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Critiques de Wiley Cash (19)
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Les Ombres de Oak Island

Dans les années 80 en Caroline-du-Nord, c’est bientôt la quille pour le vieux shérif Winston Barnes en poste depuis quinze ans à Oak Island. Bien que candidat à sa réélection, ses chances sont faibles face au jeune Bradley Frye, suprémaciste qui a le vent en poupe auprès de la population locale.



Mais un avion s’écrase sur l’île en pleine nuit et un jeune noir, fils d’un notable local, est retrouvé juste à côté, assassiné. Délaissant sa campagne électorale et sous la pression de son rival qui souffle sur les braises en exigeant des résultats, Winston va enquêter dans un climat de tensions raciales exacerbées.



En parallèle, il lui faut veiller sur sa femme Marie, dont la maladie épuise les forces et sur sa fille Colleen qui débarque pour fuir son couple qui bat de l’aile, sans oublier un enquêteur du FBI qu’il lui faut héberger…



Les Ombres de Oak Island de Wiley Cash – traduit par Jacques Collin - est une heureuse découverte et pourtant, lu juste après le Cosby, j’ai eu peur qu’il ne souffre pas la comparaison dans des thématiques assez proches.



Il s’en tire au contraire haut la main avec une histoire sombre, lente mais fluide, poétique avec des touches nature-writing de temps à autres, et un style d’une élégance qui en devient un délice et aurait bien mérité une centaine de pages en plus.



Une découverte d’un auteur que j’avais manqué lors de ses deux précédents livres, ce que je vais très rapidement rattraper croyez-moi !
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Les Ombres de Oak Island

En 1984, Winston Barnes , shérif de Oak Island, en Caroline du Nord , est réveillé par le bruit d'un avion .

Intrigué , il va voir ce qui se passe et découvre d'abord le cadavre d'un homme puis un avion cargo abandonné en bout de piste.

L'homme tué par balle est le fils d'un professeur noir , Ed Bellamy que connait Winston.

Les élections pour le nouveau shérif ont lieu dans 8 jours et un promoteur ambitieux, raciste et sans scrupule , Bradley Frye, veut la place de Winston.



Pour le shérif, cette affaire devient un enjeu de quitte ou double pour sa réélection mais le FBI débarque et Winston est relégué aux tâches subalternes sauf qu'il connait la région et ses habitants .

Persuadé qu'il s'agit d'une affaire de drogue dans laquelle est impliqué Rodney Bellamy, Bradley harcèle la famille , leur faisant revivre les années les plus sombres du Ku klux Klan .



"-Voilà ce que c'est que d'être noir en Amérique , Winston. Je reste sur le ventre depuis le niveau du sol, à me faire marcher dessus pendant que je continue de ramper. La seule différence entre cette époque et maintenant , c'est que je n'ai plus ce tir à espérer. "



Le scénario de ce roman policier est plutôt classique mais l'intrigue passe en second plan après la description soignée des personnages : la lassitude de Winston devant le peu d'effectifs qu'il a avec lui mais son obligation morale d'être réélu , d'une part pour ne pas laisser un homme comme Bradley prendre le pouvoir et chasser la communauté noire et d'autre part pour pouvoir continuer à payer les frais médicaux de sa femme Mary atteinte d'un cancer.

Sa vie de famille se complique lorsque sa fille Coleen arrive chez ses parents n'arrivant pas à surmonter la perte de son bébé .



Winston, homme intègre, arrivera t'il à retrouver l'assassin et la cargaison de l'avion ?



La fin de l'histoire peut surprendre mais est logique ...



Wiley Cash écrit avec sensibilité , s'attachant à montrer les failles de cette société américaine où la discrimination est toujours vive dans ces années 1980 mais également ceux qui luttent comme ils peuvent et demeurent de bonnes personnes malgré les pressions exercées.

J'ai bien aimé ce coté là !
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Les Ombres de Oak Island

Oak Island, Caroline du Nord, 1984.

