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Critiques de Viviane Moore (342)
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La couleur de l'archange

Bretagne, 1133. Confronté à la mort de ses proches amis, Galeran se retrouve un peu par hasard aux côtés d’un chevalier qui va l’entraîner au Mont Saint-Michel, où ils vont enquêter sur un meurtre.



C’est le premier livre de l’autrice que je lis et j’avoue que j’ai été un peu perdue. La Couleur de l’Archange est présenté comme le 1er tome des aventures de Galeran, mais au cours du récit, il est fait référence à un personnage que celui-ci aurait rencontré précédemment dans un autre livre (si quelqu’un parmi vous pouvait m’éclairer à ce sujet, merci d’avance 😉 ). Ensuite il faut une centaine de pages pour en arriver à la partie policière du récit. Tout le début est consacré à tout autre chose et les évènements qui s’y déroulent n’ont absolument aucun rapport avec le Mont Saint-Michel ou avec les autres personnages rencontrés… Il faut présenter le personnage, d’accord. Mais j’ai eu l’impression de lire deux histoires totalement différentes.



Viviane Moore semble plus intéressée à décrire la vie au 12e siècle qu’à développer son intrigue policière, d’ailleurs. On lorgne très vaguement du côté du Nom de la Rose, si ce n’est que les enquêteurs sont un chevalier et son écuyer et pas un duo de moines. La relation mentor-élève est cependant assez similaire, bien que Galeran soit plus dégourdi qu'Adso de Melk.



Les ficelles sont classiques (irais-je jusqu’à dire « clichés »?): des témoins récalcitrants, un enquêteur qui « expliquera tout plus tard », la réunion des protagonistes à la fin pour démasquer le coupable (qui a dit Hercule Poirot?). Il y a assez d’imprécision sur certains points pour noyer le poisson et le lecteur n’a pas tous les éléments en mains pour pouvoir raisonner correctement, ce qui m’a un peu agacée quand certaines révélations sont faites.



Une lecture intéressante sur le plan historique (l’autrice propose une bibliographie à la fin pour ceux et celles qui voudraient approfondir la question), mais dont l’intrigue m’a laissée sur ma faim. J’oublierai probablement très vite ce roman et je ne compte pas lire les tomes suivants.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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L'épopée des Normands de Sicile, tome 1 : Le pe..

Un bon roman policier historique pendant les vacances, c'est un peu -pour moi- un passage obligé, une tradition, un rituel. Pour une fois, je me déleste de mon snobisme, de ma quête de style, d'émotions, de poésie, de sens et je ne cherche que le plaisir.

Celui de se plonger dans une autre époque, dans une ambiance... et celui de me perdre dans une enquête que j'espère à chaque fois tortueuse

Cet été, c'est sur "Le Peuple du Vent" trouvé dans une boîte à livres que j'ai choisi de jeter mon dévolu, attirée que je fus par sa couverture et son résumé.

Et puis, je fais pleinement confiance aux éditions 10/18 pour étancher ma soif de mystère et de voyage dans le temps! Après tout, on leur doit pas mal de classiques en la matière...



D'emblée, j'ai été séduite par le lieu du drame, celui du crime et de secrets qui espèrent se confondre avec la brume. Le château de Pirou, où se passe donc notre histoire, est de ces lieux sombres et romanesques qui abondent en terres celtes et océanes, terres du nord et terre de froid.

Pirou, c'est un château qui se dresse sur le rivage normand, à pic et flanc de falaise, d'une terre de sel battue par les vents, le sel et la tempête. Les rubans de brume s'y accrochent, les corbeaux y jettent des hurlements néfastes et les fantômes ont le cœur aussi tourmenté que les habitants…

En ces jours noirs de gel, le seigneur des lieux reçoit sa sœur, aussi belle que fragile, son époux un triste sire qui confond l'amour avec la possession et leurs deux enfants dont l'une est vive comme le feu follet tandis que l'autre a tout du trouvère en devenir.

La famille ne serait pas complète sans la cousine, fière et blonde amazone sans beauté mais non sans charisme et le châtelain d'airain qui n'en finit pas de regretter la noyade de son fils chéri.

