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Critiques de Virginie Lloyd (118)
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Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire

Augustin est un autiste de 12 ans mais pas que. Victor est un ex taulard brisé mais pas que. Ensemble, ils vont découvrir et partager un nouveau monde plein de poésie et se reconstruire.

Ce roman est une pépite ! J'ai aimé, page après page, Augustin d'un amour de mère. Sa force, son caractère, ses défauts, ses qualités... Ça sent l'amour maternel à plein nez. V. Lloyd a une incroyable plume et assurément un coeur énorme ! J'ai ri, pleuré, partagé chaque moment comme si ce petit homme était le mien. Ce livre est un magnifique moment d'humilité. Avec beaucoup d'émotion je quitte ces personnages et tire mon chapeau à toutes ces mères extraordinaires qui se battent au quotidien pour le bonheur de leurs enfants. Chère Virginie, j'ai bien reçu vos lettres, merci pour ce doux moment de bonheur...
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Quitte à tuer autant le faire dans l'ordre

Lily, rédactrice de mode d'emploi, a une vie bien rangée jusqu'au jour où elle se transforme en sérial killeuse déjantée.

J' attendais tant de ce roman après le coup de cœur de Cher bonheur j'ai pris la liberté de t'écrire que j'ai été déçue. D'abord parce que le registre loufoque n'est pas celui que j'affectionne le plus. Ensuite parce que la bizarrerie du récit m'a empêchée de m'attacher au personnages. Du coup je n'ai pas accroché plus que ça. En dehors de ça, l'écriture est chouette et le final est très bien pensé. J'ai tout de même hâte de découvrir son dernier, la valse des éphémères pour ne pas rester sur cette petite déception.
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Quitte à tuer autant le faire dans l'ordre

Tueuse dans l'âme ou par nécessité ?

Orpheline, Lily a une relation ambiguë avec la mort.

Réfugiée derrière ses post-it ou dans ses mantras mathématiques, elle a une propension hors du commun à se balader sur la toile pour lui soutirer les informations dont elle a besoin, surtout quand elle joue à la justicière en herbe... Spontanée et calculatrice à la fois, elle est déroutante.

Je n'ai pas tout à fait saisi le fil de son histoire, mais j'ai aimé la plume de l'auteure qui nous entraîne dans des situations loufoques et croustillantes sans sourciller. Une émotion se dégage des aventures de cette héroïne solitaire au grand coeur, qui est prête à tout pour venger ses amis, et qui, malgré ses pulsions et ses bizarreries déclenchent l'adhésion de son entourage. Créative, Lily nous effraie, elle nous émeut aussi par sa fragilité.
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La valse des éphémères

Un mouchoir volé par une petite main dans la poche d'un voyageur qui vient d'arriver à Paris, c'est ainsi que commence La valse des éphémères de Virginie Lloyd.

Un mouchoir, c'est l'accessoire qui sera utile à bon nombre de lecteurs de ce roman.

Des émotions, vous allez en vivre, je vous le promets.

Si vous croyez que seuls les serials killers de vos thrillers favoris, sont capables des pires atrocités, vous allez découvrir qu'il est des hommes insoupçonnables, qui peuvent vous faire douter de l'humanité.

Comme moi, découvrant l'effarante réalité des faits romancés ici, vous irez sans doute consulter votre média préféré.

Comme moi, vous resterez incrédules devant la monstruosité dévoilée.

Au nom de la justice, au mépris de l'injustice.

On condamne. Innocents ou coupables, tous unis dans la même galère.

Pendant ce temps-là, le monde tourne.

Ceux qui doutent, n'écoutent plus.

Ceux qui voient, ferment les yeux.

Ceux qui savent, se taisent.

Les responsables, eux, soyez rassurés, ils dorment bien et ne risquent rien, ils ont tous les droits.

Revenons à notre mouchoir.

1900 s'achève. Ah ! La belle année.

Alexander Clayton arrive à Paris, il vient y retrouver son meilleur ami. À peine descendu du train, une petite main se glisse dans sa poche, et hop, son mouchoir disparaît.

Ce n'est qu'un bout de tissu avec deux initiales ?

Mais pour l'entomologiste, c'est bien plus et le voilà bien malheureux.

La romancière nous entraîne dans les rues de la capitale, là où règne la misère, la prostitution, le vol et les agressions, chacun, petit ou grand lutte pour survivre. La police traque les apaches, ces bandits sans foi ni loi qui sèment la terreur au grand dam des autorités.

