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Critiques de Virginie Linhart (72)
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L'effet maternel

Au travers de ce récit de vie, Virginie Linhart dénoue les fils maternels, les transmissions inconscientes qui se sont répercutées sur son histoire. Sa mère, vampirique et immature est éprise de liberté au point d'usurper la place de sa fille, de la plonger dans une confusion qui ne lui laisse aucun repère. Une mère instable à l'amour bancal et conditionnel.



Virginie Linhart nous parle aussi de son propre rôle de mère qui s'est fait dans le chaos et la douleur. Elle évoque la place du père, du sien enfermé dans le silence et la maladie qui la laisse terrifiée et mélancolique, mais aussi de celle inoccupée d'un père absent pour sa fille.



Son histoire s'écrit dans le fracas de la solitude, de la peur de l'abandon. Elle analyse, décortique au fil de son récit les liens inconscients qui la relient à sa famille, à ses parents, aux leurs, mais aussi à la famille qu'elle s'est construite.

Petit à petit, ce qui n'était que fissures et éclats se recollent, se régénère et donne à voir une femme résiliente.



J'ai beaucoup aimé ce récit tout en pudeur mais sans froideur. La façon dont à l'auteure de nous partager ses blessures et ses réflexions dans lesquelles peut être certains d'entre nous pourront se reconnaitre un peu car elles touchent à l'universel.



Un beau portrait de vie qui suggère à quel point être parent c'est parfois prendre le risque d'abimer son enfant.
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L'effet maternel

J’ai eu du mal à rentrer dans ce bouquin. Le début m’a perturbée, j’avais l’impression de lire le journal intime de l’auteure. Avec en prime la description de toute sa famille, et même des références aux livres qu’elle a déjà publiés. Je me suis laissée prendre au jeu de la lecture à l’approche de la page 100, quand la narratrice sombre dans une dépression qui ne dit pas encore son nom. En cause ? Sa mère, aussi belle que brillante, féministe avant tout, qui collectionne les amants au risque parfois d’oublier ses propres enfants. Et puis la narratrice à son tour devient mère, le récit bascule et devient très émouvant. Au final l’effet maternel porte bien son nom et questionne sur ce que signifie être mère.
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L'effet maternel

Étonnant comme le début de ce livre à des similitudes avec La Familia Grande de Camille Kouchner lu cet été. Une jeunesse en perte de repère avec des parents d’extrême gauche et 68thards, une mère ultra libertaire qui ne laisse pas de place à la personnalité de ses enfants de se développer, des vacances d’été représentant une immense joie avec des amis de tous âges… mais les similitudes s’arrêtent là.



L’auteur de parle d’elle et uniquement d’elle. Un petit côté égocentré parfois un peu énervant. En voilà un déballage! Mais bien maîtrisé, le déballage. Le rythme est fluide et le tempo bien mené. L’écriture est parfaite, simple et directe. Pour une autobiographie, l’auteur ne jette pas que la pierre aux autres, elle sait faire son introspection. Et c’est d’ailleurs terriblement interpellant ces histoires de bonnes familles qui ont mis de côté les valeurs minimums à la création d’une famille.



C’est une belle critique d’une génération particulière entre 2 époques, mais le récit manque d’universalité pour se sentir suffisamment concerné.



En ressort une question:

Est-ce que l’émancipation de certaines femmes de la génération précédente devait obligatoirement passer par la négation de l’effet maternel??
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L'effet maternel

Virginie Linhart livre un récit intimiste sur sa relation avec sa mère. C’est une enfant des années 70, une enfant de militant de mai 68, qui essaie de comprendre l’éducation qu’elle a reçu à l’éclairage des combats politique de ses parents et de leurs histoires familiales.

La mère de l'auteure, qui vient d’un milieu modeste et qui a en horreur le sort réservé à sa propre mère, totalement soumise à un père antisémite et machiste, profite de la liberté apportée par mai 68 pour prendre sa vie et sa liberté en main. Virginie Linhart est donc élevée dans l’idée que la femme est absolument libre, n’a pas besoin d’homme pour s’accomplir, et qu’elle est libre de tout attache même quand elle a deux enfants à charge. Quand ils ne sont pas livrés à eux-mêmes, Virginie et son frère vivent dans une cellule familiale brouillée dans laquelle leur mère mélange les styles et les amants.

