AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Zechen Xu (34)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Pékin pirate

CECI N'EST PAS UNE LONGUE MARCHE...



Ouvrage lu dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points 2018.



Chaque année, des milliers de chinois habitants les provinces encore reculées de la Chine contemporaine viennent s'entasser dans l'une de ces nombreuses villes champignon qui se construisent et explosent dans l'ancien Empire du Milieu. Bien entendu, ce sont les cités les plus anciennes, principaux lieux de pouvoir politique et économique, et néanmoins les plus atteintes par cette crise de croissance folle qui attirent, tels les papillons de nuit vers les feux d'un lampadaire, l'essentiel de cette population généralement pauvre, sans véritable but autre que celui du mirage de la réussite sociale et de l'enrichissement supposé enfin facile. Pékin est sans doute l'aimant le plus puissant pour cette nouvelle population urbaine dans un pays qui semble vraiment très oublieux de lui-même, de son histoire, de ses traditions (hormis culinaires).



C'est en quelque sorte le portrait de l'un de ces chinois du petit peuple des migrants de l'intérieur que Xu Zechen nous donne à découvrir dans son bref et réjouissant roman "Pékin Pirate". Ainsi, le lecteur va-t-il suivre l'existence quelque peut agitée et incertaine du jeune DunHuang, jeune homme sortant tout juste de trois mois de prison pour avoir été pris la main dans le sac à revendre de faux documents, exercice certes hautement illégal mais, d'évidence, très prisé du chinois lambda, qui pour obtenir sans peine ce niveau d'étude jamais dépassé, qui pour se faire une nouvelle identité, qui, nouveauté du moment, pour obtenir de belles fausses factures...



Cependant, au sortir de ces quelques longues semaines au frais de l'état, tous les anciens contacts de DunHuang ont disparus : ou bien qu'ils aient été arrêté dans le coup de filet qui a suivi le sien, ou qu'ils aient changé d'activité marginale. Mais en Chine comme presque partout ailleurs, la réinsertion pour les anciens détenus est une notion plus qu'incertaine et il faudra à notre jeune homme des trésors d'inventivité, une belle foi en son avenir, un peu de chance, une ou deux rencontres - féminines - essentielles pour rebondir, cette fois dans le monde moins surveillé des services de police, moins rémunérateur sans doute mais tout aussi illégal, de la revente de DVD piratés, la contrefaction étant presque un sport national, tant pour l'export qu'en interne, une activité florissante tant la demande est forte et les DVD originaux hors de portée de toute une frange de la population : étudiants en art, femmes au foyer, célibataires désœuvrés, amateurs tout simplement éclairé... Sans évidemment oublier ces films, classés X, qui se vendent ici comme ailleurs, dès lors que sévissent les censeurs, sous le manteau et avec des risques proportionnellement accrus ! C'est ainsi qu’apparaît sous nos yeux un tout un petit monde plus ou moins interlope de vendeurs à la sauvette, de faux gros dur, de provinciales rêvant de famille stable et confortablement installée, de femme-fleur forte et fragile à la fois, de profiteurs plus ou moins assumés du système, de petit voyous au grand cœur, le tout dans une Pékin totalement convertie au gigantisme moderne, à la folie des mégalopoles contemporaines qui connait un tel développement que cela ne se fait pas sans logements insalubres, pauvreté plus ou moins cachées, petits boulots flirtant en permanence avec la loi et les forces de l'ordre.



Second ouvrage de cet auteur traduit en français, Xu Zechen livre-là un rapide portrait sans concession mais néanmoins rafraîchissant de cette Chine méconnue chez nous, la Chine qui ne gagne pas des milliards de yuan à la minute, un pays presque totalement dépolitisé - le seul personnage lié au PCC est une secrétaire de parti lambda, à l'haleine abjecte, qui profite de sa position pour louer un gourbi innommable sans risque d'avoir des soucis avec l'urbanisme ! -, mais une Chine d'en bas qui rêve de fortune, de réussite, de films hollywoodiens (mais aussi, étonnement, qui peut passionner pour le cinéma venu d'Europe) et qui, au fond, est déjà très largement américanisée, au moins dans ses rêves d'avenir à défaut de le vivre réellement au quotidien. La globalisation y a déjà fait sa révolution culturelle... Un roman mineur, sans doute, mais jubilatoire car sans prétention affichée ni volonté de prouver ou de démontrer quoi que ce soit de sublime, un récit frisant le documentaire par certains aspects et qui se situe à mille lieues du psychologisme pesant d'une bonne part de notre littérature nationale, les principaux personnages cachant leurs sentiments derrière cette façade parfois impénétrable qu'impose la société chinoise, évitant ainsi des effluves de sentimentalité pénible ou les tortures intimistes qui s'étalent aussi grandes qu'elles sont généralement minables et dérisoires. N'oublions pas que nous sommes dans la traduction d'une langue qui ne connait pas, à proprement parler, le sujet "je" tel que notre grammaire nous l'enseigne.



