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Critiques de Vincent Delareux (172)
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Le cas Victor Sommer

𝙌𝙪𝙖𝙣𝙙 𝙡'𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙨𝙩 𝙢𝙖𝙡𝙖𝙙𝙚 𝙚𝙩 𝙡𝙚 𝙥𝙖𝙨𝙨𝙚́ 𝙩𝙧𝙤𝙥 𝙡𝙤𝙪𝙧𝙙, 𝙘𝙤𝙣𝙨𝙩𝙧𝙪𝙞𝙧𝙚 𝙡'𝘼𝙫𝙚𝙣𝙞𝙧 𝙚𝙨𝙩-𝙞𝙡 𝙚𝙣𝙘𝙤𝙧𝙚 𝙥𝙤𝙨𝙨𝙞𝙗𝙡𝙚 ?



J'ai eu un ℂ𝕠𝕦𝕡 𝕕𝕖 ℂœ𝕦𝕣 pour ce livre et la plume de son auteur !



Dans ce roman psychologique sombre, Vincent DELAREUX nous entraîne au cœur du fonctionnement du cerveau, dans ses zones les plus sombres et complexes. Il nous amène à redécouvrir la psychanalyse à travers un texte bien documenté dont la plume fluide donne une facilité d'accès à tous et nous immerge dans son intrigue dont les rebondissements plairont sans aucun doute aux amateurs de suspense



Je vous le pitche rapidement :



Jeudi. Pour Victor, c'est le jour du rendez-vous chez son psychiatre, le Dr Bernard Adam. Victor a 33 ans. Il vit toujours chez sa mère, une mère étouffante, envahissante, tentaculaire, à laquelle il ne parvient pas à échapper. Elle l'empêche d'avoir des amis ou de travailler, sous prétexte de prendre soin de lui et de savoir ce dont il a besoin.

Victor aime sa mère et il est coincé dans cet amour, torturé, aux prises avec une forte ambivalence, entre son devoir de prendre soin d'elle et ses pensées et désirs d'émancipation. Ces dernières le font l'attaquer et en pensées ou dans ses rêves, allant jusqu'à souhaiter qu'elle soit morte. Mais, "Maman est toujours en vie", comme le rappelle inlassablement Victor à son psychiatre.



Dans ce couple mère-fils, personne n'est jamais venu faire tiers jusqu'à présent. Pas d'homme, pas de père, pas de grands-parents. Juste Victor et "Maman". Pas étonnant alors que le seul homme présent dans sa vie, le Dr Adam, puisse incarner ce père inconnu, dont il pourrait avoir les traits, des traits entre-aperçus quelques secondes sur une photo lorsqu'il avait 10 ans. Et puis son travail c'est justement de l'aider à s'individualiser !

Enfin, dans cette amorce de séparation, une autre personne va venir bousculer les choses, Eugénie, l'autre femme...

Et alors que des évolutions sont perceptibles, alors que c'est le jour de l'anniversaire de "Maman", elle disparaît soudainement...



Dans ce roman, raconté à la 1ère personne, et qui s'échelonne sur un peu plus de 3 semaines, on suit Victor et ce qu'il écrit de ses journées dans un cahier. On accède ainsi à l'évolution de sa pensée, de ses décisions.



Le choix de ce type de narration est très pertinent car il permet d'interpeller immédiatement le lecteur à cette place de témoin visuel du déroulement des faits 𝘢 𝘱𝘰𝘴𝘵𝘦𝘳𝘪𝘰𝘳𝘪. C'est efficace et on se connecte très vite à Victor qui va générer des sentiments ambivalents chez nous, en miroir des siens.

Au fil des chapitres, des journées, on se sent de plus en plus empêtré dans une toile d'araignée dont on ne sait comment on va pouvoir se sortir.



La fin n'est pas réellement une surprise, on peut la pressentir dès le début. Mais la force de ce roman est sa capacité à accompagner la montée en puissance des ressentis de son personnages principal et notamment de sa sensation d'étouffement et de son angoisse. C'est la compréhension du mécanisme qu'il permet qui fait de ce livre tout son intérêt, jusqu'à en donner des frissons au lecteur.



Confrontation au réel, construction fantasmatique, pulsions de vie et pulsions de mort, Œdipe, passages à l'acte, objet contraphobique, rituels, confrontations aux affects, manipulation ou encore déni, tant de concepts freudiens réunis dans un même texte, dans un même cas.