Quand elle devient elle même mère, l’auteure s’interroge sur l’effet maternel qui s’est transmis jusqu’à elle à travers cette mère un peu fantasque, sa grand-mère douce et soumise et sa famille paternelle décimée par la Shoah.

Jusqu’à quel point l’héritage des sentiments et pensées familiales nous structure dans nos propre rôle de parents.

Un roman autobiographique passionnant qui dissèque l’éducation que les acteurs de mai 68 ont transmis mais aussi ce que les survivants de la Shoah ont pu initier comme angoisse dans la génération suivante.

Un livre dans lequel la génération de ceux nés dans les années 70 se reconnaîtront sans doute.
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L'effet maternel

J'avais été plutôt intéressée par l'essai consacré par l'autrice à son père, qui m'avait permis de découvrir L'établi, ce livre formidable écrit par Robert Linhart.

J'ai eu envie de lire cet essai analysant cette fois ses relations avec sa mère, grâce à une série d'articles sur Une sale affaire, qui raconte comment cette mère et l'ex-amant de l'autrice ont saisi la justice pour empêcher la parution de L'effet maternel qui les mettait en cause. Lesdits articles étant très favorables à V. Linhart, je m'étais dit que leur comportement était vraiment dégueulasse, pas du tout fair-play.

En lisant le livre, je les comprends un peu mieux. Les accusations portées contre eux sont d'une virulence inouie et l'autrice se livre à une psychanalyse sauvage pour tout expliquer à sa sauce. A un moment, elle pense que le comportement individualiste, mal aimant, manipulateur de sa mère, pourrait découler d'un inceste qu'elle aurait pu subir quand elle était enfant. Quand sa mère la détrompe, elle est déçue parce que ça ne rentre pas dans ses schémas !

J'ai vraiment trouvé ce livre antipathique.
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L'effet maternel

Je sors de ce récit autobiographique touchée et perturbée.

Au travers de son vécu, j'ai entraperçu les prémices de mon lien maternel et de son effet sur ma vie et celle de mes enfants.

Son écriture est authentique, pertinente, honnête, sans jamais sombrer dans le pathos.

Elle décortique son vécu, ses ressentis et ses actes avec le recul nécessaire à leurs analyses.

C'est frappant de sincérité et ça en est puissamment beau.

Son histoire est si tragique et touchante à la fois, si belle et sombre, que je me suis laissée embarquer dans sa vie et ses remous, ballotée par ses espoirs et ses déchéances, avide de sa redemption, sans me rendre compte qu'elle aurait pu etre mienne.

Quand l'effet maternel est autant salvateur que dévastateur, comment protéger ses enfants de cet héritage indésiré ?



Ce livre m'a fait du bien, il a mit en lumière mes blessures d'enfant et m'a permis d'y déposer des lueurs de paix. Il va me falloir un temps pour digérer cette lecture.
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L'effet maternel

Un très beau récit, comme un exutoire je pense.

Je ne suis pas d'accord avec les gens qui pensent que l'amour maternel est automatique et je pense que les liens du sang ne justifient pas tout.

Pour moi cette mère est particulièrement égoiste et les "excuses" que lui trouve sa fille, ou l'explication qu'elle trouve pour expliquer son comportement ne m'ont pas convaincu.

C'est très bien écrit et agréable à lire.
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L'effet maternel

Règlement de compte en famille, psychothérapie sauvage, autobiographie partielle, dans le fond plusieurs qualifications conviendraient à ce livre atypique, qui suinte àla fois la colère et la force, l'abattement et l'esprit revanchard. Inégalement agréable à lire à mon goût, j'ai plus d'une fois été agacée par cet étalage impudique pas toujours forcément nécessaire, et aussi un peu j'avoue par les interprétations psychanalytiques parfois vaguement fumeuses.

Je n'ai pas détesté mais pas franchement aimé non plus, je suis juste passé à côté de l'intérêt de ce livre.

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L'effet maternel

Une mère, une vraie, est prête à tout pour ses enfants. Les aimer, les protéger, les aider, les soigner... être là pour eux, à chaque instant. Prête à tous les sacrifices pour leur offrir ce qu'il y a de meilleur. Se priver pour mieux leur donner.

