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Critiques de Walter M. Miller (40)
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Un cantique pour Leibowitz

Un récit post-apocalyptique très original, centré sur la religion et plus particulièrement sur la création de l’ordre de Leibowitz qui s’est fixée pour tâche de sauver le savoir de l’humanité dans un monde retourné à la barbarie. Trois périodes sont décrites, la première étant la plus intéressante et pleine d’humour sur les croyances qui forgent une religion.
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Un cantique pour Leibowitz

Ils se serrèrent les mains délicatement. Dom Paulo savait que ce n’était point là gage d’une trêve, mais signe de respect mutuel entre ennemis. Peut-être ne serait-ce jamais plus.

Mais pourquoi fallait-il tout recommencer ? Rejouer toute la pièce ?

La réponse était toute prête ; le serpent murmurait toujours : « Mais Dieu sait qu’au jour que vous en mangerez, vos yeux seront ouverts, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » Le vieux menteur, père de tous les mensonges, savait dire des demi-vérités avec astuce. Comment « connaître » le bien et le mal avant d’en avoir goûté un peu ? Goûtez et vous serez comme des dieux. Mais ni la puissance infinie, ni l’infinie sagesse ne pouvait accorder à l’homme la divinité. Pour cela il fallait aussi qu’il y eût un amour infini
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Un cantique pour Leibowitz

Un Cantique pour Leibowitz est LE classique du genre post-apocalyptique, et c'est un titre qu'il mérite.



On est loin des clichés du genre : la quasi intégralité du roman se déroule dans un monastère, en plein désert. Le roman est divisé en trois parties qui ont d'abord été publiées sous forme de nouvelles.



La première se passe 600 ans après l'apocalypse nucléaire. On y découvre l'abbaye, lieu où les moines conservent dans des tonneaux enterrés dans le désert les derniers livres qui ont survécut à l'effondrement. L'Ordre monastique complet se voue à recopier des livres qu'ils ne comprennent pas dans l'espoir qu'un jour, l'humanité sera prête à se remettre à penser.



La deuxième se passe 600 ans plus tard. On y voit (de loin), l'émergence des premières puissances politique du monde d'après et, surtout, des premiers intellectuels laïques que redécouvrent les textes anciens.



La dernière, un autre 600 ans plus tard, nous amène à renouer avec une civilisation technologique où les bombes nucléaires et les voyages spatiaux sont à nouveau réalité.



Tout ça, sans vraiment sortir de l'enceinte du monastère. La lecture est paisible, presque contemplative. Il n'y a pas beaucoup d'action. Que des moines et leurs invités qui discutent politique, science et éthique.



Le livre a deux inspirations. La plus évidente est la guerre froide, la crainte de l'autodestruction nucléaire. La seconde est l'expérience de l'auteur en tant que bombardier américain lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Il en est revenu avec un syndrome post-traumatique qu'il a trainé toute sa vie (et qui a certainement causé sa mort), et le souvenir marquant d'avoir bombardé une abbaye bénédictine.
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L'Héritage de saint Leibowitz (Intégrale)

Un superbe roman .L’héritage de saint Leibowitz

La fin du monde a eu lieu et la civilisation n'est plus que l'ombre d'elle-même .

C'est un roman très fort . Le style est excessivement solide à tout point de vue et les personnages sont infiniment crédibles .

Ce roman est plus dans le siècle et dans le politique que Un cantique pour Leibowitz .

L'auteur ( je devrais dire : les auteurs ) s'est manifestement inspiré de l'histoire de l'Europe occidentale pendant le haut moyen âge et le rapprochement est aussi saisissant que bien documenté.

Les monastères sont le refuge des quelques textes scientifiques qui restent . Ces textes y sont pieusement copiés mais le cœur de l'intrigue est en dehors des monastères ..

La trame narrative nous promènes dans une Amérique du nord déroutante , alors même , que l'auteur ne sombre nullement dans des cliches types westerns .

C'est délicieux , il y a par exemple d'immenses troupeaux de bisons , de longues randonnées à cheval , mais rien à faire , ce n'est pas du western .

Au sortir du bouquin nous avons l'étrange impression , très forte et vraiment exquise que les États Unis ont désormais un passé quasiment médiéval .