Quand le shérif Winston se rend en pleine nuit sur le crash d’un avion, il découvre un cargo vide, un jeune noir mort. C’est Rodney Belamy, le fils d’un professeur du lycée, activiste pour les droits civiques en son temps.

Sur quatre jours bien remplis alors que paradoxalement la narration est très lente, Winston va devoir résoudre cette affaire qui mêle trafic de drogue, préjugés et « cavalcades » racistes de nostalgiques du KKK attisées par son rival à l’élection de shérif, trahison de collègues qui manifestement préfèrent les bonnes vieilles méthodes d’antan, intervention du FBI, maladie de sa femme et arrivée inopinée de sa fille Colleen, dépressive après la mort de son bébé.

C’est, mine de rien, une enquête menée tambour battant, qui fait craindre au lecteur un dérapage car tous les ingrédients sont réunis pour que la situation échappe à Winston, vieux flic intègre, qui bien qu’accablé de soucis, essaie de faire son travail correctement.

La chute m’a scotchée.

Je remercie Babelio et les Editions Seuil, cadre noir de m’avoir permis de découvrir cet auteur qui expose efficacement les côtés sombres du Vieux Sud .

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Les Ombres de Oak Island

Oak Island, Caroline du Nord (USA), 1984. Tout près de l’avion qui a atterri en pleine nuit et en catastrophe sur le petit aérodrome local, le vieillissant shérif Winston Barnes découvre le cadavre du fils d’un professeur noir de la ville, militant des droits civiques. S’il ne fait guère de doute que l’appareil complètement vide a servi à une livraison de drogue, la victime semble totalement étrangère à l’affaire.

A quelques jours d’une réélection du shérif, l’adversaire de Barnes exploite le meurtre pour réaffirmer ses théories racistes et mettre de l’huile sur le feu. Contesté dans sa fonction, mis sous pression par le professeur, surveillé par le FBI, brisé par le cancer qui emporte son épouse, Winston doit en plus accueillir sa fille qui plonge dans une profonde dépression après avoir perdu son bébé. Et tandis que les tensions raciales minent l’enquête, le shérif reste droit dans ses bottes au mépris des dangers.

Wiley Cash excelle dans l’art de partager avec émotion le côté très intime de ses personnages peu épargnés par les tragédies de la vie et nous ferait presqu’oublier le drame en gestation.
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Les Chemins de la rédemption

Un road trip américain qui se laisse lire...

La narration de l'histoire se fait grâce à 3 personnages : Easter, le "tueur, ancien joueur de base-ball" et "le tuteur, ancien flic".

On s'attache aux 2 fillettes et on a peur pour leur avenir.

Bref, une histoire agréable à lire.
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Un pays plus vaste que la terre

Premier roman pour Wiley Cash. Marshall, petite ville au fin fond de l'Amérique semble être on ne peut plus calme. Dans cette communauté où tout le monde se connaît, un prédicateur a pris possession de la communauté religieuse et des choses pour le moins étranges ont lieu dans l'église où il répand la divine parole. Pour rapprocher au mieux ses sujets de Dieu, le pasteur Chambliss utilise des transes, des confrontations avec les serpents mais aussi l'imposition des mains. Tout le monde semble sous le charme, jusqu'au jour où arrive un drame. Une question se pose alors, Chambliss a-t-il vraiment des intentions pieuses comme il le laisse penser ?

Le récit raconté par le point de vue de trois personnages bien distincts (âge, éducation et sexe différents) permet de mettre en exergue toutes les facettes de la communauté. Les personnages sont charismatiques, attachants et ont tous une très forte personnalité.

Très bon roman
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Les Chemins de la rédemption

Les chemins de la rédemption est à l'image d'une odyssée sur la vie et sur l'être humain, sa faculté à pardonner, à aimer et avancer. Une lecture touchante et marquante qui saura faire sa place parmi les nombreux et talentueux romans américains !