Une mère, c'est aussi une confidente, celle vers qui on peut se tourner, toujours prête à accueillir ses petits. Penser aux délicates attentions, faire tout ce qui est en son pouvoir pour leur faire plaisir.

Une mère c'est un bouquet de générosité. Ce lien tissé pendant les 9 mois de la grossesse est indéfectible.

Et un père l'est tout autant.

Mais il y a mère et mère...



A travers ce récit, Virginie Linhart nous dresse un tout autre portrait maternel. C'est l'histoire d'un manque, de cette absence de piliers dès la plus tendre et jeune enfance. Une mère opportuniste, égoïste, ne songeant qu'au bon temps au détriment de sa fille. Celui d'une femme prête à tout, même parfois l'impensable, pour arriver à ses fins.

"Dans le bateau à la dérive qu'est notre famille, elle est l'unique capitaine."



Ajoutant à cela un passé familial meurtri par la Shoah, que l'horreur de la déportation a frappé de plein fouet... Tout est inscrit dans la mémoire, celle qu'on enfouit, qu'on dissimule mais qu'on n'oublie pas...

"Répondre par le silence à une jeune fille en train de crever du silence qui entoure son histoire familiale est un choix discutable."



Et puis la fille devient mère à son tour. Sera-t-elle en proie à reproduire ce comportement qu'elle a toujours connu et dont elle a été la victime ? Comment trouver l'équilibre requis en ayant pour base de vie, d'éducation et de vécu ces éléments qui complexifient la donne ?



C'est tout l'enjeu de ce livre sous l'écriture extraordinaire de Virginie Linhart, qui retrace ce chemin parcouru, au gré des autres, au gré d'elle-même.

Il y a de ces livres où, dès le titre et leur première prise en main, l'on sait déjà qu'ils vont provoquer quelque chose en nous. Et celui-ci est de ceux-là. Dès les premières lignes, j'ai compris. J'ai su qu'il allait m'accaparer, me toucher, me bouleverser et m'anéantir. Mais je n'imaginais pas encore à quel point son intensité serait forte.



Je remercie infiniment Lecteurs.com pour ce concours qui m'a permis de remporter et découvrir ce texte, cet intense récit.
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L'effet maternel

Il est parfois ardu de suivre l’auteure, de la plaindre et de sacraliser ses parents comme elle le fait [...] Le récit manque d’air, d’universel et de distance pour toucher vraiment le lecteur. Comme si elle restait dans la bulle où ses parents se sont enfermés, et où ils l’ont enfermée.
Lien : https://next.liberation.fr/l..
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L'effet maternel

À propos de la mère, Marguerite Duras disait : "Jusqu'au bout, la mère restera la plus folle, la plus imprévisible des personnes rencontrées dans toute une vie".

La mère, centre névralgique de combien de récits, romans, films, la mère origine du monde, la mère sangsue, la mère manquante… Qu'elle soit modèle ou défaillante, elle sera, on l’a compris, toujours jugée comme la pire ou la meilleure.

C'est dans la démarche de comprendre la sienne que Virginie Linhart entreprend ce récit. Pourquoi cette dernière lui assène cette phrase terrible, 17 ans après la naissance de sa petite-fille, « Tu n’avais qu’à avorter, il n’en voulait pas ». C’était une mère vampire, obsédée par l'été et les hommes, une mère qui sortait les soirs sans prendre de baby-sitter. Elle confondait les rôles, les âges et ne laissait aucune place à la féminité de sa fille. Elle lui prenait ses amants, ou l’inverse.

On n'a pas le choix que d'aimer sa mère, c’est notre premier amour et chaque relation sera jugée à l’aune de celui-ci. Ce n’est plus tard que l’analyse a lieu, la remise en question, et parfois la dépression. Ici, vous ajoutez un père borderline, le spectre de la Shoah et vous avez tous les ingrédients pour vous interroger sur le sens de la réalité.

Comme c’est en devenant maman que l’on comprend mieux la sienne, l’auteure revient sur ses maternités traumatisantes, la solitude des hommes et les abandons successifs.