Pour bien commencer la nouvelle année l'ordre est donné de faire une rafle, tout ce qui traîne, comme gamin, dans la rue doit être ramené au poste, il faut faire du chiffre. Inutile de dire qu'il vaut mieux éviter de se faire ramasser, parce que la suite s'annonce peu joyeuse...

C'est à partir de là, que l'auteure va vous conter l'une des plus dramatiques pages de notre histoire judiciaire, à travers le destin de personnages qui resteront gravés, j'en suis sûr, dans votre mémoire de lecteur.

Je vous promets un sommeil agité, au son de sabots qui raclent un plancher, au silence de sanglots retenus, aux images de crânes rasés, de cagoules et de mains accrochées à une corde.

Ils rêvaient de paradis, ils ont connu l'enfer.

Impossible de rester indifférent.

Ce livre est plus qu'un roman.

Au vu d'une actualité récente, je me suis effrayé à l'idée qui pourrait germer, dans l'esprit de partis extrémistes, de remettre certaines pratiques au goût du jour.

Un livre bouleversant à mettre entre toutes les mains.

Coup de coeur.











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Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire

Espoir-ttitude sur vingt.

Augustin titube, il invente des mots et croque la vie à pleines dents quand elle lui laisse un répit. Il est autiste et sa vision déformée des choses qui colle les événements d'un peu trop près en décortique la fragilité, et la douleur.

Et puis tant pis...



L'auteure joue avec ses personnages : Victor le taulard et l'auguste enfant, estropiés tous les deux, et pourtant si courageux quand ils se battent pour refaire surface.



Leur rencontre émeut : Émilie, la mère, ose une confiance timide, leur voisinage s'attendrit, la cité revoie sa copie. Et un jardin panse les plaies du cœur.

Le style vigoureux et fleuri enchante. L'écriture achoppe aux misères puis s'écoule en un flot de bonheurs indicibles qui en entraînent un autre. La fin, certes attendue, nous emmène dans un nouveau décor qui offre une douce ouverture.

Pour moi ce roman est une histoire émouvante et réjouissante qui dépose la vulnérabilité dans un écrin, pour en faire une force pas comme les autres, unique, et fraîche.
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Quitte à tuer autant le faire dans l'ordre

Un feel-good noir et déjanté indique la quatrième de couverture.mais je n'ai pas pu m'attacher aux trop nombreux personnages et à l'histoire un peu trop longue et rocambolesque...



Une jeune autrice à suivre.



Ce roman a remporté le prix du speed-dating Amazon 2019 au Salon du Livre de Paris.

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Quitte à tuer autant le faire dans l'ordre

Une couverture plutôt Feel Good Book au premier abord signée Matthieu Biasotto mais qui cache un polar même si les enquêtes ne sont pas vraiment menées.

Ces post-it représentent tout de même bien l'histoire.



Lily est une jeune femme très organisée, que ce soit dans sa vie professionnelle ou personnelle.

Elle rédige des notices. Vous savez, ces papiers qui expliquent comment utiliser, monter, etc... l'élément qui l'accompagne, qui mesure à peu près 1 mètre et que l'on n'arrive jamais à replier correctement.

Lily est une accro aux post-it. Elle utilise leur couleur en fonction de la gravité de ce qu'elle a à y noter.

Elle a un supérieur qui ne pense qu'à l'éjecter de la boite et de son côté, elle lui souhaite la même chose.

Jusqu'au jour, où elle passe à l'acte.



Virginie Lloyd a une façon d'écrire très particulière. Elle va vite, elle part dans des idées farfelues plus ou moins drôles et j'avoue parfois avoir un peu décroché à la longueur de ses digressions fort nombreuses, surtout sur la seconde partie.



J'ai pourtant aimé les relations entre Lily et sa bande de retraités que compose Jacky et ses talons hauts, Hubert et son fauteuil et la douce Henriette et ses souvenirs de Vermicelle pour les métaphores du Bonheur.



J'espère que vous le trouverez si vous lisez ce livre, le bonheur bien sûr et pour ma part, je vais tenter ma chance avec le prochain.
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Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire

Histoire vraiment touchante, sujet très connu pour ma part mais inconnu pour pas mal de personne. Une lecture très agréable, super poétique.

Au début, j'avoue que je ne sais pas dire si j'accrochais ou pas tellement ça se lisait à une vitesse... mais finalement j'ai bien aimé.

D'un coté, nous avons Augustin, un jeune autiste Asperger. De l'autre coté, nous avons Victor un ex-taulard. Leur rencontre est magnifique.

