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Critiques de Vicki Baum (76)
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Grand opéra

Un livre très attachant. Un peu compliqué, beaucoup de personnages, j’ai dû me faire un diagramme. Tout tourne autour d’une représentation de l’opéra Carmen, l’opéra étant lui-même le personnage principal en quelque sorte. Le chef d’orchestre est un personnage effacé, mais les chanteurs sont mis en relief, avec leurs familles, leurs amours, toujours en balance avec les nécessités de l’opéra.
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Shanghai hôtel

Un roman choral qui débute par une catastrophe annoncée d'emblée....

Elle ne sera pas imminente, car la majorité des 670p du roman nous amène d'abord découvrir la vie des 9 personnages qui finiront par se retrouver à Shanghai dans la concession internationale, à la veille de l'invasion Japonaise de l'été 1938, et derrière laquelle on sent se profiler la guerre mondiale.

De Hawaï à la Russie en passant par l'Allemagne, jusqu'à la Chine, c'est un portrait mondial que dresse Vicki Baum, d'une écriture moderne et dynamique, mais aussi sans concession pour aucune nationalité... L'humain dans tous ses défauts, quel que soit le pays....

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Lac aux Dames

Urbain Hell, jeune homme pauvre se rend aux Lac-aux-dames pour y travailler pendant l’été en tant que maître-nageur. Il devient vite le chouchou de ces dames. Entre entraînement à la nage pour une course en septembre et les leçons de natation pour les privilégiés, il attend une grande nouvelle qui tarde à venir mais qui va changer sa vie.



Le sous-titre de ce roman est : Roman gai d'amour et de disette. Tout est dit, et je ne parlerai pas de gaité. Je me suis un peu ennuyée en attendant qu’il se passe quelque chose. Un peu comme le héros qui attend la clientèle les jours de pluie. Tout est bien qui finit bien malgré tout.

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Grand Hôtel

Six personnages en quête de leur destin



Berlin 1929. On entre et on sort du très chic Grand Hôtel par une porte tournante. Six personnages, quatre hommes et deux femmes, vont entrer par cette porte pour rencontrer leur destin : la vie, la mort, l'amour, la solitude.

En l'espace de deux jours les certitudes, et les incertitudes, de chacun vont basculer, tout comme le monde, en 1929, va commencer à basculer vers le chaos.

J'avais tenté de lire ce livre il y a bien longtemps, mais sans succès. Cette deuxième tentative a été plus fructueuse sans toutefois me satisfaire.

C'est un roman fort, qui aborde des thèmes importants au travers d'une galerie de personnages qu'on suit pendant deux jours et deux nuits jusqu'au dénouement final.

Pourtant je n'ai pas réussi à y entrer pleinement ni à m'attacher aux différents protagonistes. Il manque pour moi un certain relief à l'histoire, aux histoires de chacun.

Bref, un beau roman qui n'a pas vraiment su me séduire.

Challenge Solidaire 2024

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Sang et volupté à Bali

Un récit historique construit sur la base d'un journal d'un médecin hollandais au moment de la colonisation à la fin du 19eme siècles. Ce récit sous forme de roman nous plonge dans la vie des balinais leurs coutumes leur culture, leurs croyances, leur passions leur travail, la maladie. La passion de la danse et des fêtes, les multiples croyances honorées par ces fêtes. La dépendance économique du peuple aux princes locaux mais aussi une unité possible face au colon hollandais. Histoires et histoire poignantes et passionnantes. Vous êtes emportés par ce récit tragique et magnifique, vous voyagez très loin !!!
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Hôtel Berlin 43

Une belle découverte que ce roman de Vicki Baum, autrice prolifique qui a publié entre 1914 et 1957. Hôtel Berlin 1943 est une œuvre tout à fait particulière et on ne peut l’aborder sans savoir que ce roman a été publié en 1943, bien avant que surviennent les événements décrits qui toutefois se produiront.