Comme vous le savez je suis une fan de road trip et plus particulièrement aux Etats-Unis mais cela m'amène donc à faire des comparaisons : ce livre est similaire à l'ambiance de Des Fauves et des Hommes de Graham ou du film Les Sentiers de la perdition mais avec une portée dramatique moins soutenue et percutante du fait d'un démarrage un peu lent. Cependant ce fut une excellente lecture et ce pour plusieurs raisons.



En premier lieu j'ai vraiment aimé l'idée de rentrer dans la tête de protagonistes complètement différents et par la même découvrir des personnalités et histoires divergentes et complémentaires : une jeune fille qui a appris à se débrouiller par elle-même et en quête involontaire d'amour paternel, un ancien flic reconverti en parrain de jeunes abandonnés ou encore un homme nourri par un terrible besoin de vengeance (et ce n'est pas fini !)



Ce roman traite en à peine 300 pages de plusieurs thématiques intéressantes et émouvantes comme le met en exergue ce titre qui m'a tout de suite captivé. Chaque protagoniste est en fait le porte-parole d'un sentiment, d'une génération qui agit et pense différemment pour une même situation. La portée psychologique et humaine de ce livre ne fait que croître au fur et à mesure ! Ainsi même si l'action ne commence que tardivement cela n'empêche pas les pages de défiler parce que l'on est happé par les pensées de chaque "héros".



De plus, l'écriture s'adapte parfaitement à l'âge, la mentalité et les sentiments de chacun : un plus indéniable ! Si vous souhaitez savoir si le chemin de ce roman amène à une fin heureuse il n'y a qu'un moyen de le savoir...



En définitive, un très bon roman américain que je conseille à tous les amoureux du genre !


Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Les Ombres de Oak Island

Écrivain encore assez peu connu par chez nous, Wiley Cash pourrait bien prendre un peu de galon avec Les ombres de Oak Island, un roman noir passionnant qui nous replonge au cœur de l’année 1984, dans un coin paumé de Caroline du Nord, dans le comté de Brunswick.



Durant une nuit, le shérif Winston Barnes découvre aux abords de sa ville, un mystérieux avion ayant atterri quelques minutes plus tôt. Problème : il n’y pas le moindre passager à bord, ni aucun pilote aux commandes. Une tuile pour notre shérif que va devoir éclaircir ce mystère, d’autant plus qu’à quelques mètres de là, le corps d’un jeune noir est retrouvé mort, abattu d’une balle. Un garçon sans histoire, fils de Ed Bellamy, un professeur respecté de la ville de Oak Island auquel Winston va devoir apprendre la triste nouvelle. Un souci de plus pour le vieux shérif, qui doit aussi veiller sur sa femme atteinte d’un cancer, et accueillir prochainement sa fille Colleen, de retour à la maison après avoir perdu son bébé quelques mois plutôt.



C’est un vrai, un bon roman noir que nous propose là l’auteur américain Wiley Cash dont les deux précèdent livres – Un pays plus vaste que la terre (2013), et Le chemin de la rédemption (2015) – avaient été publiés chez Belfond. C’est donc presque une redécouverte que constitue ce livre, avec ici, une histoire, bien touffue et bien sombre, qui nous replonge dans les années 80, dans une petite ville de Caroline du Nord gangrénée par le racisme, où quelques miliciens bas du front font régner la terreur auprès de la population noire lors de virées nocturnes clandestines. Une bande de nostalgiques du Klu Klux Kan agissant sous l’impulsion d’un notable local, Bradley Frye, qui compte bien ravir le poste de shérif lors de la prochaine élection, et qui va tout faire pour déstabiliser Winston. Mais c’est sans compter sur la rage et la perspicacité de cet homme intègre et accablé par le malheur, qui va tout mettre en œuvre pour rendre la justice dans une ville, où, même au sein de son propre camp, il va devoir se méfier de tout le monde.



Dans un style classique, sans fioriture, ne s’embarrassant pas de détails inutiles, Wiley Cash nous offre là une intrigue solide avec un récit superbement dialogué, dans lequel on retrouve des personnages subtilement composés, ainsi que bon nombre de thèmes propres au genre (racisme, corruption, individualisme, drogue, sens de la famille, etc…).