L'auteure a un humour vraiment spécial pour ma part et j'ai bien aimé. Elle m'a balloté dans toutes les émotions possible.
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Tu souriras au soleil

15 auteurs talentueux se sont réunis pour écrire ce recueil.

Certaines très belles nouvelles rédigées par des plumes stylées, d'autres qui m'ont moins plu, mais chaque auteur a mis le meilleur de lui-même pour rédiger un texte qui pour certains m'ont fait monter les larmes, tandis que d'autres m'ont fait sourire.

En tout cas, elles sont toutes d'excellente facture.

J'ai néanmoins pris plaisir à déguster ce recueil petit à petit.

Je m'aperçois d'ailleurs que je deviens accro aux nouvelles.

Des moments agréables dans l'ensemble.
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La valse des éphémères

Il y a longtemps que La valse des éphémères de Virginie Lloyd attendait dans ma liste de livres à lire. Longtemps que cette histoire me titillait, me donnait envie de la découvrir. Mais il est des moments où l'on a juste besoin de douceur et d'autres où l'on se sent prête à plonger dans des histoires qui risquent bien de nous érafler le coeur. Peut on parler de coup de coeur lorsque l'histoire que l'on lit est un véritable uppercut en plein coeur? Oui, parce que ce roman bouscule, ce roman nous malmène, nous fait découvrir des pans de l'Histoire que l'on n'imaginait pas, nous émiette le coeur en 1000 morceaux, mais ce roman est à la fois sombre et solaire, désespérant et porteur d'espoir, inhumain et plein d'humanité. Alors, oui, un véritable coup de coeur pour ces personnages qui m'ont entraînée avec eux dans leur histoire, triste, atroce et belle à la fois. Dans mon coeur résonnent les sabots d'un cheval dans le Paris des années 1900, les paroles d'un papa "le meilleur cocher de Paris", les sanglots d'enfants brisés par le destin, les mots de tous ces gosses enfermés dans les prisons françaises, le silence d'une colonie pénitentiaire où l'on n'est plus qu'un matricule mais aussi les notes d'un violon qui s'envolent au petit matin, les paroles pleines d'humanité d'un entomologiste au coeur d'or, l'espoir de jours meilleurs, les rêves que l'on n'enferme pas malgré les coups, les murs, les cagoules, les matricules..., les éphémères et éternels instants de grâce qui permettent de déployer ses ailes... J'ai vibré, pleuré, espéré avec Gabrielle, Eliott, Victoria, Alexandre. Ils m'ont pris par la main pour un voyage dans le temps dont je ne suis pas prête de me remettre. Merci Virginie Lloyd pour cette histoire là qui nous offre à la fois le soleil et la nuit! 🙏☀️🌃
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La valse des éphémères

Retour de lecture du livre de Virginie Lloyd : La valse des éphémères.

Inutile de sortir la Kalachnikov des adjectifs qualificatifs dithyrambiques sur ce livre, le dictionnaire s épuiserait très vite et nous serions rapidement en panne de munitions. L’auteure nous propose une plongée dans le début de XXe siècle sur un sujet sombre et délicat : les centres pénitenciers pour enfants. Un sujet noir que Virginie Lloyd sublime par le style de son écriture, ses trouvailles littéraires, ses métaphores et une certaine forme de poésie. Tout en délicatesse, pourrait-on dire, tant la fluidité de son écriture coule de source. Nous suivons ses personnages au cœur de l’enfer, et pourtant il y a toujours une forme d’espoir qui pointe à l’horizon. Autant l’avouer, la valse des éphémères est une réussite à tous les niveaux, aussi bien d’un point de vue narratif, stylistique qu’historique, car très bien documenté par un travail de recherche sans pour autant abreuver le lecteur de références systématiques qui plomberait le livre, ce qui est très bien joué de sa part. L’auteure est sortie de sa zone de confort d’écriture habituelle, et n’a pas à rougir de ce roman. Vous l’aurez compris, un livre hautement recommandable que je vous invite à lire. Virginie Lloyd fait la preuve ici que le petit monde des indés sait avec talent tenir la dragée haute aux mastodontes des maisons d’édition traditionnelles. Ah ! oui j’oubliais, je signale aussi, car décidément ce livre est parfait, la couverture est aussi une grande réussite à mon goût. Un dernier mot à Virginie Llyod plus personnel : Chapeau l’artiste !

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Quitte à tuer autant le faire dans l'ordre

Lily est rédactrice de notices et modes d’emplois en tous genres. Célibataire, la quarantaine, hormis son chat ses meilleurs amis sont trois personnes âgées résidantes d’une maison de retraite. Elle les retrouve une fois par semaine autour d’un goûter composé de leurs pâtisseries préférées.

