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Citations de Vincent Hauuy (236)


Le regard du docteur est rivé à l’écran vingt-sept pouces de son iMac. Ses lèvres pincées et la contraction de son front témoignent de l’intensité et sa concentration.
Et plus le nez busqué du docteur se soulève au rythme des grimaces qui ponctuent sa lecture, plus Noah perd de sa prestance.
Un raclement signale la fin de la lecture.
Le médecin se redresse sur sa chaise et le fixe quelques secondes. Une esquisse de sourire naît, puis meurt aussitôt à la commissure de ses lèvres.
L’heure est au verdict, la respiration de Noah se coupe.
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Mes comptes Instagram et Twitter sont en friche. Ma chaîne YouTube perd plus d’abonnés qu’un producteur de cinéma estampillé « #metoo ». Mon manque de régularité dans la production de contenu a déjà fait des dégâts sur mes réseaux sociaux, et par extension sur mes revenus. Une bande d’ingrats. Je m’absente une semaine et ces mouches à merde me laisse tomber. Foutu monde superficiel rempli d’amibes !
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Je ne pouvais m’empêcher de voir dans ce ciel féérique une fresque de fin de monde. Une élégie célébrant l’extinction de l’humanité. Et plus j’observais l’horizon, plus une question grandissait : combien de matinées comme celles-là, avant que nous ne disparaissions tous ?
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Pour ma part, je pensais qu’il n’y avait pas besoin d’un supervolcan ni d’un tremblement de terre dévastateur pour achever l’humanité. Elle y parvenait très bien toute seule et je craignais bien plus l’inquiétante montée en puissance des groupes religieux militarisés et autres sectes.
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Pendant quatre ans, j’ai observé le même rituel. À peine levé, j’expédiais un petit déjeuner composé de baies, d’œufs de poule et de légumes de mon potager. Les deux premières années, je partais à l’aube pour chasser à l’arc et poser quelques collets. Et puis le gibier s’est raréfié.
Venaient ensuite le relevé des températures, la récolte d’eau de pluie, le jardinage. Le reste de la journée se partageait entre la rédaction de mémoires et mes travaux en plein air.
Quatre ans de vie à l’écart d’une civilisation dont je n’obtenais des nouvelles qu’à travers un poste de radio. Mais je comptais honorer la promesse que j’avais faite à ma fille.
« Un jour, nous vivrons dans la nature. Papa construira une maison. Nous aurons des poules, un puits et un jardin. » Sandra avait toujours des étoiles dans le regard lorsque nous évoquions ce projet. Elle ignorait que je nous préparais à un changement de paradigme. Lorsque j’ai taillé les premières branches de mon abri, je n’aurais jamais imaginé être seul.
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Jean-Bernard le pontifiant et ses monologues aussi intéressants qu'une lecture d'annuaire téléphonique.
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Vous savez, mademoiselle Lavallée, je pense que la guerre, et particulièrement la Seconde Guerre mondiale, continue de faire des victimes. Sans même parler des groupuscules néo-nazis, mais simplement de notre relation à la haine. Jamais dans l'histoire un homme, un dictateur n'avait soufflé si fort sur le brasier de la haine au point d'incendier le monde et de soulever des peuples entiers.
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Le situation est stressante.
Mais ce ne sont pas les brûlures d'estomac ou les reflux qui irritent son oesophage qui l'inquiètent. Il s'y est habitué depuis qu'il ne mange plus que de la junk food.
Non, le problème, ce sont ses plans contrariés. Déjà, le fait que la planque fournier par le Canada soit au douzième étage. Pas de chance quand on sait que bien des immeubles à Montréal ne dépassent pas les trois étages. Ensuite, Noah qui s'est absenté dans le Vermont, d'après ce qu'il a pu entendre ; et pire, Clémence qui est hospitalisée dans le coin du lac Saint-Jean. A six heures d'ici au bas mot.
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Les mots deviennent inintelligibles pour une oreille qui ne serait pas habituée à capter les paroles et murmures d'un supplicié.
