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Critiques de William Styron (188)
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Le choix de Sophie

Le Choix de Sophie est un roman écrit par William Styron et publié en 1979. Quelques années plus tard, en 1982, il a été adapté en film, c’est grâce à celui ci que Meryl Streep remporte l’Oscar de la Meilleure Actrice l’année suivante.





Après avoir terminé ce livre, je ne savais pas quoi en penser.

Premièrement, il est vrai qu’au premier abord, j’ai été un peu déçu de l’histoire, pensant que nous allions parler que du parcours de Sophie à Auswitch. Mais en fin de compte, j’ai apprécié l’ensemble de l’histoire (même si à certains moments, il y avait de nombreuses longueurs…)

J’ai remarqué que les personnages de Nathan et Sophie sont beaucoup moins approfondis que celui de Stingo, peut-être parce que celui-ci est le narrateur, mais surtout car Stingo voit Sophie de façon perverse, et pas que Sophie, mais TOUTE les femmes qu’il trouve attirantes.





Il est vrai que Sophie a vécu des choses horribles et a tout perdu de son ancienne vie, c’est la raison pour laquelle elle a terriblement besoin d’une personne pour l’aider à se reconstruire, et qui choisit-t-elle ? Nathan, un homme riche, privilégié, qui en plus d’être toxique, est manipulateur, et qui ne fait rien pour être mieux agréable avec les personnes qui l’entoure. C’est juste un homme HORRIBLE.





Lorsque je lisais les passages du témoignage de Sophie, on avait affaire à de nombreux mensonges de sa part, ce qui perturbé la continuité du récit.



J’ai trouvé que les raisons du choix de Sophie ont été presque bâclées. Nous attendons plus de 800 pages pour le connaître, et voilà que celui-ci ne dure que 2 pages et demie.





Mais j’ai quand même apprécié ce livre, le style d’écriture de William Styron est juste superbe.



Je ne dirai pas que c’est un coup de coeur, mais ça été une bonne lecture.

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La proie des flammes

Dans ce récit aux couleurs violentes, le feu apparaît à plusieurs reprises: il éclaire, chauffe, consume ou purifie.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Face aux ténèbres

J'attendais beaucoup de ce livre... trop certainement. Ma déception n'en est que plus grande. J'ai trouvé cet exposé (car relié à une conférence) sans profondeur, sans émotion, presque clinique. Il ne décrit en rien l'état dans lequel on se trouve réellement, parce qu'il ne le laisse pas ressentir... même si j'ai retrouvé certains points communs qu'il relève : le double au-dessus de soi, la façon de tout transformer de manière assez détachée et même rassurante parfois en un possible moyen de se suicider, l'impossibilité de se lever le matin (mais qu'il décrit presque comme un simple fait, alors que vous êtes littéralement cloué au lit, à gémir en position foetale, écrasé par le poids de l'insomnie, de l'angoisse qui vous donne envie de vomir et des idées qui tournent dans votre tête sans relâche. En même temps, l'auteur précise que contrairement à d'autres, ce n'est pas son cas), l'effet des petites phrases de ceux qui ne comprennent pas parce qu'ils ne l'ont jamais vécu, se croient à l'abri et qui vous plongent encore plus la tête sous l'eau (ça va s'arranger, bouge-toi un peu, etc. etc.). Grande déception donc.
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Face aux ténèbres

Enfin un livre qui décrit la dépression avec justesse. Je me retrouve totalement dans le témoignage de l’auteur, pour avoir écrit à peu près la même chose (en moins bien), je ne sais pas si ça parlera à quelqu’un qui n’a pas traversé cette épreuve car il est difficile de décrire totalement ce que l’on vit à ce moment précis. J’aime bien l’analogie avec le trou noir, la dépression aspire tout ce qui est positif pour le transformer en noir et l’auteur aussi a traversé ça.

Le seul reproche que j’aurais à faire est que parfois l’auteur digresse, surtout sur les deux premiers chapitres ensuite ils sont plus impactant. Je n’ai pas grand-chose à dire sur l’intrigue car c’est du vécu personnel, ça ne se critique pas. Cela dit je trouve quand même cela courageux de témoigner sur sa maladie car il n’y a rien de pire que le sentiment d’être seul face à la dépression.

