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Critiques de Walter M. Miller (40)
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Humanité provisoire

J'ai découvert ce texte très curieux et furieusement actuel en audio, grâce à la chaîne Youtube "Le théâtre de l'Étrange". L'adaptation radiophonique est très réussie. Elle condense l'action dans le cœur du propos : la maternité, la surpopulation, le trans-humanisme, l'autorité, l'extinction des espèces... La question fondamentale qui est posée est troublante : qui est plus humain, dans le fond ? Forcément un être humain, capable d'organiser le génocide d'une espèce ? Le principe de découvrir le principe de l'univers au fur et à mesure de la narration (procédé qui peut parfois dérouter) est ici fort bien utilisé. On se doute de ce que sont ces "neutroïdes", puis on se fait des images, on interprète les sons animaliers, puis à un moment une idée m'est venue. Ce sont des Pokémons, en fait ? Alors que l'intrigue pourrait nous emmener dans une noirceur sans non, un retournement sur la fin nous prend par la main vers le chemin d'une autre humanité, en mutation, en évolution, en résilience. Très agréable moment !
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L'Héritage de saint Leibowitz (Intégrale)

Nous voici avec la suite d’« Un cantique pour Leibowitz ». Ce roman a été écrit et publié 40 ans après le premier volume. L’auteur étant bloqué dans l’écriture de son livre, il a fait appel à un autre écrivain pour terminer le travail. Cette personne, Terry Bisson, explique en postface le travail effectué sur l’œuvre de Walter M. Miller Jr.



Je reprends ici mon cheval de bataille sur la traduction des titres en français : le titre original de l’auteur étant : « Saint Leibowitz and the Wild Horse Woman » (Saint Leibowitz et la Femme-Cheval-Sauvage) allusion aux peuples nomades, qui sont très présents dans l’histoire, pourquoi avoir traduit par « L’héritage de Saint Leibowitz », cela n’a pas de sens.



Ce deuxième volume raconte essentiellement l’histoire du frère Dent-Noire Saint-Georges, qui appartient à l’ordre albertien de Leibowitz. Donc contrairement au premier volume, qui s’étalait sur des siècles, celui-ci couvre la vie d’un homme.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
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L'Héritage de saint Leibowitz (Intégrale)

Un superbe roman .L’héritage de saint Leibowitz

La fin du monde a eu lieu et la civilisation n'est plus que l'ombre d'elle-même .

C'est un roman très fort . Le style est excessivement solide à tout point de vue et les personnages sont infiniment crédibles .

Ce roman est plus dans le siècle et dans le politique que Un cantique pour Leibowitz .

L'auteur ( je devrais dire : les auteurs ) s'est manifestement inspiré de l'histoire de l'Europe occidentale pendant le haut moyen âge et le rapprochement est aussi saisissant que bien documenté.

Les monastères sont le refuge des quelques textes scientifiques qui restent . Ces textes y sont pieusement copiés mais le cœur de l'intrigue est en dehors des monastères ..

La trame narrative nous promènes dans une Amérique du nord déroutante , alors même , que l'auteur ne sombre nullement dans des cliches types westerns .

C'est délicieux , il y a par exemple d'immenses troupeaux de bisons , de longues randonnées à cheval , mais rien à faire , ce n'est pas du western .

Au sortir du bouquin nous avons l'étrange impression , très forte et vraiment exquise que les États Unis ont désormais un passé quasiment médiéval .

C'est un livre à lire et une vraie expérience du point de vue univers . Une impression qui marque et laisse un très ,très fort arome de réalité .

Le thème dominant ( dans lequel s'imbriquent les autres ) c'est : le lent démarrage de la renaissance de la civilisation .

De nouvelles puissances et de nouveaux potentats hauts en couleurs émergent et des états se structurent .

Et je fais un clin d'œil aux amateurs d'histoire médiévale car dans ce roman la papauté devra quitter la nouvelle Rome pour se soustraire à la sollicitude embarrassante d'un potentat politique un peu trop ambitieux .

Dans ces tourmentes politico-religieuses , le frère Dent Noire devra quitter son monastère et parcourir le siècle ainsi que le vaste monde aussi immense que déroutant et parfois dangereux pour des raisons variées.

C'est un des univers post apocalyptique les plus marquants que j'ai rencontré .

Je le recommande pour découvrir le genre SF surtout si on a une petite inclinaison pour le moyen-âge et les paysages nord-américains .

