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Citations de Vincent Villeminot (639)


Il se leva, alla à la fenêtre. Le soleil se couchait. Pas un nuage dans le ciel d'août.
Kosh était assis seul devant la mer, sur la grève, à contre-jour. À quoi pensait-il? À ses propres parents, disparus sous les eaux? Aux pirates, à Lou et à son frère, à l'impossibilité de les rejoindre par la mer?
Ou à la nouvelle promesse qu'il venait de faire, qui l'engageait: " On fera l'impossible pour les retrouver... quand on aura retrouvé Lou et Malcolm..."
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Avaient-ils vingt ou soixante ans ? Seuls leurs vêtements me font pencher pour la première hypothèse. Pour le reste c'est impossible à dire : ils n'ont plus de visages, couverts de sang séché, leurs mains sont déjà travaillées par la putréfaction. Roméo + Juliette ? Ne compatis pas, ne brode pas. "Que sais-tu Stéphane ? Que comprends tu ? Analyse..."
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.Les pelouses sont déjà couvertes d’une fine pellicule. Les flocons tombent sans un bruit. C’était une chose déjà étrange, la neige, avant la catastrophe, l’illusion d’une féerie ou d’une sorcellerie, selon l’humeur – un dérèglement de la vie ordinaire qui se recouvrait silencieusement d’une autre réalité.
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Je ne jure jamais, Timothy. Seuls les menteurs ont besoin de jurer pour prouver qu'il leur arrive parfois de dire la vérité.
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Mon père est écrivain sous le nom de VanZan, c'est à dire qu'il n'a pas véritablement de vrai métier. Il reste à la maison, cuisine, mange des sandwiches à la viônde, fait en toutes circonstances des jeux de mots passables/douteux/médiocres/brillants, lit des romans américains et des essais anarcho-communistes, ou Wikipedia ou des sites de foot et passe son temps à inventer des histoires qu'il nous raconte et qu'il décide de ne pas écrire. Quelquefois, il publie également des histoires de garçons qui se transforment en ours quand ils saignent du nez ou de jeunes filles poursuivis par des policiers corrompus sur des réseaux sociaux. Nous, forcément, on les aime bien, mais le plus effrayant, c'est que pas mal de gens achètent ses romans et ont l'air des les apprécier également. Du coup, il est parfois obligé de s'absenter ponctuellement pour rencontrer ses éditeurs ou des lecteurs, ce qui le fait râler. Il dit dans ce cas qu'il est traîne-savates et que c'est beaucoup de travail.
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_ Et lorsque la honte de soi nous gouverne, elle ne permet aucun salut, aucune élévation.
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Elle trouva Timothy Blackhills étrange, comme habité par une lumière sombre, un singulier charisme - quelque chose flottait sur ses traits, dans ses yeux d'un gris sombre. En contraste avec sa carrure, avec ce physique habitué au plein air, il se dégageait de lui immédiatement une mélancolie sans résignation, qu'elle trouva belle. Cette beauté était une chose très inattendue...
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La fureur et l’ivresse de l’assaut coulaient encore dans les veines du prédateur, comme de l’adrénaline. De la chimie organique. C’était une grande imprudence que d’avoir suscité une nouvelle métamorphose dans ce contexte, mais le chasseur en avait besoin pour retrouver les sensations de l’affût, les secondes délicieuses qui avaient précédé le meurtre.
Et cependant, il devait rester lucide ; le moment d’une deuxième attaque n’était pas venu. Il devait guider les autres, ceux de l’Alpage. Si Timothy Blackhills l’avait identifié, il faudrait l’éliminer, très vite. On lui règlerait son compte. Il n’y avait plus d’obstacle à cela, plus rien qui l’en empêche : il avait atteint un stade supérieur d’évolution ; il était désormais parfaitement libre, dominant, dans une guilde gouvernée par les espèces supérieures.
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Mais tu sais, Jolan, la rancune est comme le remords. Il lui faut un peu de temps pour se dissoudre.
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Cette lecture filée pendant cette période de confinement a été une nouvelle expérience sur bien des plans. C'est la première fois que je lis un feuilleton. Cette expérience est autant remarquable par la qualité du texte que par le paratexte ! L'attente, les retrouvailles chaque jour comme un rituel sur la page facebook de l'auteur, les réactions sur le vif, confronter ses impressions à celles des autres ! Magnifique cette communauté éphémère qui tient à la particularité des conditions dans lesquelles elle s'est exprimée et qui en fait toute la beauté... C'était un bon alignement des étoiles littéraires !
La professeuse documentaliste
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Je ne suis et je ne serai toujours que celui que tu as voulu, maman. Un fils. Un fils qui pense.
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Il y a pire que le malheur. Il y a le fait de savoir qu'on aurait pu l'empêcher.
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Ruine. Fumée. Cendre.
Ce n'était pas une métaphore de la vie. C'était réellement sa vie. Cela aurait fait jouir un philosophe, ce moment où l'on contemple tout ce qui a été bâti et qui n'est que ruines.
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« On riait d’insouciance, et de peur qu’on la perde. » (p. 161)
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L'autopsie est un sport de combat, une ascèse - une discipline entièrement dirigée contre le mensonge.
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BAM ! Cette fois, le coup de feu partit à un mètre au-dessus des tête des prédateurs. Les amis de Paul Hugo se regardèrent sans rien dire. Pas une main ne bougea.
-Adopté, à l'unanimité ! Maintenant, barrez-vous.
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Me revenaient quelquefois, en revanche, les questions que Touk-E m'avait posées avant que nous nous séparions :
pourquoi cette évidence entre nous? Quelle part de hasard, de nécessité? Qu'est-ce qu'une amitié? Deux solitudes qui se croisent et s'épaulent - et pour combien de temps?
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"Il a les yeux fixés sur la forêt et, pendant longtemps, immobile, il contemple - comme pour s'emplir de la beauté abstraite, presque irréelle, des paysages d'hiver. Je le vois suivre des yeux un vol de corbeaux, et se taire."
"Ensuite? Ensuite, on verra.
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Elle éclata de rire, brutalement. Un rire incrédule, rauque, vital, rageur. Un rire du ventre, à la couper en deux. A devoir s'appuyer sur lui.
Déraisonnable.
Et ce matin-là, dimanche 15 novembre, sur cette plage, vers l'heure du déjeuner, je crois qu'ils n'auront plus peur.
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Au moment où je vais lui avouer que mon père est vivant, il me confie :
- C'est peut-être idiot, ce que je vais dire, mais ça me réconforte qu'on ait tous la même blessure. Qu'on soit tous orphelins. Ça nous fait une raison de survivre, ensemble.
Comment avouer ce qui me distingue d'eux, après ça ?
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