Quand les parents s'emmêlent et s'en mêlent, quand la réalité se construit sur des confusions de places, des problèmes de limites, que la toute-puissance d'un parent fait intrusion dans le moi en construction de l'enfant et que s'installe alors, pas après pas, baiser après baiser, en lieu et place de la sécurité et de l'estime de soi, une certitude plus forte encore, un dysfonctionnement inquiétant, une lutte pour la Vie...



Un coup de cœur pour ce 1er roman, tant pour son histoire que sa structuration. J'attends la suite des romans de Vincent sur la famille Sommer avec impatience !
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Le cas Victor Sommer

J'avais une petite panne de lecture mais ce roman m'a bien aidée. Je l'ai dévoré.



Victor est victime d'une mère pathogène. Ce trentenaire vit seul avec cette femme infirme. L'héritage qu'elle a perçu permet aux deux de vivre sans travailler. Il permet surtout à cette bonne femme de maintenir serrés les liens. Victor n'est rien sans sa mère. Il n'existe qu'au travers d'elle.



Les chapitres défilent. J'ai été happée dès les premières lignes. Vincent Delarieux est un magicien des mots. La plume est splendide, fluide et poétique.

Ce thriller psychologique est captivant. Suivre l'histoire du point de vue de Victor est un régal. On voudrait lui indiquer la voie, le secouer, mais il est pris au piège. Nous aussi!

L'homme cherche à s'emparer du monde qui l'entoure. À exister. C'est à la fois oppressant et inspirant.



Ce livre est un coup de cœur. J'ai hâte de lire Les pyromanes, le second de l'auteur.
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Les pyromanes

J'ai découvert Vincent Delareux en lisant son premier roman, Le cas Victor Sommer. Victor, ou la dernière ramification de la famille Sommer. Avec Les pyromanes, on se rapproche du tronc. C'est pas joli joli. C'est un peu comme déplier un éventail pour observer l'illustration complète. Victor, le fils, Françoise, la mère, Therese, la grand-mère, Jeanne, l'arrière-grand-mère, la soeur, le père, etc.



Françoise grandit sans amour et baigne dans la violence. Entre un père alcoolique et une mère démente, comment se construira-t-elle?

De génération en génération, les traumas se succèdent. Les branches de l'arbre Sommer sont pourries. Il faut dire que le bourg dans lequel végètent ses racines n'est pas hyper fertile. Les habitants sont les témoins silencieux des pires méfaits. Ils se connaissent tous, savent les lubies et défauts des uns et des autres mais ne les dénoncent pas. Les déviances sont légion.



L'humour est aussi noir que l'histoire. Vincent Delareux a une plume mordante et brûlante. Les personnages principaux et secondaires sont attachants et/ou détestables. L'auteur maîtrise toutes les formes de folie: héréditaire ou provoquée, chronique, latente ou foudroyante. Il la révèle si subtilement que nous plongeons aussi.



C'est un véritable coup de cœur.

De la construction du récit à celle des personnages, des dialogues aux descriptions, de la première lettre au point final, tout m'a plu. TOUT. Un vrai régal.

Un roman qui sort du lot.
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Les pyromanes

Wahouuu un roman Brûlant, Diaboliquement sulfureux, noir, qui aborde plusieurs thèmes…

Un page Turner addictif !

L’auteur 📝✍️ n’a pas ménagé sa peine pour nous plonger dans ce que l’âme humaine a de plus noir , un roman atypique, inclassable, original… je dirais presque « gothique » s’il s était déroulé à une autre époque !!!

Une plume incisive , fluide, les chapitres sont courts et s ´ enchaînent dans une ambiance mystique, sombre, parfois malaisante, parfois malsaine…

L’auteur nous malmène et nous entraîne les flammes 🔥 d’un enfer dont personne ne peut sortir indemne, le sujet est brûlant .

Un gros travail de recherche a été réalisé, avec des références bibliques, historiques, mythologiques, littéraires, musicales….

Il nous parle d’ héritage karmique familial, de souffrances psychologiques, de non dit, de vie , de mort, de croyances religieuses, de mysticisme, d’amour, de haine…. De résilience ou pas…

Un roman choc qui ne vous laissera pas indifférent !

Je conseille fortement !

