aussi, s’adresser à quelqu’un. Comme avant. À présent elle assistait à la messe comme à un spectacle vu des centaines de fois et dans lequel les seules nouveautés n’avaient pas lieu sur scène, mais dans la salle, l’assemblée se modifiait au gré des déménagements, des naissances et des décès.
(page 441)
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Le décor de Paris, où elle était déjà allée quelques fois pour des réunions de famille était le désir d’une autre vie, l’opportunité d’une transformation, elle n’aurait su dire exactement laquelle, mais il paraissait possible que quelque chose d’inhabituel se réalise, et qu’elle se découvre capable de vivre.
(page 20)
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C’est cela aussi, la saison des pluies. Les maisons nouvelles faites avec la boue piétinée par les petits.
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Ce n'est pas seulement la couleur de sa peau qui les effraye. Ce n'est pas seulement par ignorance, superstition ou bêtise, qu'ils la fuient. Elle est belle, elle est douce et résignée. Mais elle est aussi indestructible. Comme une survivante, elle porte en elle un monde incommunicable. Et c'est cela qui les effraye, cette puissance qu'ils ne comprennent pas.
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L'humour, une façon de signifier sa présence, et sa tendresse aussi.
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-Mais Paul qu’est ce qu’on va devenir ?
Il rit. Et je ris aussi. Cette question, je la lui posais si souvent après nos étreintes, nos retrouvailles, nos champagnes, nos fous rires, ces instants où la beauté de l’amour était une menace terrible.
-Je ne sais pas ce qu’on va devenir si on recommence, Nelly. Mais je sais ce qu’on va devenir si on se quitte.
-Ah oui ? Et qu’est ce qu’on va devenir ?
-Deux cons.

Je ris, encore. Un rire énervé, tendu, épuisé. Un rire heureux. Parce que c’est vrai. C’est cela que deviennent les amants désunis, les orgueilleux cuirassés, les apeurés, les protégés, c’est exactement cela qu’ils sont, deux cons, et ils portent cette malédiction comme un signe du destin, ils sont marqués au sceau de la fuite. Bannis et chassés. Coupables de renoncement. Je ris et c’est une fatigue immense que cet accord-là. Ce serment muet.

Je trébuche un peu en avançant vers Paul, je tombe presque dans ses bras et on tremble en se serrant si fort. Comme deux naufragés. Je tremble et je sens sa peau respirer contre la mienne et c’est un appel vital.
Je serre Paul si fort contre moi, et ce sont nos vraies retrouvailles. Celles qui disent que l’on va se garder, la vie n’en a pas fini avec nous. Et derrière lui, derrière son épaule d’homme, la lune n’est plus qu’un trait fin presque disparu, un trait comme une illusion, un souvenir de lune.
Le jour s’est levé.
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C’est tout.
C’est comme ça que s’est inscrite l’histoire. La grande histoire. H. Majuscule. Scène initiale. Serrer une main inconnue. Et dire « Enchantée ». Sans savoir.
Ce que cette main.
Ce qu’elle sera.
Comment elle m’appartiendra.
Où elle s’insinuera.
Enchantée.
Paul.
Nelly.
Nos deux mains déjà.
Fulgurant courant électrique.
Trop tard.
Paul.
Nelly.
C’est déjà commencé.
Enchantement.
C’est parti.
Ecrit quelque part.
………

La cérémonie se veut innocente et amicale, mais nul ne peut ignorer la tension permanente, l’émotion qui circule entre deux êtres qui vont oser.
Bientôt.
Dans une heure.
Une minute.
Un mois.
Bientôt
Être l’animal l’un de l’autre.
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Il avait toujours décidé que nous allions bien, il fallait avancer en se prenant pour deux optimistes pressés qui remettent à plus tard les questions dangereuses, avec l'espoir que lentement le temps les efface et que le bonheur de vivre l'emporte sur la douleur.
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Il fallait contenir les peurs de chacun, garder ses illusions, son besoin de calme et de sérénité.
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Le manque d'argent rendait les liens fragiles, comme si tout pouvait disparaître d'un jour à l'autre, et les parents à force de se priver et de faire attention ressemblaient à deux enfants piétinant au bord de la route sans jamais arriver à traverser.
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Elle revenait de chez les riches, lui vivait à la petite chartreuse, à la périphérie du centre ville, et si la famille ne manquait de rien, il semblait pourtant qu'elle se privait de tout.
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Anonymes et braillards, c’est ainsi que le Président en son palais devait les considérer, mais ici, ces milliers de gens qui défendaient les moutons contre les canons, le blé contre les armes, avaient tous le même âge, celui de vivre, et ils venaient du même endroit, la terre, celle des champs et celle des villes.
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Bakhita, c'est l'histoire d'une vie, une histoire vraie, une histoire d'esclavage, un destin extraordinaire. Malgré tout ce qu'elle subit, elle garde la force du cœur et donne l'amour dès son jeune âge à ceux qui souffrent. Elle ne renonce jamais à la vie et trouve la force de ne pas céder quand tant d'autres esclaves meurent .
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L’Église, elle le savait, considérait la masturbation comme un péché mortel, et si elle mourait un peu chaque fois, c’était de honte. Elle pensait être la seule à être obsédée par la sensualité, à éprouver le besoin répétitif de se masturber pour apaiser plus que son corps, son esprit.
(page 55)
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Elles regardent passer les esclaves. Et puis elles les regardent disparaitre. La voix du gardien s'est évanouie. Ce soir-là le malheur a marché devant elles et les a évitées.
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C'est dans son regard que l'on pouvait lire le contraste entre sa force et son innocence, dans son regard il y avait toujours, ce qu'elle avait perdu et ce que sa vie intérieure lui avait permis de retrouver. Sa vie.
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Elle a passé la tête, les manches ont recouvert ses bras, et le tissu a pris ses épaules, son ventre, ses jambes, son corps tout entier. Au-dessus de la tunique blanche ne ressortait que le noir de son visage, comme sculpté à la lumière , et miraculeusement non scarifié. Toutes les marques de l'infamie étaient cachées, la tunique était comme un voile de pudeur et pour la première fois depuis son enlèvement, elle a ressenti qu'il y avait quelque chose d'elle qui n'appartenait qu'à elle. Son corps, objet de profit et de tant de violences, lui était rendu, dissimulé aux autres il devenait un secret. Son secret. C'était le premier.
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Elle avait simplement effacé un pan de sa vie, rien de ce qui appartient au passé n'existe, et bientôt ce malheur ne serait rien d'autre qu'un vieux chagrin, rien d'autre qu'un silence.
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Véronique Olmi

Née à Nice en...

1942
1952
1962
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