Quant à la maisonnée, elle compte entre autres comparses un pêcheur fou d'amour, un faiseur de miel sage et blanchi, une commère compatissante et, enfouis sous les pierres noires de la chapelle, non-dits à la pelle.

C'est dans ce décor prompt à nourrir les contes et légendes les plus cruels que se présentent Hugues de Tarse, oriental lettré autant que fine lame et son pupille, le jeune Tancrède dont on comprend qu'il est en quête de ses origines, origines dont son maître semble vouloir le préserver...

C'est dans ce décor également que s'invite la Mort qui s'en vient prendre, après une énième crise de haut mal la maîtresse des lieux, Muriel...

C'est enfin dans ce décor que surgit un étrange cavalier noir rôdant sur les grèves et dans la lande...

Voilà, c'est ainsi que tous les ingrédients sont réunis pour concocter un sortilège qui ne prendra sans doute pas sur tout le monde mais qui a su m'ensorceler. Le décor et l'époque y sont sans doute pour beaucoup. J'ai toujours aimé les terres à la Tintagel, les rivages, les falaises qui déchiquètent le paysage et j'ai pour le Moyen-Age un amour qui remonte à mes lectures d'enfance (souvenirs d'Evelyne Brisou-Pellen...).

Certes, certains personnages sont sans doute un peu caricaturaux et le mystère voire le mysticisme de certaines scènes un peu forcés pour aboutir au malaise recherché (mais auquel j'ai adhéré) mais j'ai pris plaisir à ce récit, cette enquête qui sans être foncièrement originale m'a captivée par sa noirceur qui au-delà de son aspect policier sonde les profondeurs de l'âme humaine.

Je ne sais pas si je lirai les autres romans qui mettent en scène Tancrède et Hugues et dont "Le Peuple du Vent " est le premier volume car je me suis davantage intéressée aux habitants de Pirou qu'à ces deux-là... De plus, d'expérience, je sais que je suis souvent déçue quand je reviens à un auteur, des personnages d'une série policière... J'ai souvent l'impression que l'écrivain répète une recette sans chercher à lui donner ce petit quelque chose qui ferait la différence...

Pour autant, c'est une hypothèse que je n'exclus pas non plus complètement... Cela dépendra sans doute du contexte autour des personnages, mais en attendant, j'ai beaucoup aimé cette parenthèse normande à la noirceur revendiquée, cette ambiance pesante (plus que l'enquête policière d'ailleurs, même si j'ai apprécié de me faire mener en bateau!) qui a rafraîchit mon été bien trop chaleureux.













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Les gardiens de la lagune



Roman policier historique, l’intrigue se déroule dans la Venise du XIIème siècle, sans pont mais avec des gondoles.

Le neveu du Doge est retrouvé assassiné. Il missionne Hugues de Tarse, normand exilé de Sicile, pour élucider cette affaire.

Ce roman est surtout intéressant pour son approche historique, l’auteure n’a pas ménagé sa peine pour nous faire entrer dans l’époque : costumes, comptes rendus culinaires, vocabulaire, tous les détails sont là pour nous immerger dans la cité lacustre du Moyen-Age.

Mais voilà, l’intrigue m’a paru plus que superficielle et le style d’une simplicité ennuyeuse.

Dommage, car l’auteure est non seulement sympathique mais passionnée par son sujet.

Néanmoins, je n’ai pas adhéré, probablement parce que le genre ne me convient pas.

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Le Seigneur sans visage

en 5ème j'ai choisi entre deux livre livres à lire, dont celui-ci. Je l'ai pris, comme la majorité de ma classe. Et personnellement j'ai beaucoup aimé, comme la plupart des gens de ma classe, ce qui est plutôt rare. Le récit est bien fait, le style d'écriture est simple mais il a quelque chose d'envoûtant ; tout comme l'histoire qui ne tarde pas à vous entraîner ! Un mystère, des victimes, un suspect, une chose impossible, un témoin... Bref, tout ce qu'il faut pour une bonne enquête policière. Les descriptions sont bien narrées et les rebondissements ne manquent pas. La fin est parfaite : on découvre que le suspect n'est pas le tueur, il va pouvoir fuir ce qu'il a et le tueur est démasqué. Le sort qu'on lui inflige est bien trouvé mais plutôt triste.