L'héritage des périodes historiques précédentes de cet univers , est superbement intégré dans une trame historique soignée et cela génère une délicieuse perte de repères pour le lecteur attentif .

PS : Ce roman peut se lire seul , ,je veux dire si on n'a pas encore lu : un cantique pour Leibowitz.

Il est sans aucun doute (à mon humble avis ) plus facile d'accès que le roman précèdent car moins contemplatif et plus incliné vers le mouvement et l'action .

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L'Héritage de saint Leibowitz (Intégrale)

Malgré sa renommée, Walter Miller a été un auteur peu prolifique. On lui doit « Un cantique pour Leibowitz » qui lui a valu la célébrité, un recueil de nouvelles, et ce roman, qu'il a laissé inachevé, et qu'un autre auteur de science-fiction a terminé sur demande des héritiers.



L'intrigue se passe dans le même univers post-apocalyptique que le premier roman. Pour rappel, à la suite d'une guerre nucléaire de grande envergure, la population a décidé d'éliminer toute trace de savoir autre que religieux, brûlant les livres et traquant les érudits. Des brides de science ont été sauvées dans des monastères, dont les moines copient pieusement, sans en comprendre un seul mot, les grandes théories modernes, en espérant qu'une nouvelle civilisation émerge et en retrouve le sens.



Le récit se déroule intégralement dans le territoire des États-Unis, la technologie n'étant plus suffisante pour savoir ce qu'il se passe ailleurs. Deux camps s'opposent : l'empire du Texark, timide embryon de civilisation éclairée, et les factions nomades. Leur conflit a mené à un schisme religieux, aux graves conséquences étant donné l'importance de la religion catholique dans la région. La réconciliation a eu lieu, mais reste bien fragile. Les papes se succèdent à la vitesse de l'éclair, assassinés dès qu'on les soupçonne de favoriser un camp. Un nouveau conclave va d'ailleurs bientôt débuter, avec pour mission d'élire un pape capable d'éviter une nouvelle rupture.



L'ambiance de ce roman est vraiment particulière, le lecteur est plongé dans un « moyen-âge post-apocalyptique ». Les références à notre histoire sont nombreuses : papes et anti-papes, monastères, guerres de religion, chevaliers et fantassins, etc. De l'autre côté, on ressent très bien cette atmosphère de déclin de la civilisation grâce à une foule de petits détails : mutations génétiques, mots américains déformés, chaise électrique sans batterie suffisante pour exécuter le condamné, redécouverte des terres mexicaines et des armes à feu, …



J'espérais retrouver ce qui m'avait plus dans le premier volume, ce côté à la fois vain et magnifique des moines qui se transmettent de génération en génération des formules d'électromagnétisme. Dans celui-ci, on est plutôt plongé dans le monde, au milieu de toutes les intrigues politiques et les préoccupations du quotidien. Dans un monde déjà en ruines, l'auteur parvient à nous faire craindre le spectre des guerres civiles. Le pessimisme règne en maître, et le message est clair : quoi qu'il fasse, tôt ou tard, l'homme travaillera irrémédiablement à sa propre destruction.



Chapeau à l'auteur qui a terminé le travail de Miller. Il parle un peu de sa contribution dans la postface, et je n'ai discerné aucune coupure entre son écriture et l'originale pendant ma lecture.



Je regrette que la bibliographie de Miller soit aussi courte, car son écriture est vraiment saisissante. Ses romans méritent clairement leur statut de chef-d’œuvre.
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L'Héritage de saint Leibowitz, tome 2 : Amen II

Dans le même univers que : Un cantique pour Leibowitz ....



Un superbe roman ..



La fin du monde a eu lieu et la civilisation n'est plus que l'ombre d'elle-même ...

C'est un roman très fort . Le style est excessivement solide à tout point de vue et les personnages sont infiniment crédibles .

Ce roman est plus dans le siècle et dans le politique que Un cantique pour Leibowitz .



L'auteur ( je devrais dire : les auteurs ) s'est manifestement inspiré de l'histoire de l'Europe occidentale pendant le haut moyen âge et le rapprochement est aussi saisissant que bien documenté.

Les monastères sont le refuge des quelques textes scientifiques qui restent . Ces textes y sont pieusement copiés mais le coeur de l'intrigue est en dehors des monastères ..

La trame narrative nous promènes dans une Amérique du nord déroutante , alors même , que l'auteur ne sombre nullement dans des cliches types westerns .

C'est délicieux , il y a par exemple d'immenses troupeaux de bisons , de longues randonnées à cheval , mais rien à faire , ce n'est pas du western .