Par ailleurs, le style rapide de cet ouvrage, presque sec sans jamais être aride, bondissant et direct, parcourant des chapitres aussi envolés que ces vents de sable terribles qui balaient régulièrement la capitale chinoise (lorsque ce n'est pas la pollution atmosphérique) achève de donner cette impression de vie réelle et sans ambages, mais dont on ressort pourtant gentiment attendri. La fin, à l'instar de nombreux passages de l'ouvrage, est d'une tonalité douce-amère teintée de la bouffonnerie je-m'en-fichiste de "l'adulescence" et l'on se prend à penser que cette jeunesse-là est vivante, bien vivante, malgré toutes les difficultés à vivre et à se trouver une destinée dans cette Chine d'où tout repère profond semble avoir disparu.
Commenter  J’apprécie          332
Pékin pirate

Condamné pour trafic de faux papiers, DunHuang vient de passer trois mois derrière les barreaux. A sa sortie, il n'a ni argent, ni logement, ni amis. Son réseau démantelé, son ami et mentor BaoDing toujours sous les verrous, le jeune homme se retrouve seul à Pékin qui essuie une tempête de lœss. Sa rencontre avec Xia change la donne, il devient l'assistant de cette vendeuse de DVD pirates qui rêve d'épouser Kuang, de faire un bébé et de retourner dans sa campagne. Le commerce est lucratif et DunHuang parcourt frénétiquement tout Pékin pour vendre, se faire le plus d'argent possible et payer la caution de BaoDing. En attendant, il recherche QiBao, la petite amie de BaoDing, sur laquelle il est censé veiller. Ainsi va la vie de DunHuang qui court, livre, cherche un toit, essaie d'améliorer son quotidien et d'éviter de retourner en prison.



Pékin pirate, c'est l'envers du décor du miracle chinois. La capitale attire les jeunes provincieux pour les ensevelir sous la poussière, la pollution, la misère. Logements insalubres, précarité, travail illégal, tel est leur lot dans une cette ville tentaculaire où ils survivent, plus ou moins solidaires, plus ou moins malheureux. Car, s'ils sont désabusés, s'ils ont perdu certaines de leurs illusions, l'espoir est encore là d'une vie meilleure. Toujours à l'affût de LA combine qui leur permettra de s'enrichir, ils vivent en marge de la société, de la ville, de la vie.

Sombre sans être pessimiste, le livre de Xu Zechen est roman réaliste qui raconte la dure réalité de ces jeunes chinois pragmatiques, prêts à tout pour réussir, de vendre des DVD piratés à vendre leurs corps. Dans cet univers où le romantisme, la sensibilité n'ont pas leur place, son ''héros'', DunHuang se démarque. Il a bien intégré les modes de survie, les combines, les pièges de la ville, mais il ne peut s'empêcher d'avoir du coeur. Sans être naïf, il croit encore en l'amitié, la loyauté, voire l'amour. C'est un plaisir de partager un temps, trop court, ses déambulations dans les rues de Pékin avec ce roman vif et moderne.
Commenter  J’apprécie          310
Pékin pirate

"Pékin pirate", du romancier chinois Xu Zechen, paru en poche aux éditions POINTS, est une plongée dans le quotidien d'un jeune homme venu de la campagne, qui tente entre magouilles et escroqueries de s'en sortir dans la jungle pékinoise



Ecrit par un des écrivains chinois les plus prometteurs de sa génération, Pékin pirate est le portrait d'une génération et d'une ville dans laquelle le commerce illicite est monnaie courante. et où l'on rencontre dans les quartiers nord de Pékin divers petits trafiquants, des marginaux.



Pékin pirate" décrit avec réalisme le rude quotidien d'un jeune Chinois, qui, comme des milliers d'autres, se voient débarqués de leur province pour faire fortune à Pékin.

Ce sont des gens ordinaires qui sont venus de leur campagne tenter leur chance à Pékin; des petits trafiquants attachants, perdus dans les trafics, qui vivent dans un monde souterrain faits de petits boulots illicites, entre corruption et alcool pour noyer ses peines.



Dans ce « Pékin pirate », récit réaliste d'’un pays en pleine mutation, on y découvre cette Chine des années 2000 dans lequel les laissés pour compte du capitalisme à la chinoise rejoignent la capitale où ils vivent d’expédients, sans perdre de vue leurs rêves modestes, avoir un toit et fonder une famille.



Phrases courtes, construction rythmée : le lecteur est emporté par l'énergie de ce roman captivant qui offre une vision de l'intérieur sur la nouvelle Chine.

L’auteur s’en tient au factuel, ne s’embarrassant pas de descriptions psychologiques, l’on apprécie l’humour de certains dialogues de l'ensemble et on note la belle traduction de Eric Abrahamsen.