Lily aime son travail mais beaucoup moins son chef.

Lorsque Lily va devenir tueuse « par inadvertance » sa vie va se compliquer sérieusement.

J’ai découvert Virginie Lloyd avec « Cher bonheur j’ai pris la peine de t’écrire… » que j’ai adoré. J’ai en revanche été un peu déçue par celui-ci. Si l’humour est bien présent dans ce feel-good noir, l’histoire aurait méritée d’être un peu plus courte. Il y a en effet beaucoup trop de longueurs qui alourdissent l’histoire. Les personnages sont sympathiques mais je n’ai pas réussi à m’y attacher en profondeur, même si je me demandais comment l’histoire allait se terminer. La fin est d’ailleurs bien pensée et surprenante. Ce titre est le premier roman de l’auteure ce qui peut expliquer les quelques maladresses présentes.
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La valse des éphémères

J’aime les auteurs qui sortent de leur zone de confort pour changer de genre romanesque. C’est génial pour le lecteur qui est ainsi surpris à chaque parution et n’a pas une impression de « déjà lu ».

Virginie Lloyd a réussi son pari avec cet excellent roman noir que j’ai trouvé également très lumineux. Il est « noir » à cause du thème infiniment triste et sombre, mais lumineux grâce aux personnages très attachants et à une vision du monde positive que l’on retrouvait déjà dans ces autres romans.

L’histoire nous entraîne dans le Paris du début du XXe siècle. Nous découvrons avec stupeur le sort réservé aux enfants « fragiles » : orphelins, petits voleurs poussés par la nécessité et plus surprenant encore des gamins incarcérés sur ordre de leurs parents comme moyen d’éducation. Pour redresser des caractères difficiles. Des enfants parfois très jeunes qui sont utilisés comme main-d’œuvre gratuite. Nous suivons l’histoire de deux gamins d’une douzaine d’années, Elliot et Gabrielle, qui vont faire face à cette barbarie institutionnalisée. Ils seront aidés dans leur périple aux accents de roman d’aventures par un entomologiste passionné ; d’où le titre du livre puisque les Éphémères sont ces insectes à la durée de vie très courte à l’image de ces enfants des rues malmenés. La métaphore est très belle. Mais le sort s’acharne sur Elliot et Gabrielle… Petit curieux, je ne vous en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le suspense du livre.

J’ai aimé la justesse d’analyse de l’auteure, car avec des mots simples et des phrases souvent poétiques, elle touche d’abord le cœur du lecteur qui se trouve malgré lui embarqué dans le sillage de ces malheureux enfants, avec la puanteur, l’injustice, la grandeur aussi de certaines âmes et surtout l’ambivalence des caractères. Les personnes peuvent changer. Rien n’est immuable. Et l’on s’aperçoit aussi du poids de l’engrenage dans ce genre de terreur instituée en système. Certains y participent sans y adhérer. Et c’est terrifiant, car ça nous ramène à des épisodes plus récents de l’histoire. Tout n’est qu’éternel retour, finalement. Mais l’auteure a cette capacité à nous insuffler cette sensation délicieuse de connivence avec les personnages. J’ai donc refermé le roman avec un sentiment de bien-être en pensant que, malgré les larmes et la tristesse, la vie continue…

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Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire

Cher Bonheur,



J'ai pris ...



A chaque fois que je lis un roman, de deux choses l'une, soit mon coeur continue de palpiter au rythme du suspense bien huilé après le point final, soit un sentiment de plénitude m'envahit au point de laisser mon esprit en paix, avec moi-même, ce moment privilégié que l'on voudrait prolonger, c'est un tourbillon d'émotions, une explosion de sens, ce deuxième roman de Virginie Lloyd se classe dans la deuxième catégorie, on parle de littérature blanche ou de feel-good, une histoire belle comme la lune, des personnages tellement attachants qu'ils accrochent et s’agrippent à vous, quand l'imaginaire rejoint la réalité, des réflexions existentielles vous remuant telles des souvenirs figés, que la vie est comme un cadeau avec toutes ses attentes, ses surprises, ses cailloux disséminés sur le long chemin de la construction, parfois il suffit d'enjamber ces obstacles, d’autres fois il faut juste accepter et attendre ...



