Citations de Wally Lamb (217)
J’attendais impatiemment l’accident de la route qui allait me paralyser et réveiller du même coup mes parents. Je nous imaginais retournant vivre tous les trois à Bobolink Drive, papa poussant le fauteuil roulant d’un air solennel, éternellement reconnaissant que j’aie daigné lui pardonner. Maman, debout sur le seuil, un petit sourire triste sur les lèvres, ses cheveux aussi propres et brillants que ceux de Miss Dop.
"Un vieux sage qui m'a un jour déclaré dans un bar du Queens : "la question qu'il faut poser, c'est pas pourquoi ni si la question c'est comment?...."
Celui qui part en quête de ce qu ' il veut risque de découvrir en chemin ce dont il a besoin
" Reflechis.Qu ' est ce qu' on fait quand nos parents meurent?
-On appelle les pompes funèbres et on commence à s' écharper au sujet du testament?
-Non,sans plaisanter.On les enterre d ' accord?Mais on les emporte avec nous parce que notre sang est leur sang; notre ADN,leur ADN.On est donc intimement lié à ces gens dont la vie- dont l ' histoire- est devenue souterraine et invisible.
Plus tôt dans la journée, l'une de mes patientes m'a expliqué que ses nouveaux seins l'aidaient à résoudre ses problèmes d'estime de soi. Je n'ai su que répondre. J'ai presque entendu toute une génération de féministes pousser de grands soupirs de défaite.
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Je venais de trouver le pied de menthe...
p231
Tous les hommes sont des porcs, j'ai dit.
Ses mains se sont arrêtées de masser.
Non pas tous, pas Larry.
J'ai repensé à leurs ébats de la veille au soir.
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J'avais senti quelque chose quand il s'était mis à califourchon sur moi pour me chatouiller.
Son genou ou son coude, ou je ne sais quoi.
Les mères savent sur la vie des choses que les femmes sans enfants ignorent. Rien n'est plus profond que l'amour d'une mère.
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C'est bien de rire avec quelqu'un, mais c'est pas bien de rire de lui.
page 138
L’amour grandit dans le riche terreau du pardon ; les bâtards font de bons chiens ; La preuve de l’existence de Dieu réside dans la plénitude des choses.
J'ai commencé à pleurer: chaque fois, c'était la même chose, tous les gens bien me fuyaient - un beau jour ils m'abandonnaient. Je ne voulais pas mourir. Mais je ne voulais pas vivre non plus.
Les féministes qui reprennent des études, celles qui ont attendu que leurs enfants soient plus grands pour étudier à l'université, sont à la fois des étudiantes très consciencieuses et des emmerdeuses finies. Assez bizarrement, j'appréciais. Elles en veulent pour leur argent, ces femmes, on ne peut guère le leur reprocher. La plupart des étudiants de dix-neuf et vingt ans sont incroyablement passifs. Ils ne veulent pas donner leur opinion sur ce qu'il lisent : ils veulent recopier la vôtre et vous la régurgiter à l'examen. Mais pas les étudiantes plus âgées. Elles peuvent être féroces.
En fait, tout dépendait du prêtre sur lequel nous tombions. Le père Hanrahan, dont les pénitences étaient de la rigolade (il roulait à moto, marquait des paniers à trois points et, en plus, aimait les Beatles), ou monseigneur Muldoon, qui frôlait les cinq cent ans et ressemblait à s'y méprendre à Mister Magoo.
Ses passe-temps – appelés « mortifications » dans le fascicule – étaient de se fouetter, de laver les lépreux et de vider leurs lieux d'aisances, et j'étais sûr que lieu d'aisances signifiait seaux de merde. Louis serait mort d'une peste quelconque contractée en soignant les malades. Et c'était le modèle dont je devais m'inspirer ?
Le jour où Dymphnette a lâché la rampe devant nous tous, elle broyait du noir depuis les prières du matin.
(Elle disait Qu'bec au lieu de Québec et je me rappelle m'être dit : "Bon sang, elle n'est même pas fichue de prononcer le nom de son pays correctement !)
Aujourd'hui, je suis ce qu'on appelle communément un citoyen responsable. Doctorat de troisième cycle en cinéma, poste de maître de conférence et Prius à moteur hybride. Je vote, je donne du temps à la soupe populaire, je milite pour le compost et le fil dentaire. Père divorcé, j'entretiens d'excellents rapports avec mon ex-femme et suis très proche de notre fille de vingt-six ans que j'adore. Cela dit, ma conscience et moi avons toujours des démêlés. ce qui suit est à la fois ma confession et mon acte de contrition. Pardonnez-moi, lecteur, car j'ai péché.
- C'est comment la messe en prison ? »
Étrange, expliqua Mo, mais agréable. Ils installaient des chaises en plastique à l’entrée du bâtiment industriel. On apportait un autel monté sur roulettes. « C’est juste à côté de l’endroit où on prépare les repas, les murs sont donc tapissés de sacs d’oignons et de caisses de tomates en conserve. On entend tous les bruits de la cuisine. Camille chante. Elles se sont baptisées le Chœur sans répétition. Mais j’ai trouvé ça magnifique. Les fenêtres donnent sur les poubelles. C’est le lieu de ralliement de toutes les mouettes.
— L’une d’elles est peut-être le Saint-Esprit.
— Peut-être », dit-elle sans sourire.
À cause de son traitement anti-asthmatique biquotidien, elle était devenue une habituée de l’infirmerie. « Elle fait peur aux autres. Quand elle entre, mes hypochondriaques se sentent soudain mieux et veulent retourner en cours.