Il s’agit d’un huis clos dont l’action se situe dans un hôtel de luxe à Berlin. Parmi les résidents, on compte des militaires dont certains sont gradés, des prisonniers dont un écrivain anglais, deux femmes ; l’une d’elle, Lisa Dorn est actrice, protégée par le führer, l’autre humiliée pour avoir fréquenté un juif, se prostitue pour essayer de vivre, on remarquera également la présence de nombreux membres de la gestapo qui recherchent Richter, un étudiant insurgé fugitif.



Nous sommes en 1944, témoins des conversations et de l’action qui se déroule dans l’hôtel. Richter se cache et cherche un moyen de sortir, il se retrouve en contact avec des personnages prêt à l’aider… ou pas, il côtoiera la belle Lisa, égayant quelque peu un roman de guerre y ajoutant une touche sentimentale qui n’est pas pour déplaire.



Mais les conversations traduisent tout de même l’horreur de la guerre, les privations, la propagande, la dictature, la torture, la mort omniprésente, le massacre engendré par la chute de Berlin sous les bombardements russes, la capitulation prochaine de l’Allemagne peu à peu privée de ses alliés, économiquement asphyxiée, l’impopularité croissante d’Hitler abandonné par ses généraux.



Vicki Baum exilée aux Etats-Unis depuis 1931, s’est servi de témoignages qu’elle a reçus et d’une certaine intuition pour nous livrer ce récit extraordinaire, elle semble vraiment avoir œuvré pour transmettre le ressenti de la population allemande qui ne supportait plus cette guerre interminable et la surprise de quelques nantis qui se retrouvent sous les bombardements et qui ne deviennent plus que des humains terrorisés partageant la même condition. La terreur est admirablement communiquée alors que les bombardements s’intensifient, je n’ai jamais vécu un tel événement, mais je peux affirmer que j’ai eu vraiment cette impression de partage avec ces gens réfugiés dans les caves. Ce devait être terrible, on le ressent, surtout lorsque l’on sait que Berlin fut totalement détruite.



Un épilogue aurait été bienvenu pour connaître le devenir de certains personnages. Il s’agit toutefois d’une fin suffisamment ouverte pour permettre au lecteur d’imaginer cet épilogue.



Je remercie les organisateurs du challenge solidaire sans lesquels je n’aurais jamais lu ce livre ni découvert son autrice.
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Hôtel Berlin 43

Chute de régime.



1943. Tous les notables de Berlin se sont rassemblés dans ce palace. Ils ne croient plus à la victoire. Dans cette ambiance de fin de règne, c'est l'heure des règlements de comptes.



Ce roman a été initialement rédigé en 1942, avant d'être publié en 1943. Il s'agit donc d'une anticipation. Vicky Baum s'avère visionnaire. La conspiration des généraux aura lieu un an plus tard dans la réalité, idem pour le premier bombardement d'ampleur sur Berlin.



Dans ce 1943 alternatif, les notables du régime savent que la fin est proche. La population ne connaît pas la situation réelle et croit encore en la victoire. Différents personnages se croisent durant deux jours. Nobles prussiens, membres de la Gestapo, pilier de bar, actrice égérie du régime ou résistant caché dans l'hôtel, chacun va voir sa vie changer radicalement.



C'est la perte des illusions pour certains, la confirmation de la débâcle pour d'autres, quand ce n'est pas la découverte de l'amour pour deux d'entre eux. Tous les personnages sont lâches mais pour des raisons différentes, progressivement chacun fera preuve de courage à sa manière.



Bref, je ne connaissais pas cette autrice et c'est une excellente découverte.
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Hôtel Berlin 43

Premier livre de mon challenge solidaire, je découvre ici une autrice. Je ressors de cette lecture pas tout à fait indemne surtout lorsque l'on sait dans quelles conditions a été écrit ce roman. C'est une histoire plus que visionnaire que Vicki Baum décrit avec justesse et l'on sent toute l'amertume qu'elle peut éprouver face à la décadence de cette Allemagne qui a bercé son enfance. Les personnages, bien que parfois difficiles à cerner, sont touchants et attachants. J'avoue avoir eu du mal à entrer dans le récit au début de ma lecture mais on finit par être absorbé par les évènements et l'on attend la fin avec impatience. Les noms des protagonistes sont assez peu usuels comparés à mes lectures habituelles et je pense que cela a joué dans mon implication première.