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Les pyromanes

iLes Pyromanes, je n'ai qu'un seul mot magistral !! Cela donne tout son sens au Cas Victor Sommer. On est embarqué dans la folie intelligente de Françoise, on lui pardonne tout car son existence depuis son arrivée sur terre n'est que souffrance, on plonge littéralement dans l'abîme des passions humaines. Je dis bravo, j'adore cette façon d'écrire, quand on commence à lire on a envie d'aller au bout pour savoir. Merci Monsieur Vincent Delareux !!
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Les pyromanes

Les Pyromanes" de Vincent Delareux, c'est du feu pur en littérature ! L'intrigue tient en haleine avec des rebondissements qui brûlent de suspense. Les personnages sont intenses, leurs relations font des étincelles. La plume de Delareux, c'est comme une flamme qui vous captive. Ma critique complète révèle tous les détails de cette lecture enflammée. À découvrir absolument pour une dose de passion et de mystère ! 🔥
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Les pyromanes

J’ai terminé l’année avec un véritable coup de cœur !

123ème - et dernier, livre dégusté en 2023, Les Pyromanes, de Vincent Delareux, me laisse sans voix.

Happée par ce véritable chef-d’œuvre de noirceur, j’ai été conquise. Aussi bien par la maturité et la prodigieuse écriture du jeune auteur (Delareux n’a que 26 ans !), que par les personnages qu’il a su finement ciseler et l’ambiance de folie qui plane sur ce récit.

Quelque part dans la Manche, dans les années 50, Brèzeville, un petit village d’une centaine d’âmes. Thérèse Sommer est une garce. Elle trompe son mari à longueur de journée, et ce ne sont pas les prétendants qui manquent. C’est ainsi que nait Françoise, une enfant non désirée que Thérèse accueille comme une rivale. Maltraitances, inceste, humiliations. C’est ce que subira Françoise jusqu’à ses treize ans. C’est aussi ce qui va la forger.

Vincent Delareux croque des personnages détestables, les hommes en particulier : alcooliques, vicieux, pédophiles, lâches, veules. La gente féminine n’est pas épargnée : les femmes sont autant de langues de vipère, de commères, de marâtres, de peaux de vache sans vergogne.

La seule qui tire son épingle du jeu, c’est Jeanne, la grand-mère maternelle de Françoise.

En bref, Les Pyromanes est un récit peuplé de protagonistes que j’ai détestés pour la plupart. Mais quel plaisir j’ai pris !

Vice, vertu, amour, haine, inceste, religion, famille… toutes ces valeurs se croisent et s’entrecroisent dans ce roman absolument captivant, digne d’un Goncourt !

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Le cas Victor Sommer

Ce roman n'est ni un polar, ni un thriller, mais une tranche de vie, sombre et glaçante, de la famille Sommer.

Victor est un Tanguy malgré lui, que sa mère a formaté à un quotidien auprès d'elle. Sournoisement, elle joue sur l'affect pour immiscer ses idées et sa perception du monde, enfermant son fils dans une relation toxique qu'il cautionne jusque là.

L'auteur dépeint magnifiquement bien ces moments scellés par la répétition et l'usure, qui cadenassent toute rébellion. Les petits bourgs ruraux, loin de la frénésie des grandes villes sont plus enclin à accueillir ce type de relation familiale.



Dépendants l'un de l'autre, les journées s'égrènent au rythme de l'achat du journal et des tisanes au thym de la mère. Mais Victor aspire à un minimum de liberté, ne serait-ce que financière.

Lorsqu'il s'essaie à un job proche de chez lui, sans l'approbation de sa mère, et que le destin pose une ancienne camarade de classe sur sa route, la chrysalide se fend. Les certitudes de Victor se brouillent et sa perception de l'inconnu évolue.

Une seule évidence se profile alors : l'attachement insecure de sa mère l'étouffe, il sature.



Le lecteur est un réel spectateur. Nous suivons l'évolution presque inévitable de cette trame. Démunis de toute intervention, les pages se tournent toutes seules, pour s'enfoncer toujours plus dans le dramatique de la situation.

Cela aurait-il pu se terminer autrement avec le si peu de clé en main ? À vos analyses 😉

Le personnage fictif de Victor est sûrement loin d'être un cas isolé, et cela laisse à réfléchir sur l'éducation, l'isolement et la prise en charge familiale.
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Les pyromanes

🔥 Bref résumé :

Dans un village de Normandie 🦁, Thérèse Sommer attise le désir des uns et le mépris des autres. Femme libre et indépendante, elle désire, dirige et consume, puis jette à sa guise. Mais lorsque Françoise, enfant non désirée, pointe le bout de son nez, la jalousie dicte la maltraitance sans limite d'une mère envers sa fille. L'une d'elles est de trop.