Un fabuleux roman du Moyen-âge
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La femme sans tête

roman historique



Paris, XVIè siècle. Des cadavres de prostituées mutilés de façon sadique sont retrouvés. Personne ne sans préoccupe sauf le commissaire Jean de Moncel.



Roman ou l’on parle de médecine, d’alchimie, d’orgies étranges avec des personnages importants, … Sujets qui me paraissent intéressants … Deux histoires s’entremêlent, celles de Sybille fille du médecin Théophraste Le Noir, qui depuis la saint-barthélémy est séquestrée à résidence par son père, et celles du commissaire du Moncel. Pas mauvais, on apprend sur l’époque … C'est sombre, poisseux, noir, et je suis bien heureuse d'être né aujourd'hui ! L'intrigue est bonne ... mais il y a un petit quelque chose qui me fait "tiquer". J'ai eu l'impression que l'auteur à pris du temps avant d'entrer dans le vif du sujet. Peut être que je me trompe? À vous de me le dire.

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Les gardiens de la lagune

Certes, ce n'est pas un policier/thriller, comme on peut avoir l'habitude de lire.

C'est un très beau voyage dans le temps, qui nous fait découvrir la "Venise" du 12ème Siècle, avec ces us et coutumes, et les intrigues de palais.

Pour moi aussi, c'est le premier livre de Viviane Moore, et j'en redemande...

Bonne lecture à tous.



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Par le feu

Irlande celtique. V° siècle. La fête du feu allume en écho ses flammes à travers la lande. Les voix sont "pareilles à celle du vent dans les arbres. A celles des vagues sur les roches noires d'Irlande".Et là, comme par magie, une voix s'élève, empreinte de poésie, celle de Viviane Moore qui transporte le lecteur là-bas, où, alors que des "cavaliers arrivent des cinq royaumes d'Irlande", "le vent de la discorde souffle" et la "guerre menace Tara". Point de chevalier breton Galeran de Lesneven, comme dans sa série moyenâgeuse (au nom de couleurs percutantes comme Fauve, Noir roman, Rouge sombre...) mais deux "frères de sang" (Eogan le Sombre, jeune et beau voyant déterminé et Fergus le Rouge, un géant roux musicien et poète amoureux de Deidre la soeur de son ami) tout aussi intrépides, des futurs druides dotés de pouvoirs, qui vont partir sur les traces de "Brion le balafré" le chef des "Fianna" violent et sans pitié qui a volé "l'épée de lumière" de la grotte sacrée.

Le talent de Viviane Moore (outre son imagination hors normes), dans Par le feu, premier tome de cette Trilogie Celte, est de rendre l'atmosphère mystérieuse palpable (ex: "les arbres du bois sacré" ont des silhouettes humaines, une brume dense comme un "épais drap gris" surgit au détour des bois; des "squelettes blanchis" de baleines jonchent la plage); de faire s'affronter le bien et le mal; de déstabiliser le lecteur (on boit de l'hydromel on écoute la harpe...et soudain l'horrible "Balafré" sectionne une main...); d'introduire des éléments fantastiques (ex:des créatures issues de "l'autre-monde") dans la réalité; de mêler au récit des personnages mythiques de légendes irlandaises et de fort bien décrire les clans rivaux et la violence de ce siècle écartelé entre le feu de la guerre et la sagesse des druides.

A souligner l'écriture poétique et très imagée qui fait que La trilogie Celte pourrait être adaptée en film.

A lire pour les amoureux de l'Irlande et de sa magie: Les mythes celtes. La déesse blanche de Robert Graves chez Laffont.
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Le Seigneur sans visage

Un petit roman historique prenant place au moyen-âge lu il y a... douze ans sans doute.



Assez court, il ne m'a laissé qu'un tout petit lambeau de l'intrigue intermédiaire, mais un passage "final" m'a en revanche m'a profondément marquée. D'une part car je ne m'y attendais absolument pas, d'autre part car pour moi (attention il s'agit d'un souvenir très ancien, donc peut-être un peu malmené) il véhicule un message invitant le jeune lecteur à ne pas se fier au apparence et juger les gens sur des ouïs dire. Par contre la résolution finale avec le véritable assassin... hum ça s'est évadé de ma mémoire.