C'est un livre à lire et une vraie expérience du point de vue univers . Une impression qui marque et laisse un très ,très fort arome de réalité .

Le thème dominant ( dans lequel s'imbriquent les autres ) c'est : le lent démarrage de la renaissance de la civilisation .

De nouvelles puissances et de nouveaux potentats hauts en couleurs émergent et des états se structurent .

Et je fais un clin d'œil aux amateurs d'histoire médiévale car dans ce roman la papauté devra quitter la nouvelle Rome pour se soustraire à la sollicitude embarrassante d'un potentat politique un peu trop ambitieux .

Dans ces tourmentes politico-religieuses , le frère Dent Noire devra quitter son monastère et parcourir le siècle ainsi que le vaste monde aussi immense que déroutant et parfois dangereux pour des raisons variées.

C'est un des univers post apocalyptique les plus marquants que j'ai rencontré .

Je le recommande pour découvrir le genre SF surtout si on a une petite inclinaison pour le moyen-âge et les paysages nord-américains .

L'héritage des périodes historiques précédentes de cet univers , est superbement intégré dans une trame historique soignée et cela génère une délicieuse perte de repères pour le lecteur attentif .

PS : Ce roman peut se lire seul , ,je veux dire si on n'a pas encore lu : un cantique pour Leibowitz.

Il est sans aucun doute (à mon humble avis ) plus facile d'accès que le roman précèdent car moins contemplatif et plus incliné vers le mouvement et l'action .

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Humanité provisoire

J'ai découvert ce texte très curieux et furieusement actuel en audio, grâce à la chaîne Youtube "Le théâtre de l'Étrange". L'adaptation radiophonique est très réussie. Elle condense l'action dans le cœur du propos : la maternité, la surpopulation, le trans-humanisme, l'autorité, l'extinction des espèces... La question fondamentale qui est posée est troublante : qui est plus humain, dans le fond ? Forcément un être humain, capable d'organiser le génocide d'une espèce ? Le principe de découvrir le principe de l'univers au fur et à mesure de la narration (procédé qui peut parfois dérouter) est ici fort bien utilisé. On se doute de ce que sont ces "neutroïdes", puis on se fait des images, on interprète les sons animaliers, puis à un moment une idée m'est venue. Ce sont des Pokémons, en fait ? Alors que l'intrigue pourrait nous emmener dans une noirceur sans non, un retournement sur la fin nous prend par la main vers le chemin d'une autre humanité, en mutation, en évolution, en résilience. Très agréable moment !
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Un cantique pour Leibowitz

Sauf pour se moquer de la naissance des reliques et des miracles (bien vue d'ailleurs), le roman ne fait qu'une banale transposition. L'auteur a pris l'histoire de l'Eglise occidentale au Moyen-âge et l'adapte au Nouveau-Mexique après une fin du monde nucléaire. Donc, si vous savez déjà comment les moines ont copié et recopié des ouvrages de l'Antiquité, comment ils les ont préservés des invasions, comment ils ont évangélisé les populations à coups de récits invraisemblables, et j'en passe, je ne suis pas certain que vous apprécierez beaucoup le roman.. Dommage, car ce n'est pas mal écrit, avec quelques réflexions philosophiques de-ci, de-là. Pour ma part, je me suis arrêté à la moitié du livre après avoir attendu vainement un peu d'action.
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Un cantique pour Leibowitz

Un réel chef d'œuvre de la science-fiction, à découvrir si vous ne le connaissez pas. Ce livre est remarquable et mérite toute votre attention. C'est l'un des meilleurs romans post-apocalyptiques écrits, l'histoire (ou plutôt les récits) s'étalent sur plusieurs siècles, autour du souvenir du "grand déluge de flammes".
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Un cantique pour Leibowitz

Ce roman est constituée de trois nouvelles distinctes dont la première se situe à peu près 600 ans après une apocalypse nucléaire. Il y a le même écart de temps (6 siècles) entre chaque nouvelle, le récit s’étale donc sur plus de mille ans, avec une unité de lieu, le monastère de Saint Leibowitz ainsi qu’une unité de thème : la connaissance et l’éthique.

