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3.37/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 20/03/1885
Mort(e) à : Tours , le 04/10/1948
Biographie :

Ecrivain, journaliste, conférencier.
Il est l'auteur d'une série d'études de moeurs sur le palais de Justice, la Sorbonne, l'hôtel des Ventes.
Son roman, GASPARD, obtint le prix Goncourt en 1915. Il l'écrivit à l'hôpital de Tours, où il séjourna plusieurs mois, ayant été gravement blessé en 14.
Il a fait jouer plusieurs pièces au théâtre et fait oeuvre de portraitiste avec des ouvrages consacrés à Antoine, à Barrès, à Balzac, à Maurras, à Sacha Guitry et à Molière. Sa PRODIGIEUSE VIE D'HONORE DE BALZAC (1925) donna le coup d'envoi de la collection, célèbre en son temps, du "Roman des grandes existences" de la librairie Plon.
Ami de Maurras et de Léon Daudet, il soutint le maréchal Pétain pendant l'occupation allemande.
Il était entré à l'Académie Goncourt en 1938, mais à partir de 44, alors que La Varende préfère démissionner, il n'est plus convoqué aux déjeuners académiques, tout comme Jean Ajalbert et Sacha Guitry.
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Source : Grand Larousse
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Les Goncourt sont au complet
Au restaurant Drouant, les membres de l'Académie Goncourt se réunissent devant un repas, pour élire deux nouveaux membres en remplacement de René BENJAMIN et Sacha GUITRY. Ce sont Philippe HERIAT et Armand SALACROU qui sont élus. ...

Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
René Benjamin
A Madame Pauline de S…, à Aix en Provence

Ce que j’indique là est merveilleusement illustré par le fameux Mein Kampf.

Chère amie, si vous en avez le courage, ouvrez ce livre. Vous serez frappée surtout de son insolence et de son immodestie. C’est l’image même de l’esprit sans âme, du vaniteux qui ne voit que la stupidité de ses concitoyens, du faux orateur qui méprise ses auditoires, du primaire qui hait les artistes et les appelle « esthètes », de l’homme brutal, péremptoire, pressé, terriblement pressé, parce que les vues de son esprit simpliste le font délirer. Ah ! Lisez Mein Kampf. Puis pensez à Saint Louis. Tout s’éclairera pour vous. L’hitlérisme est une affreuse griserie « intellectuelle » où l’âme n’apparaît jamais ; ce qui est humain lui est étranger. Mais je crois que le vertige date de loin. La fameuse organisation scientifique allemande, devant laquelle avant l’autre guerre tous les nigauds d’Europe baillaient d’admiration, cette méthode de dissection boche qui avait envahi nos Universités, et faisait de nos études littéraires le symbole même de l’abrutissement dans la recherche, n’était en somme rien d’autre déjà que la négation de l’âme. Là où elle rayonne, dans les chefs-d’œuvre, l’Allemand passait à côté sans la soupçonner. Comment a-t-on trouvé tentant de l’imiter là-dessus !

Un gobe-mouches, comme M. Lanson, germanisé des pieds à la tête, autopsiait les textes après les avoir tués et croyait comprendre Bossuet en faisant le compte de ses subjonctifs. Aussi, depuis mon passage en Sorbonne, je frémis lorsque j’entends dire : « L’Allemagne, ce grand peuple… » Depuis longtemps, il n’y en a pas de plus acharné à tuer la vie spirituelle. Je demande le sens secret de l’adjectif grand.
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L'autre était tellement accablé de fatigue qu'il dit : "Laisse donc... c't'un infirmier, il t'voulait qu'du bien. Gaspard reprit :
- J'aime les infirmes. Pas les infirmiers !...Où qu'est ma blessure ? ça le regarde ? Est-ce que j'y demande si sa mère a fait un singe !
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La tranchée, lorsqu'on croit vivre sa dernière minute, est dure à escalader pour les reins. Puis, il y a la surprise de n'être plus enfoui ; on se trouve plus grand ; et, serrant son fusil , les doigts crispés, on marche gravement, avec des yeux qui cherchent les balles. Elles arrivent tout à coup, balayant toute la largeur de l'air, et quelques hommes s'effondrent, sans un cri , mais leur chute en avant est suspendue par l'arme, qui glisse et se fiche en terre, en sorte que le soldat tombe dessus, arrêté, empalé, dans une étrange et effrayante attitude, mort et presque debout, atroce à voir comme tous les cadavres qui n'ont pas l'air au repos.
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Je flaire des imbéciles, et des imbéciles vaniteux, voilà pourquoi je suis content : ils sont une source éternelle de comique.
(Primaires).
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" Il existe tout un genre d'humains, gros et affectueux, que leurs amis, avec un sourire, appellent "bon vivant" et qui ne sont , par leur nature, préparés à aucun accident de la vie. La mort les surprend et les navre. Et la guerre éclate, ils sont désarmés, ayant dit et redit : " n'en parlons pas !...il sera temps, si un jour..." .Le jour est là : il faut le vivre. Alors ils s'affolent , et ils n'ont nul besoin d'être au danger pour se plaindre, car leur coeur est navré par la misère des autres ".
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Un mois avant, à l'hôpital, il avait vu sa femme, sa Bibiche. Il en parlait dans des termes assez peu amoureux ; il disait :
- Oh ! j'l'aime bien, mais ell' m'poisse !...J'espère qu'elle r'viendra pas d'si tôt. Elle peut pus m'voir sans pleurer. Et "mon pauv'e loup" par-ci, et "mon poulet" par-là, et "si c'est pas affreux comme ils t'ont arrangé!..."
Ah ! j'l'ai envoyée paître !...Elle cherche tout l'temps la jambe qu'y est plus. J'ai dit : "Regarde au moins l'aut'e, pisqu'il en reste une !" J't'en fiche ! Mon tit loup, mon pauv'e tit loup, hi hi !...Qu'est-ce qu'on va d'venir, hi hi !...Ton métier, hi hi !...l'est fichu, hi hi !..."
Qu'est-ça peut m'foute à moi ; y en a-t-il pas six cent mille des métiers ? J'peux pus bouger, ben j's'rai ministre : on les balade dans des landaus !
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Et vous, cuistre, pâlis sur les bouquins, valez-vous tous ensemble un Gargantua buvant au pis de sa vache ? Jeanne chassa les Anglais ; Rabelais marqua les cuistres. La Touraine fut une province élue.

(Sur un coteau de Touraine).
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Pourquoi est-ce que je suis sûr qu'une prison devrait avoir l'air juste ? ...
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C'était la grande semaine d'août 1914, où chaque ville de chaque province offrit un régiment à la France.
A..., chef-lieu de terre normande, eut le sien, comme les autres, à assembler et à équiper.
Ses maisons et leurs habitants n'ont pourtant rien de guerrier.
Race avant tout pratique. Vous lisez clairement dans tous les yeux que deux et deux font quatre, dans certains le regret que deux et deux ne fassent cinq.
Mais dans aucun vous ne voyez briller le désir vibrant de sonner la charge.
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D'ailleurs, je connais l'oiseau que je vais tirer. Plumage burlesque ; et il s'appelle le Cuistre ! Il y a le grand et le petit. Je n'ai encore chassé que le grand, dans les marais de Sorbonne. Quelle volaille !
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