Citations de Will Eisner (108)
Tous les jours à midi, il apparaissait à l'entrée de l'immeuble où, pendant quelques heures, il jouait pour les passants. La joie de jouer de la musique lui suffisait. Il n'acceptait pas d'argent, trouvant sa récompense dans le halo de plaisir et de bonheur que diffusait sa musique.
- Bonjour Amos. Tu as l'air dans le besoin.
- Oy, Irving... Tu as devant toi un homme au bout du rouleau !
- Attends... Laisse-moi te donner un peu d'argent !
- CINQ DOLLARS ?!
QUELLE INSULTE ! Dans l'état où je suis... ME DONNER CA ! POUAH !
- Oh...excuse-moi. Je regrette vraiment, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
- D'abord m'aider à retrouver ma dignité ! Je ne veux pas la charité... Tu n'as qu'à me faire un prêt, Irving !
- Pourquoi pas ? Que dirais-tu d'un prêt de 5 000$ ?
- Non ! Plutôt 10 000$. Après tout. Ce n'est qu'un prêt.
Le garçon s'était évanoui aussi mystérieusement qu'il était apparu.
On aurait dit que l'immeuble du 55 Dropsie Avenue allait se mettre à décoller pour flotter à la dérive, emporté par la marée. "Comme l'arche de Noé..." se dit Frimme Hersh en rentrant chez lui.
Et ainsi s’achève l’été… Tels des oiseaux migrateurs les vacanciers retournent au sanctuaire de leur immeuble et leur vie quotidienne reprend
"La Ville" est une série de vignettes, les unes muettes, les autres pas ; certaines sont des histoires, d'autres de simples moments.
Il se trouve que, pour mes ainés, aucune histoire inexplicable ne restait inexpliquée. Une telle philosophie, bien sûr, est un terrain propice à l'éclosion des miracles. Je raconte ces histoires poussé par un sens du merveilleux que le temps et les années n'ont pas émoussé... Will Eisner, Floride 2000
Chaque fois qu'on apprend à un groupe à en haïr un autre, on forge un mensonge pour attiser la haine et justifier un complot. La cible est facile à trouver parce que l'ennemi est toujours l'autre. (pp. 5,6).
On était en 1870, il y avait encore des fermes dans le Bronx.
Miller : "Je ne crois pas que mon point de vue soit aussi noir que tu sembles le penser. Ce à quoi je m'attaque, c'est l'attitude des grandes maisons d'édition qui plus que quiconque se comportent comme un gamin effrayé qui lit sa bande dessinée à la lampe torche, réfugié sous ses draps et espérant que sa mère ne le surprendra pas. On a toujours l'impression que les acteurs de la bande dessinée, ainsi que les lecteurs, souhaitent passer inaperçus."
Bah... Le quartier est fichu!
Sur ce site
construction
d'une résidence
d'appartements
de 34 étages
Pincus aimait se cacher ! Tout petit déjà, il cherchait à se réfugier là où il serait à l'abri des dangers imprévisibles que génèrent les relations humaines. Pour lui, l'invisibilité était une protection !
Passé minuit et jusqu'à l'aube,
ombre et silence sur Central-City,
avec parfois un cri qui transperce la brume...
C'était, après tout, un homme d'une si grande dignité.
Des articles parus dans le "Times" sur les "Protocoles" ont attiré mon attention sur ces livres que je possède et qui pourraient vous être précieux... Je les ai comparés ! C'est une imposture !
Cette histoire de "Protocoles" a beaucoup retenu l'attention en Angleterre ! Une traduction anglaise "Le péril juif" est sortie en janvier dernier... et le 8 février 1920 l"Illustrated Sunday Herald" lui a consacré un grand article. C'est signé Winston Churchill, parlementaire très respecté en Angleterre... alors, je n'ai pas besoin de vous rappeler qu'il faudra des preuves solides pour prouver que les "Protocoles" sont un faux !
A un certain moment, le Spirit devint si populaire qu'une émission de radio sur ses aventures fut diffusée dans la ville comme Washington, Philadelphie et Baltimore.
L'antisémitisme offre une vision du monde commode à tous les "perdants", les losers, qui se sentent menacés par la force de la modernité, qui craignent l'avenir et qui cherchent un réconfort dans des formes d'autorité religieuses et antidémocratiques rigides. (p.131).
Mon espoir est que ce travail enfonce un clou de plus dans le cercueil de cette terrifiante imposture aux allures de vampire. (p.3).
Ce ne sont pas les Protocoles qui produisent l'antisémitisme: c'est le besoin profond de désigner un Ennemi qui mène les gens à y croire. (U. Eco, p.VII).