Citations de Virginie Grimaldi (4289)
La promiscuité qu'imposent les ascenseurs l'a toujours mise mal à l'aise. Elle ne sait jamais comment se comporter, où poser les yeux. Regarder ses pieds donne un air timide, se scruter dans le miroir fait narcissique, inspecter son téléphone fait apparaître snob, fixer son codétenu est plutôt malpoli. Et puis, les ascenseurs véhiculent une notion de fantasme qui ajoute au malaise.
Ce qu'elles s'étaient déjà dit par téléphone, mais qui n'a pas la même saveur en face à face.
Elle affirmait l'avoir envoyé à tout le monde,sauf à Mimi.
Après vérification,elle l'a envoyé à Mimi,sauf à tout le monde.
On était dépités,jusqu'à ce qu'une idée lumineuse survienne: puisqu'ils aimaient tant la nature,on allait leur trouver une activité amusante.
Le potager est désormais débarrassé de toutes les mauvaises herbes,la terre est retournée et les tomates,les fraises et les courgettes sont plantées.
Je suis lucide. Trop. Mais ça a aussi de bons côtés. Je suis une bonne amie, qui comprend, qui ne juge pas. Je me remets facilement en question. Je suis attentive aux jolies petites choses que l on croise souvent sans les voir. Mes joies sont décuplées.
Tout ce que je ressens est décuplé. Je grouille d émotions, je fourmille de sentiments. Je pleure souvent. De tristesse, de joie, de rage. Je m oublie au bénéfice des autres. J ai tellement d empathie, je peux tellement comprendre les autres que j en suis influençable. Je suis incapable d avoir un avis tranché.
Déçue par rapport aux autres livres
Je jette un coup d'oeil sur le groupe de résidents : ils ont arrêté leurs mouvements et nous observent. Ils doivent garder un souvenir précieux de la seule fois où j'ai partagé un cours de sport avec eux. Il faut que j'assure, sinon ils vont croire que je suis une mauviette.
« Être heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections. »
Aristote
J'avais passé deux heures à écrire "Pardon" sur chaque feuille du rouleau de papier toilette, tu avais certainement le mot encré sur les fesses, mais tu m'aimais encore.
Quand il avait bu, il n'était pas violent. Mais cet homme qui allumait ses cigarettes à l'envers, qui riait trop fort et qui marchait en zigzaguant, ce n'était pas mon père. Il le faisait peur, il me faisait honte, il me faisait mal.
La première image que ta mère a eu de moi est celle d'une fille proche de la convulsion tenant entre ses jambes le visage de son fils orné d'une moustache frisée.
Ma mère conduit aussi bien qu'elle cuisine. Au deuxième virage, j'ai envie de vomir. Au troisième rond-point, j'ai envie de sauter. A la cinquième tentative de créneau, j'ai envie d'être adoptée.
Le docteur affiche sa mine réservée à ceux qui sont gentils mais un peu concons.
Si je me débats, c'est que j'ai peur. Parce que si j'arrête d'avancer, je vais couler tout au fond.
Croyez-moi, l’amour peut frapper à tout âge, partout. Même quand on ne l’attend pas. Il serait dommage de lui tourner le dos. Nous allons tous au même endroit ; autant rendre le chemin plus heureux.
"Il semblerait que le monde entier soit au courant de quelque chose qui me concerne mais que j'ignore."
P.385
"Je vis avec des personnes qui ont trois fois mon âge. Des drames, elles en ont vécu. Comme moi, elles ont cru ne pas se relever, elles ont pensé ne pas être assez fortes. Elles sont peut-être en mille morceaux à l'intérieur, elles ont sans doute des blessures tellement profondes qu'elles ne peuvent cicatriser, mais elles sourient, elles rient, elles vivent. Pire, elles sont heureuses. De ces expériences douloureuses, elles ont tiré une force : celle de voir l'essentiel."
P.323
"-Oui, mais elle a aussi plein de qualités ! Elle est généreuse, elle est drôle, elle est intelligente et, quand elle se prépare, elle est super jolie !
Je m'attends à ce qu'elle ajoute : "Le tout pour la modique somme de 99 euros, c'est une affaire, monsieur, et si vous la prenez, on vous offre la garantie pendant dix ans !"
P.303
"L'amour, c'est comme un tricot : on enchaîne les rangs tranquillement, on fait de jolis motifs dont on est fier, parfois on focalise sur une maille manquée. Mais en fin de compte, ce qu'il en restera, c'est un pull-over chaud et reconfortant."
P.296