Espérons qu’avec ce quatrième roman, pour lequel il a reçu par trois fois le « Southern Book Prize for Fiction » aux USA, cet enseignant en littérature, à l’université d’Acheville en Caroline du Nord, bénéficie d’une reconnaissance plus grande en France, au moins à la hauteur de son talent.




Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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Un pays plus vaste que la terre

C'est un roman poignant que nous offre Wilhey Cash. Un roman sur la folie d'un homme qui se cache sous le couvert de la religion. Chambliss impose son pouvoir au nom de Dieu, il domine et soumet ses ouailles à ses désirs en les maintenant dans l'illusion de la rédemption.

L'histoire est racontée par trois voix, une vieille fille qui a quitté la congrégation religieuse il y a fort longtemps et qui fait le catéchisme aux enfants les protégeant de l'obscurantisme du pasteur Chambliss; un vieux shériff brisé par un drame personnel; et Jess, un petit garçon de 9 ans dont la famille va être totalement détruite par le pasteur.

La voix de Jess est celle qui m'a le plus touché. Sa vision du monde à hauteur d'enfant est émouvante. Il se retrouve au centre d'un engrenage qui le dépasse totalement et rêve seulement que tout redevienne comme avant.



Plus par là
Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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Les Ombres de Oak Island

Une fois encore, c’est grâce à Lirtuel (la bibliothèque belge francophone en ligne) que je suis tombée sur ce titre, qui n’aurait autrement sans doute pas attiré mon attention, car je l’ai peu vu sur les réseaux, et à peine aperçu en librairie – où il n’était de toute façon pas particulièrement mis en avant.



Peut-être est-ce parce que ce roman se situe à la croisée de plusieurs genres ? Pas tout à fait littérature blanche, pas tout à fait policier, c’est un peu un hybride - certains parlent même de roman noir… vraiment ? – au même titre que « Alabama 1963 » de Ludovic Manchette et Christian Niemiec, qui avait été l’un de mes grands favoris cette année-là (lu en juillet 2021). J’avoue que « Les ombres de Oak Island » ne m’a pas autant émue, mais on ne peut nier qu’il rassemble les mêmes ingrédients : une enquête menée « de loin » par des policiers qui n’y croient pas tout à fait (ici, parce que l’enquête est presque aussitôt reprise par le FBI, ce que le shérif du coin –notre personnage principal - regrette mais accepte avec fatalisme quasi sans sourciller), mais aussi le tableau de la vie quotidienne dans une petite ville (ici en Caroline du Nord), et en particulier la vie quotidienne, familiale quelque peu bouleversée pour diverses raisons, de ce fameux shérif, Winston Barnes.

Le plus marquant, bien évidemment, est qu’on est précisément 21 ans plus tard [que dans « Alabama 1963 »] : on est en 1984, Ronald Reagan est président ; mais surtout, on est 21 ans après le mouvement pour les droits civiques… et pourtant rien n’a fondamentalement changé pour les Noirs. Certes, les écoles sont désormais « mixtes », même au niveau des professeurs – même si Ed Bellamy, l’un des personnages secondaires bien intéressants dans ce livre, semble être le seul enseignant Noir de tout l’établissement du coin. Mais la ségrégation persiste de fait, les deux communautés vivent dans des quartiers séparés et ne se côtoient pas vraiment au quotidien, si ce n’est par obligation. En outre, les nostalgiques d’une ségrégation dure (du KKK ?) restent nombreux, et le font entendre ! Ce sont quelques mots déplacés qui creusent tout à coup un fossé entre ces nostalgiques et les citoyens réellement ouverts ; mais ça va jusqu’à aller terroriser certains quartiers ciblés, la nuit, en agitant des drapeaux confédérés, et en mettant tous les maux des États-Unis sur le dos des Noirs…



L’auteur parsème cette situation, que j’ai ressentie comme l’argument principal du roman, de quelques éléments qui tiendraient bien davantage d’un roman psychologique : le cancer de l’épouse de Winston est à peine évoqué mais constamment présent avec, presque davantage que la maladie même, la crainte de se retrouver sans assurance santé, tandis que le retour de leur fille à la maison est d’un réalisme époustouflant. La jeune femme vit un deuil post-natal difficile (et c’est peu dire), elle qui a mis au monde un enfant décédé très peu de temps après. Ce deuil périnatal est rendu avec une précision chirurgicale et toujours extrêmement juste, dans des détails qui sonnent tellement vrais !