L'enfance est une étape que tout un chacun a connu avec ses lots de moments de tendresse et de coups durs, la vie devrait être pour tous un long fleuve tranquille avant de plonger dans l'océan, être né différent doit-il précipiter la fin du monde, pour l'avoir vécu et encore aujourd'hui, s'il avait fallu attendre quelques années pour constater mon handicap, je ne suis pas le premier ni le dernier, le temps n'attend pas, les parents n'ont pas le choix sauf s'ils préfèrent la solution de facilité mais voilà, il existe cet amour maternel et l'instinct protecteur capable de renverser des montagnes, faire fi des conventions et de l'ignorance des autres, mettre un point d'honneur à suivre une scolarité normale, les liens du sang sont intrinsèques à chacun, le regard d'une mère vers son enfant est le plus beau des tableaux que l'on peut dépeindre pour cristalliser la vie et le don de soi, ce sacrifice qui imprègne et participera à la construction de celui qui continuera à porter en lui l'héritage et le patrimoine génétique.



Si tout le monde aspire à se créer un univers propre, un espace forgé au fil des années avec ses repères et ses habitudes, pour Augustin, atteint du syndrôme d'Asperger, cette difficulté à s'intégrer à toute vie sociale est un parcours du combattant, au point de devoir malgré lui évoluer dans un environnement limité, entre espace clos ou temps réglé comme une horloge, sa vie se résume à l'école mais surtout à ce hall de l'immeuble dans lequel il vit avec sa mère, c'est là que se trouve aussi les boîtes aux lettres qu'il aime observer à loisir, l'arrivée des missives et puis ... et puis ... l'arrivée impromptue d'un nouveau et mystérieux locataire va bouleverser tous ses curseurs, mettre à mal tous ses codes déjà rodés depuis ses premiers pas et en état de raisonner, si impossible rime avec difficulté, peut-être qu'il existe un temps des miracles ...



Découvrir une nouvelle plume, c'est s'ouvrir vers un nouveau champ de style, d'écriture et de choix de narration, l'alternance entre plusieurs personnages et la temporalité, passé et présent confondus, il est un exercice délicat d'harmoniser des pensées en butte contre l'impuissance, aux antipodes l'un de l'autre, au fil des pages, cette improbable rencontre agira-t-elle vers l'inconnu ou le sens commun, comment imaginer un seul instant les étincelles vous tambourinant le coeur, en prendre plein les yeux, cette délicatesse exprimant tout et son contraire dans la fragilité apparente, comment décupler la vitalité lorsque celle-ci est contrainte, une bulle reste une bulle sauf si la personnalité en décide autrement, le libre-arbitre et l'inattendue provoquent une danse aérienne, et c'est tout le roman qui brille de ses mille couleurs, la couverture symbolise cette union de deux mondes.



... la liberté de t'écrire.



La répétition de scènes due à ces troubles du comportement ne font pas oublier une certaine pudeur, la sensibilité de certains passages en mode survie participe à l'empathie et à la compassion, l'auteure a une imagination contagieuse, c'est pétillant comme de l'eau fraîche en plein été, j'ai pris un plaisir à évoluer en même temps que les personnages, dans leur quête si hétéroclites, passer du rire aux larmes et inversement, une véritable ode à la vie et à l'acception de l'autre avec ses différences, dans le respect de son univers-bulle, une construction dynamique insufflant une énergie communicative, souffler le chaud et le froid pour faire ressortir le meilleur de soi-même, leçon de vie et de méditation, la candeur d’Augustin contraste avec l’autre, ce mystérieux Victor, entre l’innocence incarnée et celui qui a vécu.



Voilà une histoire qui ne peut laisser personne ... indifférent, tant de poésie véhiculée et l’art de tricoter avec le pouvoir des mots, l’imperfection pourrait adopter une nouvelle perspective, ériger des châteaux de cartes comme ceux d’Espagne, toute la détresse morale est décrite avec délicatesse, sans voyeurisme ni complaisance, cet abandon de deux solitudes m’a beaucoup touché par la retenue et la célébration du silence comme un moyen de survivre, la renaissance de ces êtres blessés par la vie, la mère d’Augustin dresse le portrait magnifique d’une âme au carrefour de sa vie, belle comme la Joconde et puis il reste encore d’autres belles rencontres à venir ...



Dépêche-toi de répondre...



Je remercie Roselyne Laville ainsi que l’auteur pour leur confiance de m’avoir proposé ce magnifique roman auto-édité, plein d’amour et d’ondes positives, décapant et désopilant, léger et grave comme les percussions du cœur, au rythme de la vie, si le bonheur reste encore une chose mystérieuse qui se cherche en chacun de nous, au 7 rue Lamartine dans la belle Rose, tout reste encore possible !