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Face aux ténèbres

J'ai longtemps cherché un vrai témoignage vécu d'une dépression grave (j'avais envisagé de l'écrire mais je n'ai pas de talent) J'ai trouvé ce que je cherchais dans ce livre de Styron qui décrit vraiment les tourments de cette insupportable maladie. C'est un livre court et dense comme je les aime.

Lu, il y a longtemps mais il reste dans mon esprit un incontournable du thème.
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Le choix de Sophie

Ce pavé publié en français en 1981 était dans ma PAL depuis des lustres, il était dans la bibliothèque de mes parents, c'est dire. Je ne regrette pas de l'avoir finalement lu, même si ce fut une lecture par moments… difficile. le style de Styron ! si dense, détaillé, lent, avec son vocabulaire érudit et de si longues phrases et des anecdotes dans l'anecdote... 'il faut que vous sachiez, pour bien comprendre la suite'... des scènes qui mettent chacune un long chapitre à se mettre en place. On se croirait presque… chez Dostoïevski!

Notre narrateur Stingo, la jeune vingtaine, quitte en 1947 sa Virginie natale, espérant réaliser à New York son rêve de devenir un romancier à succès. Il se retrouve très seul à Brooklyn dans une maison de chambres, avant d'y rencontrer Sophie et Nathan, un magnifique et excentrique jeune couple, lui brillant Juif New-Yorkais biologiste oeuvrant avec succès chez Pfizer, elle une superbe Polonaise (non-Juive) … rescapée d'Auschwitz.

Stingo se prend d'amour pour Sophie et d'une grande amitié pour ce couple, cependant il s'aperçoit vite de la toxicité de leur relation, Nathan étant sujet à des crises de violence et de paranoïa et Sophie endurant tout, dans une dépendance qui frôle le masochisme. Sophie se confie à petites doses à Stingo de son passé concentrationnaire… l'horreur est toute récente et Sophie encore en choc post-traumatique…

Cette histoire n'a rien de gaie … (et son auteur a d'ailleurs sombré dans une profonde dépression dont il témoigne dans Face aux Ténèbres). Amateurs de feel-good, fuyez ! Ce roman est très dur, et même douloureux, il est poignant, bouleversant, … et il vaut vraiment la peine d'être lu.

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Le choix de Sophie

Le choix de Sophie … Voila un livre qu’il me semblait devoir lire, et qui allait sans nul doute entrer par la suite dans mon panthéon personnel ! Finalement, ça ne s’est pas vraiment ce qui s’est produit ... et je n’ai pas trouvé le livre au rendez-vous de ses promesses, c’est le moins que je puisse dire.

Si j’ai aimé les personnages, la description de leurs vies dans la première partie du livre, j’ai été très déçue des longueurs interminables (le livre pourrait être facilement réduit de moitié), un style ampoulé, une histoire qui met un temps infini à démarrer …

Que dire du traitement du véritable choix de Sophie, qui se trouve confrontée au « choix » le plus terrible qui soit ; décider sous la contrainte d’un nazi lequel de ses deux enfants elle doit condamner à une mort certaine dans un camp.

Ce que je pensais être le cœur de l’histoire et l’intérêt de la lecture de ce livre est finalement expédié en quelques paragraphes sans aucune réflexion digne de ce nom. Quelle frustration ! j’ai eu le sentiment d’avoir été trompée sur la marchandise…

Pour couronner le tout, des scènes de sexe saupoudrées deci delà, sans rien apporter au récit m’ont passablement dérangée, lassée, et je n’en ai gardé qu’un profond malaise une fois le livre refermé.



En bref, un pavé indigeste dont vous pouvez tout à fait vous passer et qui n’a pas grand-chose à apporter au lecteur à mon humble avis !

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Un matin de Virginie

De Styron j'avais lu il y a longtemps, Un lit de ténèbres, lecture éprouvante dans mon souvenir à tous les sens du terme.

Les 3 nouvelles largement autobiographiques qui composent ce livre appartiennent à un registre moins sombre même si sourd dans deux d'entre elles, une tension palpable, ou la souffrance et la question de la mort demeurent les éléments prépondérants du récit.