Au sortir du bouquin nous avons l'étrange impression , très forte et vraiment exquise que les États Unis ont désormais un passé quasiment médiéval ...

C'est un livre à lire et une vraie expérience du point de vue univers . Une impression qui marque et laisse un très fort arome de réalité .

Le thème dominant ( dans lequel s'imbriquent les autres ) c'est : le lent démarrage de la renaissance de la civilisation .



De nouvelles puissances et de nouveaux potentats hauts en couleurs émergent et des états se structurent .

Et je fais un clin d'Oeil aux amateurs d'histoire médiévale car dans ce roman la papauté devra quitter la nouvelle Rome pour se soustraire à la sollicitude embarrassante d'un potentat politique un peu trop ambitieux .

Dans ces tourmentes politico-religieuses , le frère Dent noire devra quitter son monastère et parcourir le siècle ainsi que le vaste monde aussi immense que déroutant et même dangereux parfois .



C'est un des univers post apocalyptique les plus marquants que j'ai rencontré .

Je le recommande pour découvrir le genre surtout si on a une petite inclinaison pour le moyen-âge et les paysages nord-américains .



L'héritage des périodes historiques précédentes de cet univers , est superbement intégré dans une trame historique soignée et cela génère une délicieuse perte de repères pour le lecteur attentif .



PS : Ce roman peut se lire seul , ,je veux dire si on n'a pas encore lu : un cantique pour Leibowitz.

Il est sans aucun doute ( à mon humble avis ) plus facile d'accès que le roman précèdent car moins contemplatif et plus incliné vers le mouvement et l'action .

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L'Héritage de saint Leibowitz, tome 2 : Amen II

Ecrit 30 ans plus tard cette suite qui n'en est pas une car elle se passe quelque part avant la fin est très très décevante, quasi sans intérêt !!!
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Un cantique pour Leibowitz

J’ai l’impression d’être passé à côté de ce livre.



Les première pages ne m’ont pas intéressé et les autres n’ont donc pas pu faire mieux. Dès le début de ma lecture, j’ai trouvé la traduction plate et sans goût. J’ai aussi eu à relire de nombreuses pages après les avoir lu une première fois sans en comprendre le sens.



Les critiques et nuances que présente l’auteur sont intéressante mais leur exécution semble atténuer le messages qu’elles transporte.



Outre ces deux choses, je n’ai rien à dire à propos de ce livre. Je l’ai simplement trouvé plat et je n’en garderai probablement aucun souvenir d’ici quelques années.



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Un cantique pour Leibowitz

Un livre de SF, écrit avec un crucifix braqué sur la tempe !



Très bon livre d'anticipation...bien que l'apocalypse dont il est question au début du récit se déroule au début des années 1960 (Ce livre est paru en 1960 aux USA).

Il se divise en trois parties distinctes: la première se situe environ 600 ans après l'apocalypse, puis nous effectuons à nouveau des bonds d'environ six siècles en avant à chacune des deux parties suivantes. Le récit, étalé sur plus de mille ans ne tourne donc pas autour des mêmes personnages (quoique...).

Il y a cependant unité de lieu; l'abbaye de Saint Leibowitz. Ses résidents se sont donnés pour mission de préserver des écrits scientifiques pré-apocalyptiques (devenus incompréhensibles) jusqu'à des temps meilleurs.



Voici, de façon non exhaustive et sans hiérarchie, des thèmes qui eux, traversent l'ensemble de l'ouvrage: L'abbaye de Saint Leibowitz et son activité (passionnante, si si !!), la foi religieuse, la connaissance, l'éthique, les scientifiques, les hommes de pouvoir, les humains, la vie, la mort, le monde, l'histoire.



On devine progressivement où l'histoire pourrait nous mener, et quelle est la thèse de ses principaux protagonistes (ce n'est peut-être pas celle de l'auteur), puisqu'on est à l'intérieur d'une congrégation religieuse, héritière du catholicisme.



"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme": formulation toute chrétienne que plaçait Rabelais dans la bouche d'un de ses personnages (et que connaissent presque tous les lycéens). Ceci donne l'orientation de ce livre de Walter M. MILLER.

Tout ceci teinté de pessimisme et de morne fatalisme, façon Barjavel.

D'ailleurs, tout comme Barjavel, Miller n'hésite pas à broyer ses personnages. L'auteur ne considère pas les choses à l'échelle de l'homme, à l'échelle d'une minuscule vie humaine.