Un joli roman qui dépayse et se lit avec grand plaisir !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          270
Pékin pirate

C'est une expérience assez étrange de lire à la suite deux livres qui, sans être totalement sur le même thème, s'intéressent à une même frange de la société, les sans-moyens, les exclus économique, les pauvres quoi... mais qui le font avec des angles totalement différent.



Là où Hamsun décidait de passer par le prisme de l'abstraction incarnée, Xu Zechen s'attache bien davantage à ses personnages et à leur devenir. Ils nous fait vivre leurs galères mais aussi leurs plaisirs. Car les héros de Xu Zechen sont des as de la débrouille. Les petites combines qui permettent de profiter à la marge des miettes de la société de consommation n'ont aucun secret pour eux. Ils connaissent finalement assez rarement la faim, car comme le dit Bao Ding "Les gagne-petit ont bien du mal à faire bombance dans ce foutoir pékinois, mais y crever de faim est tout aussi difficile".



C'est dans cet entre-deux du jamais vraiment heureux mais toujours vivant que nous convie l'auteur, avec des personnages dont la moralité est variable. Non pas qu'ils n'en aient pas ou qu'ils la bradent... Simplement que quand ils expriment une limite, ou le refus d'une compromission, la réalité les rattrape et les force à ne pas se respecter eux-mêmes.



Bien sûr on s'amuse plus avec les protagonistes de ce roman qu'avec le désespéré orgueilleux de la Faim d'Hamsun... Mais on a bizarrement l'impression d'aller moins au fond des choses, comme si la réalité permettait de moins comprendre le monde que l'abstraction. Les moments plus légers nous divertissent-ils trop et nous empêchent-ils de vraiment regarder l'horreur en face ? Peut-être... mais méfions nous des livres légers... car comme le dit encore Bao Ding à son ami DunHuang "Ne prends pas les choses trop à coeur parce qu'à Pékin tout peut arriver. Le pire est toujours possible."
Commenter  J’apprécie          263
Pékin pirate

Une découverte intéressante que cet auteur phare de la nouvelle génération d'écrivains chinois. Ce roman n'est pas un chef-d'oeuvre, mais il comporte à mes yeux quelques belles qualités.



Xu Zechen nous fait vivre "en direct live" le quotidien du héros DunHuang et d'autres jeunes de son entourage de plus ou moins 25 ans comme lui, dans un Pékin qui se transforme à toute vitesse et qui, même si on n'y meurt pas de faim, nécessite une sacrée dose de débrouillardise pour vivre à peu près décemment, dans un environnement toujours bien tenu par le Parti.

DunHuang a donc eu des activités de faussaire avec son comparse BaoDing qui s'est fait pincer et se retrouve à faire quelques mois de prison. BaoDing lui a demandé de retrouver sa chérie QiBao et de prendre soin d'elle. Mais sur son chemin, il va d'abord trouver la belle Xia, qui avec son copain Kuang s'adonne à un trafic pas plus légal, la revente de DVD piratés, qui en plus pour beaucoup sont des pornos. DunHuang et Xia se séduisent, et DunHuang se met à participer activement à ce trafic qui marche plutôt pas mal. Mais Xia veut un enfant et n'entend pas quitter Kuang, ils feront donc mine devant lui d'être frère et soeur. Au fil de ses pérégrinations, DunHuang retrouve bientôt QiBao. Une relation plus qu'amicale s'établit rapidement entre eux...Mais BaoDing sort bientôt de prison, QiBao n'est pas si innocente que ça, et tous ces gens se connaissent finalement tous sans le savoir forcément...Mais au-delà de leurs petites histoires de relations personnelles, ils ne doivent pas oublier qu'ils courent des risques, le Parti et la Police veillent au grain...



Des qualités, oui, on en trouve dans ce livre dont l'action est très rythmée. Pas de temps mort, un récit au présent, comme un reportage au coeur de l'action, cela tient en haleine. Les dernières pages font se retrouver les jeunes amis dans un final échevelé, que j'ai trouvé assez réussi avec une fin semi-ouverte.

Enfin, ce roman a le mérite d'être très instructif sur une ville et une société en pleine transformation, où l'on sent à la fois la mainmise du Parti, un univers policier, et en même temps un vent de jeunesse et de renouveau qui gagne inexorablement...Au-delà de la modernisation avec le rythme galopant des constructions nouvelles de logements, les moeurs s'occidentalisent, se libéralisent, et finalement le Parti semble fermer quand même à moitié les yeux et laisser une marge de tolérance, tant sans doute il serait dangereux pour le pouvoir politique de brider trop fermement cette tendance. Bon, le roman date de 2008, avant le durcissement opéré par le nouveau maître de la Chine.

Autre phénomène largement décrit, les tempêtes de poussières qui sévissent de plus en plus souvent, le désert avance et n'est pas si loin de Pékin...



