Citations de Viktor E. Frankl (201)
... la psychanalyse détruit la personne humaine, une, totale, pour se voir à la fin placée devant la tâche de la reconstruire à partir de ses fragments.
La psychanalyse implique une vision atomiste de l'âme humaine dans son ensemble ; elle la conçoit comme composée de parties séparées, les diverses pulsions, et celles-ci à leur tout pulsions partielles, ou éventuellement de composantes de pulsions. Mais à ce point-là, ce n'est plus seulement de l'atomisme psychique, c'est vraiment de l'anatomisme ; l'analyse du psychisme mène ainsi tout droit à une sorte de dissection.
... la psychanalyse, dans son culte de l'objectivité, a fini par en être victime. L'objectivité a finalement abouti à la transformation de la personne en objet. La psychanalyse considère le patient comme dominé par des mécanismes ; dans son optique, le rôle du médecin est de savoir manier ces mécanismes, donc de posséder la technique permettant de remettre en ordre ces mécanismes dès qu'ils sont détraqués.
Quel fond de cynisme suppose pareille conception de la psychothérapie comme technique, comme psychotechnique !
... nous n'allons pas vers une religion universelle, mais plutôt vers une religion personnelle - une religion profondément personnalisée, une religiosité qui permette à chacun de trouver son langage propre, son langage personnel, le langage qui n'appartient qu'à lui, quand il s'adresse à Dieu.
... la logothérapie - qui reste d'abord une psychothérapie, relevant à ce titre de la psychiatrie et donc de la médecine -, peut légitimement se préoccuper non seulement de la "volonté de sens" - selon sa propre expression ) mais de la volonté d'un sens dernier, d'un supra-sens, comme je l'appelle volontiers. Or la foi religieuse est, en fin de compte, foi en ce se supra-sens, acte de confiance à l'égard de ce supra-sens.
Dans le désarroi actuel, Frankl ne dit pas seulement une parole de plus. Il redonne droit de cité à un solide spiritualisme qui intègre tous les acquis de la psychanalyse, mais fait éclater aussi des limites.
Le thérapeute ne peut pas se désintéresser du spirituel.
La conviction de Victor E. Frankl est faite : si Dieu hante les rêves de ses malades, parfois jusqu'à l'obsession, il y voit moins la persistance d'une illusion que le combat de Jacob avec l'ange.
Sans se départir du point de vue clinique, Victor E. Frankl dénonce cet esprit de croisade. Non qu'il entende favoriser l'illusion religieuse. Mais il est persuadé que l'idée de Dieu est plus solide que ne veut bien l'admettre la psychanalyse d'obédience freudienne.
Celui qui a un "pourquoi" qui lui tiens lieu de but,de finalite,peut vivre avec n'importe quel "comment" .
L'important n'était pas ce que nous attentions de la vie mais ce que nous apportions à la vie. Au lieu de se demander si la vie avait un sens, il fallait s'imaginer que c'était à nous de donner un sens à la vie à chaque jour et à chaque heure.
Man should not ask what the meaning of his life is, but rather he must recognize that it is he who is asked. In a word, each man is questioned by life; and he can only answer to his life by answering for his own life; to life he can only respond by being responsible and do what he has to do in the adequate moment.
Live as if you were living already for the second time and as if you had acted the first time as wrongly as you are about to act now.
It did not really matter what we expected from life, but rather what life expected from us. We needed to stop asking about the meaning of life, and instead to think of ourselves as those who were being questioned by life- daily and hourly. Our answer must consist, not in talk and meditation, but in right action and in right conduct. Life ultimately means taking the responsibility to find the right answer to its problems and to fulfill the tasks which it constantly sets for each individuals.
To draw an analogy: a man's suffering is similar to the behavior of gaz. If a certain quantity of gas is pumped into an empty chamber, it will fill the chamber completely and evenly, no matter how big the chamber. Thus suffering completely fills the human soul and conscious mind, no matter whether the suffering is great or little. Therefore the "size" of human suffering is absolutely relative.