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4.04/5 (sur 7544 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clamart , le 07/09/1986
Biographie :

Alice Zeniter est une romancière, dramaturge et metteur en scène française.

Née d'un père algérien et d'une mère française, elle est entrée à la Sorbonne Nouvelle en même temps qu'à l’École Normale Supérieure (Ulm). Elle a suivi un master d’études théâtrales, suivi de trois ans de thèse durant lesquels elle a enseigné aux étudiants de la licence. Elle est partie en 2013, sans mener à bien son doctorat, pour se consacrer uniquement à ses activités artistiques.

Elle a vécu trois ans à Budapest où elle enseigne le français. Elle y est également assistante-stagiaire à la mise en scène dans la compagnie théâtrale Kreatakor du metteur en scène Arpad Schilling. Puis elle collabore à plusieurs mises en scène de la compagnie théâtrale Pandora, et travaille en 2013 comme dramaturge pour la compagnie Kobal't.

Alice Zeniter a publié son premier roman, "Deux moins un égal zéro" (Éditions du Petit Véhicule, 2003), à 16 ans. Son second roman, "Jusque dans nos bras", publié en 2010, chez Albin Michel, a été récompensé par le Prix littéraire de la Porte Dorée puis par le Prix de la Fondation Laurence Trân.

En janvier 2013, elle publie "Sombre dimanche", qui décrit la vie d'une famille hongroise et reçoit le prix du Livre Inter ainsi que le prix des lecteurs de l’express et le prix de la Closerie des Lilas. Elle publie "Juste avant l'oubli" en 2015. Il obtient le Prix Renaudot des Lycéens 2015.

Son roman, "L'Art de perdre" (2017), qui retrace, sur trois générations, la vie d'une famille entre la France et l'Algérie, a reçu de nombreux prix littéraires, dont le Prix Goncourt des lycéens.

Elle est dramaturge et metteuse en scène
Alice Zeniter écrit aussi pour le théâtre dont "Spécimens humains avec monstres" (2011), lauréat de l'aide à la création du CnT, "Un ours, of course ! ", spectacle musical jeunesse paru chez Actes Sud en 2015, "Hansel et Gretel, le début de la faim" (2018).

page Facebook : https://www.facebook.com/AliceZeniter/
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Source : salon livre Paris, Albin Michel
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Inspirée de propositions d'extrême droite, la loi sur l'immigration a été votée le 19 décembre. 201 personnalités appellent à manifester partout en France dimanche. Dans « À l'air libre », Sophie Binet (CGT), Jacques Toubon (ancien Défenseur des droits), l'écrivaine Alice Zeniter et Edwy Plenel nous disent pourquoi ils en seront. Mediapart n'a qu'une seule ressource financière: l'argent issu de ses abonnements. Pas d'actionnaire milliardaire, pas de publicités, pas de subventions de l'État, pas d'argent versé par Google, Amazon, Facebook… L'indépendance, totale, incontestable, est à ce prix. Pour nous aider à enrichir notre production vidéo, soutenez-nous en vous abonnant à partir de 1 euro (https://abo.mediapart.fr/abonnement/decouverte#at_medium=custom7&at_campaign=1050). Si vous êtes déjà abonné·e ou que vous souhaitez nous soutenir autrement, vous avez un autre moyen d'agir: le don https://donorbox.org/mediapart?default_interval=o#at_medium=custom7&at_campaign=1050

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Citations et extraits (1697) Voir plus Ajouter une citation
Qui a dit ça – est-ce que c'est Shakespeare ? – le pouvoir n'est jamais innocent. Pourquoi alors est-ce qu'on continue à rêver qu'on peut être dirigé par des gens bien ? Ceux qui veulent assez fort le pouvoir pour l'obtenir, ce sont ceux qui ont des egos monstrueux, des ambitions démesurées, ce sont tous des tyrans en puissance. Sinon ils ne voudraient pas cette place… 
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Le camp Joffre – appelé aussi camp de Rivesaltes – où, après les longs jours d'un voyage sans sommeil, arrivent Ali, Yema et leurs trois enfants est un enclos plein de fantômes : ceux des républicains espagnols qui ont fui Franco pour se retrouver parqués ici, ceux des Juifs et des Tziganes que Vichy a raflés dans la zone libre, ceux de quelques prisonniers de guerre d'origine diverse que la dysenterie ou le typhus ont fauchés loin de la ligne de front. C'est, depuis sa création trente ans plus tôt, un lieu où l'on enferme ceux dont on ne sait que faire en attendant, officiellement, de trouver une solution, en espérant, officieusement, pouvoir les oublier jusqu'à ce qu'ils disparaissent d'eux-mêmes. C'est un lieu pour les hommes qui n'ont pas d'Histoire car aucune des nations qui pourraient leur en offrir une ne veut les y intégrer. 
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Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître,
tant de choses semblent si pleines d'envie
d'être perdues que leur perte n'est pas un désastre.
 
