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Citations de Éric Faye (362)


La musique de Chopin est d'une telle complexité, comment imaginer qu'elle sache l'imiter, jusqu'à produire des centaines de morceaux apocryphes ?
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La crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient. Chacun crit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme.
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Naoko n'a aucune notion de géopolitique . Elle ignore tout des relations d'hostilités entre les deux pays. Lorsqu'elle a été capturée, elle n'entendait rien à ce qui se passait au-delà des mers , et en classe l'histoire et la géographie ne l'intéressaient pas.
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A bien y réfléchir, mon intérêt pour le Nord procédait sûrement d’une détestation pour la société de compétition à laquelle me préparait le cursus scolaire japonais. Comme d’autres, je rêvais de cette Corée qui construisait une société hostile à la finance et à l’individualisme.
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Un jour, il ne se passe plus rien. La corde du destin, d’avoir été trop tendu, a cassé net. Rien plus n’arrive. L’onde de choc de ta naissance est si loin désormais, oh ! si loin. C’est la vie moderne. Entre échec et réussite s’étend ton existence. Entre gel et montée de sève.
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La Crise rend les hommes un peu plus seuls. Que signifie encore ce "nous" qui revient à tire-larigot dans les conversations ? Le "nous" meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les "je" s'isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme.
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D'ordinaire, sa femme descendait l'accueillir au rez-de-chaussée, comment s'est passée ta journée, ils t'ont gardé longtemps, encore ces chantiers, ici rien de neuf, non, je n'ai pas bougé, le téléphone n'a pas sonné. Pose ton imper.
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Derrière les barreaux, on a tout le temps de s’arrêter sur les détails de son passé et de les éclairer différemment selon les heures ou l’humeur. La prison devient le ventre mou de l’existence, à l’intérieur duquel tout est ruminé, comme si chaque souvenir pouvait recéler la clé de votre formidable échec, ou comme si découvrir cette clé allait vous valoir quelque circonstance atténuante et une remise de peine.
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« Dans cette vie clandestine, quelque chose protégeait Sandrine Broussard : être passée maître dans l’art de ne pas être elle-même. » (p. 91)
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Non pas l'oubli de cette pauvre femme qui ne m'était rien. Mais celui de mon existence entière dont se dévoilaient tout d'un coup les dénuement et l'aridité. Aucune ambition n'y poussait plus depuis longtemps, aucune espérance non plus. Cette femme était à maudire. A cause d'elle, le brouillard s'était levé.
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"S'il est une chose dont j'ai acquis au cours de toutes ces semaines, c'est bien cela : le sens n'existe pas. C'est-à-dire qu'il ne préexistait pas. L'idée de sens a été inventée par l'humanité pour mettre un baume sur ses angoisses et la quête d'un sens l'accapare, l'obnubile."
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"Même chez nous, dans les services météorologiques, on évoque des compressions d'effectifs, à croire qu'il y a moins de phénomènes climatiques ou que l'on va fermer des mers [...]."
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"Je devais être fort enclin à des pensées singulières, ce soir ; car il m'apparaissait que Nagasaki était longtemps resté comme un placard tout au bout du vaste appartement Japon avec ses quatre pièces principales en enfilade - Hokkaido, Honshu, Shikoku et Kyushu ; et l'empire, tout au lon de ces deux cent cinquante ans, avait pour ainsi dire feint d'ignorer qu'un passager clandestin, l'Europe, s'était installé dans cette penderie..."
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Que signifie encore ce nous qui revient à tire-larigot dans les conversations ? Le nous meurt. Au lieu de se regrouper autour d'un feu, les je s'isolent, s'épient. Chacun croit s'en sortir mieux que le voisin et cela, aussi, c'est probablement la fin de l'homme.
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Cette nuit, ce n’est pas la pluie qui m’empêche de fermer l’œil mais tout autre chose ; peut-être la peur de devoir soutenir le regard de ma clandestine. A moins que son absence n’ait accentué le sentiment d’incomplétude qui empoisonne mes jours ?
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Si je suis discrète, comme ils disent, si je répugne à nouer des contacts sérieux c'est la faute d'échecs mal digérés, je présume.
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Le Moi à tout prix est la fin de l'homme
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Mais aujourd'hui, ceinture de chasteté ou autre lien du mariage, la caméra n'est rien de tout cela. De l'intérieur du buffet vitré auquel je l'ai greffée, elle dévoile un panorama glaçant sur ma solitude
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Les salariés, nous ne sommes que le cholestérol du capitalisme .

C'était le principe de la double peine : non seulement on nous mettait dehors mais, au moment où nous étions le plus fragilisés, on nous demandait de nous dépêcher de trouver une formation qu'il faudrait subir à forte dose, au lieu de goûter à la liberté, à 56 ans, 60 pour certains.

Puisque j'allais entamer une nouvelle existence comme rebut du monde du travail, pourquoi m'obliger à faire semblant d'en chercher ? ... Ça fait toujours ça de moins dans les statistiques du chômage.

Boire refoulait cette pétaudière, mais celle-ci revenait à la charge dès que les vapeurs d'alcool se dissipaient ...L'impression de devoir choisir entre la peste et le choléra ne me quittait pas.

Je n'aspirais de toute façon pas un instant à me reconvertir en quoi que ce soit d'autre qu'un rêveur d'élite, un stakhanoviste du farniente.

De l'âge de la maternelle jusqu'à ce jour, j'avais obéi à je ne sais combien d'injonctions et cela venait de prendre fin.

Je savourais ce cadeau extraordinaire de la vie sans oser y croire, avec une pointe de méfiance, tout comme on sait, lorsqu'on est un peu ivre, que la béatitude ne durera pas et qu'il faudra en passer par la gueule de bois.
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Peut-être était-ce ça, la figure mythique que nous avions cherché à mettre au jour, Barteuil et moi, à la terrasse d'un café : l'homme de la classe moyenne qui, aujourd'hui, abdique toute liberté et ne sait dire non. Cet homme tient pourtant la flambeau de la civilisation. Il a fait des études et occupe des fonctions où l'esprit, la réflexion jouent un rôle prépondérant. Il lit, il réfléchit, il s'informe; et cependant il refuse d'éclairer le monde en luttant. Il ne fait pas grève. Il conteste si peu. Drôle de Prométhée moderne ...
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