Une belle découverte tout de même. Merci à ce challenge.
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Grand Hôtel

Berlin, fin des années 20. Quelques personnages hauts en couleur se croisent dans le hall - et les chambres - d'un palace, où chacun croit avoir trouvé le lieu de son destin.



Lecture volontairement très lente pour ce livre. Je n'avais pas envie de sortir trop vite de mon séjour dans cet hôtel, dans cette ville et époque que j'affectionne tout particulièrement.

Les rencontres y furent nombreuses et non dénuées d’intérêt. Elles reflètent la vie dans ce Berlin d'entre deux guerres.
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Hôtel Berlin 43

J’ai choisi ce roman car ma fille habite à Berlin cette année.

Je m’étais un peu renseignée avant : ce roman est paru en 1943 aux Etats-unis (écrit donc en 1942).

L’autrice a été obligée de quitter l’Allemagne en 1938 car elle était juive.

Elle décrit deux jours dans un hôtel « de luxe » en 1943 lors d’un raid aérien des Alliés.

Le principal intérêt de ce roman n’est pas la réalité des faits historiques car justement l’autrice décrit ici le début du déclin de l’hégémonie nazie, déclin qui ne sera visible finalement qu’un an plus tard.

Pour les personnages, côté féminin il y a Lisa une jeune femme, actrice et mascotte du Reich (qui ne connaît donc pas les réalités la guerre), Tilli une femme d’une dizaine d’années de plus, aigrie, désargentée qui apparaît sans coeur au début du roman.

Côté masculin, de nombreux soldats nazis, Martin un résistant allemand qui se cache dans l’hôtel, un écrivain anglais prisonnier des allemands et obligé d’écrire de la propagande pour la radio allemande., un groom qui est moins bête qu’il ne parait



J’ai bien aimé la rencontre entre les deux personnages principaux (Martin et Lisa) malgré un peu de « mièvrerie » de la part de Lisa.

Ce roman montre bien au travers de celle ci comment la population allemande dans sa presque totalité a pu se retrouver sous la coupe d’Hitler et des nazis.

Il y a également au delà de l’aspect historique un réel suspense : Martin va-t-il s’en sortir ?
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Grand Hôtel

Grand Hôtel de Vicki Baum ( Livre de Poche N°181-182 - 435 Pages)





Un livre que j'ai lu bien trop jeune pour comprendre toutes les finesses de ce roman.

Babelio ( Challenge Solidaire 2024 ) Je vous recommande car vos lectures alimentent une cagnotte pour des bonnes oeuvres et sans ouvrir votre porte-monnaie. Une liste d'auteurs est indiquée et vous lisez les livres de ces auteur, chaque avis déposé augmente la cagnotte. Dans la liste il y avait Vicki Baum.

Donc j'ai pris dans mes vieux bouquins ce superbe roman.

Vous allez vivre un séjour de 435 pages dans le plus grand hôtel de Berlin juste après la guerre de 14-18.

La vie tant du personnel que de la clientèle est étalée devant vos yeux.

Ces personnages ont tous leurs secrets plus ou moins avouables.

La danseuse étoile, adulée, la Grousinskaïa n'a plus le succès de sa jeunesse.

Le beau baron, Gaigern, qui est il vraiment ?

Et Kringelein qui arrive dans l'entrée de l'Hôtel avec un aspect miteux et à qui on dit qu'il n'y a plus de chambre ?

Il arrivera avec beaucoup de mal à obtenir une des plus belles suites. Quel est son secret ?

Le Docteur Otternschlag, mutilé de guerre qui demande tous les jours s'il a du courrier et s'ennuie.