Bref une lecture qui date un peu trop pour un avis complet, mais qui m'a laissé un bilan positif.
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Les gardiens de la lagune



Un petit polar dit de plage vraiment plaisant, et, pas désagréable du tout à lire, avec pour toile de fond une période, une période guère évoquée dans les romans : le Moyen Age du XIIe siècle.



C'est aussi le tout premier polar de Viviane Moore que je lis, et, surtout que je découvre. J'ai été agréablement surprise par ma lecture. En fait, je m'attendais au pire. L'intrigue tient la route. Hugues de Tarse - le personnage principal de cette histoire - est crédible dans son rôle d'enquêteur.



Viviane Moore mêle subtilement personnages fictifs et réels. une bibliographie succincte se trouve en fin d'ouvrage afin de permettre à ceux qui le désire d'en apprendre plus sur la Venise moyen âge use. Un glossaire ainsi qu'une courte notice biographie sur les personnages historiques sont également présents.



Enfin bref, un polar qui mérite d'être lu. C'est facile à lire, et, on passe un excellent moment de détente en compagnie des différents protagonistes imaginés par l'auteur, qu'ils soient sympathiques, gentils ou non.

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Le Seigneur sans visage

Un excellent roman que je propose régulièrement en défi lecture ! Il s'y mêle ambiance médiévale et atmosphère fantastique, autour d'un récit rythmé, facile à lire et plein de suspense. De plus la fin est surprenante !
Lien : http://www.takalirsa.fr/le-s..
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Par la vague

An 420. L'Ecosse est aux mains des Pictes "hommes peints" violents et dangereux.

Après Par le feu, tome un de cette série celte fantastique de Viviane Moore, nous retrouvons nos deux jeunes héros apprentis druides et frères de sang:

Eogan dit "Le Sombre" combattif, courageux et doté de dons de voyance (à travers rêves) et Fergus le Rouge, un jeune géant poète qui joue de la harpe.

Partis de leur Irlande natale, en quête de "l'épée de Nuada" volée (basée sur la légende du roi Arthur), le premier est soumis aux épreuves initiatiques de La Blanche, guerrière magicienne "au charme singulier" et à l'amour musclé, qui l'incite à passer de la fureur à la patience car il désire retrouver son père dont il ignore le nom pour venger le meurtre de sa mère;le deuxième a toujours Deidre en tête (la soeur d' Eogan dont il est amoureux).

Viviane Moore, très imaginative, dépeint parfaitement l'ambiance mystérieuse celte avec le brouillard qui flotte et le vent qui se fait plainte.

Elle joue le registre fantastique puisque les vagues murmurent d'étranges incantations, les magiciennes sont "sans âge", l'oeuf est "druidique", un étrange enfant muet repousse les dangereux courants et l'on croise ...Myrrdien (Merlin l'enchanteur)!!!

Un lexique en fin de livre explique les termes inconnus et un rappel des grandes figures irlandaises donne un avant gout des légendes dont l'auteur s'est inspirée.

Amour, courage, cruauté, violence, amitié, sagesse, pardon, douleur, peurs....le registre émotionnel est riche pour relancer les péripéties et l'intérêt des lecteurs.

Un grand bravo au talent de romancière de Viviane Moore qui joue sur tous les fronts : fantastique avec Par la vague, policier moyenâgeux avec Bleu sang (par ex), romans noirs japonais (ex: Tokyo des ténèbres) et même un livre d'anticipation.

Après Par le feu puis Par la vague ....vite Par le vent pour clore cette série celte et connaître l'avenir de nos deux héros!
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Blanc chemin

"Ton ennemi est là, il marche près de toi...Son bras se lève et il frappe...Il a soif du sang des hommes. Ah tout ce sang!"

Galeran de Lesneven, ce chevalier à la "détermination peu commune", que le lecteur retrouve avec plaisir dans moult enquêtes moyenâgeuses, va, cette fois arpenter le chemin de Saint Jacques de Compostelle, mandé par le vieux baron de Peyre qui voit avec effroi deux cadavres de "jouvenceaux" horriblement mutilés joncher ses terres.

An 1146. L'étrange prédiction, faite par une Mauresque, d'un tueur fou assoiffé de sang est-elle en train de se réaliser?