La première partie, Fiat homo (« Que l’homme soit ! ») commence par la découverte par un jeune moine de reliques de Leibowitz, homme qui aurait tenté de sauver les connaissances après l’apocalypse. On comprend alors que les survivants se sont empressés d’éliminer tous les savants qui n’avaient rien su faire pour éviter l’utilisation des bombes qu’ils avaient créés. On comprend aussi que cela a entraîné la destruction des livres, l’oubli de la lecture et que Leibowitz a alors fondé une communauté religieuse, dans laquelle les écrits sont recopiés soigneusement siècle après siècle, sans être compris en attendant que quelqu’un soit capable de le faire.Tout dans cette partie, le mode de vie des moines, leur activité de copiste, l’oubli des savoirs anciens, fait penser à la période qui suivit les invasions barbares et la chute de Rome.

La deuxième partie, Fiat lux (« Que la lumière soit ! ») montre une période qui redécouvre les connaissances, avec des savants qui se rendent en visite au monastère pour tenter de comprendre les textes hermétiques des anciens. L’abbé et un savant se lancent dans de grands débats sur leurs visions du monde opposées. On peut y voir aisément un parallèle avec l’époque des Lumières.

Dans la troisième partie, Fiat voluntas tua (« Que ta volonté soit faite ! ») nous nous retrouvons dans une époque futuriste, de haute technologie, on comprend que les progrès réalisés vont de nouveau conduire l’humanité à la destruction, que les hommes n’ont toujours rien appris, rien compris, mais en même temps c’est le moment où la communauté monastique est capable de réaliser la volonté de Leibowitz, s’envoler vers une autre planète.

C’est un roman post-apocalyptique d’une richesse étonnante, on peut y voir une vision cyclique de l’histoire assez pessimiste, mais en même temps ce ne sont clairement que des parallèles. Miller montre que dans le chaos et l’effondrement général, il suffit de quelques hommes pour entretenir l’espoir dans les livres, dans la culture, dans les sciences. C’est d’une richesse remarquable par les grandes questions soulevées et par la réflexion dans laquelle on est entraîné, bien sûr liée au rôle du savoir et au bien fondé du progrès. Miller ne remet en fait en cause ni le progrès ni la science mais propose de les associer à une morale qui visiblement manque aux hommes. Malgré la présence de moines, et même s’il est certain que dans l’esprit de l’auteur cette morale était fondée sur la foi chrétienne, rien n’empêche le lecteur le moins croyant d’envisager une autre morale commune à l’humanité. Finalement, c’est un roman très désenchanté mais ni désespéré ni désespérant.

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Un cantique pour Leibowitz

J’ai l’impression d’être passé à côté de ce livre.



Les première pages ne m’ont pas intéressé et les autres n’ont donc pas pu faire mieux. Dès le début de ma lecture, j’ai trouvé la traduction plate et sans goût. J’ai aussi eu à relire de nombreuses pages après les avoir lu une première fois sans en comprendre le sens.



Les critiques et nuances que présente l’auteur sont intéressante mais leur exécution semble atténuer le messages qu’elles transporte.



Outre ces deux choses, je n’ai rien à dire à propos de ce livre. Je l’ai simplement trouvé plat et je n’en garderai probablement aucun souvenir d’ici quelques années.



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Un cantique pour Leibowitz

Ce livre est le seul roman que Walter Miller Jr ai paru de son vivant. Le reste de son oeuvre se limite à une suite qu'il n'a pu achever lui-même, et des nouvelles, parues en France dans le recueil Humanité provisoire.

La première chose que j'ai apprécié, c'est le fait qu'on ne ressente quasiment jamais son âge, malgré ses 60 bougies. On perçoit évidemment l'ombre de la guerre froide planer au dessus du contexte principal du récit, mais ca ne nous empêche pas d'adhérer au déroulement de l'histoire.



Je pensais cependant ouvrir un bouquin de Sf teinté de mysticisme religieux, mais, après avoir tourné la dernière page, il semblerait que ce soit finalement l'inverse.

Ce classique post-apocalyptique se révèle de plus en plus spirituel au fil de la lecture, et je dois reconnaître que malheureusement, cela nuit beaucoup au rythme du roman. Et le fait que celui-ci soit divisé en trois chapitres, chacuns séparés de plusieurs siècles, n'arrange évidemment rien au problème.