Même si le le livre parvient à trouver son équilibre et son centre de gravité par une économie de moyens , une simplicité d'écriture c'est aussi dans le même temps ce qui rends le souvenir de sa lecture avec le temps , un peu volatile.
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Le choix de Sophie

Ce roman jouit d’une aura et d’une réputation telle qu’il était depuis un certain temps dans ma pile et dans mes projets de lecture. C’est peu dire que j’en attendais beaucoup… Sans doute beaucoup trop car hélas, la chose a fait pchiitttt !



Nous sommes en 1947, à New-York, Stingo arrive de sa Virginie natale, dans une chambre d’une pension au cœur de Brooklyn. Stingo est un écrivain en herbe, bien décidé à écrire son premier roman. Il ne tarde pas à faire la connaissance d’un couple pour le moins hétéroclite : Sophie et Nathan.

Sophie est une jeune polonaise, catholique rescapée des camps nazis. Nathan est juif, et se dit travailler pour un laboratoire pharmaceutique.

Ce qui frappe dès le départ c’est la relation particulièrement toxique entre ces deux-là, faite de violence, d’insultes, de séances de sexe torrides, de fâcheries et de réconciliations.

Stingo se retrouve parmi eux. Une forme de ménage à trois, dans lequel Stingo et Sophie s’engagent au départ vers une relation amicale amenant Sophie à lui parler de son passé.

Parce que l’essentiel de ce roman tourne autour du passé tourmenté et dramatique de Sophie dont le point d’orgue sera le fameux choix de Sophie, que bien évidemment je ne vous révèlerai pas, et qu’il faudra attendre moins de 100 pages avant la fin pour enfin, en prendre connaissance ; et cela en quelques lignes d’une froideur extrême…

Parallèlement, le lecteur apprend à faire connaissance avec Nathan….un personnage que j’ai particulièrement détesté…



Certes, ce roman est finalement assez riche dans ses thématiques. Mais, parce qu’il y a un gros mais, je n’ai pas particulièrement apprécié le style de l’auteur, fait de longs passages souvent digressifs, d’autres qui auraient mérité d’être particulièrement écrémés, alors que d’autres, intéressants, auraient mérité un autre traitement, et un style plus empathique.



L’autre écueil, à mon sens, réside dans le fait que finalement aucun des personnages ne m’ont semblé sympathique.



Mais bon, puisqu’il était relativement accessible, j’en ai toutefois lu la totalité, afin ne pas avoir à éprouver quelques regrets….



Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, mais, je n’ai franchement pas compris l’émotion que ce roman a pu susciter.


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Les confessions de Nat Turner

Le récit que nous livre William Styron à travers son roman, est une fiction brûlante à plus d’un titre. Tout d’abord parce qu’elle relate l’histoire de l’unique révolte d’esclaves qui ait eu lieu aux États-Unis, une trentaine d’années avant que le Congrès ne vote le XIIIème amendement à la constitution qui en établit l’abolition. Elle présente par ailleurs l’originalité de s’appuyer sur un texte que Thomas Ruffin Gray, avocat de Nat Turner, principal instigateur de l’insurrection, aurait rédigé à partir de ses propos, recueillis en prison avant qu’il ne soit exécuté par pendaison. Ainsi recèle-t-elle une force hors du commun par ce qu’elle dit mais plus encore par ce qu’elle ne dit pas, donnant toute liberté au lecteur d’interroger le monde d’aujourd’hui à la lumière de ce qu’il fut hier. Ces journées d’août 1831, qui firent 55 victimes blanches dans le comté de Southampton en Virginie, s’inscrivent dans ces temps modernes d’après la découverte de l’Amérique, lorsque 12 millions d’esclaves furent réduits à l’état de marchandise et transformés en outils, cantonnés dans une infériorité systémique et privés de toute identité. Ainsi en est-il du personnage principal du roman, il grandit à Turner’s Mill, et comme la maison, il porte le nom de son propriétaire, seul son prénom Nathaniel, le rattache au souvenir du père, qui choisira de fuir et qu’il ne connaîtra pas. Le livre raconte comment la société esclavagiste repose toute entière sur une haine ordinaire, une haine qui ne dit pas son nom mais s’inscrit dans la relégation, en marge d’un monde blanc inaccessible. Dans cette marge-là, Nat Turner qui sait lire et écrire, qui connaît la Bible et figure parmi les esclaves qui vivent au plus près du quotidien des maîtres, se saisit de cette haine en boomerang. Elle est son unique étendard, elle inscrit son insurrection dans une impasse sanglante, qui ne fera pas bien sûr, frémir l’ordre social, y compris au-delà de l’abolition de l’esclavage. On se rappellera de ce drapeau confédéré, brandit le mercredi 06 janvier dans les murs du Capitole.