Côté moins bon, les personnages n'ont pas d'épaisseur. le récit au présent et ultra-rapide ne s'attarde jamais ou presque sur les pensées des personnages, d'où une grande sensation de superficialité. Et puis cela ne permet pas de s'attacher aux personnages, qui ne sont pas vraiment présentés, introduits par l'auteur. Leur personnalité est a fortiori encore moins analysée.

Le rythme très enlevé nécessite une concentration constante pour une bonne compréhension des événements, et ça n'a pas toujours été facile pour ma part.

Dernière chose, j'ai repéré près d'une dizaine de coquilles dans le texte de l'édition de poche, ce qui me paraît suffisamment important pour être signalé. Il me semblait que les éditeurs profitaient du passage en poche pour éliminer les dernières fautes de l'édition grand format...Là ce n'est pas fameux.



L'ensemble apparaît un peu brouillon, un peu stéréotypé parfois. Globalement, un texte intéressant, dont je dirais qu'il se lit avec un certain plaisir, mais pas avec un plaisir certain.



Commenter  J’apprécie          250
Pékin pirate

Incursion dans la Chine actuelle ou presque (le roman a été écrit en 2006), bien loin des clichés d’une société florissante de plein emploi, avec une classe moyenne en pleine croissance, et des ambitions d’expansion mondiale clairement affichées.



Non ici c’est la Chine des petites gens, des ruraux qui sont montés à Pékin faire fortune pour ensuite rentrer au bercail. La Chine de la corruption des fonctionnaires, des petits boulots précaires, des marchands de sommeil, des faussaires et des prostituées. La Chine polluée par les particules fines, le Pékin des tempêtes de lœss et de sable et des petits boui-bouis où la bière coule à flot.



Pékin me fait étrangement penser à une mégalopole de pays du tiers-monde.



Pour le lecteur curieux ou intéressé par la Chine moderne.

Commenter  J’apprécie          210
Pékin pirate

Pekin pirate, c'est l'histoire de jeunes ruraux venus tenter leur chance à la capitale. Ils vivent de petits trafics , d'amour et d'eau fraiche, enfin fraiche , il faut visiblement la faire bouillir avant de la consommer.

Le livre raconte leurs pérégrinations , la difficulté de survivre .Le logement , la nourriture , la précarité de tous les instants.

Ils ont leurs rêves propres : S'enrichir, avoir un enfant et retourner à la campagne, devenir prospère et s'établir à Pékin , ou vivre au jour le jour.



Ce que nous raconte l'auteur est sans doute le quotidien de millions de Chinois.Daté de 2006,ce livre n'a pas dû beaucoup vieillir. Aujourd'hui la Chine a décidé d'organiser et d'encourager l'exode rural en simplifiant notamment le "hukou", système qui oblige les chinois à enregistrer leur lieu de résidence et les prive des accès à la santé et à l'éducation notamment lors de leur migration vers la ville.

Que dire sur ce roman qui est sélectionné pour le prix du meilleur roman chez Points ?

Style très saccadé mais pas désagréable, plongée dans le Pékin semi underground , on n'est pas non plus dans le milieu de la pègre dure, personnages entiers , vivant chaque minute comme si c'était la dernière, Pékin balayée par les tempêtes de sable, embouteillée mais finalement attachante.

Une découverte intéressante pour moi de la Chine contemporaine à travers un roman nerveux et plaisant.

Commenter  J’apprécie          170
Pékin pirate

Ma lecture



Le récit se veut, je pense, une sorte de chronique de la petite délinquance chinoise à Pékin : trafics en tout genre, prostitution, comment survivre lorsque l'on est sans ressource, sans étude, perdu dans cette ville qui baigne dans le loess (poussière jaune) qui envahit l'atmosphère comme le livre qui baigne dans un climat poisseux et assez pessimiste.



Pourtant DunHuang, 25 ans, malgré son passé de vendeur de faux papiers a un côté sympathique : loyal en amitié, redevable envers son complice BaoDing qui est condamné à une plus grosse peine, il n'a qu'une idée en tête : trouver l'argent nécessaire à sa sortie ainsi que sa petite amie QiBao. Il fera des rencontres plus ou moins heureuses, aura des rêves ou des cauchemars, des envies de vie stable. Il a plein d'idées pour développer son "petit commerce", il observe, il s'adapte, il est tenace.



J'ai eu beaucoup de mal à m'attacher au personnage, à l'histoire : je l'ai lu comme on un récit sur la vie chinoise dans sa capitale pour ceux que la vie a laissé sur le bord du chemin, qui vivent dans la misère et la débrouille.



L'écriture : je ne sais pas si cela vient de la traduction ou si c'est le style de l'auteur mais les phrases sont courtes, un texte haché (c'est comme cela que je l'ai ressenti), qui file, vite. Peu de réelles émotions, c'est un peu journalistique, assez froid et distant. Par instant je pensais que le récit allait prendre un peu d'épaisseur, que l'on allait nous embarquer un peu plus, mais cela reste assez superficiel.



