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Citations de Vincent Villeminot (644)


(Depuis que l’être humain nomme « intelligents » des voitures, des téléphones, des villes, il semble que l’intelligence se soit retirée du monde.)
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C’était l’UniverCity Stendhal, une des trois villes-campus-pi- lotes créées en 2026, comme une réponse absurde aux désordres suscités par des jeunes gens revendicatifs et pressés d’en découdre.
Ville-containers : des milliers de « caisses d’acier parallélépi- pédiques polyvalentes » avaient échoué ici, vraiment très loin de leur océan, détournées par leurs amateurs de leur fonc- tion initiale. On avait converti les containers autrefois bourrés ras la gueule de produits manu- facturés par l’obsolescence en « logements individuels » inso- norisés, isolés, équipés, on les avait empilés quatre à quatre, et ils constituaient ces perspectives mornes d’immeubles le long des
rues larges, orthogonales, sur quatre mille hectares de pâtures enclavées dans la plaine de M., à cinquante kilomètres au Nord- Ouest de Grenoble.
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- De la pluie en cette saison ?
- C'est Kong-Kong qui pleure quand je ne suis pas là. Rentrons vite.
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J’ai enregistré ton frère et ta sœur sous mon patronyme, pour que nous ne risquions pas d’être séparés. Ils sont désormais Noah et Ombre Kamiesh, mon demi-frère et ma demi-sœur par le père. C’en serait comique si ce n’était à pleurer – la seule dont j’aie jamais imaginé qu’elle devienne ma famille, c’est toi. Tu sais parfaitement que je ne m’entendais pas toujours bien avec Noah, avant tout cela. Quant à Ombre, je ne suis pas très doué avec les bébés. Il va falloir que j’apprenne.
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Plutôt mourir avec lui que vivre avec eux
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- On part quand même. Trois mois. Six, peut-être. Le temps qu'il faut.
- Qu'il faut pour quoi ?
Pour s'arrêter, pensera le jeune homme. Comprendre ce qui a foiré. Etudier, lire. Pardonner ce qui doit et qui peut l'être. Devenir meilleur.
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On ne combattait pas les traîtres avec des procédures démocratiques, en respectant les règles. On les écrasait, comme les serpents.
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Plus de champs. Plus de routes. Plus de voitures. Plus de magasins, d'école bientôt, plus de car scolaire, plus de terrain de foot pour les matchs du mercredi - plus de Nhattan.
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A ce moment, le tank et les deux jeeps kaki se garent en bas de chez nous, dans le jardin, accompagnés de trois véhicules de police.
Ma mère crie : - Mes hortensias, bande de soudards !
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[Objet : Théorie de l'anarchie (I)
Selon les travaux de John Zerzan sur l'anarcho-primitivisme, la destruction de la technologie est le préalable à la libération politique.
Objet : Théorie de l'anarchie (II)
Ce qui induira probablement de faire la vaisselle à la main.
A méditer. N#
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La main de Tim, sans y penser peut-être, fut sur elle, sur son échine, dans son dos, elle sentit l'électricité statique, et l'autre électricité, celle de l'émotion, de la surprise - cette caresse.
Elle avait failli se cabrer, mais elle le laissa faire, sans qu'il y pense, sans doute.
Il y avait dans ce regard une infinie tristesse, quand il dit :
- Mais cela n'aurait jamais pu se faire... Parce qu'il a fallu qu'il meure. Il a fallu qu'il meure pour que je te connaisse, Flora.
Elle comprit, au ton de sa voix, qu'il énonçait une équation impossible, une malédiction - une réalité dans laquelle il se débattait, où la peine interdit de se réjouir des conséquences heureuses de la peine.
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Je m'appelle Léo Fourchade, dit Langue Fourchue, dit Mytho-Man, dit 'Chu.
Je vis dans le Donjon, au cœur du Royaume, avec mes deux frères, Jacques alias Djack, et Paulo alias ZeCrow. Avant, on vivait aussi avec notre père ; et on allait voir ma mère morte à l'église, une fois par semaine. Elle était devenue un fantôme que j'étais seul à voir, à cause de son décès, consécutif à un cancer. Et elle habitait une statue, celle de sainte Machine. Mais ça, c'était avant.
Avant que la nuit descende sur le monde, sous la forme d'un nuage qui voilait le soleil, à la suite d'une catastrophe inexpliquée.
Avant que mon père disparaisse, la nuit où nous sommes allés piller le Super U pour faire des provisions.
Avant que l'électricité soit coupée, si bien qu'on a perdu la possibilité d'écouter la radio - et du coup, encore aujourd'hui, on ignore si la catastrophe reste inexpliquée partout ; peut-être en savez-vous davantage ?
Avant que nous provoquions accidentellement la mort de René Grivel (le voisin nazi), parce qu'il venait dévaliser notre cave. Avant que ZeCrow crée une volière, qu'il y flanque le feu, que Djack se brûle pour l'éteindre, que Camille alias la Taupe débarque avec sa mère Nathalie ; qu'on décide de descendre au bourg de LaFayette, dans le pick-up de Grivel, pour trouver des pansements et une pommade pour le bras de Djack... Avant qu'on y rencontre une meute de chiens fous et haineux, qu'on réussisse à défoncer la pharmacie, qu'on emporte aussi la statue de sainte Machine (celle dans laquelle Maman habitait).
Je sais, tout ça a l'air dingue.
On était remontés au Donjon.
On avait retrouvé mes frères.
Et maintenant, maintenant que la nuit était tombée, maintenant que j'avais soigné la morsure du border collie à ma cuisse, maintenant que Nath avait pansé la brûlure de Djack, maintenant que nous avions mangé et raconté vingt fois nos aventures à mes frères, j'attendais devant la statue qu'elle se manifeste.
Maman.
Parce que je suis le seul à la voir. Et ZeCrow, lui, il attendait que je lui dise qu'elle était là. Même s'il n'y croyait pas trop, aux fantômes.
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J’ouvris, fis quelques pas sur la terrasse, levai les yeux au ciel : ce n’était pas un ciel de nuit, c’étaient ces absences de lumières, ces ténèbres qui tombent brutalement et précèdent les pires orages – lorsque soudain le soleil semble avoir disparu, qu’en quelques minutes on imagine une éclipse. Mais en plus noir encore. La nuit était restée sur la terre. Ou plus exactement, un voile dissimulait le soleil à nos yeux, même si on devinait que l’astre se cachait derrière, très loin.
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Les arbres sombres autour et au dessus de lui sont graves, ils ont cette dignité hautaine de vieux juges qui ne s'inclineront plus.
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Le temps qui passe, panse, émate, suture, endurcit le pourtour des plaies comme une corne.
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Le sourire de la femme semble habiter ses rides et s’y loger à son aise, tout le visage a vieilli autour de lui.
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Depuis que l’être humain nomme « intelligents » des voitures, des téléphones,des villes, il semble que l’intelligence se soit retirée du monde.
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Je n'avais pas pleuré mon père. Pas une fois. J'ignorais qu'il suffisait de parler, tant dans mon ventre, j'étais pleine de larmes. (p108)
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On joue comme on vit, avec rigueur.
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Est-ce ça qu'ils attaquent, vraiment? Le fait de rire, de boire, de mettre des robes légères, d'aller à un concert, en terrasse, de danser? Vraiment?
Est-ce si subversif? Ca les empêche de quoi ces salauds? D'être purs? (p 58)
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