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Citations de Yasushi Inoué (418)


"...juste encore un mot pour en terminer: préservez les montagnes, préservez les rivières, préservez les arbres, préservez la nature.
Même si elles sont lucratives, abandonnez les activités qui empoisonnent la nature.Laissez à l'homme le temps de réfléchir calmement à ce que signifie "être un homme"(p.308)
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Plutôt que d'écrire des fadaises, écoute plutôt le chuchotement de la pluie.As-tu seulement une fois écouté la pluie?Il faut le faire d'une oreille pure, en se laissant distraire par rien d'autre. La beauté de cette saison, c'est de nous inciter à la méditation.
Comme il en était convenu avec Eko, Ki-itchiro téléphona le lendemain au journal, donna sa démission, et puis, pour la première fois de sa vie, décida de vivre la saison en la prenant telle qu'elle venait.
Cette pluie le rendait heureux. Qu'il ait pu la haïr autrefois lui semblait incompréhensible. Il se souvenait d'un New-Yorkais travaillant pour une société japonaise qui déclarait qu'au Japon sa saison préférée était celle-ci. A l'époque, Ki- Itchiro avait trouvé cette affirmation bizarre, mais aujourd'hui, il commençait à en saisir le sens.C'est à ce moment de l'année que l'esprit est paisible, libre de toute excitation. Oui, c'était bien l'agréable retour des pluies de juin.(p.264)
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"Comment en suis-je arrivé à aimer autant le vert des arbres?"
Il pouvait y avoir trois explications: la première était qu'il n'y avait plus guère de verdure à Tokyo.En tout cas, pas sur le trajet quotidien qui le menait à son bureau.Ce qu'il apercevait par la vitre de sa voiture ne lui permettait pas de se faire une idée précise des saisons. (...)
La deuxième explication était peut-être en rapport avec son âge. La jeunesse des hommes passe et, comme ils savent qu'elle ne reviendra plus, la période de renouveau de la nature leur paraît particulièrement belle...C'est une sorte de nostalgie du temps qu'on ne retrouvera plus.
Et puis enfin, en vieillissant, on commence à comprendre les beautés de la nature.(p.181)
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Les arbres morts sont nettement plus beaux. Ils continuent à se tenir droits au milieu de l'eau et ils ne tombent pas.On dirait qu'ils ont du mal à se résigner.Oui, ils sont vraiment splendides.
(p.206)
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"Merci, mes amis, je vous suis très reconnaissant d'avoir accepté de rencontrer cet arbre mort.".
On aurait cru qu'il s'adressait à des gens venus assister à un enterrement.
"A vous aussi, toutes mes condoléances ", dit Mitsuko
Et personne ne trouva la formule étrange. L'homme était malheureux de la perte d'un proche, tout simplement...(p.135)
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Voyez ce que deviennent des troncs d'arbre , à force d'être exposés à la pluie et au vent durant trois ou quatre siècles. Ils en ont vu des choses! Ils ont vu passer les cortèges de daimyos (** seigneurs locaux ou gouverneurs d'une province, inféodés à l'empereur))se rendant à Yedo, le bouleversement du Meiji, les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, l'occupation. De sacrés arbres, croyez moi. Penser aux ouragans auxquels ils ont tenu tête a quelque chose d'un peu effrayant. Et malgré tout, les voici toujours debout, et ils ne se sont jamais plaints.
( p.126)
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On parle des esprits des forêts, des plaintes des arbres.Moi, je dis que les arbres ont une âme.Sans âme, ils ne vivraient pas jusqu'à des trois cents ans.Quelle énergie vitale, quelle volonté il leur faut ! ( p.124)
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On m'appelle le cinglé des keyakis. (...)
Ah, je suis septuagénaire. Grâce aux keyakis, je suis en parfaite santé. Chaque jour, je parcours plusieurs kilomètres à pied. Je fais ma tournée d'inspection des keyakis.Depuis tant d'années que je les fréquente, ils me sont devenus aussi familiers que les humains. Si je n'ai pas rencontré l'un d'eux depuis quelque temps, j'ai tout à coup envie de le revoir.Que devient-il? Que lui serait-il arrivé ?...Ce genre de pensée me rend ces rondes quotidiennes indispensables...(p.95@)
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-Vu la situation, conserver ce seul arbre n'a pas beaucoup de sens.Le supprimer ferait plus net.
-Ne dis pas cela.C'est justement parce qu'il ne reste qu'un arbre qu'il faut le conserver précieusement. (p.113)
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En somme, qu'est-ce qui te plaît tant dans le bonsaï ?