Notre enquêteur, à l'analyse toute scientifique va marcher à côté de ces pèlerins ou malades (portés sur des brancards) qui font pénitence.

La belle Bruna La Farouche, venue d'Auvergne, accompagne sa maîtresse Dame Freissinge, au mutisme inquiétant. Ronan, le trouvère, lié au chevalier; le berger Manier aux gestes équivoques; une famille de maçons (dont le jeune Garin) dont la mère est mourante; un clerc; un orfèvre; tous cheminent en groupe, la peur au ventre et effectuent des tours de garde pour contrecarrer les plans de la "bête" qui égorge sans relâche.

Qui tue et pourquoi?

Suspense!

Le talent de Viviane Moore (auteur imaginative de nombreux romans noirs médiévaux, contemporains ou japonais) est de camper son décor sur un fond historique (ici nous sommes au temps de Louis VII), dans un lieu souvent empreint de ferveur et de le parsemer de cadavres (ici des adolescents comme dans Noir Roman) pour exacerber l'angoisse, d'utiliser un vocabulaire d'époque qui sonne vrai (ex:"coutel","destrier","jouvenceaux") et des coutumes d'antan (ex:le pilori) et de manier les sentiments et émotions de chaque personnage entre amour et terreur.

Une romancière hors pair!

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La Quête de l'Orphanus

An 960 – Prague – Josef, le commis de Cornelius (lapidaire de son état) a découvert une extraordinaire pierre précieuse rouge sang, aux Roches Brunes. Le joaillier, à sa vue, va instinctivement ressentir le danger que représente cette pierre. Et décider de se rendre dès l’aube chez son ancien maître et ami, le joaillier Cosmas, afin de prendre conseil auprès de lui – quant au sort à réserver à l’Orphanus (l’Orphelin, ainsi baptisé car unique …) Cosmas l’enverra – à son tour – consulter son propre cousin, le frère Odaric, au Monastère de Reichenau. Ce dernier est justement – avec tous les frères joailliers de sa congrégation – en train de travailler (dans le plus grand secret) sur la luxueuse couronne que portera Othon 1er (Empereur du Saint Empire romain germanique) lors de son sacre, au coeur de la basilique Saint-Pierre de Rome, le 2 février 962 … Anne Moore va donc nous conter les péripéties de la pierre écarlate à travers les siècles, jusqu’à la seconde guerre mondiale, conflit qui changera la destinée de notre planète (et celle de l’Orphanus …)



De nos jours, Sixtine Dangeli, trente-cinq ans, vit à Chamonix. Elle est cristallière, tout comme l’étaient son père et son grand-père (et semble posséder un don de « divination » …) Ce fameux grand-père Bartoloméo, disparu en expédition dans la montagne en 1965, vient tout juste d’être retrouvé ! Oui, mais voilà : il est mort assassiné (tué par balle) et non pas de façon accidentelle, à la stupeur générale …



Construit en deux parties distinctes (récit historique documenté pour la première et intrigue policière – fictive – pour la seconde), le roman de Viviane Moore est à la fois instructif et distrayant ! Un bon moment de lecture en vérité !
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Les gardiens de la lagune

C'est une totale découverte ! Et Je suis mais alors ravie d'avoir reçu ce livre par Babelio et les éditions 10/18. Vous l'avez compris j'ai adoré !!

Tout d'abord, ma première crainte a été que ce livre historique ne soit pas accessible si on n'a pas quelques notions d'Histoire ... Et en fait, ce livre vous permet une totale immersion dans cette Venise du moyen Age car on peut se laisser guider par l'auteur : on apprend sans s'en rendre compte. Effectivement il y a quelques mots typiques de l'époque que j'ai notés sur mon carnet mais qui me permettent à mon rythme d'appréhender cet environnement. L'histoire est prenante et j'ai suivi l'enquête avec intérêt pour savoir qui était le meurtrier !

Le personnage principal Hugues de Tarse est, j'ai appris plus tard au fur et à mesure de mes lectures, un personnage récurrent, mais cela ne nuit en rien à la lecture de ce livre ! Il est mystérieux, intéressant, avec des origines atypiques. Ce personnage a du relief et mérite qu'on s'y attache !