L'éthique religieuse comme seul garde-fou possible à la science? Je n'adhère pas du tout à cette idée. Certains voient dans cette fiction un avertissement aux scientifiques, à la connaissance (ça, c'est une rengaine religieuse). La science a bon dos! En fait, les sciences proposent et les sociétés disposent.

Personnellement, j'opte pour une éthique de la science, et surtout une éthique des sociétés qui en font usage, sans en appeler à la transcendance.



Cependant j'ai vraiment passé un très bon et trop rapide moment de lecture avec ce GRAND ROMAN.
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Un cantique pour Leibowitz

Un réel chef d'œuvre de la science-fiction, à découvrir si vous ne le connaissez pas. Ce livre est remarquable et mérite toute votre attention. C'est l'un des meilleurs romans post-apocalyptiques écrits, l'histoire (ou plutôt les récits) s'étalent sur plusieurs siècles, autour du souvenir du "grand déluge de flammes".
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Un cantique pour Leibowitz

Un récit post-apocalyptique très original, centré sur la religion et plus particulièrement sur la création de l’ordre de Leibowitz qui s’est fixée pour tâche de sauver le savoir de l’humanité dans un monde retourné à la barbarie. Trois périodes sont décrites, la première étant la plus intéressante et pleine d’humour sur les croyances qui forgent une religion.
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Un cantique pour Leibowitz

Un Cantique pour Leibowitz est LE classique du genre post-apocalyptique, et c'est un titre qu'il mérite.



On est loin des clichés du genre : la quasi intégralité du roman se déroule dans un monastère, en plein désert. Le roman est divisé en trois parties qui ont d'abord été publiées sous forme de nouvelles.



La première se passe 600 ans après l'apocalypse nucléaire. On y découvre l'abbaye, lieu où les moines conservent dans des tonneaux enterrés dans le désert les derniers livres qui ont survécut à l'effondrement. L'Ordre monastique complet se voue à recopier des livres qu'ils ne comprennent pas dans l'espoir qu'un jour, l'humanité sera prête à se remettre à penser.



La deuxième se passe 600 ans plus tard. On y voit (de loin), l'émergence des premières puissances politique du monde d'après et, surtout, des premiers intellectuels laïques que redécouvrent les textes anciens.



La dernière, un autre 600 ans plus tard, nous amène à renouer avec une civilisation technologique où les bombes nucléaires et les voyages spatiaux sont à nouveau réalité.



Tout ça, sans vraiment sortir de l'enceinte du monastère. La lecture est paisible, presque contemplative. Il n'y a pas beaucoup d'action. Que des moines et leurs invités qui discutent politique, science et éthique.



Le livre a deux inspirations. La plus évidente est la guerre froide, la crainte de l'autodestruction nucléaire. La seconde est l'expérience de l'auteur en tant que bombardier américain lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Il en est revenu avec un syndrome post-traumatique qu'il a trainé toute sa vie (et qui a certainement causé sa mort), et le souvenir marquant d'avoir bombardé une abbaye bénédictine.
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Un cantique pour Leibowitz

L'histoire se déroule dans un futur post-apocalyptique où la Terre a été ravagée par le feu nucléaire. Les scientifiques sont mis à mort car responsables cette technologie semant la mort. Une communauté de moines préservent les écrits de l'un de ses savants, Leibowitz, en espérant le retour à une civilisation où la science aura toute sa place et serait utilisée à bon escient. Le livre est divisé en trois récits. Le premier raconte la trouvaille d'écrits de saint Leibowitz mettant en émoi toute la communauté religieuse. Le deuxième récit relate la volonté d'un savant de comprendre et d'utiliser les écrits de Leibowitz. Enfin, le dernier texte, qui se déroule des années et des années plus tard, montre le retour de la science au sein de la société dont les gouvernements ne peuvent s'empêcher de l'utiliser pour anéantir autrui. Grand classique de la science-fiction, Miller étudie les liens complexes entre la science et l'utilisation qui y est faite par les gouvernants. Le livre est intéressant pour cette étude en 3 temps, quelques fois un peu mystérieuses du fait des nombreuses locutions latines présentes dans le texte et qui ne facilite pas la lecture. Néanmoins, un livre de science-fiction plaisant.
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Un cantique pour Leibowitz