Cependant, Miller arrive à nous mixer un intéressant cocktail de sciences et de religion, assez contre nature, mais qui nous pousse vers de nombreux axes de réflexions sur l'humanité.

Quand on voit l'histoire personnelle de l'auteur, on comprend mieux le côté torturé de ce Cantique.



Mais, malgré des thèmes et des sujets qui me passionnent (post-apo, religions...), l'emballement que j'ai connu au début s'est malheureusement résorbé, et, la fin, en plus de laisser quelques zones d'ombre en suspens, s'est révélée parfois pénible.









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Un cantique pour Leibowitz

Un livre de SF, écrit avec un crucifix braqué sur la tempe !



Très bon livre d'anticipation...bien que l'apocalypse dont il est question au début du récit se déroule au début des années 1960 (Ce livre est paru en 1960 aux USA).

Il se divise en trois parties distinctes: la première se situe environ 600 ans après l'apocalypse, puis nous effectuons à nouveau des bonds d'environ six siècles en avant à chacune des deux parties suivantes. Le récit, étalé sur plus de mille ans ne tourne donc pas autour des mêmes personnages (quoique...).

Il y a cependant unité de lieu; l'abbaye de Saint Leibowitz. Ses résidents se sont donnés pour mission de préserver des écrits scientifiques pré-apocalyptiques (devenus incompréhensibles) jusqu'à des temps meilleurs.



Voici, de façon non exhaustive et sans hiérarchie, des thèmes qui eux, traversent l'ensemble de l'ouvrage: L'abbaye de Saint Leibowitz et son activité (passionnante, si si !!), la foi religieuse, la connaissance, l'éthique, les scientifiques, les hommes de pouvoir, les humains, la vie, la mort, le monde, l'histoire.



On devine progressivement où l'histoire pourrait nous mener, et quelle est la thèse de ses principaux protagonistes (ce n'est peut-être pas celle de l'auteur), puisqu'on est à l'intérieur d'une congrégation religieuse, héritière du catholicisme.



"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme": formulation toute chrétienne que plaçait Rabelais dans la bouche d'un de ses personnages (et que connaissent presque tous les lycéens). Ceci donne l'orientation de ce livre de Walter M. MILLER.

Tout ceci teinté de pessimisme et de morne fatalisme, façon Barjavel.

D'ailleurs, tout comme Barjavel, Miller n'hésite pas à broyer ses personnages. L'auteur ne considère pas les choses à l'échelle de l'homme, à l'échelle d'une minuscule vie humaine.



L'éthique religieuse comme seul garde-fou possible à la science? Je n'adhère pas du tout à cette idée. Certains voient dans cette fiction un avertissement aux scientifiques, à la connaissance (ça, c'est une rengaine religieuse). La science a bon dos! En fait, les sciences proposent et les sociétés disposent.

Personnellement, j'opte pour une éthique de la science, et surtout une éthique des sociétés qui en font usage, sans en appeler à la transcendance.



Cependant j'ai vraiment passé un très bon et trop rapide moment de lecture avec ce GRAND ROMAN.
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Un cantique pour Leibowitz

Tout d'abord, il faut que j'explique ce que je croyais du livre... Je ne sais plus très bien pourquoi mais j'avais en tete que ce livre traitait de la déportation des Juifs.



J'ai attrapé ce livre qui trainait dans ma PAL depuis bien longtemps et je me suis plongée dans la lecture sans relire le 4ème de couverture.



Au départ, j'étais, on s'en doute, assez décontenancée par ce roman.

Il faut reconnaitre que j'étais loin du sujet attendu et, qu'en plus, ce "cantique" est particulier.



J'avais du mal a accrocher, j'ai alors googelisé le bouquin afin de voir à quoi m'attendre.



Je n'étais pas du tout certaine de le lire jusqu'au bout mais j'étais quand meme intriguée.

Le roman est découpé en trois périodes : la première, on fait connaissance avec Frère Francis et, à ce moment là, l'espèce humaine est tenue à l'écart de la connaissance.