Cette peinture sociale et sociétale d’une petite communauté brosse un tableau contrasté et terriblement (malheureusement ?) réaliste des Etats-Unis en 1984… mais le lecteur européen ne peut s’empêcher de penser que, 40 ans plus tard, on est peut-être bien dans un mauvais remake de « Retour vers le futur ». Pour ma part, je suis toujours aussi hallucinée que le poste de shérif fasse l’objet d’une élection, sans tenir compte en aucune façon des compétences des candidats – et ici, nous sommes à une semaine de l’élection du shérif local, qui oppose Winston, en poste, intègre quoi qu’il lui en coûte, mais vieillissant, et le fils héritier d’une riche famille active dans l’immobilier, sans aucune envergure si ce n’est son fric, adepte du KKK… mais qui selon l’auteur (sans qu’on comprenne jamais bien pourquoi) a toutes les chances de remporter cette nouvelle manche.



Le rythme est lent mais jamais lassant, il y a presque un côté contemplatif ; par ailleurs, l’auteur laisse beaucoup d’espace aux relations entre les personnages, à des dialogues parfois au couteau, à des évocations des guerres passées aussi (Corée pour Winston, Vietnam pour Ed Bellamy cité plus haut). On en oublierait presque l’enquête, qui reste cependant comme un fil rouge en arrière-plan. Je ne vais pas refaire le résumé, surtout à ce stade de mon commentaire, mais en très bref : Winston et sa femme ont été réveillés en pleine nuit par ce qui ressemble à un crash d’avion, eux qui vivent à deux pas du tout petit aéroport local. Se rendant sur place, Winston va découvrir le corps d’un jeune homme, Noir, tué par balles, et la carcasse d’un gros avion type cargo, entièrement vide – et rien d’autre ! Comme il y a suspicion de trafic de drogue, le FBI est aussitôt appelé : deux agents prennent en charge l’enquête (y compris celle de la mort du jeune homme), tandis qu’un troisième, pilote vétéran lui aussi du Vietnam, est dépêché sur place pour déplacer l’avion – car il faut un spécialiste – et logé chez Winston, le temps que l’avion soit suffisamment remis en état pour ce faire. Winston ne mènera pas d’enquête parallèle, comme on aurait pu imaginer dans un scénario typique à l’américaine comme tant aiment souligner l’antagonisme entre les forces de police locales et le FBI, mais continue d’accomplir l’une ou l’autre tâche presque comme un larbin des agents fédéraux, ce qui va l’amener plus d’une fois dans des situations tendues ou inattendues.



Ladite enquête s’emballe subitement vers la fin, pour une chute complètement imprévisible… et pourtant, on ne peut s’empêcher de penser qu’elle a été habilement amenée, tous les éléments étaient là, souvent dans des détails qui sont apparus çà et là dans l’histoire l’air de rien (et c’est ça qui en fait une grande réussite !), pour prendre sens dans cet ultime soubresaut de l’histoire, inattendu comme je disais, mais préparé avec un soin diabolique.



Bref, si vous recherchez un bon policier, vous serez peut-être déçu par ce roman que certains disent noir, à mon avis un peu trop rapidement. Il y a bien une enquête, mais quelque peu masquée, laissée en arrière-plan au profit d’une peinture sociale et sociétale absolument lumineuse des États-Unis qui n’en finissent pas de chercher leur chemin entre ségrégation et vie ensemble pour tous, mettant en scène quelques personnages marquants tout en contrastes. La chute est complètement inattendue mais parfaitement amenée. Une vraie réussite, à déguster en toute tranquillité, dans le respect de ce rythme lent mais jamais lassant.