Ayant déjà lu "Le cas Victor Sommer" , j'ai d'autant apprécié la fin de ce roman en imbriquant les pièces du puzzle. Mais que vous commenciez par l'un ou l'autre, la lecture est indépendante, donc à votre bon vouloir, d'autant qu'ils sont tous les deux étincelants de réalisme, de noirceur, d'espoir et d'humanité (quelle soit lumineuse ou non)



⚡Les romans de Vincent Delareux sont emprunts d'une fine et sombre psychologie. Ses personnages sont des écorchés vifs qui sillonnent leur chemin de vie avec un bagage encombrant.



⚠️ Âmes sensibles, sachez que vous entrez dans un monde funeste, où la lumière et les ténèbres s'entremêlent. La violence physique et psychologique se côtoient, entre manipulation, perversité et inceste. Vous reprendrez votre souffle avec des doses d'amour insufflées par l'auteur au fil des pages, tantôt poignant, céleste et rassurant, tantôt douloureux, tyrannique et cruel.



📖 Si vous pensez sombrer dans les méandres des bas instincts humains, vous irez, car l'auteur nous y plonge sans détour, sans pincette. Ses personnages sont criants de réalisme, parfaitement sondés et maîtrisés.

Prenez un village paisible, des anciens clairvoyants, des voisins bavards, des paillettes de religion saupoudrées sur des tranches de vie, un couple où se mêlent alcool, tromperie, orgueil et lâcheté, une fillette qui survit, un cousin qui bouscule la boule à neige, vous obtiendrez des cœurs et des âmes meurtris, parfois incompris et décriés, flambant dans des quotidiens qui les consument de l'intérieur.



Point de lecture en diagonale, chaque ligne vous apporte détails, précisions et addition. La plume est aiguisée, alors prenez du recul, ne vous laissez pas happer par la violence qui s'écoule. Captez la lumière, la persévérance et l'espoir, la témérité et l'audace, la réflexion et la qualité d'esprit des personnages (et de l'auteur).



Les références littéraires sont nombreuses, d'où la richesse supplémentaire offerte par l'auteur dans ce roman. L'omniprésence de la religion est parfaitement bien dosée, tout en lui consacrant la place nécessaire, sans caricature, sans voyeurisme, avec délicatesse. Ce premier roman est d'autant plus bluffant lorsque que l'on rencontre son jeune auteur qui prouve que derrière un sourire, un visage lumineux et une conversation légère, se cache la profondeur d'un homme, quel que soit son âge, avec ses réflexions, sa culture, son passé, ses valeurs, son empathie et sa foi en l'avenir. Merci Vincent Delareux pour ce génialissime moment de lecture 🙏🥰. Je serai au rdv pour le prochain 🔥

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Les pyromanes

J'ai adoré!

Ce livre m'intriguait depuis un moment !!

C'esr une très belle découverte livresque !!! J'ai lu quasi d'une traite!!!!

Je ne serais pas étonnée que cette histoire soit inspirée de faits réels !!

2 femmes à l'honneur voir plus !

Mère & fille se tiraillent...

Comment vont-elles survivre à cette vie là ???

Si on rajoute une visite à Sainte Thérèse de lisieux alors là !!!

Les gens sont fous depuis toujours...

Il y a des parcours et des histoires folles Dans ces petits villages !!!!

Je suis très contente de l'avoir lu...

J'ai adoré adoré!!!

Je me note de lire le premier roman de l'auteur...



📖Dans un village reculé de Normandie, Thérèse Sommer attise les passions et dicte sa loi : à son mari qu'elle trompe, à sa mère qu'elle méprise, à ses amants qu'elle consume.

Libre et indépendante, maîtresse de son petit monde, on ne lui connaît pas de rivale. Jusqu'à la naissance de sa fille.

Enfant non désirée, Françoise grandit entre haine et maltraitance. Nuit et jour, elle implore le Ciel et les saints de la libérer de la tyrannie de sa mère. L'une d'elles est de trop.

Françoise doit faire un choix : cultiver la flamme d'un cierge pour son salut ou allumer le brasier de la colère ?