Ensuite, deuxième période, les protagonistes imaginent qu'il serait peut etre possible de mettre la connaissance à portée de tous.

Enfin, troisième période, l'histoire ne fait que se répéter... les memes erreurs encore et toujours.



A la fin de ce livre, j'ai eu la sensation, bien que ce soit une histoire de science fiction, qu'on faisait une plongée dans notre histoire.



Ce roman laisse sur la langue un gout amer, un peu comme 1984 (pour ceux qui l'ont lu) où, lorsqu'on tourne la dernière page du livre, on a l'impression que l'auteur vient de raconter une histoire qui n'est pas tout à fait la notre mais qui est néanmoins "nous".



Le style n'est pas léger, l'histoire n'est pas drole, mais le livre mérite d'etre lu.





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Un cantique pour Leibowitz

Encore une belle découverte, je m’essaie depuis un moment aux romans de science-fiction qui datent des années 60-70 et je suis agréablement surprise.

Ce roman est composé de trois nouvelles qui forment un tout.

J’ai beaucoup aimé la première, un peu moins la seconde, et j’ai trouvé la troisième assez longue et moins intéressante que les deux autres.

Tout commence dans le désert où un jeune moine découvre les reliques du fameux Leibowitz, un homme qui aurait tenté de sauvegarder le savoir après que la terre ait connu une catastrophe sans précédent.

L’ambiance mystique qui règne autour de ces fameuses reliques m’a beaucoup plu, de même que les tentatives de compréhension de toute la communauté religieuse face à des dessins et des plans aussi obscurs qu’énigmatiques.

Le savoir est-il source de tous nos ennuis ? Telle sera une des grandes questions soulevées dans ce roman.

Une intrigue passionnante même si mon enthousiasme s’est un peu essoufflé en cours en route.





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Un cantique pour Leibowitz

Riche et étonamment actuel par ses thématiques.
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Un cantique pour Leibowitz

C'est un roman désenchanté. Comme le précise la quatrième de couverture, l'auteur a été pilote de chasse pendant la seconde guerre mondiale et cette expérience traumatisante transpire dans les pages de ces trois histoires.

La première partie raconte les aventures du jeune novice Francis, membre de l'ordre albertien de Leibowitz. Cet ordre monastique conserve certains vieux ouvrages de l'Ancien temps, ce temps perdu dans les tourmentes apocalyptiques d'un monde mondialisé, le nôtre. Des cités Etats essaient de se développer. Qui, la première obtiendra la technologie dominera les autres ?

Dans la seconde partie, des savants se rendent au monastère de l'ordre de Leibowitz afin de déchiffrer les textes hermétiques des anciens. Dans ce second chapitre s'affrontent les visions du monde de l'abbé et du savant Pfardentrott, la croyance en l'existence de Dieu ou les sciences ?

Enfin, dans la dernière partie, nous comprenons que la science a vaincu et que les mêmes erreurs se produisent. Les hommes, les puissants, n'ont ni appris, ni compris ce qu'est l'humanité.
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Un cantique pour Leibowitz

C'est un classique de la SF apocalyptique que je n'avais jamais lu. Le récit tient bien le coup, malgré son sérieux tout jésuite, abondance de citations en latin, passages entiers plus proches de la philosophie morale et de la théologie que du space-opera... Assez pessimiste sur la propension de l'espèce humaine à s'anéantir régulièrement sous des bombes nucléaires, ce roman mérite d'être lu avec attention.Trois grandes parties, éloignées dans le temps, mais se recoupant exactement par leurs préoccupations forment le récit .
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Un cantique pour Leibowitz

Il y a parfois des livres qui vous tombent dessus par hasard. Celui-ci en fait partie. Je ne dirais pas l’avoir trouvé dans les ruines d’un monde. En vérité, je ne sais plus vraiment où je l’ai trouvé, sur le coin d’une poubelle, il me semble. Je n’avais jamais entendu parler de cet auteur et je ne suis pas particulièrement attiré par le post-ap (de cette catégorie je n’ai lu que le Deus Irae de Zelazny et K. Dick). Rien ne me portait donc vers cette lecture pleine de sable, de béton et retombées nucléaires. Pourtant, ce fut un coup de foudre. L’ai-je rencontré au bon moment ? L’aurais-je aimé un après-midi de printemps ? Je ne sais pas. Je sais seulement que je l’ai aimé longuement, que j’y suis revenu et, d’une certaine façon, que Leibowitz m’a influencé.