J’ai relu avec intérêt l’une des nouvelles écrites par John Edgar Wideman qui a publié récemment « Mémoires d’Amérique », elle s’appelle « Nat Turner se confesse »

J’en citerai en conclusion un extrait, Wideman fait dire à Nat Turner :

« Les blancs ne changent pas. Refusent de changer. Alors ils t’ont changé toi. T’ont modelé-plié, tordu, évidé-Pour que tu sois qui tu es. Es-tu celui que tu souhaites être, ou celui que les blancs souhaitent que tu sois. Tu fais partie de leur plan Nat Turner. Mais pas partie d’eux, Nat Turner, eux, ils font partie de toi. Retire-les. Retire-toi de leur plan. » (p191)

Ce roman de William Styron aide à prendre la mesure, de ce que la haine a laissé de traces dans la société américaine, de ce qu’elle a laissé de traces partout dans le monde bien après que les empires coloniaux soient tombés.

Guérir de l’esclavage, une longue route pour l’humanité.

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Le choix de Sophie

Brooklyn, 1947, Stingo, jeune écrivain originaire du Sud des Etats-Unis, s’installe dans la pension de Yetta Zimmerman, surnommée Le Palais Rose, afin d’écrire son premier roman. Il fait la connaissance d’un jeune couple, Nathan et Sophie. Sophie, chrétienne et originaire de Varsovie, revient du camp de concentration d’Auschwitz et Nathan, est un laborantin d’origine juive. Une forte amitié va naître durant cet été.



J’avais hâte de découvrir ce classique et je dois avouer que ma lecture a été en dents de scie. En effet, si je préfère regarder la télévision au lieu de lire, c’est mauvais signe. Tout d’abord, ce roman est découpé de seize chapitres (donc de longs chapitres) avec peu de dialogues, parfois des monologues. Dès le premier chapitre, je me suis demandée dans quoi je m’embarquais. Au final, j’ai aimé les passages sur la vie passée de Sophie, de sa relation avec Nathan mais pas du tout les passages concernant le narrateur Stingo, longs et ennuyeux, et ses déboires sexuels (scènes crues) qui n’apportent, à mon sens, rien au récit.



Pourtant, ce roman aborde des thématiques très intéressantes : les différences entre le Nord et le Sud des Etats-Unis, le thème de l’esclavage et la vision des américains sur l’holocauste. Mais malgré cela, je ressors de cette lecture avec un sentiment de soulagement de l’avoir fini.
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Le choix de Sophie

Je tenais absolument à lire ce classique, et j'avoue être un peu déçue... Beaucoup de longueurs dans ce roman qui ont rendu la lecture un poil trop longue et indigeste. Au final, j'ai nettement préféré lire les épisodes du passé de Sophie que l'histoire "actuelle" de Stingo. Je regrette cependant que le fameux choix de Sophie ait été si brièvement évoqué. C'est là que les longueurs auraient été les bienvenues vu l'importance du dilemme. Quel dommage.
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Le choix de Sophie