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Un pays plus vaste que la terre

Roman typiquement "Amérique profonde" , celle des petites villes et des églises et surtout des pasteurs omnipuissants .

Ainsi le pasteur Chambliss, un prédicateur énigmatique au passé trouble et au corps brûlé fascine sa paroisse malgré ses pratiques violentes pour extirper le mal de la ville.

Et puis un jour un jeune garçon muet décède dans des conditions troubles au cours d'une cérémonie religieuse .

Le récit est constitué des témoignages de trois personnages inoubliables : une religieuse, le shériff qui traine également un lourd secret et Jess, un petit garçon de 9 ans frère du gamin décédé et dont la famille va être détruite par les agissements du pasteur.

Roman choral donc avec trois styles de récits , trois visions des faits qui s'entremêlent pour arriver à la vérité ou plutôt une vérité parce que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Un roman fort et émouvant qui dénonce également les dégâts de tous les fanatismes et principalement religieux dans cette Amérique profonde qui foisonne de prophètes .

Un grand moment de lecture .

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Un pays plus vaste que la terre

La face sombre de l'Amérique ce ne sont pas les armes ni l'esclavage mais le fanatisme religieux. C'est ce que nous dit Wiley Cash tout au long de ces 234 pages étouffantes.Le tour de force de l'auteur est qu'il ne donne pas la parole aux principaux acteurs du drame mais aux témoins les plus proches qui en livrent leur vision, chacun dans un chapitre. L'effet narratif est saisissant car on ne se situe qu'en bordure de l'action comme si son coeur nous était inaccessible : on reste spectateur d'un drame qui se noue inexorablement.

Un livre remarquable
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Les Ombres de Oak Island

Winston, shérif de Oak Island ne peut déléguer. Il se rend donc sur les lieux d'un crash où il ne trouve qu'un avion vide et un cadavre. Rapidement mis sur la touche, il tente tout de même de mener sa petite enquête. Parallèlement à cela, Winston doit tout tenter pour être réélu shérif et ce pour plusieurs raisons, face à un adversaire redoutable.



Alors que nous sommes au milieu des années 80, l'auteur nous montre que le racisme est toujours présent, que les gens de couleurs ne sont pas sereins et que le passé les hante. Surtout lorsque les blancs n'évolue pas dans leurs manières et leurs mentalités.



Les coûts des traitements médicaux et les charges qui pèsent sur les familles sont aussi un gros point négatif en Amérique.



Enfin, dans un domaine plus que personnel, la fille de Winston et sa femme Mary se voit confrontée à une perte dont on se remet difficilement.



Je ne m'attendais pas à rencontrer autant de thèmes et surtout de rencontrer et apprendre à connaître des personnages très marquants.



L'auteur a une plume sublime pour parler des peurs, des sentiments, des doutes et pour créer des personnages auxquels on s'attache.
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Les Ombres de Oak Island

Aujourd’hui on parle d’un roman policier aux allures de roman noir américain qui m’a littéralement conquise.



1984 . Caroline du Nord 🇺



Un avion s’écrase sur le petit aérodrome du coin.



Arrivé sur les lieux le premier, le Shérif Winston Barnes découvre l’avion vide et un cadavre.



Abattu par balles, le corps d’un jeune homme noir gît sur la piste.



Vient alors le temps délicat de l’enquête pour le Shérif qui est en pleine période de campagne avant les élections pour son poste.



Tâche rendue difficile à cause de son rival … un promoteur immobilier particulièrement féru du tristement célèbre Ku Klux Klan.



Sa femme très malade et sa fille traversant une terrible épreuve vont ajouter des tracas à notre enquêteur déjà bien usé par la vie.



Un récit très lent … porté par les profondes fêlures d’une époque rongée par le racisme et la drogue.



Des personnages attachants … une écriture absolument géniale … j’ai vraiment été en immersion totale dans cette intrigue policière.