L'unique roman de W. M. Miller, dans une traduction révisée et complétée (celle de 1961 était caviardée, comme c'était malheureusement courant pour les littératures supposées mineures, SF et policier, pour satisfaire à un nombre de pages maximum). C'est une histoire de monde post guerre nucléaire, originale parce que centrée sur un ordre monastique qui s'emploie à sauvegarder des traces de l'ancienne civilisation à travers une période de régression barbare, une sorte de nouveau Moyen Age. Méditation pessimiste sur le devenir de la civilisation technologique (à la fin, la guerre nucléaire recommence), avec des scènes de guerre fortes où Miller paraît extérioriser ses propres traumatismes de vétéran de la seconde guerre mondiale. Après ce roman, remarqué et récompensé par le prix Hugo, il n'écrira quasiment plus rien, comme si l'écriture avait été une tentative de surmonter ou d'objectiver sa douleur psychique. Un beau texte, mais sombre.
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Un cantique pour Leibowitz

Un certain temps après une guerre nucléaire, l'humanité survivante est éparpillée de-ci de-là et vivotent dans une ambiance de Moyen-Age post-apocalyptique. Les moines de l'ordre albertien de Saint Leibowitz tentent de mener à bien leur mission: conserver les traces des savoirs pré-Grand Déluge de Flammes, détruits à la fin de la guerre car jugés responsable (avec les scientifiques) de la destruction du monde.



En 3 partie, chacune se déroulant à plusieurs siècles de l'autre, nous suivons le monastère de Saint Leibowitz dans sa quête de découverte et de protection de reliques et d'ouvrages scientifiques datant d'avant la guerre, ainsi que les nombreuses interrogations qui vont se poser au fur et à mesure que l'être humain va réapprendre et redécouvrir, par lui-même et à l'aide de ces vieux manuscrits, les savoirs et pratiques scientifiques qui l'ont, auparavant, conduit à sa perte.



Malgré parfois quelques longueurs, Un cantique pour Leibowitz est un roman très prenant, qui nous mène de scènes drôles en réflexions plus profondes, que ce soit sur la mémoire et sa (nécessaire?) transmission ou encore sur la capacité de l'homme à progresser sans toujours tenter de s'auto-détruire. La vie quotidienne du couvent est dépeinte par Miller avec précision et humour, et si l'on peut ne pas forcément adhérer à la posture de l'auteur qui semble dire que la religion et la morale qui l'accompagne seules peuvent permettre une utilisation raisonnée et positive des sciences, et au-delà, amener à une vie paisible, la force que met Miller dans la dénonciation du nucléaire en l'intégrant dans la mythologie des gens des siècles après la catastrophe initiale en l'imageant (le Grand Déluge de Flammes, les Retombées, la Simplification, les Enfants des Retombées...) pousse à la lecture et au frisson.

Un très bon livre, que l'on peut considérer comme un classique de la science)fiction et du post-apo?
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Un cantique pour Leibowitz

Généralement, un roman de SF reflète l'époque de sa rédaction et Walter M. Miller Jr. N'échappe pas à cette règle. « Un cantique pour Leibowitz » est, à l'instar de nombreuses autres œuvres science-fictionnelles (cinématographiques et littéraires) des années 50 et 60, empreint du climat et du contexte de la Guerre froide. Ainsi, dans ce roman transparaît les craintes de l'auteur : guerre nucléaire, disparition de la culture humaine, régression intellectuelle et technologique,... avec comme morale que l'Homme est incapable d'apprendre de ses erreurs et est condamné à les répéter dans un cycle de violence permanent. Un constat peu réjouissant et pessimiste que l'écrivain agrémente d'une touche d'humour et d'un ton sarcastique.





« Un cantique pour Leibowitz » remporta même le prix Hugo en 1961et est devenu depuis une référence dans le genre ; raisons principales pour laquelle je me suis penché sur ce livre. Ce dernier se divise en trois parties, chacune séparée dans le temps de plusieurs siècles afin de nous montrer l'évolution de cette abbaye, bastion d'un savoir ancien et menacé, et du monde post-apocalyptique dans lequel elle s'ancre.





La lecture de ce roman me fut sympathique mais ne présente rien de transcendant. Miller verse parfois trop dans la caricature (notamment dans la dernière partie) et son intrigue se développe d'une manière qui n'est pas toujours passionnante. L'auteur pose cependant de bonnes bases de réflexions et le traitement psychologique de ses personnages est plutôt bien réussi. Il lui manque surtout la qualité de « conteur d'histoire » pour rendre cette épopée plus vivante et captivante. Pas mal donc mais sans « plus ».



