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Critiques de William P. Blatty (126)
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L'exorciste

J'ai aimé ce livre pour son atmosphère, son ambiance, la même que j'avais ressenti en lisant Ghost Story de Peter Straub. Je sais bien que cela peut paraître incroyable mais mon lit a bougé à plusieurs reprises pendant la lecture de ce livre. Au début j'ai cru que ces mouvements intempestifs de mon lit étaient occasionnés par les ronflements ferroviaires de ma conjointe puis il a bien fallu me rendre à l'évidence...Les mouvements de mon lit résultaient tout simplement de cette lecture démoniaque. Je ne saurai trop vous conseiller, si vous vous apprêtez à lire ce livre, de mettre autour de votre cou un collier de gousses d'ail et d'avoir à portée de main une bible. Ne prenez pas ce que je dis à la légère car le Malin cherchera à s'immiscer en vous pendant la lecture. Je vous conseille également de mettre un gros pull en laine bien chaud et de mettre le radiateur à fond car vous aurez froid, je peux vous assurer que j'ai toujours eu froid pendant que je lisais l'exorciste et le froid c'est justement la preuve que le diable est présent, là, à vos côtés....J'ai presque envie de dire qu'il vous aide à tourner les pages.....

Aussi surprenant que cela puisse paraître il y a de l'humour dans ce livre et c'est ce qui fait sa force, les personnages sont attachants surtout la petite fille qui elle est....attachée. Les nostalgiques de l'inspecteur Columbo auront la grande joie de le retrouver sous les traits du lieutenant Kinderman. Je me suis dit que Peter Falk, l'acteur qui joue l'inspecteur Columbo, aurait été parfait dans le rôle de Kinderman. "Ah j'oubliais..." "Au fait...." "Je ne vous dérange pas au moins...." ces débuts de phrases prononcés par Kinderman m'ont tout de suite fait penser à l'inspecteur Columbo. Et de fait ma lecture n'en a été que plus savoureuse...

Mais attention !!!! et c'est justement là la grande force de ce livre car on se relâche, on se surprend à sourire, voire même à rire, et hop on est cueilli à froid par l'angoisse et la peur qui s'insinuent à nouveau progressivement..

Bref je ne vous en dis pas plus, prenez votre courage à deux mains et lisez ce livre. Ne soyez pas surpris si des choses étranges se manifestent pendant la période de votre lecture. Il se peut que les meubles se déplacent sans que vous vous en rendiez compte, que des objets disparaissent, que vos enfants se mettent à vous insulter.. mais tout cela est normal. Quoiqu'il arrive, si vous portez le collier de gousse d'ail autour du cou, comme je vous l'ai indiqué plus haut vous ne craignez rien. A propos de collier de gousse d'ail je vous invite à lire cette chronique que j'ai rédigé il y a deux ans et qui apporte la preuve formelle de l'existence du Diable : http://patlas.canalblog.com/archives/2013/04/10/26754920.html

A bientôt les amis
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L'exorciste

J'avais vu le film il y a longtemps, mais je ne suis pas très fan des films d'épouvante/horreur, ça me fait peur... Mais je me suis dit qu'en livre ça pourrait être différent, et je suis content d'avoir essayé. ''L'exorciste'' est un roman très prenant, également effrayant bien sûr mais pas que. Il ne s'agit pas d'un roman de brute bête et sanguinolant, mais d'un roman psychologique, qui une fois le coté fantastique accepté, est en fait très réaliste dans sa construction, du moins à ce qu'il m'a semblé. J'ai été très vite pris par l'ambiance, et j'ai dévoré ce livre. Certaines scènes m'ont en revanche semblé s'étirer un peu en longueur, et je ne suis pas bien sûr d'avoir compris la fin, mais ça reste une très bonne lecture qui m'a donné envie de lire d'autres classiques de l'épouvante, comme par exemple ''Le village des damnés'' ou ''Rosemary's baby''.
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L'exorciste

L'Exorciste est un véritable chef-d’œuvre de la littérature d'épouvante. Malgré son âge (datant de 1971) j'ai été absolument scotché à mon bouquin tellement l'auteur maitrise parfaitement son récit. Certaines scènes peuvent choquer les plus sensibles (scène de la Croix par exemple) mais c'est évidemment pour un public averti. La possession de Regan est de plus en plus effroyable et on a envie de finir le livre en une traite tellement le suspens est omniprésent ! Un excellent livre d'horreur et chapeau à William Peter Blatty pour son œuvre :)
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L'exorciste

Je me suis lancée dans cette lecture par défit ! Les réseaux sociaux te poussent souvent à sortir de ta zone de confort et je remercie Guillaume, que vous pouvez retrouver via son blog.