Le choix stylistique est celui d’une écriture claire, journalistique, sans suggestion, pour frapper fort et refléter le souhait d’être enfin comprise. Il n'y a pas de lamentation, seulement la succession des événements qui ont jalonné sa vie d'enfant, de jeune fille et de femme. J'ai été très touchée par l'histoire et les combats intérieurs de l'auteure, émue aux larmes par son Bébé Lune.



À lire si vous aimez les récits de femmes fortes aux parcours tourmentés.

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L'effet maternel

Ce livre est comme un cri, pour son auteur, afin de pouvoir mettre des mots sur son vécu et essayer d'avancer.

Les propos sont édifiants, sur le parcours qu'a vécu l'autrice et l'absence de clarification dans le rôle de l'enfant et celui de la mère.

Le climat incestueux est définitivement là et on mesure la force de caractère qu'il aura fallu pour ne pas sombrer dans la folie tant l'absence de repère et la confusion sont des perturbateurs profonds et insidieux.

Une lecture qui ne peut laisser neutre, et qui nous renvoie lecteur certains des questionnements qui émaillent certaines pages.

La publication de ces propos est à la fois un acte courageux et de survie, tant il semble évident que partager et parler a été et est salvateur pour ne pas sombrer.
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L'effet maternel

Un roman qui m'a beaucoup plu !



Le titre du roman est déjà une belle promesse de lecture, bravo pour ce choix judicieux.



L' effet maternel : C'est une définition scientifique. Pour faire simple, c'est la transmission entre une mère et son enfant de certaines données.



Et lorsque la maman est une mère toxique ou déviante, l'enfant aura une vision du monde altérée par ces comportements inadaptés et maltraitants.



Dans ce roman autobiographique,Virginie Linhart nous raconte son enfance jusqu'à l'age adulte élevée par une mère toxique.

L'auteure revient sur ses relations difficiles avec sa mère et ses dérives qu'elle a subi pendant toutes ses années.



Elle nous parle de la transmission, de relations mère-fille, de maternité, du poids des origines, à une époque marquante de l'Histoire : Mai 68 et les années qui suivirent.

Elle nous donne une vision édifiante de cette période des années 70 avec ses changements, ses mérites mais aussi les abus que cela a pu aussi amener par la suite.



« Des mères très belles et très folles qui font beaucoup souffrir leur fille. Des mères qui veulent tout. Parce que c'est leur moment et qu'elles n'en peuvent plus d'attendre. Parce qu'elles ont vu leur propre mère se soumettre au patriarcat et que reproduire ce schéma est insupportable. Parce que le temps de la révolution sexuelle et de la libération de la femme est arrivé, mais aussi celui de l'ambition et de la réussite professionnelle. Petites, elles ont été élevées dans un carcan insupportable ; on leur demandait d'être gentilles, mignonnes, polies ; on leur répétait de se taire aussi. »



« Quand arrivent les années 1970 et leurs promesses de liberté, elles s'y engouffrent avec l'énergie du désespoir. Elles ne supportent plus d'être enfermées dans une structure oppressive, qu'il s'agisse du mariage, de la famille ou de la maternité. Et quand on mesure ce qu'est la place de la femme dans la société française avant le séisme de 68, il est impossible de ne pas adhérer à cette impérieuse nécessité de renverser l'ordre établi, de jeter à bas réflexes et mécanismes qui permettaient, jusqu'alors et dans la satisfaction générale, leur asservissement. » p 200.201



L'auteure nous confie aussi le parcours de son père, un homme politique et écrivain qui basculera dans la maladie.



J'ai beaucoup apprécié sa manière de se dévoiler avec honnêteté, réalisme et justesse.



C'est écrit sans détour et avec beaucoup de sincérité. Il y a une pudeur qui m'a beaucoup touchée dans ses mots.

L'auteure ne fait pas le procès de sa famille, elle explique avec authenticité, les faits et son ressenti sur ce qu'elle a vécu.



C'est toute la question de la transmission qui est mise en avant dans ce texte.

L'incidence que cela peut avoir sur la construction d'une personne et sur l'adulte qu'il deviendra.



Ce récit que nous confie Virginie Linhart m'a passionnée du début jusqu'à la fin.



Je recommande vivement cette lecture.