On découvre la vie chinoise : la cuisine, les rues, les quartiers, la débrouille et les petits arrangements, c'est un voyage pessimiste, sûrement réaliste mais dans lequel je n'ai pas été embarquée.





Pour moi un roman qui tient plus du documentaire romancé, sans volonté de donner corps aux protagonistes, ils sont là, font leurs "petites affaires" puis s'en vont et on ne cherche d'ailleurs pas à s'attacher à eux, même les relations  dans les couples sont assez distantes, froides,  peu de vrais sentiments à part peut-être l'amitié entre DunHuang et BaoDing. Mais peut-être en est-il réellement ainsi dans cette partie de la société chinoise et si c'est le cas c'est bien rendu mais cela n'en fait pas pour moi un roman attachant.



LIVRE LU DANS LE CADRE DU PRIX DU MEILLEUR ROMAN POINTS 2018


Lien : http://mumudanslebocage.word..
Commenter  J’apprécie          130
Pékin pirate

DunHang vient d'être libéré après trois mois de prison... Il a été condamné comme faussaire...il vendait des faux papiers, des faux certificats. Il est l'un de ces chinois venus de sa campagne natale s'entasser à Pékin.

Mais où habiter et que faire en sortant de prison quand on ne sait rien faire d'autre ?

Une jeune femme rencontrée par hasard l'héberge, et lui ouvre des perspectives intéressantes pour gagner sa vie : vendre des DVD pirates, des DVD ressemblant à s'y méprendre aux vrais, des DVD de toutes sortes...aussi bien des grands films que d'autres bien moins glorieux. Et la demande est forte en DVD pornos...Tout le monde en demande...Il va de quartier en quartier, il rôde autour des résidences universitaires. Les étudiants lui achètent ces films classiques de grands metteurs en scène européens ou américains et discrètement lui demandent : "tu aurais du porno?"...

Son petit commerce prospère...grâce à ces entreprises, dotées de matériels performants, réalisant ces faux.

Tout se vend, tout se fabrique sous le manteau.

Suivre ce vendeur pirate, nous permet de découvrir Pékin...pas le Pékin officiel, mais celui qui est caché par les autorités, celui que les flics pourchassent. C'est le Pékin des chambres minables de quelques mètres carrés prenant l'air et l'humidité, ces chambres construites de bric et de broc qui font le bonheur de propriétaires cupides et dont se contentent trop d'étudiants pauvres, ces chambres de fonds de cours, ces sous-sols dans lesquels les lits sont toujours occupés par des locataires qui s'y succèdent.

Un système D généralisé, depuis les faussaires et les voleurs en passant par les propriétaires et les flics véreux. La Combine qui devient la religion de chacun!

D'autres personnages sont dépeints par l'auteur, tous aussi malheureux et paumés que DunHuang, tous aussi avides de gagner de l'argent facile , et de le dépenser en alcools ...frelatés eux-aussi. Tous aussi peu soucieux de leur prochain.

Prostituées, faux flics, vendeurs de faux en tous genres écument les trottoirs, se font connaître en affichant leurs numéros de portables partout...la belle couverture nous en donne l'image...tous vivent dans ce Pékin luttant contre la poussière du loess, poussière venue du désert, ce Pékin des embouteillages.

Heureusement que Dun Huang est également animé par des valeurs humaine et d'attention aux autres...ce qui le rend sympathique et attachant.

Je ne suis pas certain que cette image d'envers du décor, donnée par Xu Zechen quand il nous décrit ce Pékin moderne, ce Pékin du faux, et ces aspects de la mentalité chinoise soient très appréciés des autorités gouvernementales.

En tout cas, l'image inquiétante et peu reluisante qu'il nous en donne, est plaisante à lire...

L'envers de la médaille fait partie intégrante de la médaille...du Yuan

"Les gagne-petit ont bien du mal à faire bombance dans ce foutoir pékinois, mais y crever de faim est tout aussi difficile… "

Belle découverte de cet auteur
Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          120
Pékin pirate

Le désoeuvrement de la jeunesse chinoise, qui pour survivre, vit de magouilles et de vente de produits illégaux. C’est le cas pour DunHang, qui après trois mois de prison, est largué dans Pékin sans travail et logement. On suivra son parcours, sa débrouille, son sens de l’honneur et de l’amitié. C’est plus de la tendresse qu’il en ressort que de la tristesse, malgré le sujet. C’est aussi une balade dans les bars et restaus de Pékin où l’on est balayé par des tempêtes de loess, cette poussière de sable jaune. Belle écriture et analyse de la société actuelle. Auteur à suivre.

Commenter  J’apprécie          100
Pékin pirate

Pékin de nos jours

DunHuang, la vingtaine, sort de prison pour fabrication de faux papiers. Il n’a plus de logement, plus de connaissances ou d’amis et se retrouve seul dans Pékin. Son ami est toujours en prison et en attente de jugement alors que lui a fini sa peine. La justice chinoise a plusieurs vitesses.