En effet, qui ne connaît pas l'Exorciste ? On a tous et toutes été marqué par ce film, mais peu de personnes savent que c'est avant tout un livre à découvrir...



Vous allez me dire : "pourquoi zone de confort, alors que tu es fana de ce genre de livre ? " Bon, j'avoue tout ! J'ai tellement eu peur de ce film étant gamine, que j'avais peur que ce livre fasse ressurgir mes peurs enfantines... Enfin pas si enfantines que ça quand même... Quand tu as regardé le film à 7 ans, tu es marqué au fer rouge pour la vie... Donc je n'avais pas envie d'avoir peur et de retrouver mes démons...



Mais, comme j'aime avoir peur et ressentir le frisson me parcourir, je me suis lancée... Et j'ai bien fais !!!



A y est, Hourra, je suis exorcisée .... Bein oui quoi ? Comment j'ai pu avoir peur de ce livre ? Bein je ne sais pas et je remercie beaucoup Guillaume, grâce à qui j'ai exorcisé mes peurs !



Pour Chris Mac Neil et sa fille Reagan, une adolescente de douze ans, la vie s'écoule heureuse et aisée dans un quartier bourgeois de Washington.

Et puis, un jour, des bruits étranges résonnent dans la calme demeure, des objets disparaissent, des meubles sont déplacés. Quant à Reagan, d'étranges métamorphoses la défigurent, des mots obscènes jaillissent de sa bouche.

Tandis que peu à peu la personnalité de l'enfant se dédouble et se disloque, face aux médecins impuissants, un psychiatre va recommander un exorcisme face à son impuissance à mettre un nom sur cette maladie...



L'auteur place son intrigue au sein d'une famille totalement banale et parsème son récit d'explications médicales, qui trouvent toutes un sens, prises une par une et c'est tout cela réuni qui donne force au récit de William Blatty qui peu à peu nous plonge dans l'horreur.



On ne peut lire ce roman, sans se voir défiler les images du film ! Comme quoi les images ont un réel pouvoir sur nos esprits !



Les scènes les plus marquantes, sont sans conteste celles qui se déroulent dans la chambre de Regan, avec ce froid glacial, tellement glacial que tu en arrive à mettre une petite laine, histoire de faire passer le tout ...



Je n'ai pas eu peur, je me suis limite ennuyée ... Ah oui ? Mais comment cela ?



L'intrigue met du temps à se mettre en place, je dirais qu'il faut vraiment arriver à plus de la moitié pour que ça démarre, ce qui fait que soit tu t'ennuie, soit tu saute des pages... Bon j'ai décidée de toute lire... Hein, autant aller jusqu'au bout... Et j'ai bien fais ! Les scènes les plus intéressantes, se révèlent peu à peu et les échanges entre le démon et le prêtre sont particulièrement bien construites.



Le démon met au défit le père Karras, en pleine crise de Foie. Le jeu entre le bien et le mal, Dieu et le Diable est excellent.



Les différentes pistes proposées par l'auteur, brouillent le lecteur, on passe des messes noires pratiquées à proximité du domicile de Chris à la conduite étrange de Karl Engstrom qui éveille les soupçons du lieutenant Kinderman. Pour finalement aboutir à un final qui se veut en apothéose !



Si on rapporte l'écriture à notre époque, y a du changement, l'écriture est intéressante et un peu en décalage avec nos livres "modernes" mais j'ai trouvé ça assez sympa !



Une lecture plus étrange qu'autre chose, malsaine, oppressante par moment, mais pas Le livre qui m'aura fait le plus peur ! Je dirais que, bizarrement, à la fin de ma lecture, j'ai ressenti une profonde tristesse, un mal être insidieux qui m'a déstabilisé...
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L'exorciste

Le roman de Blatty dont a été tiré le célèbre film éponyme, est adroitement construit, il laisse longtemps planer le doute quant à l'état pathologique de la jeune regan, maladie ou possession?

Même le père Karras, prêtre ET psychiatre il est vrai, ne sait que penser, jusqu'à....