Un roman à découvrir de la rentrée littéraire.
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L'effet maternel

“ 𝑄𝑢𝑎𝑛𝑑 𝑜𝑛 𝑎 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑’𝑎𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑠𝑢𝑟𝑣𝑒́𝑐𝑢, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑝𝑜𝑠𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑞𝑢𝑒𝑠𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑠𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑖𝑛𝑡 𝑝𝑎𝑠, 𝑜𝑛 𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑒𝑟𝑐ℎ𝑒 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑒 𝑏𝑜𝑛ℎ𝑒𝑢𝑟 ; 𝑒𝑛 𝑔𝑟𝑜𝑠 𝑜𝑛 𝑙𝑎 𝑓𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑠𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑣𝑟𝑒 [...]“



Qu’est-ce qui fait la personne que nous sommes ? Pourquoi traversons-nous certaines épreuves ? Comment expliquer nos comportements, ou les maux du présent ?



Toutes ces questions, l’auteure se les pose, à un moment ou un autre de sa vie, parfois même sans s’en rendre compte. Avec du recul, elle observe finement certains éléments de son existence, des événements marquants, ou des décisions qu’elle a prises.



Elle se lance dans une analyse transgénérationnelle. À l’aide d’une plume franche, sans fioriture, elle procède à sa propre extrospection. Elle s’appuie sur les traumatismes, sur les non-dits, les silences vécus par ses proches, la relation avec sa mère surtout, pour en comprendre les répercussions sur elle-même. Répercussions pouvant inconsciemment induire des troubles, autant psychologiques que physiques.



Vous ne pouvez qu’admirer cette capacité d’auto-analyse. Et comme pour « Rien ne s’oppose à la nuit » (D. de Vigan), vous tournez les pages, hypnotisés. Parce que la famille et son histoire ont quelque chose de magique. Brutal, déconcertant, blessant aussi. Mais un amour débordant triomphe de tout cela. Un amour difficile, parfois. Mais de l’Amour quand même.



Avec l’environnement et le contexte sociétal, la « mémoire » est la source de notre vécu. Un sujet passionnant. Virginie Linhart, de par son histoire, l’illustre à merveille.



Tous ces questionnements, ce chemin parcouru, ces réflexions, pour pouvoir se délester du poids du passé, et enfin voler de ses propres ailes.



Lisez-le !
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L'effet maternel

Merci à Babelio pour l’envoi du livre .... que je n’aurai sans doute pas acheté car pas tellement dans mon registre habituel .

Roman autobiographique de Virginie Linhart qui raconte de son enfance jusqu’à l’âge adulte au travers principalement sa relation avec sa mère et par delà sa relation aux hommes ,inextricablement liée à l’exemple maternel qu’elle a eu depuis toujours. Elle y parle aussi beaucoup de son expérience de la maternité.

Bien écrit, lu rapidement. Ce n’est pas un roman coup de cœur car je n’ai pas réussi à m’identifier au narrateur. Étrangement, je n’ai pas eu également beaucoup de compassion pour elle malgré son enfance chaotique, des parents occupés à d’autres choses (ambitions politiques puis caractère dépressif pour l’un, vie dissolue pour l’autre, désir de maternité tardive ...).

Petit détail mais je n’ai pas apprécié lorsque l’auteur fait , à plusieurs reprises, référence à ses précédents livres et à ce qu’on pourrait y trouver dedans... ça m’a fait un mauvais effet d’auto promo.

Malgré ces quelques petites critiques, je suis contente de l’avoir lu et j’ai quand même eu du mal à m’arrêter une fois le livre ouvert, curieuse de savoir où tout cela allait amener l’héroïne...
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L'effet maternel

Un livre bouleversant, poignant que l'on lit d'une traite. Lorqu'on arrive à la fin on le referme "lessivée". On vit tout le cheminement, les hauts, les bas. La construction progressive et douloureuse : arrachement au "trio", au poids écrasant de la mère, l'ambiguité face au monde des intellectuels, la perte des repères mais aussi comprendre l'entremêlement entre les conséquence de l'"histoire" (la shoah, 68....) et sa famille. Une très très belle histoire de vie. Encore une fois Virginie Linhart a écrit un grand et beau livre.
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L'effet maternel



Ce livre a très certainement été nécessaire à son auteur. Il est à la fois très personnel, puisqu’il déroule une histoire singulière, mais tend aussi à l’universel en s’efforçant de démêler le lien mère-fille, ce qui peut intéresser beaucoup de lectrices qui connaissent l’impact de cet « effet maternel » soit en tant que fille ou en tant que mère, ou alors les deux, comme l’auteure elle-même qui écrit pour comprendre mais aussi pour émanciper sa fille de cet effet-là.