Ce livre découpé en trois raconte l’histoire en trois périodes différentes, d’une communauté monastique. Les empires se sont effondrés dans le feu nucléaire et l’Église catholique, institution qui a vocation à perdurer (je vous renvoie à la sociologue Mary Douglas), se maintient tant bien que mal.

Alors que les hommes ont sombré dans la folie, un ordre gyrovague de passeurs de livre s’est fondé autour d’un homme à la culpabilité immense.

Tout se passe donc autour d’un monastère de cet ordre des reliques qu’il garde. Tout autour, le temps s’accélère, les empires se refondent, le déluge de feu revient.

Lorsqu’on ouvre ce livre, on rencontre immédiatement une ambiance sépia, une saleté omniprésente. Tout tombe, décrépi, corrompu, et malgré cela il reste une parcelle de sagesse dans cet ordre dont la vocation est de préserver la connaissance et l’humanité. À travers cette fenêtre, nous observons un monde qui tente de se reconstruire jusqu’à retomber dans ses travers passés.

Miller montre surtout que même lorsque tout s’effondre, il suffit d’une poignée de personnes pour que cela perdure. Au-delà de la violence, de la folie, de la corruption il reste cet espoir dans les livres et la culture.
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Un cantique pour Leibowitz

Généralement, un roman de SF reflète l'époque de sa rédaction et Walter M. Miller Jr. N'échappe pas à cette règle. « Un cantique pour Leibowitz » est, à l'instar de nombreuses autres œuvres science-fictionnelles (cinématographiques et littéraires) des années 50 et 60, empreint du climat et du contexte de la Guerre froide. Ainsi, dans ce roman transparaît les craintes de l'auteur : guerre nucléaire, disparition de la culture humaine, régression intellectuelle et technologique,... avec comme morale que l'Homme est incapable d'apprendre de ses erreurs et est condamné à les répéter dans un cycle de violence permanent. Un constat peu réjouissant et pessimiste que l'écrivain agrémente d'une touche d'humour et d'un ton sarcastique.





« Un cantique pour Leibowitz » remporta même le prix Hugo en 1961et est devenu depuis une référence dans le genre ; raisons principales pour laquelle je me suis penché sur ce livre. Ce dernier se divise en trois parties, chacune séparée dans le temps de plusieurs siècles afin de nous montrer l'évolution de cette abbaye, bastion d'un savoir ancien et menacé, et du monde post-apocalyptique dans lequel elle s'ancre.





La lecture de ce roman me fut sympathique mais ne présente rien de transcendant. Miller verse parfois trop dans la caricature (notamment dans la dernière partie) et son intrigue se développe d'une manière qui n'est pas toujours passionnante. L'auteur pose cependant de bonnes bases de réflexions et le traitement psychologique de ses personnages est plutôt bien réussi. Il lui manque surtout la qualité de « conteur d'histoire » pour rendre cette épopée plus vivante et captivante. Pas mal donc mais sans « plus ».



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Un cantique pour Leibowitz

Voilà un roman trop méconnu, bien que souvent considéré comme un classique. Un cantique pour Leibowitz est un petit bijou de science-fiction porté par une plume fluide et élégante.



L’univers post-apocalyptique, religieux et dérangeant pourrait d'abord sembler familier aux férus du genre. Pourtant, au fil des pages, on découvre et on admire la capacité de l’auteur à réinterpréter des codes mille fois exploités pour dessiner une fresque étonnante et bien ficelée, un vrai régal pour les fans de SF.

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Un cantique pour Leibowitz

le récit ne tient pas toutes ses promesses. Peut-être faut-il plus le voir comme les réflexions d’un auteur sur les agissements et le manque de discernement de l’humanité face aux dangers d’une science sans conscience (réminiscences de la Guerre Froide certainement, le roman ayant été écrit en 1959), une sorte d’essai ou de conte philosophique incontestablement très intelligent et posant des questionnements très profonds, mais aux qualités narratives assez bancales.
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