Ce roman, mérite, comme le film qu'il a inspiré, et qui en est une adaptation très fidèle, de figurer au nombre des classiques du genre.
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L'exorciste

Contrairement aux films qui peuvent mal vieillir les livres ont un avantage : ils ne vieillissent pas, les mots gardent leur pouvoir sur l'imaginaire du lecteur. C'est pourquoi j'ai tant aimé ce roman. Entre l'écriture qui est totalement prenante, l'histoire qui nous garde en haleine et les personnages qui nous semblent réels, ce livre restera toujours aussi iconique quelle que soit l'époque.



Ici on retombe dans l'horreur de base, avec beaucoup de frustration et d'agacement. Notamment avec le policier qui ne cesse de partir en digression (personnellement je lui aurais donné des claques pour qu'il se dépêche). Mais pire que lui ce sont tous les autres personnages qui veulent absolument que ce soit une maladie et non une possession. Ce qui est d'autant plus frustrant que le titre est "L'exorciste" donc en tant que lecteur on sait pertinemment qu'il va y en avoir un (mais il se fait attendre !).



Un roman incroyable qui ne m'a pas fait perdre une seule seconde.
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L'exorciste

Un livre qui a ete adapte au cinema et qui a creecun des films d'horreur les plus celebre.Mais au depart c'est tout d'abord un excellent roman,tres bien documenté et ecrit qui m'a tenu en haleine de bout en bout.Aucune exageration ne vient gacher l'ensemble tout est tres credible et vrai.Un classique a decouvrir.
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L'exorciste

J'ai adoré ce livre ! L'écriture est super agréable, ça se lit tout seul, c'est vraiment fluide ! J'ai trouvé certaines scènes beaucoup plus effrayantes que dans le film, et globalement le livre est bien plus intense à mon avis. Les personnages sont vraiment construits, notamment le père Karras qui est très charismatique ! Les dialogues sont bien faits, surtout ceux avec le démon qui en imposent pas mal, et l'ambiance est oppressante à souhait ! C'est sale, très sale par moments, certaines scènes ne sont vraiment pas à lire en mangeant, mais personne n'a jamais dit qu'un cas de possession était propre ! Seuls petits bémol, j'ai absolument détesté le personnage de la mère de Regan (Chris) qui est assez insupportable de niaiserie, et le père Merrin aurait mérité plus de présence dans le bouquin, étant en quelques sortes le personnage principal en plus d'être assez attachant. Globalement une excellente lecture, un classique de l'horreur que je recommande à tous les fans du genre, vraiment !
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L'exorciste

Mon avis : Je n'ai jamais vu le film et avant ce faire, il me paraissait logique de lire le livre avant. Après quelques mois dans ma PAL, je ne regrette absolument pas de l'avoir lu.

L'histoire : William P. Blatty nous emmène dans la maison de Chris MacNeil, actrice connue, qui vit avec sa fille Regan âgée de douze ans et de ses trois employés. Tout commence par des bruits étranges, des coups frappés en pleine nuit. Puis d'autres signes tous plus étranges les uns que les autres se manifestent. On soupçonne que Regan est malade, hystérique... Toutes sortes de diagnostics sont prononcés, sans certitude pourtant. On lui administre des tranquillisants mais l'état de la jeune fille ne s'améliore pas le moins du monde. Quand on parle de possession à Chris, c'est en étant désespérée qu'elle demandera l'aide du père Karras, prête jésuite et psychiatre.

Les personnages : J'ai beaucoup aimé le personnage du père Karras, un homme à bout, souffrant, triste et pourtant toujours présent pour qui vient demander son aide. Ce qui m'a moins plu, en revanche, c'est qu'il ne croit pas Chris quand elle lui dit que sa fille est possédée. Le temps qu'il a mis pour s'en convaincre a été plutôt long, ce qui a prolongé le danger pour Regan et l'état d'extrême tension pour Chris. Mais une fois qu'il a été convaincu que seul l'exorcisme pouvait sauver la jeune fille, il a ainsi tout mis en œuvre.



Chris me laisse une impression plus mitigée. Son amour pour sa fille apporte à son personnage une profondeur que j'ai appréciée. À d'autres moments, elle m'a agacée de par sa façon de s'exprimer tantôt sèche, tantôt exagérée. Elle qui est athée et l'affirmera jusqu'à la fin, ne cesse de dire « oh mon dieu », « seigneur », « Jésus ! », je ne sais pas vraiment quel a été l'effet recherché ici mais moi-même étant athée, je ne dis ni n'écris jamais ça (je suis beaucoup plus vulgaire en général 😂).