Une petite pépite qui se déguste 🥰

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Les Ombres de Oak Island

J ai reçu cette ouvrage dans le cadre de la masse critique

La quatrième de couverture avait de quoi allécher : 1984, le shérif Barnes et sa femme sont réveillés en pleine nuit. Un avion semble s'être écrasé...sur place le shérif découvre un atterrissage difficile d un avion qui a été abandonné

A côté gît un jeune noir assassiné, fils du proviseur du lycée local

En parallèle colleen la fille du couple vient de perdre son enfant et vient se réfugier chez ses parents

En pleine Amérique du sud où le KKK demeure très présent comment le shérif va t il s en sortir?



Si l écriture est fluide et les chapitres assez cohérent l'intrigue ne m'a pas sembler très recherchée

Si l avant dernier chapitre m'a surprise la fin ne m'a pas plu...un bon vieux téléfilm de l'après midi tout au plus...

Déçue mais je laisserais chacun se faire son opinion
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Les Ombres de Oak Island

Le shérif Barnes entend un avion s’écraser en pleine nuit. En allant vérifier, il découvre un avion vide et un corps sur le tarmac, celui d’un jeune Noir bien connu dans le quartier. L’enquête mettra en lumière des tensions raciales. Que s’est-il passé?



J’ai directement été embarquée dans ce roman noir que j’ai dévoré en 24h. L’ambiance est sombre et le rythme assez lent assez typique de ce genre de roman afin de bien rentrer dans l’ambiance mais malgré cela, je n’ai pas ressenti de longueurs inutiles.



Les personnages sont bien travaillés et les émotions sont bien ressenties, j’ai frissonné, mon ventre s’est contracté, j’ai été émue et j’ai ressenti la rage face à ce racisme tellement présent.



La plume est fluide, intéressante, immersive.



Un seul petit bémol pour moi, j’aurai aimé une fin plus aboutie, j’aurais aimé quelques pages de plus pour bien cerner ce que tout le monde devenait ensuite.



En bref, un roman noir terriblement addictif sans longueurs inutiles écrit par une plume immersive dont les émotions sont au rendez-vous. Je vous conseille de le découvrir.
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Les Ombres de Oak Island

Grâce à ses personnages d'une infinie sensibilité et son solide sens de l'intrigue -incroyable twist final inclus- l'auteur multi-primé Wiley Cash - dont il s'agit du troisième roman publié en France - s'impose comme l'un des nouveaux auteurs du Sud avec lesquels il s'agit de compter.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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Les Ombres de Oak Island

Un polar américain au coeur de la Caroline du Nord dans les années 80. Un avion s'écrase dans un petit patelin, un cadavre d'un jeune noir est trouvé à côté tout de suite on pense à du trafic de drogue avec le coupable idéal. Mais le shérif va aller au delà des préjugés et mener une enquête tambour battant. Il va devoir faire face au racisme, à une brebis galeuse dans son équipe et à l'opposition de la population. Adoré le style percutant, fluide, des dialogues réalistes et une fin incroyable. Hâte d'en lire d'autres du même auteur
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Les Chemins de la rédemption

C'est un roman que j'avais très envie de découvrir, le résumé étant très attirant. Histoire d'Amérique profonde, road trip, rédemption, famille brisée...des thèmes qui me plaisent et semblent très prometteurs tous ensemble. Malheureusement ca ne l'a pas vraiment fait, la faute à un récit trop court (300 pages) et trop superficiel. J'en attendais quelque chose de plus profond, plus émouvant. Easter est un personnage attachant dont on suit l'histoire à travers ses yeux perspicaces. J'ai aussi bien aimé les parties suivant l'ancien flic mais le 3e personnage m'a moins plu. Je n'ai pas trouvé de cohérence dans l'histoire, ça partait dans tous les sens et j'aurais préféré que l'auteur se concentre sur le thème de la famille plutôt que rajouter ube histoire de mafieux. La fin est d'ailleurs décevante car on s'attend à un final bien noir en apothéose et tout retombe comme un soufflé.
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