Voilà, une belle lecture pour ce qui me concerne. Au moment où je vous écris cette critique, j'ai fini déjà les 2 tomes de la saga de Trancrède où notre personnage apparaît déjà. Et le plaisir est toujours là !

Un petit rajout pour vous dire que l'annexe est très bien faîte, vous y trouverez les mots "compliqués" expliqués, et un petit descriptif des personnages historiques importants. Je trouve cela formidable.


Lien : https://ideeslivres.jimdo.co..
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Jaune sable

Estuaire de la Gironde, 1147. Tandis que la deuxième croisade se met en branle, menée par un Louis VII soucieux de se voir absous de ses péchés ( dont plus de mille morts dans l'incendie de l'église de Vitry-en-Perthois en 1143, excusez du peu !) et son épouse Aliénor d'Aquitaine, des naufrageurs sévissent qui font grand tort aux échanges avec les Anglais et la Ligue Hanséatique. Aliénor envoie oeuvrer en son nom le chevalier breton Galeran de Lesneven pour mettre fin à ces pratiques.



Galeran aura fort à faire avec les croyances, les traditions, les secrets que recèlent les rives du plus vaste estuaire d'Europe occidentale.

Ayant trouvé en Marcabru, troubadour amateur de tous les plaisirs de la vie, un bon compagnon de route, Galeran affrontera les dangers de sa mission avec l'intelligence et la finesse qui font de lui un atout précieux pour la reine Aliénor.



Le récit nous mène des fêtes du Mai à Blaye, à celles des Rogations précédant l'Ascension à Talmont, suivant le parcours de Galeran et Marcabru qui sillonnent la rive nord de l'estuaire vers l'océan Atlantique.

Les festivités sont empreintes d'un paganisme qui ne se montre pas toujours sous son meilleur jour et teinte la mission du chevalier d'une inquiétude se précisant au fil des pages. le danger est tapi dans un regard, une mauvaise rencontre, une taverne borgne, un relais de chasse...



C'est une agréable immersion dans un XIIe siècle râpeux à souhait. On y sent un vrai travail de reconstitution, avec des références solides et une intéressante recherche dans le vocabulaire de l'époque.

Ecrit dans un style joliment travaillé qui atteint pratiquement toujours son but ( l'éditeur semble ignorer qu'il existe un pluriel à "Messire", un détail certes mais qui agace à la longue), Viviane Moore nous livre un tableau très vivant de ce Moyen Age en Aquitaine.

L'intrigue se noue lentement, avec nombre d'indices et de rencontres qui trouveront place dans le labyrinthe du chevalier, pour reprendre l'expression de l'auteur, aux dernières pages de ce roman bien construit et bien mené.
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Fauve

"Cela fait longtemps, songeait Galeran, en essayant de contenir la nervosité de son cheval,que je n'ai eu pareil funeste pressentiment".

Bien vu! Funeste sera l'ambiance de ce roman aux rebondissements multiples!

Fauve: une énième couleur titre (voir: Bleu sang, Noir roman, Rouge sombre...) pour un énième policier moyenâgeux de Viviane Moore (romancière imaginative et journaliste qui a également écrit des thrillers sur le Japon comme Tokyo des ténèbres) dans lequel nous retrouvons avec plaisir le chevalier Galeran de Lesneven, breton perspicace, qui résout les énigmes de façon très scientifique.

Direction (en compagnie d'un templier Frère Geoffroy et de son écuyer) l'île de Ré dominée par le Seigneur Issembert III qui "tient plus du démon que de l'homme" et s'entoure, outre son épouse "belle comme une fée", fine et fragile et sa fille fort laide, d'une armée toute féminine. Des corps suppliciés (on pense à La couleur de l'archange) sont découverts et le commandeur de La Rochelle charge Galeran et ses amis de l'enquête.

Le talent de Viviane Moore est de nous faire revivre cette époque des templiers et des châteaux forts où l'on porte un "mantel", où l'on s'assied dans un "faudesteuil"...où l'on attrape la "malemort" cette mort si cruelle; et de créer ambiance angoissante et suspense.

Une comptine qui revient en vrille, une histoire aux parfums d'amour et de haine,d'Abel et de Caïn, de curieux saphirs servant d'yeux à une statue sur fond de folie...un registre émotionnel riche entre passion, jalousie,tendresse et désespoir....et nous voilà envoutés.
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L'homme au masque de verre

Quelques mois après je lis ce tome 2. J'avais bien aimé le premier tome, quoiqu'un peu rapide et ésotérique.