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Les pyromanes

Françoise est née d’on ne sait quel amant de Thérèse, sa mère qui ne veut pas d’enfant mais nous sommes dans les années 50 au coeur d’un village normand où avorter est une abomination. Thérèse enferme son enfant haïe dans une pièce noire et ne cesse de la battre. Seule mémé, la grand-mère de Françoise lui apporte de l’amour et quelques joies trop brèves

Le mari de Thérèse est un fieffé ivrogne qui ne tardera pas à abuser de la petite. Pour seul bagage, Françoise ne reçoit que la religion de sa mémé et son culte pour sainte Thérèse qu’elle prie ardemment, et cette histoire que lui conte sa mère, celle des jumeaux hétérozygotes incestueux qui se sont pendus dans le château abandonné non loin de là.

A 13 ans l’enfant rencontre son cousin et en tombe passionnément amoureuse.



Une enfant détestée, violentée, abusée au vu et au su de tout un village qui aime mépriser et jaser sur cette famille mais ne lèvera jamais un doigt pour aider la petite, l’empathie étant la dernière de ses qualités. Une enfant baignée en sus dans une religion teintée de superstition et ces contes effrayants narrés par sa mère, peut-elle éviter la folie ou se construire autrement qu’avec une conception du monde et des hommes complètement erronée ?

Mais où sont donc les pyromanes ? Ce sont les foudres de Thérèse contre sa fille et le désir du père calcinant son âme. De quoi allumer chez Françoise les feux de la haine avant qu’elle ne brûle d’amour pour son cousin. Et nous sommes ballottés entre les feux de l’enfer et des flambées d’espoir, sans que nous n’en sortions apaisés.

Les personnages sont tout d’une pièce sauf Françoise, seule figure nuancée, complexe et riche d’un monde qu’elle s’est construit, un monde où le bonheur est rendu impossible car incendié à sa source.












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Les pyromanes

Au fin fond du département de la Manche cher à Jules Barbey d’Aurevilly, à Brézeville, les ruines du chateau sont hantées par la mémoire d’un inceste.



Nous sommes dans une Normandie rurale, après guerre (1952-1985), résumée par Annie Ernaux : alcool, inceste, viol, suicide. Les filles sont abusées, les femmes cancanent, les hommes boivent et fréquentent le bordel immortalisé par Guy de Maupassant dans « Le port ».



Tout le monde se connait, s’épie, après avoir préparé son certificat de fin d’études à l’école communale où règne l’institutrice, épouse du propriétaire de l’abattoir local. Les croyances ont succédé à la foi et Thérèse de Lisieux a laissé place à Sainte Thérèse des Yeux, dont chacun sait qu’elle rend la vue aux aveugles !



Françoise, la fille unique de Thérèse (qui se rêve en Emma Bovary) et de Serge Sommer (initiales SS), allume le feu qui éclaire les turpitudes et décape les consciences.



L’intrigue est sombre, immorale et glauque, sans être brutale, car Vincent Delareux fait discrètement et parfois élégamment disparaitre ses victimes (abattoir excepté).



L’écriture est féroce et humoristique car le romancier a un incontestable talent pour aiguiser sa plume et ciseler la phrase ou la formule qui fait mouche en caricaturant un personnage ou un vice. Chaque page des pyromanes mériterait d’être citée sur Babelio, chaque chapitre s’ancre dans la mémoire.



Arrivé à la dernière page, je suis impatient de lire la suite, qui se trouve être « Le cas Victor Sommer », publié 3 ans auparavant, car ce jeune auteur se révèle très prometteur.
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Les pyromanes

J’ai lu Pyromanes de Vincent Delareux

Ce roman est une addiction pure. On est de suite happé par l’histoire de Thérèse (la mère) et francoise (la fille).

Francoise est une enfant non désirée, née des nombreuses aventures adultérines de sa mère, épouse indigne, mère défaillante, maltraitante

Son père, ivrogne notoire sait pertinemment qu’elle n’est pas de lui

Francoise grandit sans amour, rejetée par les habitants du village et se réfugie dans la croyance. Seule sa grand mère lui témoigne de l’amour mais sa mère, va interdire les visites de cette dernière

Entre religion, suspense, accident et meurtre ce roman est noir, sombre. Des sujets délicats sont abordés : la prostitution, la violence aux femmes, aux enfants

Le feu à une grande place dans l’histoire du roman

C’est bien écrit, aucun voyeurisme, la plume est fluide

Certains l’ont comparé à né d’aucune femme de Bouysse. Perso j’ai détesté le roman de Franck Bouysse mais j’ai vraiment aimé Pyromanes. Ils n’ont rien à voir. Avec Vincent Delareux on ne tombe pas dans le pathétique, l’invraisemblable. On se situe dans une époque, une région, l’auteur ne fait pas des caisses, il va à l’essentiel à contrario de Bouysse qui a voulu faire du Zola

Un auteur prometteur. C’est son deuxième roman, je vais me procurer le premier le cas Victor Sommer
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Le cas Victor Sommer

Vincent nous offre un premier roman noir psychologique à la première personne pour nous faire rentrer de la meilleure des manières dans la tête de son personnage Victor Sommer.