Le choix, Sophie ne l𠆚 jamais vraiment eu. Ce récit, d𠆚illeurs, n𠆞st pas plus une volonté de celle-ci que celle de Stingo. Oui, c𠆞st le choix de Stingo de raconter Sophie à travers le prisme de sa propre existence. Ce roman ne relève d𠆚illeurs pas plus du témoignage que de l’hagiographie. Sophie est ainsi élevée au rang de sainte, la martyre des camps, comme le porte-parole de toutes les souffrances qui résultent de la haine raciale. Elle, Sophie, une jeune polonaise blanche et catholique ! Autant vous le dire, je n’éprouve pas particulièrement de sympathie pour ce personnage. Depuis le début, elle me donne l’impression d�user de son rôle de victime. Sophie apparaît comme une personne dont tout le monde profite à tous les niveaux, mais ne profite-t-elle pas, elle aussi, du monde qui l𠆞ntoure ? Ne profite-t-elle pas de l𠆚ntisémitisme de son père qu𠆞lle assure ne pas partager et qui semble pourtant sous-jacent ? Ne profite-t-elle pas de Stingo, de son temps, de sa présence et des sentiments qu'il lui voue ? Sophie est une énigme, les crimes de haine en sont une autre, de celles que l’on ne parvient toujours pas à expliquer. Parce que l’irrationalité des camps de la mort a déteint sur ceux qui en ont fait l𠆞xpérience. C𠆞st de ça dont Sophie peut éventuellement de targuer d’être une sorte de représentante. Stingo, quant à lui, est en plein apprentissage. Il découvre la vie, lui qui semble avoir été épargné par celle-ci. Il est assez transparent, et sûrement un cœur pur, mais je regrette tellement que sa vie ne se résume qu’à d’ignobles fantasmes et apartés à caractère sexuel dégoulinant de déviance. Cela en devient parfois si gênant, voire écœurant, et ça dure, ça s’étend sur plusieurs pages à tel point qu’on en vient à prier pour que ça s𠆚rrête. Vraiment. La rencontre de ces deux êtres diamétralement opposés n𠆚 rien d’un conte moderne où chacun devient la pièce manquante du puzzle de l𠆚utre. Non, et si on s’évertue à penser qu’il n’y a pas de hasards dans la vie, il faut croire que cette rencontre en est un, et qu𠆞lle n�outit à rien.
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Un lit de ténèbres

Roman trop long et touffu qui aurait gagné à une écriture plus resserrée.

Néanmoins l'auteur fait preuve d'un style d'écriture éblouissant. Et plus étonnant, d'une compréhension intime des désordres psychiques (névroses et dépression) alors qu'il n'était âgé que de 25 ans.

Pour ma part je préfère ses œuvres postérieures à ce premier roman pas totalement accompli mais qui préfigure son immense talent.
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Un matin de Virginie

J'aime les nouvelles, c'est court ça et cela ne laisse que peu de pages pour réussir à me captiver ou non.



Ici sont relatés 3 pans de la jeunesse de l'auteur.

Il y a des choses qui laissent une trace indélébile, qui parfois marquent un tournant dans la vie de chacun, qui nous construisent inconsciemment, c'est que raconte ces 3 histoires.



Autant la première histoire ne m'a pas touché autant les 2 suivantes sont assez intenses à travers les mots et les événements.



Même si je n'ai pas trop aimé le style, j'ai ressenti une certaine émotion (en particulier dans la dernière) à la lecture de ce recueil.







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Le choix de Sophie

Mon roman américain préféré. Je l'ai lu et relu, et comme avec les grands classiques (Balzac, Stendhal, Flaubert, Dostoïevski) à chaque fois comme si c'était la première fois. C'est le propre des grands romans de nous faire vivre une autre vie que la notre, de nous embarquer dans un univers rien que par la lecture. Les ingrédients nécessaires pour qu'un roman soit un chef d'oeuvre, on les connait, ils sont au nombre de quatre 1) style 2) imagination 3) intelligence 4) innovation. C'est rare les grands romans !

Le choix de Sophie en est un.

Quelle histoire! quels personnages!! quel style! quelle finesse! on rit, on pleure, on est suspendu à ce qui arrive au personnage principal, Stingo, jeune homme débarquant à New York depuis sa province, qui découvre un monde, des personnalités, un univers psychologique et culturel marqué par l'Histoire tragique qui vient d'avoir lieu (la persécution et la déportation en camps nazi de millions de juifs et d'opposants au régime nazi). Un authentique roman d'initiation. Stingo nous fait vivre ses joies, ses jubilations, son enthousiasme et ses peines. C'est une lecture jouissive!
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Face aux ténèbres