Le Directeur Général, Preysing qui arrive pour conclure une fusion entre son usine et une autre qui ne semble pas vouloir.

Il ne faut pas oublier la jolie secrétaire, Flamme.

Maintenant rentrez dans l'Hôtel et venez vivre quelques jours avec eux

Mireine





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Bombes sur Shangai

Je repense à une phrase entendue dans un film (Artemisia) : on parle souvent trop devant un tableau. Doit-on, peut-on parler devant un livre ? Je viens de finir Bombes sur Shanghaï, que j’ai lu lentement. J’en retire une forte impression. Mais cela, c’est personnel. Je n’en dirai donc rien de plus que ceci : j’aime beaucoup Vicki Baum, je la compare à Victor Hugo.
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Hôtel Berlin 43

Vicki Baum lit l'avenir dans le marc de champagne, ou dans le cristal des lustres des grands hôtels berlinois où se pavane la crème du IIIe Reich. Après Grand Hotel, l'autrice replace l'action de son roman dans un hôtel. Elle s'y livre à quelques spéculations sur ce que pourrait ou pourra être la fin du nazisme.



Car quand elle imagine et écrit ce roman, plusieurs événements clés n'ont pas encore eu lieu. Mais Vicki Baum se projette. Elle transfère peut-être ses envies, ses désirs les plus ardents et décrit le délitement du nazisme dans un huis clos assez caustique.



Dans ce grand hôtel berlinois, en 1943, vont se croiser un général, un pilote de chasse, une actrice en vogue courtisée par le général, un déserteur, une prostituée, un journaliste anglais obligé de faire peuvre de propagande dans une émission de radio quotidienne, une mère juive, un coursier faisant partie de la résistance, des profiteurs de tous ordres...



Dans l'hôtel, on vit sur un grand pied. Il y a le luxe nazi, le paraître, le déni de la catastrophe imminente. C'est un huis clos, et souvent on a davantage l'impression qu'il s'agit d'une pièce de théâtre que d'un roman. J'ai aussi pensé à Casablanca. Il y a une atmosphère assez semblable. Une passation de pouvoir, un changement de mentalité. Un côté "fin de siècle".



Là où Vicki Baum touche au sublime, c'est dans les événements qu'elle imagine. Le bombardement de Berlin, un complot de généraux contre Hitler... pour n'en citer que deux. En 1943, on en parle sans doute, mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour.



Une lecture intéressante. Une écriture assez directe qui plonge le lecteur dans la pensée des protagonistes (même s'ils sont parfois un peu caricaturaux... mais le nazisme est une caricature en soi).
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Grand Hôtel

A la fin des années 1920 -le roman est paru en 1929- dans le Grand hôtel de Berlin, l’hôtel le plus luxueux de la capitale, différents personnages se croisent.



Il y a la Grousinskaïa, une danseuse classique vieillissante qui continue de se produire malgré un succès mitigé et une fatigue grandissante. Elle fait la connaissance du baron Gaigern, un très beau jeune homme qui finance son train de vie dispendieux en faisant le rat d’hôtel. Gaigern sert de guide des plaisirs berlinois à Kringelein, un provincial falot. Atteint d’une grave maladie, ce dernier a décidé de mener la grande vie en attendant la mort mais ne sait pas trop comment s’y prendre.



Au Grand hôtel Kringelein croise Preysing, le patron de l’entreprise textile dans laquelle il était employé comme comptable. Alors qu’il négocie la fusion de son entreprise avec les Produits tricotés de Chemnitz, Preysing loue les services de la jeune Flammèche, une secrétaire qui, pour arrondir ses fins de mois, pose nue ou se vend comme escort girl. Toutes ces allées et venues sont observées par le docteur Otternschlag, une gueule cassée qui soigne ses traumatismes à la morphine.