Un personnage à l'esprit tourmenté qui m'a parfois un peu fait penser à un certain Norman Bates. Je vous rassure quand même ce n'est pas un remake de Psychose.



On va apprendre à découvrir Victor 33 ans vivant seul avec sa mère dont la relation semble en apparence toxique et malsaine lui empêchant de vivre sa propre vie.



Progressivement l'auteur nous enlise dans un univers sombre ou le caractère bilieux de Victor va résulter le jour où sa mère disparaît mystérieusement.



Quelles vont être les conséquences sur son aspect psychologique ?

Va t'il enfin se libérer de l'emprise maternelle et pouvoir enfin se construire une vie ou bien va t'il s'ensevelir dans l'isolement et s'abîmer davantage mentalement ?



Une réussite et un coup de cœur pour ce premier roman.

Une plume unique exceptionnelle que j'ai eu plaisir à découvrir. L'aspect mélancolique qui est l'écorce même du récit nous empoigne fermement pour arriver à mieux nous atteindre et nous communiquer le panel d'émotions dans lesquelles le protagoniste va baigner.

Un roman que je recommande !
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Le cas Victor Sommer

Victor vit avec Françoise, sa mère.

Il ne connaît qu'elle, pourtant il devrait sortir, lier des relations.

Mais indirectement (ou pas) elle l'en empêche.

Jusqu'au jour où elle disparaît mystérieusement et où Victor comprend qu'une vie sans Françoise est possible...



J'ai récemment lu "les pyromanes" de Vincent Delareux et après avoir autant apprécié ma lecture je ne pouvais pas passer à côté de son premier livre.

Pour info "le cas Victor Sommer" se passe 33 ans après la fin de "pyromanes", vous pouvez les lire dans l'ordre que vous voulez, bien que je vous conseille de faire comme moi. J'ai eu le commencement, la genèse, et maintenant j'ai bouclé l'histoire des Sommer !

Et quelle lecture les gars.

L'un comme l'autre se sont des ovnis, dans le bon sens du terme.

Pourtant ça me sort de mes lectures traditionnelles, oui ce sont des suspenses, alors plutôt basé sur le psychologique pur des persos mais quand même, mais ce sont aussi des livres où il n'y a pas tant de dialogues que ça, où ce qui fait que je les ai tant apprécié c'est l'ambiance.

Cette ambiance lourde, plombante même, et je vous assure que ce ne sont pas des défauts. Alors oui, peut-être que ça ne plaira pas à tout le monde, mais ici c'est un sans faute.

Il ne se passe pas autant de choses dans "le cas VS" que dans "les pyromanes", c'est plus court, mais pas moins prenant et addictif !

Découvrir cette famille, leur vécu, les raisons pour lesquelles tout à déraper, avoir le sentiment que de génération en génération le mal a gangrené, a pris possession d'eux, les a aveugler, rendus imperméables à la "vraie" vie.

Cette facilité qu'à l'auteur de nous projeter auprès d'eux, de nous faire témoin direct de leur descente aux enfers.

Victor Sommer paraît un peu simple d'esprit, bien trop dans les jupons de sa mère, parce qu'elle l'a voulu comme ça, parce qu'elle l'a façonné comme elle le voulait. Et quand elle disparaît, Victor s'émancipe, Victor devient lui tout simplement.

Et même si j'ai très vite compris où tout cela nous menait, j'ai foncé tête baissée.

J'ai adoré.

J'avoue avoir préféré tout le développement dans "les pyromanes" mais je ne reste pourtant pas sur ma faim avec celui-ci et je ne peux que conseiller ces ouvrages.

Qui montre le mauvais de l'humain. Et qui a un regard très très intéressant sur la parentalité dans son ensemble, parce qu'on fini par suivre plusieurs statuts de parents, mais avec la même dynamique transmise de façon différente.

Je me répète mais quelle chouette lecture !