Ressenti général : J'en ai été la première surprise mais j'ai beaucoup ri lors de ma lecture à certains passages notamment lorsque le démon prenait la parole. J'ai beaucoup aimé lire les scènes « choquantes » et plus encore celles où le père Karras s'adressait au démon, échangeait avec lui comme s'ils étaient de très vieilles connaissances. L'exorcisme en lui-même a été très intéressant à lire, j'ai beaucoup aimé le père Merrin.



J'ai eu tant de peine pour Regan tout au long de ma lecture et ai espéré qu'elle puisse être libérée de l'entité qui la possédait. Je regrette que le père Karras ait douté, ait dû prouver que la petite était bien possédée et, finalement, une fois la demande d'exorcisme faite, elle a été acceptée plutôt facilement !



J'ai ressenti tout au long du roman à quel point il était vieux tant dans les diagnostics médicaux que par les technologies encore peu présentes.



J'ai été totalement surprise par la fin bien que j'aurais aimé plus de détails sur l'affaire des profanations.



En conclusion, une excellente lecture que je recommande !
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L'exorciste

L'écriture tout en finesse de Blatty permet de mettre en place un roman d'horreur à l'ambiance lourde, au rythme saccadé, dans lequel les scènes de terreur alternent avec des moments plus calmes à l'infini pessimisme, qui ne permettent pas vraiment de faire retomber la tension. Le roman nous permet d'approfondir la psychologie des personnages, notamment celle de la mère, Chris, et du prêtre/psychologue Damien Karras, dont on perçoit plus pleinement le déchirement.



Le thème principal étant bien celui de la foi et du doute, celui-ci est distillé comme un poison tout au long du récit. Affabulation, maladie ou force supérieure ? Cela restera l'enjeu principal, et l'auteur cultive une certaine ambiguïté, entrainant une montée en tension crescendo.



Les scènes de terreur sont particulièrement efficaces (j'ai dû arrêter ma lecture un soir et ai eu du mal à m'endormir...) mais le sentiment le plus palpable à la lecture a plutôt été le désenchantement... C'est aussi un livre triste, qui sait faire naître bien d'autres émotions que la peur.



Je n'ai absolument pas regretté cette lecture que j'ai dévorée en quelques jours... ça m'a même donné envie de revoir le film... mais je vais peut-être attendre encore un peu...
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L'exorciste : la suite (L'Esprit du mal)

Bien qu’il ait écrit une douzaine de romans, William Peter Blatty reste essentiellement connu pour L’EXORCISTE, publié en 1971 et adapté à l’écran deux ans plus tard. En France, excepté L’EXORCISTE, le seul autre de ses livres a avoir été traduit est « L’esprit du mal », écrit en 1983 et ensuite ressorti sous le titre de L’EXORCISTE LA SUITE. Il s’agit effectivement d’une continuation des événements du roman de 1971 (qui ignore totalement le film « L’exorciste 2 ») dans lequel le principal protagoniste est, cette fois, le lieutenant Kinderman. En 1990, Blatty l’adapta d’ailleurs pour le cinéma sous le titre « L’exorciste 3 ».

A mi-chemin du fantastique et du thriller policier, le roman suit l’enquête de Kinderman sur les pas d’un mystérieux sérial killer, le Gémeau (inspiré par le véritable Zodiac), abattu par la police voici une douzaine d’années mais dont le corps n’a jamais été retrouvé. De nouveaux meurtres semblent l’œuvre d’un imitateur mais Kinderman croit qu’il s’agit du véritable Gémeau : en effet, certains indices jamais dévoilés à la presse laissent penser que le tueur est toujours vivant. Les différentes victimes (un jeune garçon crucifié, un prêtre décapité,…) laissent penser à des crimes inspirés par la religion, ce qui teste les croyances de Kinderman. Ce-dernier finit par aboutir dans un asile psychiatrique où est enfermé, depuis douze ans, un individu ressemblant trait pour trait à Damien Karras, le prêtre supposé mort lors de l’exorcisme de Regan McNeil.