Virginie Linhart est documentariste. Elle a l’habitude d’enquêter et d’assembler des matériaux recueillis dans l’objectif de « faire sens » d’offrir une lecture et d’aider à la compréhension de son sujet. Avec ce récit qui n’est pas toujours chronologique et qui est entrecoupé des explications qu’ elle s’est donnée pour comprendre, on découvre certaines conséquences éducatives d’une époque dite de libération. Libération de la femme qui ne veut plus de l’asservissement maternel, libération des stéréotypes familiaux où le divorce est banalisé, libération sexuelle des adultes qui méconnaissent certaines frontières.

Si je devais retenir et qualifier d’un mot ce qui a été vécu, je dirai « confusion ». Une confusion générationnelle qui a été violemment perturbatrice pour Virginie Linhart qui a dû s’extirper d’un magma que je vous laisse découvrir.

La jeune Virginie se réfugie dans la réussite scolaire et intellectuelle. C’est sa colonne vertébrale, c’est aussi ce qui dissimule un grand désordre intérieur qu’elle nous livre avec sincérité.

Beaucoup d’opiniâtreté et de courage pour sortir de cet état, beaucoup de temps aussi, et des mains tendues, des soins, des rencontres dont une en particulier qui ouvrira sur la reconstruction.

J’ai lu le livre d’une traite, trop vite, prise par la biographie ( il y a des évènements qu’on n’ oserait pas mettre dans un roman !) passionnée par l’élucidation proposée par l’auteure et puis je l’ai relu tranquillement, posément, avec une certaine gourmandise et un esprit plus critique.

Quant à l’écriture, elle est accessible, directe, vivante et soignée.

Ce n’est pas si fréquent, mais là, j’aimerai bien prolonger le livre, discuter avec l’auteure, l’interpeller, aller plus loin dans les réflexions qu’elle nous propose.



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L'effet maternel

C'est une histoire de famille sur fond de France des années 70 et 80. Ou comment le militantisme féminin a des conséquences sur la psyché d'une enfant et sur son comportement de femme et de mère. Un livre médicament pour l'auteur, pas dénué d'intérêt pour les femmes filles de mères de cette première génération féministe.
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L'effet maternel

L’effet maternel est un récit en forme d’introspection. L’autrice tisse ou défait au fil des pages les liens avec sa mère pour chercher à les comprendre, pour chercher à mettre des mots dessus. Et cela, depuis son enfance dans les 70’s jusqu’au jour où elle deviendra mère. Cette relation singulière avec sa mère et l’environnement dans lequel elle grandit vont directement impacter sa conception de la maternité, de la vie conjugale ou de la vie familiale.



Virginie Linhart, d’une plume concise et tout en retenue, brosse un très beau récit sur sa vie et sur ses proches, avec tout ce que cette démarche peut charrier. Les jolies moments comme les moins reluisants. L’autrice écrit un livre qui peut parler à de nombreuses femmes au-delà de son histoire personnelle. Elle y aborde la maternité et ses injonctions, le statut des mères célibataires, les relations mère fille ou encore le rôle de la parole dans une famille. Autant de sujets sondés avec beaucoup de nuances et de justesse.



« Avec l’écriture je me libère de la toute-puissance maternelle, je prends ma part de responsabilité dans le parcours qui a été le mien et je comprends aussi la place centrale qu’y a jouée ma mère. L’écriture n’est en rien un remède, c’est un instrument d’émancipation. »
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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L'effet maternel

Virginie Linhart nous parle de la mère qu'elle a eue : une femme qui a tout fait pour sortir de la tradition patriarcale et qui a privilégié sa vie de femme au détriment un peu de celle de mère. Quelles répercussions cela a eues sur l'enfance de Virginie Linhart et donc sur sa vie adulte ? L'auteure évoque aussi un peu son père. Et tout au long de son récit, elle compose avec son histoire personnelle et la grande histoire de France (il y est beaucoup questions des années 68, mais elle reprend aussi le drame de la Shoah).

Une histoire intimiste très bien menée !
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