Ça peut paraître bizarre de dire ça alors que je vous ai plus ou moins détaillé les points principaux de l'histoire mais pourtant c'est le cas.

Je vous dirai de suivre de très près cet auteur qui a frappé très fort et qui j'espère nous régalera de nouveau très bientôt !

En bref, je sais que cet avis peut être un peu brouillon, pas assez clair, mais je fais toujours le choix d'écrire comme ça me vient. L'important c'est que vous soyez intrigué. Est-ce que ça marche ?
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Le cas Victor Sommer

C’est un roman très court. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour entrer dans le livre car c’est décalé. Et une fois ce temps d’adaptation passé, ce livre se lit d’une traite.



On se doute dès le début du dénouement de l’histoire mais on se demande quel sera le chemin pour y arriver.



Le personnage est un peu déroutant et met globalement mal à l’aise. Mais en plus de ce côté sombre, ce livre questionne aussi sur l’éducation et la relation parent-enfant.



Un livre surprenant qui m’a fait sortir de ma zone de confort !
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Les pyromanes

Voilà un roman qui me laisse complètement abasourdie. Alors déjà, faut savoir que l'auteur n'est âgé que de 26ans et qu'il s'agit de son second roman. Mais comment est il possible d'écrire un roman si sombre??? Mais également si mâture, si bien construit.



Nous sommes directement plongés dans un village reculé de Normandie où Thérèse Sommer attise les passions et dicte sa loi : à son mari qu’elle trompe, à sa mère qu’elle méprise, à ses amants qu’elle consume.

Libre et indépendante, maîtresse de son petit monde, on ne lui connaît pas de rivale. Jusqu’à la naissance de sa fille.

Enfant non désirée, Françoise grandit entre haine et maltraitance. Nuit et jour, elle implore le Ciel et les saints de la libérer de la tyrannie de sa mère.



Ce roman est noir, sombre et pourtant le personnage principal est le feu. Sous toutes ses formes (lampe, allumette, cheminée, etc), le feu est le fil conducteur qui amène à toutes les possibilités.



J'avoue que cette lecture a été très difficile, je l'ai même subi tellement certaines scènes sont violentes. En fait, toute l'histoire repose sur de la violence: prostitution, sexualité non consentie, torture, meurtres, accidents. A se demander où l'auteur voulait nous embarquer.

Je me suis tout de même laisser aller dans cette lecture. Nous sommes très loin des livres qui font rêver, qui font voyager, qui font fantasmer. Néanmoins, la plume de cet auteur est extrêmement fine, alliant différents styles d'écritures, différents styles langagiers.

J'ai retrouvé beaucoup de similitudes avec "né d'aucune femme" de Franck BOUYSSE de part son ambiance et l'atmosphère.



Allez je vous laisse, je vais me plonger sans une lecture beaucoup plus légère ^^
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Les pyromanes

Vincent Delareux publie son second roman Les pyromanes aux éditions de l'archipel et nous offre un thriller psychologique sombre et violent néanmoins envoûtant.



Bienvenue à Brézeville, au début des années 1950 dans un petit village en Normandie.

Thérèse Sommer, mariée et infidèle à Serge. C’est une névrosée, infidèle, car il n'y a que le train qui ne lui est pas passé dessus. Elle dicte sa loi à son petit monde comme à son mari, à sa mère qu'elle déteste et à ses amants qu'elle consume.

Serge est un marin-pêcheur alcoolique qui noie son mal-être au bar et qui est au courant des tromperies de sa femme.

Lorsque Thérèse tombe enceinte de Françoise, elle devient sa rivale. Mais l'une d'elles est de trop. Qui gagnera ?



Françoise grandit dans un univers sombre, malsain où elle est maltraitée, mais elle va implorer le ciel et prier les saints pour échapper à son calvaire.



Quand Françoise, rencontre son cousin Antoine, tout est bousculé et chamboulé.



Un conte terrifiant et cruel.



Incestes, mystère, maltraitance, meurtre et violence.



Les pyromanes est un roman noir psychologique parfaitement bien construit et amplement maîtrisé par l'auteur.



La plume de Vincent m'a une fois de plus emportée bien que certaines scènes violentes m'ont fait froid dans le dos. L'ambiance est très sombre, toxique et étouffante. Quelques lenteurs ont ralenti ma lecture en revanche, les chapitres sont courts et efficaces. L'auteur nous dresse des personnages profondément abominables et détestables.