Je ne connais pas grand-chose à la psychologie et à la psychiatrie mais je suis sensible à ces disciplines et j’ai trouvé ce récit de Styron très éclairant, édifiant par moments. Il raconte sa dépression, cette « tempête déchaînée dans [le] cerveau », les causes probables de son mal (il émet des hypothèses, bien sûr, car rien n’est certain), ses idées d’autodestruction et de suicide, son hospitalisation et sa guérison. Oui, car nombreux sont ceux qui l’oublient ou qui ne comprennent pas la dépression : c’est une maladie grave qui peut avoir une issue tragique. L’auteur l’illustre en racontant son expérience et en citant des écrivains et artistes qui ont vécu cette « tempête des ténèbres » intérieure comme Romain Gary, Virginia Woolf, Sylvia Plath, Ernest Hemingway ou encore Diane Arbus. Tous se sont suicidés. Styron raconte encore la douleur, l’hypocondrie, la haine de soi, le sentiment de perte ou d’inutilité qu’entraînent la dépression, qui sont autant de symptômes de la dépression. Son récit est également une mise en garde pour tous ceux qui n’ont jamais été plongés dans cet état de désespérance et qui seraient tentés de dire à un dépressif qu’il ne tient qu’à lui de s’en sortir : « Une rude tâche que de lancer : ‘‘courage !’’ quand on est en sécurité sur le rivage à quelqu’un qui se noie, ce qui équivaut à une insulte […]. » Il les encourage plutôt à faire preuve d’un « soutien fervent et impliqué ».



Voilà donc un récit intéressant, qui peut éclairer ceux qui ont du mal à comprendre cette maladie et ses souffrances. Non, un dépressif ne « se pénalise » pas tout seul (une phrase que j’ai entendue un jour) ; oui, la dépression est un mal dont il est difficile de se sortir ; non, la seule volonté ne suffit pas toujours ; et oui, la présence et la patience des proches sont souvent indispensables. Enfin, et c’est le plus important, oui, on peut en guérir, William Styron en est la preuve.
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Le choix de Sophie

1947. Stingo débarque de son sud natal à New York avec l’ambition de devenir écrivain. Il emménage au Palais rose, une pension de famille surnommée ainsi car toutes les chambres sont peintes de cette couleur inhabituelle. Il y fait la connaissance de Sophie et Nathan, un couple furieusement (et bruyamment) amoureux. Sophie est une polonaise catholique rescapée du camp d’Auschwitz et Nathan, un Juif new-yorkais brillant mais sujet à de brusques revirements de caractère. Stingo devient leur plus proche ami et le confident de Sophie qui lui raconte peu à peu son quotidien dans le ghetto de Varsovie puis dans le camp de concentration. Mais le comportement de Nathan devient de plus en plus inquiétant et dangereux et Stingo devient de plus en plus amoureux de Sophie…

Le Choix de Sophie est un somptueux roman américain, un chef d’oeuvre, une fresque sur le mal à travers le nazisme mais surtout une étude de l’être humain à travers trois personnages confrontés à toutes les émotions, l’amour, la haine, la folie, l’envie, la faim, la sexualité, la mort… Un roman fleuve qui se déploie sur plus de 900 pages et qui tient le lecteur sous son emprise jusqu’au point final.
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Le choix de Sophie

Sophie's Choice, c'est un petit monument de littérature.



J'allais l'adorer. Je le savais. Ma mère m'en avait parlé avec un mélange de gravité et d'admiration, quelques amis m'avaient décrit son adaptation cinématographique comme l'un des meilleurs films qu'ils avaient vus sur la Seconde Guerre mondiale et la Shoah.

Globalement, ça avait l'air sacrément bien.

Malgré tout, j'ai tenu à attendre un peu avant d'enfin m'y plonger, parce que je n'étais pas tout à fait sûre d'être prête à faire face à un récit d'une telle envergure.

J'avais raison.

Sophie's Choice, c'est quelque chose. Il faut en avoir conscience.



C'est avant tout un certain repère culturel, ce qu'on pourrait appeler "une valeur sûre". Lauréat du National Book Award l'année de sa sortie - plus ou moins l'équivalent de notre Goncourt -, le livre a donc fait l'objet d'une adaptation avec rien de moins que Meryl Streep en tête d'affiche, et l'expression "un choix de Sophie" est même passée dans le langage courant pour désigner un dilemme particulièrement insoutenable.