Roman étrange, L’EXORCISTE LA SUITE permet à Blatty de revisiter son oeuvre la plus célèbre en truffant le récit de considérations philosophiques, psychologiques ou théologiques. Son héros, Kinderman, doute et s’exprime sur la religion (chrétienne et juive), sur la psychiatrie, sur les croyances et théories énoncées au fil des siècles. Cet emballage peut rebuter et n’est pas toujours aisé à aborder, certains passages sont mêmes difficiles à lire et s’élèvent largement au-dessus de la « simple » littérature d’épouvante : Blatty livre une sorte d’essai sur la nature du Bien et du Mal, sur la place de l’Homme, sur Dieu et la religion mais, au lieu de proposer ses idées dans un bouquin hermétique, il développe une intrigue à mi-chemin du thriller de « serial killer » et du fantastique. Au final, de façon assez inattendue mais habile, il réussit à connecter cette « suite » avec le final de L’EXORCISTE et la mort (supposée ?) de Karras.

L’EXORCISTE LA SUITE constitue donc un roman déstabilisant mais riche et intéressant, que l’on peut relire avec plaisir en dépit de certains passages un brin ardus : la première moitié s’avère intrigante et la seconde, plus proche de L’EXORCISTE, cultive un climat de fantastique et d’épouvante bien rendu. Une réussite pour cette suite atypique !


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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L'exorciste

N'ayant jamais vue le film, j'ai préféré d'abord me plonger dans le livre avant de le visionner. Ne connaissant rien de l'histoire à part la fameuse descente de l’escalier, j'ai donc été agréablement surpris par la partie un peu policière et par la grosse partie plutôt "médecine" que paranormal. Je vais donc pouvoir maintenant comparer avec l'adaptation cinématographique
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L'exorciste

Impressionnée, voire effrayée, à la vision du film; je n'avais plus qu'une envie: lire le livre où tout avait commencé.



Grand bien m'en a pris : si je ne jouais plus de surprise avec le déroulement des faits, j'étais séduite car je retrouvais du suspense, beaucoup de tension et une ambiance extrêmement malsaine dans un livre plus pointu que sa version cinématographique.



On imagine aisément qu'un sujet comme l'exorcisme fasse obligatoirement l'apologie de la religion. Ici,non, le livre traite en trame de fond de la spiritualité, de la métaphysique et de la philosophie : besoin, croyance, nécessité ?



La profondeur des personnages et les questionnements qui les animent nous incluent dans l'analyse de la peur que la situation de Regan soulève. Particulièrement le père Karras, tour à tour sceptique, rongé par la culpabilité, pour devenir témoin, guerrier jusqu'au dénouement suprême.



Le démon en Regan appelle les nôtres : la possession est-elle réelle ?

Le diable existe-t-il ? Ou avons-nous besoin de le créer pour accepter nos déviances, nos parts d'ombre ?

Est-il préférable d'être fou ou possédé ?



Si je n'ai pas trouvé de réponse clé sur porte à mes interrogations (et je vous laisse aux vôtres), je n'en ai pas moins apprécié leur arrivée, suscitée par William Peter Blatty par le truchement d'une jeune fille et d'une planche de Ouija.



A lire !
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L'exorciste

- Ubi est Burke Dennings ?

- Mortuus

- Quomodo mortuus est ?

- Inventus est capite reverso

- Qui occidit eum ?



... Je suis le diable !



Le Père Karras doute de sa foi, la victime Regan est choisie au hasard et sans défense devant la furie des ténèbres et sa mère, une athée aux prises avec des problèmes maritaux.



Voilà un livre, qui durant ma lecture, m'avait littéralement possédé jusqu'à m'exorciser sur la dernière ligne droite. L'aspect le plus impressionnant dans ce fabuleux récit, c'est bel et bien la qualité, la densité et la prose

de l'auteur, choquant de réalisme, terrifiant, tranchant comme un rasoir et bouleversant jusqu'au plus profond de l'âme. L'ensemble des personnages est parfaitement cohérent et bien étoffé. Avec ce filon, il a produit un classique que tous les autres auteurs du genre aspirent à égaler

depuis sa parution, il y a maintenant 45 ans. L'horreur de la possession démoniaque et ses propres faits, sont terriblement efficace. Cette œuvre majeure de la littérature d'horreur qui a marqué les esprits a eu un impact immense sur plusieurs décennies. L'adaptation mondialement célèbre est, quant à elle, toujours aussi diaboliquement époustouflante après tant

