J’ai trouvé le personnage de Serge très touchant, je n’ai pas eu envie de le juger, bien au contraire, j’ai eu envie de le comprendre… Une fascination, un coup de foudre ne s’explique pas. Cette attirance qu’il ressent pour Suzanne, il ne parvient pas lui même à se l’expliquer. Suzanne, attirée par Serge elle aussi, semble néanmoins plus distante… Elle est celle qui écoute Serge, qui attend un signe de lui pour se laisser aller pleinement à leur relation… Cette relation adultère, ce lien qui l’unit à Suzanne, poussera Serge à se confier, à livrer une partie de lui, un secret familial lié à son enfance et à une relation chaotique avec son père (le mot ne semble pas assez fort). Chacun porte le poids de son passé. C’est ce qui qui définit la façon dont Serge se projette au présent. Spectateur de sa propre vie, partagée entre son travail et sa famille, il est alors pour lui difficile de construire une vraie relation père-fils avec son propre enfant…
On pourrait penser à une banale histoire d’adultère, sauf qu’il n’en est rien. Le rapport entre cette femme et cet homme n’a rien de commun. Au delà de la simple relation charnelle se profile un véritable don de soi. Donner et recevoir, c’est exactement ce qui semble définir la relation qui lie Serge et Suzanne, comme un besoin vital réciproque pour avancer dans leurs vies respectives.
En résumé, Nous étions faits pour être heureux est un roman qui m’a touché, à l’atmosphère douce-amère, et c’est ce qui semble le caractériser…
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