Gaigern vole, Flammèche se prostitue mais l’autrice ne porte aucun jugement moral sur ces agissements qui apparaissent comme des gagne pain. Ces deux personnages sont avant tout jeunes, beaux et capables de compassion. Le hall du Grand hôtel, nous dit Vicki Baum, est comme une métaphore de la vie dont il faudra bien sortir un jour par la porte toujours ouverte.



Mon avis sur ce roman est mitigé. Il m’a semblé inégal avec des passages ennuyeux -les trop longues négociations d’affaire de Preysing- et d’autres plus plaisants -la transformation de Kringelein une fois qu’il a enfilé un costume du meilleur tailleur.



Je trouve intéressante la présence des séquelles visibles de la guerre : le docteur Otternschlag, le liftier manchot et Gaigern, ancien combattant qui exprime ses difficultés de réinsertion.



« Au retour, cela n’a pas été tout seul. Quand l’un de nous disait « là-bas », c’est comme s’il disait « chez moi »… ou presque. Nous vivons maintenant, en Allemagne, comme dans un pantalon devenu trop étroit. On est devenu indiscipliné et on n’a pas de place »



Bientôt les nazis, dont il n’est pas encore question ici, n’auront plus qu’à saisir ce mal être.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Sang et volupté à Bali

Ce livre m'a été offert dans le cadre d'un voyage à Bali, histoire de faire une première immersion avant de prendre l'avion. J'avoue avoir mis du temps pour accrocher à l'histoire et j'ai failli abandonner à plusieurs reprises.

Pour autant, j'ai poursuivi la lecture et arrivée à mi-parcours, j'ai vraiment pris plaisir au récit qui se présentait à moi. Ce livre nous donne un aperçu historique de ce petit territoire d'Indonésie et nous permet d'approcher les traditions ainsi que la culture. J'avoue que cela m'a permis de comprendre différemment ce que j'ai ensuite vu de mes propres yeux une fois à Bali
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La carrière de Doris Hart

Oui, c’est un chef d’œuvre à mon avis. Tous les personnages ont leurs caractères particuliers. Je pensais en lisant ce livre aux Misérables de Victor Hugo, et non, la comparaison n’est pas déplacée. On y trouve aussi la représentation d’une époque, les années 30, et un regard sur le monde du spectacle.

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Grand Hôtel

"Grand hôtel" est un livre superbe de l'écrivaine américano -autrichienne Vicki Baum née le 24 janvier 1888 à Vienne et morte le 29 août 1960 à Hollywood.



Dans l'hôtel sélect le Grand Hôtel, on croise bien des figures soucieuses, du groom au client richissime.



Les coups de pinceau de Baum sont acérés, précis, sans illusion sur l'humaine nature, mais sans cruauté. On se fait la remarque à la lecture que si minable, si escroc, si malheureux que soient les personnages, aucun n'est fondamentalement mauvais.



Tous jouent leur partition sur un mode de comédie dramatique au début, puis prennent de l'épaisseur et finissent par rejoindre le tragique de la condition humaine, même s'ils l'abordent par des portes différentes.



J'ai un peu pensé aux atmosphères créées par Colette et Irène Menirovski. Toutes trois ont le talent d'aller à l'essentiel, au coeur des êtres et des choses. Il n'y a pas cependant le côté un peu vachard de Colette, et le style est très différent de celui de Nemirovski, plus abrupt.



Mais à quoi bon comparer ?



Vicki Baum est un peintre formidable, je lirai ses autres romans dont deux évoquent encore des hôtels : "Hôtel Berlin" et "Hôtel Shangaï". "Lac aux dames est célèbre aussi.



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Hôtel Berlin 43

Dans ce roman qu'elle rédige en 1943 alors qu'elle a déjà quitté l'Allemagne, Vicki Baum excelle à créer un huis-clos oppressant et radicalement contestataire. Elle imagine une version fictionnelle mais très réaliste de l'année 1943,en plein cœur de Berlin. Elle évoque notamment une tentative de putsch par de hauts responsables de la Wehrmacht, des bombardements intensifs sur Berlin et le début d'une « désintégration générale » du IIIe Reich qui résonnent tout particulièrement quand on sait comment tout cela s'est terminé.