Il finit par rencontrer une jeune femme qui vend des DVD (activité aussi illégale que les faux papiers mais qui lui semble cependant préférable).

Quelle dure vie que celles de ces jeunes qui sont partis de leur province natale et qui se retrouvent isolés et sans autres perspectives que de vivoter en vendant des Dvd à la sauvette. DunHuang s’en sort bien et a de nombreuses idées pour développer son petit commerce, il ne baisse pas les bras et continue vaille que vaille, toujours dans l’optique d’aider son ami quand celui-ci sortira de prison.

Un roman intéressant (et un peu effrayant )sur la vie des petites gens à Pékin.
Commenter  J’apprécie          91
Pékin pirate

Dans sa quête pour retrouver et prendre soin de QiBao afin de respecter la promesse qu'il a faite à son compagnon de prison BaoDing, le jeune DunHuang va vivre deux petites aventures, avec Kuang Xia, vendeuse de dvd pirates puis avec une mystérieuse acheteuse avant de retrouver QiBao et de l'aimer.



Un Pékin intéressant, une jolie histoire avec de beaux sentiments de générosité et d'honneur (On donne jusqu'à ses dernières économies pour payer la caution d'un ami).



C'est incroyable comme cette histoire du pur chinois Xu Zechen m'a rappelé l'américain Lain Levison (Tribulations d'un précaire), aussi bien par le style (petites phrases courtes qui avancent) que par le thème (le mec paumé mais cultivé qui essaye de s'en sortir).
Commenter  J’apprécie          80
Pékin pirate

La réalité du rêve chinois enfin dévoilée ?



Le rêve chinois c’est la ville, la métropole, où tout se qu’on touche se transforme en or, raconte-t-on.



Alors DunHuang descend de son village à Pékin en quête d’une vie meilleure. Hélas, trois fois hélas, la réalité est tout autre, et le voilà à faire le faussaire. Arrêté puis relâché trois mois plus tard sans un yuan en poche, il replonge dans la face sombre de cette mégalopole. A la recherche de QiBao, l’amie de BaoDing, il rencontre Xia et vend des DVD pirates avec elle. C’est une vie très précaire où DunHuang vit au jour le jour de plaisirs simples, enfin quand plaisir il y a…



Ce roman ne raconte pas la pègre mais juste le menu fretin, les petites frappes, la difficulté de trouver une chambre insalubre, les désillusions amoureuses naissant de cette précarité, la corruption, le Pékin souterrain. Il est normal qu’il existe ce monde glauque mais c’est une des premières fois qu’il est décrit de cette manière je pense.



Un roman qui se dévore mais qui laisse un goût d’inachevé doux-amer. Un goût d’inachevé car ce n’est guère plus qu’une tranche de vie, et un côté doux-amer ou aigre-doux car il n’y a pas de futur pour notre anti-héros qui ne peut même pas rentrer chez lui car il n’a pas réussi.



A découvrir.

Commenter  J’apprécie          50
Pékin pirate

Lorsque DunHuang revient à Pékin après sa sortie de prison, deux idées le guident : faire fortune et retrouver QiBao, la petite amie de son ami BaoDing encore incarcéré. Mais la bande de faussaires à laquelle il appartenait a été démantelée et il se résout à vendre sous le manteau des DVD piratés. Entreprenant, habile à la négociation, il se fait vite une place dans ce Pékin clandestin où la corruption et le risque sont omniprésents.

Le récit au présent s'articule autour de phrases brèves, factuelles, qui laissent peu de place aux considérations psychologiques des personnages. Ce tempo très rapide donne un sentiment d'urgence et de fuite en avant, mais m'a interdit de m'attacher véritablement aux personnages et à leurs mésaventures. Pour moi, l'intérêt de ce roman réside surtout dans l'atmosphère dépaysante et dans la description des trafics auxquels sont conduits les jeunes gens.

Commenter  J’apprécie          40
Pékin pirate

L’envers du rêve chinois.

L’histoire de jeunes gens venus à Pékin pour tenter leur chance et qui vivent de façon plus ou moins marginale, dans la précarité toujours.

Certains sont en prison pour faux, d’autres vendent des DVD piratés, certaines se prostituent et tous rêvent d’une vie meilleure ou plus « classique » (une rêve de rentrer chez elle, de se marier et d’avoir un enfant tandis qu’une autre est farouchement indépendante et refuse de s’engager).



On suit plus particulièrement DunHuang qui sort de prison dans ses galères pour trouver un logement et pour lancer son business de vente de dvd piratés.



On pourrait s’attendre à ce que le texte soit sordide mais il y a beaucoup d’humour et de dérision dans les mots de Xu Zechen. L’auteur a une façon réaliste mais aussi hyper moderne de décrire le quotidien de ces jeunes pékinois. Pas de misérabilisme.