Je termine par cette réflexion qui m’a, entre autre choses, fait prendre conscience d’une chose essentielle, être différent est peut-être, un don du ciel, reste à le respecter et le nourrir ...



Cher bonheur, j’ai pris la liberté de t’écrire. Dépêche-toi de répondre de Virginie Lloyd , c’est un roman génial-ttitude !❤️



Et si être différent n’était pas la clé vers ... le bonheur !
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Cher bonheur, j'ai pris la liberté de t'écrire

Première lecture de cette auteure pour moi.

J'ouvre le livre et découvre que la couverture qui m'a tapé dans l'oeil est signée Matthieu Biasotto et les corrections de Rebecca Greenberg. Je me dis qu'elle démarre fort Virginie Lloyd avec ce duo gagnant.

Sur la première partie j'ai eu un sentiment étrange, comme si je n'étais pas à ma place pour cette lecture, les personnages avec leur lot de douleur dans cet immeuble...tout me semblait froid et tellement éloigné de ce à quoi je m'attendais (encore une fois, c'est mon lot de surprise ce mois-ci). Et une écriture qui n'est pas toujours très fluide, pour moi, il y avait quelques divagations que je ne comprenais pas en plein milieu du texte.

Puis sur la deuxième partie, c'est l'inverse, des personnages qui se complètent et une empathie que j'avais pour l'ensemble des personnages, même Mme toute fripée qui cache bien son jeu sous sa carapace.

Et enfin cette fin qui explique enfin le titre choisi pour ce roman.

Enfin bref, les remerciements pour 3 des groupes dont je fais partie et qui explique notamment ce choix de sujet pas évident mais qui donne envie d'être plus attentif aux autres. De semer des petites graines de bonheur et des particules à envoyer en l'air.

Ben finalement, je vais rajouter son autre livre dans ma PAL prochainement.
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La valse des éphémères

Un roman noir dramatique autour de l'enfance au début du 20ème siècle dans un Paris dépravé. Ce roman m'a beaucoup fait penser au "Bal des folles" de Victoria Mas ainsi qu'à "La grande puanteur" de Cetro, qui concernait pour le premier les femmes en ce début de siècle et pour le second les enfants dans un Londres de début du siècle passé. Décidément tout ceci est bien terrible, c'est un passé lourd de conséquences.



Bien sûr j'ai été happée par l'écriture et l'histoire, comment ne pas résister, même si ça fait mal, de lire ce texte inspiré de faits réels. Malheureusement, on sait aussi que dans certains pays ceci est toujours en vigueur!



On part à la rencontre de deux enfants Eliott et Gabrielle. Le premier va se faire embarquer dans une histoire indépendante de sa volonté, un doux rêveur qui veut simplement jouer du violon. Pour Gabrielle, dès sa naissance, une bonne et une mauvaise étoile ce sont posées sur elle, la rue est son domaine…



"Leurs lèvres s'effleurent comme le vol d'un insecte sur le lit d'une rivière. Dans leur dans aérienne, ils ressemblent à deux insectes éphémères…"



Ils croiseront tous deux la route d'Alexander, entomologiste passionné, par des chemins bien différents. D'abominables drames vont venir ternir leurs envols.



"À l'âge où l'on protège, on ne pense qu'à punir. À l'âge où l'on joue, on ne pense qu'à mourir."



Que d'émotions ressenties pendant cette lecture. "La pauvreté est un crime" et je pense que ceci n'est pas simplement relié à ce texte mais à ce qu'il se passe aussi aujourd'hui ailleurs, ici, à côté… Quelle tristesse! L'auteure a désiré nous révéler une partie de notre histoire, elle l'a fait de façon simple mais aussi percutante, avec une plume très agréable à lire mais terrible dans les faits. La couverture dans sa partie émiettée et sa couleur "entre gris clair et gris foncé" nous plonge indéniablement dans cet affolant texte. Difficile de ressortir de cette histoire et pourtant avec le livre que je viens de commencer je crois bien que je retombe dans un autre drame… à suivre!



Je remercie vivement Virginie pour ce cadeau et j'incite le plus de monde à lire ce roman.


Lien : https://passionlectureannick..
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La valse des éphémères

Je viens de refermer ce livre que j'ai dévoré ! Waouh ! Que d'émotions !

Si vous avez envie d'une histoire qui vous attrape, qui vous instruit, qui vous bouleverse, c'est ce livre qu'il faut lire !!!



J'ai adoré tout de suite cette histoire, mais j'étais partie avec l'idée que ce serait le cas !