Sophie's Choice, c'est aussi et encore plus un roman d'une ambition narrative absolument folle. Rarement m'a-t-il été donné l'occasion de me plonger dans un récit structuré de façon aussi précise, judicieuse, complexe, en un mot admirable. Faire des allers-retours dans l'histoire est une chose, mais parvenir à ce point à entremêler passé et présent dans une narration qui parvient malgré tout à demeurer fluide et cohérente, et sans jamais égarer le lecteur dans de quelconques impasses chronologiques, ça relève de la prouesse. Mieux, le roman s'en trouve considérablement enrichi, alors que le lecteur navigue entre les couches temporelles, mais aussi les couches de vérité, et que chaque retour en arrière ou chaque projection est l'occasion d'inoculer une nouvelle dimension à l'histoire, de révéler un secret de plus, de saisir une nuance supplémentaire chez les personnages. Cette complexité du récit a enfin et surtout un sens, puisqu'elle vient d'une part de l'enthousiasme et de la confusion du narrateur, Stingo, jeune écrivain qui peine à maîtriser ses élans d'inspiration, d'autre part des mensonges et du traumatisme de Sophie, qui hésite à se livrer complètement et alterne entre différentes versions de son histoire selon le degré de confiance qu'elle a envers son interlocuteur, et enfin en raison du contexte même dans lequel se déroule le roman, un New York de 1947 encore mal à l'aise vis-à-vis d'un conflit encore tellement récent.



Vraiment, plus j'y repense, plus je suis impressionnée.



Le récit aborde un ensemble de sujets absolument inouï, à commencer par la Shoah certes, mais aussi la quête de sens de Stingo, jeune ingénu plein d'espoirs et d'encore plus de déconvenues, amoureux transi et très immature d'une Sophie complexe, insaisissable, tellement touchante, agaçante parfois, ou encore les relations complexes qui lient ces deux personnages à un troisième, Nathan, Juif américain en couple plus que tumultueux avec Sophie. S'ajoutent à la description de ces personnages captivants un travail de fond remarquable sur l'histoire du ghetto de Varsovie, de la déportation, de l'antisémitisme des années 30 et 40 dans le monde occidental, mais aussi des considérations bien plus larges sur l'ensemble des conséquences de la guerre sur la société européenne et américaine. C'est toujours passionnant, jamais caricatural, et surtout, ça force le respect. Il s'agit là d'un roman à lire avec attention, à relire surtout, un récit pour lequel il faut prendre son temps et dont on ne peut à mon sens pas saisir toute la complexité dès la première tentative.



Cela dit, et c'est bien là que je trouve Sophie's Choice remarquable, le roman n'a rien d'aride ou de particulièrement cryptique. C'est une histoire qu'on peut comprendre et savourer à tous les degrés, que ce soit pour ses personnages avant tout, pour son fond historique, pour sa construction narrative, pour ses analyses politiques, bref, un ensemble de thématiques et d'histoires jumelles qui s'offrent avec justesse et clarté au lecteur, et que celui-ci peut choisir de plus ou moins explorer en fonction de sa sensibilité personnelle par rapport aux différents sujets abordés. La seule difficulté que le récit pose est sa longueur, mais là encore, rien que de très surmontable si on prend le temps de le savourer chapitre par chapitre, avec sa prose virtuose et sa puissance émotionnelle rare. Un immense coup de coeur !








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La Marche de nuit

Début des années 50. La guerre de Corée fait rage et a provoqué le rappel des réservistes du corps des Marines.

Le lieutenant Culver et le capitaine Mannix, démobilisés en 1945 et rappelés en 50 vivent mal le retour à la morne vie des casernes, loin de leur famille.

Alors qu'un tir de mortier mal ajusté vient de tuer 8 jeunes recrues, le colonel Templeton, officier de carrière fait le constat du ramollissement de son régiment. Pour endurcir ses troupes, il décide de leur faire parcourir une marche de nuit d'une cinquantaine de kilomètres.

Lors de cette épreuve épuisante, la vanité de Mannix va vite se confronter à l'orgueil de Templeton...

Cette nouvelle parue en 1952 est une des premières productions de William Styron, une hallucinante marche forcée, dans une unité de Marines. Tel est le fait divers dont est parti W. Styron pour écrire ce roman où s'affrontent deux univers mentaux : celui de l'officier de profession et celui du rappelé. Lecture facile, cet écrit de jeunesse manque de profondeur et de puissance, mais on y perçoit déjà la perspicacité de l'auteur à décortiquer les profils psychologiques de ses personnages.

A réserver aux fans de cet immense écrivain.
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