Le lecteur tombe dans une ambiance glauque, malsaine et anxiogène et nous pousse à toujours en vouloir savoir plus sur cette famille dysfonctionnelle. Cette lecture est clairement addictive et rythmée !



Avec ce second roman, l'auteur frappe fort et va encore plus loin que le premier. Néanmoins, Vincent Delareux confirme incontestablement son talent d'écriture et je vous invite à le découvrir par vous-même.



Si vous êtes amateurs de romans noirs, psychologiques, historiques avec un brin pour les classiques, cette saga familiale est faite pour vous alors foncez chez votre libraire.



En revanche, une question m'a hantée tout le long de cette lecture. Vincent, où vas-tu chercher tout ça ??? Quelle imagination débordante !



Bravo Vincent pour ce nouveau roman réussi ! Cet auteur n'a pas fini de faire entendre parler de lui !
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Les pyromanes

Énorme coup de cœur pour ce roman qui m’a permis de découvrir cet auteur dont j’ai hâte de lire le premier livre !

Les Pyromanes a tout les ingrédients d’un bon roman :

Personnages inoubliables, saga familiale et les traumas qui vont avec, intrigue palpitante. C’est un roman sombre certes mais qui traite certaines thématique de manière très juste et originale. Il est également inclassable, empruntant à la fois aux romans noirs comme aux codes de la satire sociale. La plume de l’auteur est acérée, il croque des personnages crédibles qu’il ne cesse de maltraiter pour le plus grand bonheur de ses lecteurs. On s’attache à ses personnages meme les plus détestables. C’est un roman profondément humain qui vous fera passer par toutes les émotions. Je recommande !
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Le cas Victor Sommer

Si je n’avais pas vu passer à de nombreuses reprises sur Instagram le second roman de l’auteur, “Les pyromanes”, je serais complètement passée à côté du Cas Victor Sommer, plus encore avec la note d’Amélie Nothomb qui m’aurait immédiatement rebutée (je ne l’ai jamais lue mais je ne la supporte pas, c’est plus fort que moi, dès que j’entends ou vois son nom, je fuis aussitôt).



Mais revenons-en au roman qui a été, je dois le dire, une agréable découverte.



L’histoire est relatée sur plusieurs jours, exactement 24, et se découpe en trois parties. Mis à part entre le premier et le deuxième chapitres, les faits sont exposés jours après jours, comme une sorte de journal intime. Le narrateur n’est autre que Victor lui-même et il s’exprime à la première personne du singulier, de sorte que c’est un peu comme si nous étions dans sa tête.



Victor vit seul avec sa mère qui a main mise sur tout ce qu’il fait. Tous deux mènent une vie monotone et routinière, sans relations sociales. Chaque semaine, Victor se rend chez un psychiatre choisi par sa mère, chaque jour il va lui chercher son journal. Très rapidement, on sent un malaise dans la relation entre Victor et sa mère, femme dominatrice, castratrice et un peu trop tactile à son goût.



Un jour, Victor décide de s’émanciper en trouvant un travail, sauf que peu habitué aux relations sociales, c’est un échec et qu’il subit les railleries de sa mère. Il va de soi qu’elle n’apprécie pas le fait qu’il passe du temps avec une ancienne camarade de classe qu’il retrouve par hasard.



Et puis un jour, sa mère disparait. Pour Victor commence alors une découverte du monde qui l’entoure…



Ce roman est pour le moins déroutant et intriguant. Plus j’avançais dans sa lecture, plus j’avais l’impression de lire un ouvrage sur la genèse d’un futur tueur en série. Victor semble tellement détaché vis à vis de ce qui l’entoure, dans sa façon d’agir, dans son ressenti. On sent qu’on ne lui a pas fourni toutes les clés pour développer d’une façon normale tout ce qui touche à l’émotionnel, à l’affectif. Et puis, il y a cette recherche de son père qui l’obsède.



J’ai fini par ne plus me soucier d’où était la mère de Victor car j’avais ma petite idée là-dessus. Je me suis tout simplement demandé comment il allait s’en sortir et s’il allait parvenir à surmonter cette disparition, à réussir à s’intégrer dans la vie “normale” et sociale.



La vie de Victor Sommer est glaçante, tant avant qu’après ce fameux jour où il se retrouve seul.



Honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce roman et maintenant, je n’ai qu’une envie, c’est de lire “Les pyromanes” afin d’en apprendre plus, je l’espère, sur cette mère si possessive.
Lien : http://www.unevietoutesimple..
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