d'années mais perd effectivement un peu de sa richesse au niveau de la saveur psychologique et mélodramatique, contrairement à la finesse de la plume et les vers de ce cher Monsieur William P. Blatty. Ce que je veux dire, c'est que le livre ne pouvait pas rivaliser avec la perfection visuelle du

film et le film lui-même, ne pouvait pas (pour des raisons évidentes) se rapprocher du roman, par exemple en imprégnant la puanteur telle qu'elle l'est décrite dans l'intrigue. En outre, le dialogue est beaucoup plus osé et plus obscène à travers ces pages plutôt que derrière la caméra du talentueux réalisateur : William Friedkin. Un autre aspect du roman qui a été complètement coupé et qui est quasiment (ou presque) absent dans

l'œuvre cinématographique, c'est la profondeur et la description détaillée sur le culte satanique et les pratiques du sacrilège effectuées pendant des messes noires. Il est vrai qu'il est assez difficile de départager ces deux œuvres tant elles sont saisissantes et à la fois inoubliables.

Pour les amateurs de sensations fortes, laissez Pazuzu prendre possession de votre corps, car ce roman est sans réserve, sans mélange et sans égal un véritable joyau, un chef-d'œuvre diablement génial et indispensable à lire. Un grand classique.



Dominus Vobiscum...
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L'exorciste

N'ayant encore pas vu le film j'ai eu la chance de pouvoir découvrir l'exorciste sans que le livre puisse souffrir - ou non - de la comparaison.



J'ai été très agréablement surpris par ce livre : malgré ses 560 pages dans l'édition Robert Laffont que je possède, c'est un véritable page turner, l'écriture de William P. Blatty est très fluide.



J'ai lu que certains avaient pu être déçus par le manque d'effroi que le livre leur aurait procuré. Je ne leur donne pas tort (même si je ressens de toute façon rarement de la peur en lecture) mais je ne pense pas ce que soit en ça que ce livre est intéressant.

En effet, j'ai bien plus été emballé par l'aspect "enquête" et incertitude que par les ressorts horrifiques : que se passe-t-il exactement ? Est-ce vraiment un cas de possession ? Comment "soigner" Regan ? Est-ce seulement possible ? Tout au long du livre, on vit les questionnements de Damien Karras, l'investigation parallèle de Kinderman, les inquiétudes de Chris, et c'est en ça que réside l'intérêt de L'exorciste.



J'aurais bien attribué la note maximale mais j'ai néanmoins trouvé que la fin était un peu vite expédiée, surtout au regard de tout le travail de construction de l'intrigue qui a été fait auparavant.
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L'exorciste

CLASSIQUE



Que ce soit au cinéma, ou en littérature de genre, il s'impose comme un classique, cet ouvrage, et je pense que depuis sa parution (en 1971) il a traversé des générations, sans perdre en notoriété (il en aurait même gagner ?)



Me concernant, cet ouvrage m'as fait aimé, dès le plus jeune âge la lecture épouvante, horreur, fantaisie sombre, L'exorciste, Dracula, La littérature classique offre beaucoup de choix et de valeurs sures, lorsque vous voulez découvrir un genre littéraire.



Concernant l'histoire, il y a du suspense, de la noirceur, on veut détourner les yeux et continuer à lire en même temps, c'est glaçant, et dégoutant
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L'exorciste

L'auteur en fera lui-même l'adaptation en script pour le film de Friedkin sorti en 1973.

L'histoire est dans le titre.

Blatty fait à travers ces 2 oeuvres la démonstration de son talent sachant tirer profit au mieux de ces 2 mediums. Si le film, pour des raisons de dramaturgie, tourne essentiellement autour de l'exorcisme en lui-même, l'image profitant mieux de cet esthétique macabre. Le livre, lui, s'attarde plus sur l'apostasie du Père Karras et à la place laissée au spirituel dans un monde soumis aux lumières scientifiques et au rationalisme.

J'ai beaucoup apprécié le style et l'écriture, de ces phrases constituées parfois d'un seul mot. Ça claque, c'est âpre.

Livre et film sont 2 oeuvres éminemment violentes qui choquent par leur transgression mais Blatty sait garder cette violence au service de son récit. Il n'est jamais complaisant avec celle-ci.
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L'exorciste

J'ai commencé ce livre sans m'attendre à grand chose, depuis ma chambre d'hôpital, l'ennui me poussant à chercher un peu d'adrénaline dans un roman d'horreur. J'avais beaucoup entendu parler de l'adaptation cinématographique de l'oeuvre, mais n'étant pas une grande fan de films, je ne l'avais jamais regardé.