Le roman commence en 1943 donc, dans un hôtel plein à craquer de dignitaires de la Wehrmacht, de la Gestapo, de diplomates étrangers qui y apprécient le luxe et les denrées rares en ces temps de guerre et de restriction. Autour d'eux se croisent une foule de personnages emblématiques et attachants : un opposant en fuite, un général déchu, un poète anglais prisonnier, une belle actrice égérie du régime, ou encore un chasseur de l'hôtel. Durant les 24 heures que dure l'intrigue, et dans une atmosphère de fin du monde, tous vont jouer un rôle déterminant, dans l'escalade de la tension, dans cette croissante sensation de vertige qui annonce la chute finale.



Depuis l'Amérique où elle a émigré en 1942, Vicki Baum compose un texte impressionnant et une réflexion passionnante sur le nazisme et l'Allemagne. Et démontre encore une fois combien la littérature est un puissant révélateur.

Un roman remarquable et une réédition bienvenue!



Merci à #netgalleyfrance et aux éditions Metailié

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Hôtel Berlin 43

C'est un livre tout à fait étonnant quand on sait qu'il a été écrit en 1943, alors que la guerre n'était pas fini et qu'il s'est avéré étrangement visionnaire.

Tout se passe dans un grand hôtel de Berlin, en huis clos, où vont se croiser tout un tas de personnages différents : une actrice de théâtre, des généraux SS, le personnel de l'hôtel, un prisonnier anglais, un médecin en mal d'action, une officier en permission, un étudiant résistant en fuite et bien d'autres encore. Tout se petit monde se croise, se rencontre et on assiste à un genre de petit théâtre très oppressant dans la mesure où tout le monde est les uns sur les autres, le tout sur fond de bombardements anglais. On assiste à l'évolution des personnages dans un sens ou dans l'autre au gré de l'intensité des bombardements. Il est difficile d'en parler plus en détail tant il ya de situations imbriquées, de relations qui se font et se défont. Mais je recommande vivement cet ouvrage singulier.

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Vacances vénitiennes



Ecrit à l'âge de seize ans, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Vicki Baum brosse dans le présent opus intitulé Vacances vénitiennes, le portrait de trois jeunes garçons, tout juste bacheliers, et, aux caractères diamétralement opposés.



Ces derniers, à l'occasion d'un voyage en Italie, et plus particulièrement lors d'un séjour à Venise, découvrent les dures réalités de la vie en dehors du cocon parentales ainsi que les premiers émois amoureux avant de connaître le véritable amour - du moins, pour l'un d'entre eux - l'entraide, et, surtout l'amitié.



Partis d'Allemagne encore adolescents, au comportement, et, mentalité encore enfantine, ils quitteront Venise muris, prêts à affronter ensemble les dures aléas de la vie avec adversité tout en continuant leurs études. Un horizon plein d'espoir s'ouvre donc à eux.



Le présent titre date peut être un peu, mais, il reflète toute une époque dans laquelle les gens réapprennent à vivre au sortir des horreurs de la guerre de 39/45, tout en restant dans un milieu pré définie : celle de la bourgeoisie ayant les moyens d'offrir à leurs rejetons un voyage en Europe afin de fêter leurs succès à un examen.



Ce roman est présenté, par les éditeurs, comme une œuvre de jeunesse de l'auteur, mais, on sent déjà une certaine maîtrise de sa part dans sa façon d'écrire, que se soit au point de vue des personnages, et, autres retournements de situations.



Il semble que Vicki Baum ait connu un certain succès de son vivant alors qu'à l'heure actuelle, elle soit peut-être moins connue et/où sur le devant de la scène.



Il se dégage une atmosphère désuète et surannée. Ce qui fait tout le charme du livre tout en rendant la lecture attrayante et plaisante. Les personnages, quant à eux, sont attachants, et cela même, si ils apparaissent par certain côté lisse et linéaire.



En bref, une agréable et facile.

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