- C'est que l'arbre ne parle pas.Les êtres doués de parole sont horripilants.L'arbre ne parle pas.
-Vraiment !
- Il assure lui-même sa subsistance. Attaqué par le vent, fouetté par la pluie, brûlé par la sécheresse, il résiste et continue de croître avec ses seules forces.Il ne va pas chercher un endroit mieux ensoleillé. Il ne se plaint pas.Admirable, non? Il ne change jamais de place.Selon que le sort l'a placé ici ou là, il est plus ou moins bien loti et met toute son énergie à se développer avec ce qui lui est donné .(p.78)
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Cela ne ressemblait tout à coup plus à une chimère, aussi fragile qu'une feuille de bambou nain dont on eût fait un bateau pour la lancer ensuite au milieu du vaste et sombre océan.
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On dit que la valeur des gens se décide à l'approche du cercueil, moi, je ne sais pas ce que c'est que la valeur, mais je crois que c'est à sa mort qu'on voit si un homme a eu une vie bien remplie ou non. Par exemple, on juge de la richesse d'un homme en faisant les comptes quand il arrive au cercueil, moi, je ne sais pas ce que c'est que la valeur, mais je crois que c'est à sa mort qu'on voit si un homme a eu une vie bien remplie ou non. Par exemple, on juge de la richesse d'un homme à la quantité d'argent qu'il a dépensée dans sa vie.[...] Celui qui a une énorme fortune, s'il n'a pas dépensé un centime de sa vie, est pauvre, ça ne fait aucun doute.
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N'ayant jamais vu Hôsen de son vivant, je n'avais aucune idée de ses traits ou de son allure, mais, pour la première fois, un vision d'une certaine consistance s'imposait à mon esprit. J'imaginais quelque chose comme un animal qui, privé de ses forces, se tenait prostré dans la pénombre.
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Tout d'un coup, ce n'était plus le même homme. On aurait dit un étranger qui, sans se soucier des apparences et du qu'en-dira-t-on, regardait du coin de l'oeil ce Japon ravagé par la guerre Il avait à la fois l'arrogance moqueuse qui seyait au successeur d'un génie et la gentillesse naïve d'un fils de famille. Je découvrais un personnage bien différent de la réputation qu'on lui faisait. Venant après un peintre illustre, il était victime d'une incompréhension générale.
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Tous les journaux, comme par un accord tacite, annoncèrent la mort de Reizaku Niizu dans des notices similaires en petits caractères au bas de leur page "faits divers".
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Un jour, il m'arriva de donner au Compagnon du chasseur (cette modeste revue publiée par la Société des chasseurs du Japon) un poème intitulé le fusil de chasse.
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Il suffit que deux êtres humains, père et fils, maître et serviteur ou tout simplement deux inconnus en voyage se trouvent face à face, pour que se noue entre eux un pacte réglant leur relation. C'est ce qu'on appelle "humanité" ou, en d'autres termes, le "souci de l'autre", la faculté qu'a un être humain de se mettre en pensée à la place d'un autre.
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Ma langue est paralysée par le chagrin, par un chagrin qui ne concerne pas seulement Mère, ou vous, ou moi, mais qui embrasse toute chose : le ciel bleu au dessus de moi, le ciel d’octobre, l’écorce sombre des myrtes, les tiges de bambou balancées par le vent, même l’eau, les pierres et la terre. Tout ce qui dans la nature frappe mon regard se colore de tristesse quand j’essaie de parler. Depuis le jours où j’ai lu le journal de Mère, j’ai remarqué que la nature changeait de couleur plusieurs fois par jour, et qu’elle en change soudainement, comme à l’instant où le soleil disparait, caché par les nuages…. En plus des trente couleurs au moins que contient une boite de peinture, il en existe une, qui est propre à la tristesse et que l’œil humain peut fort bien percevoir.
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Quand leur vie prend fin, quand elles reposent en paix, le visage tourné vers le mur de la mort - la femme qui peut prétendre avoir pleinement gouté le bonheur d'être aimée et la femme qui peut affirmer avoir aimé, si malheureuse qu'elle ait vécu - à laquelle Dieu accorde-t-il le repos véritable, la paix éternelle ?
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Je pleurais parce que tout me semblait voué à un isolement triste, effrayant. Vous trois - Mère, déjà devenue une âme, et vous et Midori - vous étiez réunis dans la même chambre, et chacun de vous avait ses pensées mais n'en disait mot. Quand je me représentais cette scène, le monde des adultes me semblait intolérable, comme un moment de solitude, de tristesse et d'horreur...
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