Quel choc! Cette lecture s'est avérée l'une des plus belles de ma vie.



L'auteur joue avec notre esprit sceptique et celui de ses personnages principaux: une actrice athée et un prêtre désillusionné. Lorsque Regan, adolescente de 12 ans sans antécédent psychiatrique, se met à parler seule avec un compagnon de jeu imaginaire suite à des séances de oui-ja, sa mère, l'actrice célèbre Chris MacNeil ne s'inquiète d'abord pas. Sa fille est sûrement déboussolée par le divorce en cours de ses parents, recherchant la compagnie d'une figure paternelle imaginaire. Une explication rationnelle est trouvée à chaque phénomène étrange survenant dans la maison: les coups frappés au grenier sont sûrement causés par des rats, les objets qui disparaissent ou sont déplacés doivent être l'oeuvre de sa fille en quête d'attention.

Les phénomènes se multipliant et Regan perdant progressivement tout moment de lucidité, les protagonistes s'entêtent à vouloir trouver des explications rationnelles, semblant plus aptes à recourir aux élucubrations les plus absurdes qu'avouer la possibilité intolérable que Regan soit possédée.



Mais aucun spécialiste n'est en mesure de trouver d'explication rationnelle à l'état de la jeune fille, et le lecteur voit s'insinuer le doute dans son esprit en même temps que les protagonistes: sommes-nous bien sûrs que la science explique tout? Les exorcismes d'Anneliese Michel au XXème siècle étaient-ils bien juste une erreur de jugement face à un cas de schizophrénie? Ou bien... Y-a-t-il d'autres choses que nous ignorons?



Le style de l'auteur est poétique, poignant, les mots sont choisis avec une finesse proche de la perfection. Les personnages sont attachants, et l'intrigue ficelée avec une telle maîtrise qu'il est absolument impossible de lâcher le roman. Je suis encore toute secouée de ma lecture, et ne peux que la recommander.
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Dimiter

Quarante ans après L'Exorciste, livre-culte vendu à plusieurs dizaines de millions d'exemplaires, voici donc le nouveau thriller de William Peter Blatty

Dans l'Albanie de 1973, un homme est détenu prisonnier. Arrêté lors d'une enquête de routine, il est soupçonné d'être un espion d'envergure. En dépit des tortures et tentatives de manipulations mentales, il reste mystérieux sur son identité et ce, jusqu'à son évasion finale. Un an plus tard, à Jérusalem, des événements étranges surviennent.

Mais qui est donc Dimiter, c’est ce que l’on va découvrir petit à petit dans ce roman choral qui commence comme un huis clos oppressant et se poursuit comme un roman mêlant aventures, ésotérisme, spiritualité, théologie et espionnage. Un livre déroutant je l’avoue. Je n’arrive pas à savoir si j’ai adoré ou si je me suis faite avoir par cette histoire de dingue. Ce qui est certain c’est qu’en plus de tout les autres ingrédients déjà présenté, Demeter est un très bon roman psychologique aux personnages savamment campés. Je vous le disais, c’est déroutant, parfois opaque, parfois lumineux. Un lecture qui pour sur ne laisse pas indifférent.


Lien : https://collectifpolar.com/
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L'exorciste

Pour fêter dignement Halloween, Laure et moi nous sommes lancées dans la lecture (commune) de L’Exorciste de William Peter Blatty. J’imagine que comme moi, vous êtes nombreux à connaître l’intrigue grâce à la célèbre adaptation qui en a été faite dans les années 70 et qui est très fidèle à l’oeuvre d’origine (il faut dire que Blatty en était scénariste !).

Pour les autres, je vous invite à vous plonger dans cette histoire (si le genre vous intéresse évidemment), sur écran ou sur papier, car il s’agit à mon avis d’un classique de l’épouvante loin d’être inintéressant !



Tout semble sourire à Chris MacNeil – actrice renommée – et à sa jeune fille Regan qui s’apprête à fêter ses 12 ans. Malgré le divorce de ses parents, celle-ci semble être une fillette équilibrée, heureuse, curieuse, douce mais un peu réservée. La mère et sa fille vivent dans une belle maison bourgeoise de Washington en compagnie d’un couple de domestiques. Les journées passent, Chris est prise par ses tournages et les soirées mondaines, Regan sculpte, lit, dessine… et joue avec une planche de Ouija.