C'est passionnant, instructif et pas mal sordide. C'est que, ça rappelle le Paris des Misérables, celui où être pauvre était un outrage à la vue des bourgeois, où un individu n'avait de valeur que s'il avait de l'argent.



Mais c'est aussi le Paris de l'Exposition Universelle de 1900 ! Cette exposition où les visiteurs allaient, condescendants, se moquer et mépriser les africains "exposés" entre autres, eh oui !

Pourtant qu'est-ce que j'aimerais pouvoir remonter le temps pour aller la visiter !!



Dans ce Paris, deux enfants se rencontrent, Gabrielle et Eliott. Lui fils de cocher, elle élevée par une prostituée. Lui, passionné par le violon dont sa mère lui a appris à jouer, elle qui doit se débrouiller pour subsister.

Et puis il y a Alexander Clayton, entomologiste et humaniste, qui va rencontrer, l'un après l'autre, ces deux enfants.



Hélas la police rôde, pour le plus grand malheur de ces enfants pas bien nés.



Comment le monde pouvait-il bafouer à ce point les enfants ? Ces enfants qu'on arrêtait pour rien, pour lesquels on organisait des rafles, juste coupables de n'être pas des nantis.

Comment les décideurs, qui avaient aussi des enfants pour certains, pouvaient à ce point considérer ces derniers comme quantité négligeable, voire carrément comme des nuisibles au point de les maltraiter, de les détruire, de les condamner dans des parodies de justice ?



C'est magnifiquement écrit, plein de poésie, et les descriptions nous emportent dans ces lieux, dans cette époque mais aussi dans les cœurs des personnages.

C'est poignant et déchirant.



Petit interlude sur cette couverture ! Je me demande si je n'ai pas passé autant de temps à la regarder, et même la scruter, qu'à lire l'histoire, tant elle est sublime. Et moi qui attache énormément d'importance aux couv des livres, là je dois dire que c'est du bonheur !

Alors big up à Brian Merrant et bravo à Virginie Lloyd pour ce choix.



Mais revenons à nos moutons, j'ai souvent eu le cœur serré, j'ai tremblé, j'ai été révoltée, tout le long de ma lecture, où le monde de cette époque m'est apparu bien manichéen : les riches vs les pauvres, et du coup les "bons" contre les "mauvais". Et pourtant, vu de notre époque, il m'a semblé que la racaille était les cols blancs car responsables de tant de maux. J'ai notamment appris qu'il existait à l'époque un concept immonde : la correction paternelle… quelque chose d'inimaginable !



J'ai dévoré ce roman, à en oublier qu'il existait une vie en dehors. Virginie Lloyd a si bien su créer, tour à tour, une ambiance lourde et mortifère puis une autre légère comme un zéphyr printanier porteur de rêves.

Et puis ce périple en 1900 m'a dépaysée et appris beaucoup sur la condition humaine, il y a un siècle à peine…

Faut-il le préciser ? J'ai adoré cette histoire extrêmement bien documentée et cette écriture magnifique où la poésie s'invite malgré la dureté du sujet !


Lien : http://mechantdobby.over-blo..
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La valse des éphémères

C'est un roman, et c'est une histoire vraie.

Les personnages sont fictifs, et ont pourtant existé.

Dans 📚La Valse des éphémères📚, on oscille entre le dégoût de la réalité, et la valse des mots et des émotions, contée par Virginie Lloyd

.

Dans ce troisième roman de l'autrice, c'est mon cœur de maman qui a pleuré. Pleuré les enfants qu'on ne nourrissait pas, au début du XXe siècle ; les enfants qu'on reniait, qu'on battait, qu'on arrêtait et qu'on enfermait. Pour leur faire mordre la poussière, pour les faire travailler. Et tout le monde trouvait cela normal.

On sait le monde des adultes féroce. Pourquoi l'était-il autant à l'époque ? Était-ce une forme d'élite ? Celle d'avoir survécu à l'enfance et son taux de mortalité affligeant ? Celle d'avoir survécu à la haine de l'autorité ? Quand on bascule dans le monde des grands, oublions-nous avoir été enfant ?

Virginie, bravo pour ton roman très réussi, aux personnages de caractère, et pourtant si fragiles.

Ta plume ne cesse de m'émouvoir, de se densifier, d'éclairer les chemins d'indifférence, et parfois de violence.