Perds chaque jour quelque chose. L'affolement de perdre
tes clés, accepte-le, et l'heure gâchée qui suit.
Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître.
 
Puis entraîne-toi, va plus vite, il faut étendre
tes pertes : aux endroits, aux noms, au lieu où tu fis
le projet d'aller. Rien là qui soit un désastre.
 
J'ai perdu la montre de ma mère. La dernière
ou l'avant-dernière de trois maisons aimées : partie !
Dans l'art de perdre il n'est pas dur de passer maître.
 
J'ai perdu deux villes, de jolies villes. Et, plus vastes, 
des royaumes que j'avais, deux rivières, tout un pays.
Ils me manquent, mais il n'y eut pas là de désastre. 

Elisabeth Bishop
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Ils veulent une vie entière, pas une survie. Et plus que tout, ils ne veulent plus avoir à dire merci pour les miettes qui leur sont données. Voilà, c'est ça qu'ils ont eu jusqu'ici : une vie de miettes. Il n'a pas réussi à offrir mieux à sa famille.
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— Parfois tu es aussi con que mes élèves, lui dit Romain. J'entends ça toute la journée : « M'sieur, je peux pas être raciste, je suis noire ! », « Je peux pas être raciste, je suis arabe ! ». À part ça, ils se foutent tous de la gueule des Asiatiques, des Chrétiens, des Roms… Mais ils sont persuadés qu'ils sont vaccinés contre le racisme par leur couleur de peau et que c'est un mal qui n'arrive qu'aux autres.
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Le garçon paraissait minuscule dans les gros bras de l'homme de la montagne. Claude a cru voir en Ali une tendresse paternelle qui défiait la virilité traditionnelle- cet ensemble de codes qui détermine ce que doit être un homme dans les villages de là-haut, ce règlement qui n'est publié nulle part où Claude pourrait le lire et qui le fascine autant qu'il l'effraie. Il s'est reconnu en l'autre, lui qui est un père transi d'amour. (p. 46)
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Une ancienne tradition kabyle veut que l’on ne compte jamais la générosité de Dieu. On ne compte pas les hommes présents à une assemblée. On ne compte pas les œufs de la couvée. On ne compte pas les grains que l’on abrite dans la grande jarre de terre. Dans certains replis de la montagne , on interdit tout à fait de prononcer des nombres. (…) Les roumis ne comprennent pas que compter, c’est limiter le futur, c’est cracher au visage de Dieu.
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À la fin de l'automne, les pluies torrentielles s'abattent sur le camp. Contre la toile de tente, les gouttes cognent encore et encore dans un fracas formidable. La première nuit d'averse, Hamid ne fait aucune différence entre les sons, et les rafales sans cesse répétées de la pluie l'inquiètent.
[...]
Le lendemain, il commence à distinguer les différents bruits de la pluie. Sur les tôles et les toiles différemment empilées, c'est toute une symphonie de gouttes qui s'abat, résonne, se double en croches, s'alourdit en roulement. Au bout de longues nuits d'écoute, il apprend à les reconnaître et il peut visualiser la manière dont elles s'écrasent au-dessus de lui. Presque machinalement, le petit garçon sort ses mains de sous la couverture et de ses gestes invisibles, dans le noir, il s'improvise le chef d'orchestre de l'orage.
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... il ne peut pas s'empêcher d'imaginer ce que ce serait de vivre avec une femme qu'il aimerait comme un adolescent. Dont le sourire le paralyserait chaque fois. Dont les yeux lui feraient perdre les mots. ... C'est plaisant de rêver quelques secondes. Il ignore que pour ses enfants et encore plus pour ses petits-enfants ces quelques secondes de rêve qu'il s'autorise parfois deviendront la norme à partir de laquelle ils jaugeront leur vie sentimentale. Ils voudront que l'amour soit le cœur, la base du mariage, la raison qui pousse à fonder une famille et ils se débattront en tentant d'articuler l'ordre du quotidien et la fulgurance de l'amour sans que l'un des deux n'étouffe ou ne détruise l'autre. Ce sera un combat permanent et souvent perdu mais toujours recommencé.
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Je voulais tout vous donner mais je ne suis plus sûr de rien. Peut-être que nous serons tous morts demain. Peut- être que ces arbres brûleront avant que j'aie réalisé ce qui se passe. Ce qui est écrit nous est étranger et le bonheur nous tombe dessus ou nous fuit sans que l'on sache comment ni pourquoi, on ne saura jamais, autant chercher les racines du brouillard.
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