Au fil des semaines – et des mois – la jeune fille va commencer à changer. Au début, les changements sont subtils, c’est insidieux. Un regard, une façon de parler, une démarche. Des coups sont frappés dans sa chambre, il y fait parfois un froid glacial alors que le chauffage est allumé, les insomnies commencent… et puis tout se dégrade de plus en plus vite jusqu’à une totale transformation physique de la fillette, amaigrie, faible, plus du tout maîtresse de son corps.



Nous, lecteurs, nous envisageons la possession dès les premières lignes – parce que c’est ce que l’on s’attend à trouver en ouvrant ce livre – mais ce n’est évidemment pas ce à quoi pense Chris quand elle commence à percevoir un problème chez sa fille. Elle lui fait faire toute une batterie de tests chez de nombreux médecins… et j’ai vraiment beaucoup aimé tout cet aspect.

Parce que le livre nous fait douter sur quelques centaines de pages – aspect qui est beaucoup moins présent dans l’adaptation au cinéma, à mon goût – nous faisant nous questionner sur la santé mentale de la jeune Regan. Et si tout n’était qu’une question « psychiatrique » ? Et si la fillette réagissait simplement au divorce de ses parents de façon violente ? Et s’il était question de schyzophrénie, de dédoublement de personnalité ? Dans le film, très vite le spectateur est fixé et se tourne vers la théorie démoniaque ; là, je me suis vraiment demandée à plusieurs reprises et pendant un long moment si la science n’était pas la réponse à la question, car les explications données par les docteurs sont tout à fait convaincantes. J’ai adoré ce flou.



Une – voire deux – intrigues secondaires sont également mises en place dans ce roman : la première et la plus importante après la possession de Regan est celle qui a trait au prêtre Damien Karras qui connaît quelques soucis avec sa foi en Dieu ; et la seconde, plus anecdotique, s’attarde sur le passé trouble du couple de domestiques, passé qui semble être une piste intéressante pour l’inspecteur qui mène l’enquête dans le quartier (parce que, sans vouloir vous spoiler, la maladie de Regan aura des conséquences assez terribles pour plusieurs membres de son entourage).

Tous ces fils scénaristiques s’emboîtent bien mais il est clair que Laure et moi avons eu une préférence pour le fil rouge principal et donc toutes les scènes qui mettent la fillette en avant. Au début, les doutes et l’introspection du père Karras nous ont un peu ennuyées et puis, en avançant dans le livre, nous nous sommes rendues compte que tous ces paragraphes avaient leur intérêt et apportaient une nouvelle profondeur à l’exorcisme final.



Si ce livre s’est révélé si addictif, c’est aussi et surtout grâce à la plume de William Peter Blatty. Ne vous laissez pas démotiver par le prologue qui peut paraître un peu obscur, voire ennuyeux et qui ne revêt pas une importance immédiate quand vous le découvrez… surtout, poursuivez votre lecture !

Ayant déjà vu l’adaptation – à plusieurs reprises – j’avais très clairement les images en tête pendant ma lecture mais Laure – qui elle n’avait jamais vu le film – m’a assurée qu’elle n’avait aucun problème d’imagination et se représentait bien toutes les scènes. On vit donc l’histoire sans problème… ce qui peut angoisser un peu quand on pense au thème principal de ce livre. Rassurez-vous, si plusieurs passages sont fortement dérangeants – Regan tenant des propos et ayant des gestes particulièrement obscènes pour son jeune âge – on ne peut pas vraiment parler de peur à la lecture de L’Exorciste. C’est un peu angoissant parfois, souvent glauque… mais jamais vraiment terrifiant. Le film m’a fait plus forte impression lorsque je l’ai découvert à 12/13 ans (l’horrible scène de la descente de l’escalier à l’envers…).



Je pensais ne pas trouver de valeur ajoutée au roman – connaissant déjà bien le film – mais force est de constater que je l’ai dévoré, complètement happée par l’intensité de cette intrigue. J’ai tourné les pages à vitesse grand -v, curieuse de redécouvrir les scènes clefs de l’adaptation et encore une fois, j’ai été fascinée par cette histoire étrange.
Lien : http://bazardelalitterature...
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