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Au final, j’avais bien cerné ce fumeux personnage. Un homme d’une relative intelligence, mais qui du jour où il s’était heurté à ses limites, s’était lâchement réfugié dans l’antichambre de son intellect. Il n’en était jamais ressorti, préférant à l’effort de la remise en question le confort de la certitude imbécile.
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Edgard Trout !
Un journaliste disparu dans les années soixante-dix. Une affaire classée sur laquelle elle enquête. Certes pas aussi célèbre que Seymour Hersh, Trout s’était distingué comme reporter de guerre au Vietnam par son militantisme contre les épandages de gaz orange sur les Vietnamiens. L’expéditeur anonyme avait dû suivre les investigations de Sophie sur son blog.
Pour l’instant, celles-ci patinent. Trout n’a pas donné signe de vie depuis 1977 et personne ne s’est vraiment inquiété de sa disparition.
Sophie hésite, elle connaît le Darknet de réputation. Mais c’est une journaliste, et la curiosité la pousse à aller plus loin.
Alors elle installe le navigateur Tor et clique sur la pièce jointe.
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Rebecca Law a bien vu le tricycle rouge, elle l'a vu voler par-dessus le pare-brise alors qu'elle redressait la tête peu après s'être penchée du côté passager pour aller chercher du doigt sa boucle d'oreille égarée parmi ses feuilles de cours. Son index a pu la toucher juste au moment où le choc et un bruit sourd lui ont fait penser que sa Buick Grand National avait heurté un animal ou un bout de bois sur la chaussée.
Sauf que non. Ce n'est ni un animal, ni un bout de bois.
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Autour de moi, j'observais les derniers représentants du capitalisme moderne. Un système en bout de course, fragilisé par sa voracité sans limites et son autophagie. Le monde économique tournait encore, mais au ralenti. Il cherchait un nouveau souffle et laissait de côté les inutiles et les marginaux.
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Son regard glisse malgré lui vers Clémence.
Elle le fixe en retour, l'éclat d'intelligence dans son iris lui fait comprendre qu'elle a deviné son prochain mouvement. Autant lui en faire part, alors.
Hubris. A nouveau.
Pour qu'elle soit meilleure que toi ? Ou pire, qu'elle soit meilleure que l'Autre ?
Puis Noah se fige. Un frisson glacial lui parcourt l'échine, ses poils se hérissent.
Quelqu'un va mourir dans cette pièce, il le sent.
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- oh merde Dylan, t’es sérieux ! Honnêtement, t’es sympa, mais vraiment pas mon genre. Deja je te le dis cash, les gars qui changent de t-shirt tous les deux jours et qui portent des chaussettes trouées, ça me refroidit direct
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Vous devez savoir autant que moi que ce monde est pourri. Ma longue carrière me permet d’avoir une vision lucide de notre société. Croyez-moi, nous sommes tous des bêtes. La civilisation est juste un vernis brillant appliqué sur un ongle sale. Et il ne faut pas grand-chose pour l’écailler. La faim, la jalousie, la cupidité…
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Installé dans le salon, Marc a l’impression de faire un bond dans le passé. Du temps où il rendait quelques visites à son arrière-grand-mère. Un endroit dont il garde surtout les souvenirs d’un parfait au chocolat, d’une rivière de rides sur un visage souriant, du parfum entêtant de la vieillesse. Chez les parents de Lila, il retrouve le parquet grinçant, l’odeur de cire d’abeille appliquée sur les meubles anciens, auxquels s’ajoutent quelques incongruités comme ces bouteilles de whisky et ces flasques de cognac alignées sur un buffet en bois massif ou bien ce lustre en cristal qui fait danser ombres et lueurs sur les murs recouverts d’un papier peint olivâtre. Il ne manque plus qu’un coucou surgissant de l’horloge pour parfaire ce décor suranné.
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Chacun a sa prison, vous êtes juste trop aveugle pour avoir encore remarqué la vôtre.
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Je crois que la fonction de l'humanité est de consommer,transformer et détruire. On a peut-être simplement joué notre rôle de catalyseur.
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Nous nous somme promis de rester en contact, tout en sachant tout les deux que nous ne le ferions pas.
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