C’est un texte court (200 pages) qui se lit très vite, on suit avec plaisir les aventures malheureuses des protagonistes (les policiers, les faux policiers, la peur, les logements miteux, les très nombreux coups de fils pour se retrouver dans cette ville tentaculaire…), on les retrouve souvent au restaurant à se régaler et à boire plus que de raison, on les suit dans leur déambulations dans les rues hyper polluées et poussiéreuses (pleines de loess) de Pékin.
Lien : http://delphinesbooksandmore..
Commenter  J’apprécie          40
Pékin pirate

Ce court roman (moins de 200 pages) vaut principalement pour l'histoire, pour le témoignage, le portrait de jeunes chinois, leur mal-être, l'instantané de la société chinoise actuelle. Pas pour le style de l'auteur, très basique, comme si on racontait un truc à son voisin dans le bus...



C'est le roman de la débrouille d'une génération entre tradition, pollution, modernité et Occident.



DunHuang est sorti de prison parce qu'il faisait des faux. Faux diplômes, faux certificats... Il traîne une certaine culpabilité car son meilleur ami a pris l'essentiel de l'infraction à son compte. DunHuang est chargé de retrouver l'amie de BaoDing et de pourvoir à ses besoins. Cependant celle-ci est faussaire et vend ses charmes dans un bordel minable.



Sortant de prison, DunHuang rencontre une vendeuse de DVD, momentanément larguée par Kuang, son copain. Il commence à vendre des DVD. Des classiques occidentaux à des étudiants ou des films coréens ou hongkongais d'arts martiaux. Voire des pornos. Tout est piraté, évidemment, et les vendeurs sont la proie des policiers, entre corruption et répression.



Le roman m'a capté par sa vérité. Sa sincérité. Son aspect cash, rendu par le style narratif. Tout particulièrement, les 30 dernières pages, quand BaoDing sort de taule, sont menées à fond et très intenses. La découverte d'un auteur.
Commenter  J’apprécie          30
Pékin pirate

Le jeune faussaire Dun Huang vient de passer quelques mois en prison et en sort au moment où une tempête de sable s'abat sur Pékin.



Son objectif : faire rapidemzent fortune t retourner dans son vilalge pour y trouver une épouse et avoir des enfants.



Après quelques heures d'errance à la recherche d'un gîte, il rencontre la belle Xiao Pong, profite de son hospitalité et grappille quelques DVD pirates qu'il vendra à la sauvette.



On suit ces deux personnages dans leurs pérégrinations pékinoises, dans un Pékin des plus réaliste qui ne ressemble en rien aux images édulcorées distillées à l'usage des touristes.



Un Pékin peuplé d'étudiants désargentés, de vendeurs à la sauvette et faussaires en tous genres, de vielles dames louant à pris d'or une couchette dans des gourbis, cabanons en ruine aux planches disjointes et sans chauffage ...



Le tout dans un printemps des moins idylliques où les tempêtes de sable se succèdent noyant la capitale sous des tonnes de poussière locale et de sable des montagnes.



Des personnages hauts en couleur, attachants, des descriptions vives et vivantes ... on s'y croirait ...d'autant plus qu'ils partagent des instantanés de vie quotidienne, dortoirs d'étudiants, cuisine de rue, restaurants aux plats partagés ....



J'espère trouver rapidement d'autres livres de cet auteur ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
Commenter  J’apprécie          30
Pékin pirate

Voilà un roman terriblement réaliste et contemporain.

DunHuang, 25 ans, sort de prison après trois mois pour fabrication de faux papiers.

Il retourne à Pékin à la recherche de QiBao, la petite amie de BaoDing qui a été arrêté en même temps que lui.

Il se retrouve sans un yuan en poche, obligé de dormir sous les ponts, de subir la pollution oppressante d'une ville envahie par le lœss jaune tout en fumant et en buvant plus que de raison.

Il rencontre Xia XioRong, une vendeuse à la sauvette de DVD piratés et se lance lui aussi dans la vente interdite de DVD pirates, films classiques ou modernes, et surtout pornos, qui rapportent le plus.

On déambule dans les rues d’un Pékin grouillant de vie et on partage le quotidien de DunHuang et de ces jeunes qui doivent vivre de petits trafics, depuis les DVD piratés aux faux papiers, en passant par les fausses factures.

C’est l’envers du rêve chinois : la misère, la marginalité, les rues hyper polluées.

Un texte court qui parle de la Chine d’aujourd’hui, d’une certaine jeunesse chinoise mais qui finalement parle aussi tout simplement de notre époque.

Il m’aura fallu quelques pages pour entrer véritablement dans l’histoire mais c’est une découverte très intéressante.
Commenter  J’apprécie          30
Pékin pirate

Marginaux de Pékin.