J'ai été ravie de retrouver l'enquêteur du Châtelet et de recroiser d'anciens personnages qu'on se remémore assez vite.



En revanche ce roman, divertissant parce qu'il est facile à lire et qu'il nous plonge dans une autre époque, n'a pas répondu à mes attentes sur le reste. Je l'ai trouvé très court, très rapidement traité et cousu de fil blanc. Les personnages sont très peu développés et il n'y a aucune surprise.



Bref, assez décevant, malgré le contexte intéressant.
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La Quête de l'Orphanus

J'aime bien les thrillers historiques. C'est plutôt sympa, distrayant, et ça permet de voyager, dans le temps et dans l'espace. Celui ci, la Quête de l'Orphanus, est vraiment dans ce style.



La première partie, historique, est assez réussie. On y découvre une petite galerie de personnages, originaux, en contact avec cette pierre, qui a priori, a vraiment existé.



Le début de la seconde est aussi réussie, mais ensuite, j'ai vraiment l'impression de tomber dans les clichés romanesques, et on perd, enfin, c'est mon avis, le côté enjoué, original, de ces bouquins. l'héroïne orpheline, l'ex petit ami pas sympa mais en fait finalement peut-être qu'il est pas si pire le garçon, le nouveau petit ami mais en fait finalement ce ne sera peut-être pas le nouveau mais en fait peut-être que si ou alors plus tard, etc. J'ai donc accéléré et fini au plus vite, pour passer à un autre, qui j'espère, me fera davantage rêver.



Après, il ne faut pas nier, bien au contraire, que c'est bien écrit, bien traduit, bien documenté sur la montagne, donc assez plaisant.



Sixtine pourrait être un peu plus travaillée. Comme le peintre l'a fait au plafond. Oui, c'est un peu facile, mais bon, je n'ai pas pu résister.
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La Quête de l'Orphanus

Orphanus signifie en latin orphelin de père et de mère ou de l’un des deux parents.

Et c’est comme cela que commence le récit en 960 au royaume de Bohème. Josef apporte à maître Cornelius l’orphanus, une pierre brute, couleur de braise comme un coeur qui palpite mais qui était seul dans la grotte.

De 960 en Bohème, nous suivons cette pierre jusqu’à Chamonix de nos jours. Cette enquête est menée par Sixtine , une cristalière et Federico, un touriste italien. Elle nous mènera à Rome, au Vatican plus précisément en passant par un avion allemand de la seconde guerre mondiale.



Vivian Moore nous entraîne avec facilité dans sa quête de l’Orphanus. Attention, pas de grande action à nous faire perdre haleine ou à nous couper le souffle. Non, une enquête menée tranquillement mais avec des personnages bien ancrés , sympathiques et attachants.

L’écriture est fluide et plaisante à lire. Les courts chapitres amènent le lecteur/ la lectrice au bout de ce roman sans qu’il/elle s’en rende compte.

Ce fut pour ma part un bon moment de lecture.

Merci à Babelio et aux éditions 10/18 de m’avoir permis de découvrir ce roman. C’est le premier roman de cette autrice que je lis . Je pense en lire d’autres.
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Nouvelles vertes

Plus que Nouvelles vertes, j'aurais titré ce recueil Nouvelles noires.

Lu dans le cadre de mon club de lecture, j'avoue ne pas courir après les recueils de nouvelles, je préfère me plonger dans un gros roman où une histoire prend le temps de se développer. J'ai néanmoins pris du plaisir à éplucher ce recueil où différentes voix se font entendre au sujet de l'avenir sombre qui nous attend. Déforestation, dégradation de la qualité de l'air, pollution chimique, explosion nucléaire, disparition des grands mammifères, autant de sujets sombres et lugubres sur le devenir de notre monde. J'aurais aimé quelques histoires plus heureuses et combattives au milieu de ce marasme évoquant le militantisme, la protection et célébrant la beauté du monde qu'il reste à sauver. Bref, un peu de lumière dans ce monde de brutes. Cela m'a manqué.

Bonne lecture.
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