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Citations de William Irish (279)


Crois-tu que ce soit cela que j’attendais du mariage ? Je ne parle pas de l’argent, je me moque de ne pas en avoir. Je n’en ai pas souffert un seul jour, depuis que nous sommes mariés ! Mais il devrait y avoir entre nous au moins des racines, des bases. Nous devrions être en train de construire quelque chose et je devrais sentir que je t’y aide. C’est la seule idée qui pourrait m’aider à supporter toutes ces journées tristes et solitaires. Mais dès que je réussis à démarrer tant soit peu, tu viens par derrière et tu démolis tout ce que j’ai fait, et toutes mes tristes journées sont perdues. Voilà maintenant que tu veux m’emmener ailleurs, pour que j’y reconstruise quelque chose, qu’ensuite tu détruiras. Et je n’ai rien. Rien. Tu ne me laisses rien !…
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Quand elle revint, un instant plus tard, il était vraiment endormi, les lèvres entrouvertes, la respiration râpeuse, avec ce relâchement musculaire total que seule l’inconscience du sommeil peut procurer, et qu’on ne peut simuler. Un sommeil profond, sans rêves, de parfaite détente cérébrale. Le sommeil d’une conscience sans tache. La paix de l’esprit.
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Cette caresse n’était pas une prière pour le faire revenir sur sa décision. C’était exactement le contraire. C’était un geste qui lui pardonnait d’avance ce qu’il allait faire, ce qu’il était déterminé à faire. Puis, sans ajouter un mot, elle alla dans leur chambre, laissant la porte entrebâillée derrière elle.
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Moi, ce qui me plaît surtout, ce sont les conversations autour de la table, les sandwiches après la partie, les derniers mots, sur le seuil de la porte, quand on s’en va… Tu sais : « Maintenant que vous connaissez le chemin… ne manquez pas de revenir… » et enfin le geste d’adieu.
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La boîte de Pandore était désormais inoffensive. On pouvait l’ouvrir, rien n’en sortirait.
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Il y a certaines choses qui ne se renouvellent pas. La vie ne se répète pas. Wise aurait pu éprouver le besoin de sortir prendre l’air, de griller une cigarette.
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— Je crois que ça finira bien, lui confia-t-elle.

« Pour moi aussi, cela a bien fini. Seulement, dans un film, c’est pour de bon. Tandis que dans la vie, l’histoire ne prend jamais fin. D’autres épisodes suivent toujours. Et là, pas moyen de quitter son siège, car le principal personnage, c’est soi-même, et on emmène l’histoire avec soi. »
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y a des moments comme ça, dans la vie, où ce serait un véritable sacrilège de ne pas le faire. Faites comme vous voudrez, moi, j’en bois un. Et rentrez donc vos papiers, pendant que vous y êtes. Ma femme m’attend au cinéma, et je vais la rejoindre immédiatement. Venez me voir un de ces jours au bureau, le jour que vous voudrez, nous discuterons de l’affaire ensemble. Mais je tiens à vous prévenir qu’avec moi, vous n’irez pas loin !
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Assassiné quelqu’un. La plupart des gens ne l’ont jamais fait, pas même une fois. Bizarre que quand ça vous arrive par accident, comme ce fut le cas la première fois, cela vous paraisse si terrible, si effrayant. Quand tout est combiné d’avance, comme aujourd’hui, on n’a plus du tout peur, on y pense à peine. Ou plutôt, on perd pour ainsi dire le sentiment d’une culpabilité quelconque.
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Quand je vous regarde, j’ai l’impression de me revoir, tel que j’étais il y a vingt ans. Ou bien autre chose, simplement parce que je suis un vieil imbécile au cœur sensible.
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Le mensonge se glisse et ronge, comme un ver dans un fruit.
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Elle aime candidement une chimère, un être qui s’évanouit dès qu’elle ferme les yeux et ne réapparaît que lorsqu’elle les rouvre. Elle est seule, ignorant sa propre solitude.
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Elle n’aurait jamais dû venir si près.

Il ne se rendit aucunement compte de ce qui arriva. Toute la haine, toutes les angoisses, tous les tourments accumulés durant ces six dernières semaines, explosèrent en un éclair éblouissant. Il ne se rendit compte de rien, il ne sut rien de ce que son corps put faire à ce moment-là. Il entendit un cri étouffé, qui lui sembla provenir de l’autre côté d’un épais rideau, et ce fut tout.

Le rideau s’estompa. Elle le regardait au travers. De nouveau, il put la voir.

Ils étaient cramponnés l’un à l’autre, soudés par une double prise de bras. Il lui serrait la gorge à pleines mains. Ses deux pouces s’enfonçaient dans la partie sensible du cou. Il sentait la chair s’affaisser sous leur pression, céder, tandis que l’armature solide sous-jacente, le tuyau creux, cartilagineux, résistait. Ce tuyau sur lequel il pesait de toutes ses forces pour le faire craquer et l’aplatir.
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Comme une petite fille qui, n’étant pas encore d’âge à ce qu’on lui confie une clé de la maison, attend sagement qu’une grande personne vienne lui ouvrir. Elle était gaminement installée sur la dernière marche, le menton aux genoux, les jupes pudiquement ramenées autour des chevilles, les mains nouées sur les tibias.
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Chaque seconde du programme était exclusivement consacrée à la joie. La jeunesse et l’amour n’ont qu’un temps.
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Lorsqu’on se met à frapper quelqu’un, il faut s’attendre à des cris. Il y aura un esclandre, toute la maison sera alertée, ce qui nous ramène à notre point de départ.
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Elle était très jeune, vingt-deux ans, vingt-quatre au plus. Très jolie, certes, mais d’un type de beauté assez courant. Ce n’était pas la perfection, inaltérable de traits et d’allure qui caractérisait Marjorie. C’était l’éclat éphémère de la jeunesse, la beauté du diable. Petite, mince, assez menue, elle était habillée très sobrement, avec une fraîcheur juvénile et rien de provoquant.
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Inutile d’attendre plus longtemps. En fait, tout délai pouvait être dangereux. Il fallait la fixer par une déclaration explicite.

Car en amour, qui n’avance pas recule. C’est un torrent qui vous emporte, ensemble ou séparément. Pas de solution intermédiaire. Une position fixe n’existe pas. Et pas de canots de sauvetage sur ces eaux traîtresses…
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C’est sa beauté qui l’avait attiré, alors qu’elle dansait un tango au thé du Plaza, vêtue d’une longue robe fendue. C’est cette beauté qui l’avait incité à se renseigner sur elle et à se dire : « Approchons-nous. Il faut absolument que je lui sois présenté. » De fait, elle était ravissante. Brune, extrêmement séduisante, grande et gracieuse au possible. La mode était charmante cette année-là, créée pour elle, semblait-il. Une des dernières années, du reste, où la mode féminine fut encore ce que l’on appelle habillée.
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Elle avait l’argent qui attire l’argent ; une position sociale de premier plan, qui attire la confiance ; des relations riches, bien placées, qui de ce fait et en temps voulu deviendraient des clients, lesquels à leur tour amèneraient leurs amis. Ils formeraient un cercle s’élargissant indéfiniment, pour son plus grand profit.
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