Auteur que je découvre, comme beaucoup je pense, avec ce premier roman traduit en français.

Un Pékin peu connu, celui des marginaux ou des laissés pour compte de la société chinoise, car il y en a !

DunHang sort de trois mois de prison, un tourbillon de sable et de poussières, le salut ! Il achète des cigarettes et, solitaire, il poursuit ses déambulations, au hasard, sans réellement de but et de point de chute. Ses amis sont tombés en même temps que lui, BaoDing, Gros Bec, Xin’an et SanVan. Il rencontre une jeune femme, Xia, qui vend sous le manteau des DVD pirates. Après avoir beaucoup bu, ils passent la nuit ensemble mais ne consomment qu’au petit matin. DunHang repart au hasard des rues ; il était faussaire et bien évidement il s’est fait prendre ainsi que le reste de la bande. Le soir venu il retourne chez Xia qui lui annonce qu’elle a quitté son fiancé Kuang. Elle souhaite retourner au pays, lui veut rester à Pékin. Ils commencent à travailler ensemble pour la revente des DVD, en ajoutant du porno. Mais Kuang reparaît et Xia hésite…

Alors nous suivons les aventures amoureuses de DunHang ainsi que ses péripéties commerciales et ses démêlées avec la justice et les forces de l’ordre. Il habitera un temps dans un dortoir avec des étudiants qui deviendront ses clients. Kuang deviendra son principal fournisseur. Il aura une cliente très étrange qui ne veut que des DVD de films d’horreur ou très violents ; pour la livrer il achètera un vélo qu'il se fera voler aussitôt ! Alors il se lance dans la course à pied… ce qui lui permettra de fuir la police ! Il fera d’autres rencontres, cherchera une dénommée Qibao, qu’il trouvera et ira voir son complice BaoDing en prison…

Peu de personnages dans ce roman, mais tous sont attachants car ils sont un peu la face cachée du miracle économique chinois. Et surtout loin des clichés traditionnels sur ce pays.

Un peu d’exotisme avec ce roman sur les marginaux de la capitale chinoise. Par exemple :

- Une nouvelle inouïe : trois cent mille tonnes de lœss sont tombées sur Pékin la nuit dernière.

Un bon roman agréable et de lecture facile. Beaucoup d’humour et une quantité de proverbes chinois.

Quelques lignes sont empreintes de poésie et d'érotisme :

- Qibao est un sport de combat, une cascade qui déferle sur lui et tourbillonne il en oublie ce qu'il est censé faire. Plus tard, le torrent rejoint la plaine qui s’évase. DunHang remonte la pente et jouit dans la douce fertilité des basses terres. Quelques secondes d'éblouissement font flotter son corps sur un vaste lit d'eau.
Lien : http://eireann561.canalblog...
Commenter  J’apprécie          31
Pékin pirate

Paraphrasant Jules Verne, ce petit roman jubilatoire aurait pu s'intituler "Les tribulations d'un Chinois à Pékin" mais le mot "pirate" est important : DunHuang, au début de l'histoire, sort de prison où il a passé trois mois après avoir été épinglé en flagrant délit de vente de faux papiers. Son comparse BaoDing, son mentor, a, lui, endossé volontairement le gros des charges et reste incarcéré pour un an ou deux encore, probablement, sauf à payer une caution. Réunir celle-ci devient l'idée fixe de DunHuang qui, un peu par hasard, va changer son fusil d'épaule en matière de trafic et opter pour un commerce a priori moins risqué : les DVD, piratés ou non, de films de tous types, avec une préférence pour le porno, plus rémunérateur. DunHuang n'a que 25 ans mais il est doté d'un certain talent pour les affaires : sa petite entreprise, malgré des hauts et des bas, tend à se développer. Avec les femmes, il est plutôt moins avisé, sa vie sentimentale apparaît un peu décousue sans pour autant être calamiteuse.

Le livre, censé avoir été écrit en 2006, brosse un tableau sans doute assez réaliste de la Chine du début du XXIe siècle, et notamment des quartiers périphériques de Pékin où, en marge des universités et du monde étudiant, règne (régnait ?) la débrouille, toute une économie parallèle de petits boulots plus ou moins légaux et de locations non déclarées de "chambres" minuscules. On découvre par exemple dans cette étude sociologique non conventionnelle, débordante d'humour, un aperçu de la cuisine chinoise et, plus étonnantes, des pages d'une belle poésie sur les tempêtes hivernales recouvrant parfois la ville d'une épaisse couche de lœss jaune, comme une parure de neige vue à travers des lunettes fumées.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Zechen Xu (71)Voir plus

Quiz Voir plus

Antigone de Jean ANOUILH

D'où le dramaturge a-t-il tiré l'idée ?

De Sophocle
De Homère
De Sofocles
D'Erasme

30 questions
354 lecteurs ont répondu
Thème : Antigone de Jean AnouilhCréer un quiz sur cet auteur

{* *}