Chapeau bas, Virginie !
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La valse des éphémères

✔️Mon ressenti : Ce roman est le 3 ème de Virginie Lloyd, auteure indépendante qui gagne à être connue ! Paris, 1900, l’exposition universelle. C’est c’est pour le décor. Les enfants battent le pavé et tentent de s’en sortir comme ils le peuvent. La misère, la faim, leur condition sociale les poussent à survivre et à grandir plus vite. Les choses seront loin d’être simples mais dans cette noirceur, il existe des personnalités atypiques qui se soucient de l’autre et savent faire preuve d’Humanité.

Je vous en dis volontairement peu (mais j’espère assez pour vous donner envie de l’ouvrir) pour vous permettre de faire ce voyage dans le temps au cœur de la capitale en totale découverte.

Les trois personnages principaux : Gabrielle, Eliott et Alexander sont tout en relief et tous les trois attachants. Leurs liens vont se tisser au fil des pages.

On sent que l’auteure a fait énormément de recherches pour ancrer son récit dans cette autre époque au cœur de cette ville chargée d’Histoire.

Ce roman noir prend aux tripes et se révèle addictif, car oui, Virginie sait si bien décrire les émotions de ses personnages, que l’on vibre avec eux.

Une nouvelle réussite !

🎯Mots Clefs : Paris / Enfants / Musique / Amour / Insectes

🏆Ma note : 18/20
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La valse des éphémères

Avant de commencer ce roman de Virginie Lloyd, on peut se poser la question: en 1900, la ville de Paris était-elle si différente que celle que l’on connaît aujourd’hui ? En apparence, pas très différente à en croire le travail de recherche et de documentation remarquable que l'auteure a fait pour nous proposer ce dernier.



En effet, pour vous situer, l'histoire se déroule pour une bonne partie du roman sur la bute de Montmartre à Paris, ancien visage qui a beau être le repaire des artistes de l’époque mais qui ne ressemble en rien au Montmartre touristique et pittoresque d’aujourd’hui. Le maquis de Montmartre était en 1900, composé d’une population miséreuse dont font partie nos principaux personnages dont Gabrielle, jeune fille au caractère bien trempé, Eliott qui rêve de devenir violoniste, sans oublier le fameux Alexander spécialisé dans les insectes.



Voilà un duo d'enfants fort émouvant et touchant qui vivent dans leur quartier en souhaitant vivre leurs vies de gosses avec des rêves plein la tête comme tous les enfants de leurs âges. Malheureusement, ils seront comme pour beaucoup à cette époque la cible d'horreur dont la France était habituée début du XXe siècle ce qui fait que ce roman est une véritable claque pour moi... Nous apprenons que dans le pays des droits de l'homme, entre la Révolution Française et la Belle Époque nous avions une période cruelle où l'on avait des prisons pour enfants et qu'on les enfermait parce qu'ils étaient différents, malades ou pour le vol d'un simple bout de pain. De plus, on apprend que le dernier bagne à fermé en 1977 à Belle-Île-en-Mer, c'est-à-dire hier.



Une belle lecture qui vous prend aux tripes avec ce mélange de poésie et d'amour dans les mots choisis par l'auteure mais aussi ce côté noir et sombre sur les traces de ses pauvres enfants emprisonnés et martyrisés parce qu'à l'époque, oui c'était légal. D'ailleurs en refermant le livre j'ai eu envie de dire merci à l'auteure de nous rappeler que ces enfants étaient des héros et que nous devons saluer, ceux qui aujourd'hui encore luttent avec acharnement pour protéger nos enfants. Ce livre nous fait prendre conscience que c'est peut-être le courage qui nous donne la force d'agir, mais que ce n'est pas parce que l'on ne dit pas ce que nous avons au fond de notre cœur que l'on renonce pour autant.



J'ai été particulièrement ému par cet amour entre nos 2 bouts de choux qui apprennent qu'aimer peut parfois rendre fou, stupide, naïf, désarmé, perdu. Qu'aimer c'est aussi souffrir, parce que l'autre est absent, parce que l'autre ne nous aime pas ou parce que l'autre ne nous aime plus. Pourquoi continue-t-on d'aimer quand on sait que ça fait mal ? Eh bien, parce que c'est encore le seul sentiment qui nous fait aimer la vie, qui nous fait rêver tout simplement et que cet amour quoi qu'il se passe reste et restera éphémère !!!



Pour résumer, je découvre la plume de Virginie Lloyd avec ce roman noir inspiré de faits réels. Pari réussi pour un livre qui mérite d'être lu car nous le sentons au fil des pages, l’auteure y a mis toutes ces tripes et son énergie pour que nous ne laissions jamais tomber nos rêves d'enfants mais surtout qu'ils ne deviennent jamais éphémère.
Lien : https://www.leslecturesdeflo..
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