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Un cantique pour Leibowitz

Riche et étonamment actuel par ses thématiques.
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Un cantique pour Leibowitz

C'est un classique de la SF apocalyptique que je n'avais jamais lu. Le récit tient bien le coup, malgré son sérieux tout jésuite, abondance de citations en latin, passages entiers plus proches de la philosophie morale et de la théologie que du space-opera... Assez pessimiste sur la propension de l'espèce humaine à s'anéantir régulièrement sous des bombes nucléaires, ce roman mérite d'être lu avec attention.Trois grandes parties, éloignées dans le temps, mais se recoupant exactement par leurs préoccupations forment le récit .
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Un cantique pour Leibowitz

Un classique du genre , un grand classique du genre !

Ce texte est un des plus remarquables de la science-fiction dans le « sous-genre « post-apocalyptique .

Du point de vue du style , disons qu'il est excessivement plaisant ( choix des mots et rythme ) et soulignons que la caractérisation est superbe , car les personnages sont d'une densité et d'une texture exceptionnelles , enfin l'univers est d'une non moins remarquable solidité .

Sur le fond ? : le livre s'ouvre sur un monde ravagé par des armes de destruction massive redoutables , et , lentement au fil des pages de ce long roman , ce monde et cette société vont se reconstituer , avec à terme le risque et la menace d'être à nouveau l'objet du Fatum ! ( ? )

L'intrigue se déroule principalement derrière les murs d'un monastère néo catholique mais l'extérieur est tangible malgré tout et il se manifeste d'ailleurs de multiples et différentes façons dans ce récit de qualité .

Ce monastère et cette religion constituent des environnements très soigneusement élaborés et qui sont délicieusement équivoques du point de vue sagace des amateurs d'histoire des religions .

Ce roman possède une suite qui n'en est pas vraiment une ( les deux textes se lisent séparément sans problèmes ) . Il s'agit de L'héritage de saint Leibowitz qui est une véritable petite merveille ( plus facile d'accès je pense ) qui ballade le lecteur dans une drôle d'Amérique du nord , à cheval et dans des contextes hauts en couleur et définitivement mouvementés .

Sur le plan documentaire , le point fort de ce roman ( et du suivant ) est d'avoir surfé très habilement , sur la problématique de la civilisation et de certains aspects du politique , caractéristiques du haut moyen-âge européen et occidental , pour structurer cet univers de fiction .

Les monastères sont les lieux où le savoir est gardé ( stocké ) . Par respect pour leur ancienneté des textes qui sont divers et variés , sont conservés et copiés sans relâche sans pour autant être lus ou être réellement facilement accessible au premier lecteur venu .

C'est d'un monastère que partira la petite flamme de la reconquête de la civilisation en compagnie de personnages qui se répartissent selon un panel très riche de personnalités très nuancées .

Ce roman est sérieux sur le fond et très policé à cause du contexte néo- monastique , puis même par la suite du fait du contexte épiscopal , mais l'humour et l'ironie , de même que le suspense et le rythme , ne sont pas absents de cette œuvre étonnante un rien dramatique et tragique , et aussi : profondément humaine .



Bref : de la solidité , de l'envergure et de l'ampleur avec un style et un ton absolument remarquable .

Un peu difficile d'accès peut-être ?



C'est Versailles !

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Un cantique pour Leibowitz

Voilà un roman trop méconnu, bien que souvent considéré comme un classique. Un cantique pour Leibowitz est un petit bijou de science-fiction porté par une plume fluide et élégante.



L’univers post-apocalyptique, religieux et dérangeant pourrait d'abord sembler familier aux férus du genre. Pourtant, au fil des pages, on découvre et on admire la capacité de l’auteur à réinterpréter des codes mille fois exploités pour dessiner une fresque étonnante et bien ficelée, un vrai régal pour les fans de SF.

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Un cantique pour Leibowitz

"Un cantique pour Leibowitz" fait partie de ces ouvrages tellement classiques qu'on se dispense de les lire car on a l'impression de les connaitre sans les avoir jamais ouverts. Grave erreur. Car "Un cantique..." est un beau livre, fort et poignant, auquel il faut se frotter pour en tirer la substantifique moelle.

Après l'anéantissement nucléaire de la plus grande part de l'Humanité, l'ordre monastique de Saint Leibowitz va, pendant 1800 ans, préserver des fragments du savoir ancien de l'oubli. Après une véritable Renaissance, l'Humanité s'anéantira enfin complètement dans une nouvelle guerre nucléaire.
Lien : http://quoideneufsurmapile.b..
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