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3.58/5 (sur 870 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Glen Cove , le 08/05/1937
Biographie :

Thomas Ruggles Pynchon Junior est un écrivain américain.

Originaire de Long Island, il commence des études d'ingénieur à l'université Cornell mais arrête à la fin de sa deuxième année pour rejoindre l'US Navy dans laquelle il passe deux ans. Il retourne à Cornell en 1957 pour suivre des études de lettres.

Après la publication de quelques nouvelles à la fin des années 1950 et au début des années 1960, il a publié des romans qui l'ont rapidement classé parmi les écrivains contemporains les plus commentés : "V." (1963), "Vente à la criée du lot 49" (1966), "L'arc en ciel de la gravité" (1973, National Book Award 1974), "Vineland" (1990), "Mason et Dixon" (1997), "Contre-jour" (2006), "Vice caché" (2010, adapté au cinéma en 2014 par Paul Thomas Anderson) et "Fonds perdus" (2013).

Il est aussi connu pour son refus de toute apparition publique : depuis les années 1950, très peu de photographies de son visage ont été publiées, ce qui a alimenté de nombreuses rumeurs, allant jusqu'à remettre en cause la réalité de son identité.

Au début des années 1990, Pynchon a épousé son agent littéraire, Melanie Jackson, une des petites-filles de Theodore Roosevelt.

En 1997, il est traqué et filmé par CNN. Irrité par cette invasion de sa vie privée, il accepte de donner une interview en échange de la non-diffusion de ces photographies.

Pynchon a publié, aussi, un grand nombre d’articles ou de compte-rendus d’ouvrages dans les grands médias américains.
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À l'occasion de l'annonce du Grand prix de littérature américaine et des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le Book Club s'intéresse aux livres qui nous aident à comprendre l'Amérique d'aujourd'hui. Pour en parler, nous recevons Francis Geffard, éditeur chez Albin Michel et créateur du Grand prix de littérature américaine ainsi que Nicolas Richard, auteur et traducteur. Il a notamment traduit Hunter S. Thompson, Thomas Pynchon, Woody Allen, James Crumley, Stephen Dixon ou encore Quentin Tarantino. #etatsunis #litterature #bookclubculture __________ Venez participer au Book club, on vous attend par ici https://www.instagram.com/bookclubculture_ Et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #bookclubculture Retrouvez votre rendez-vous littéraire quotidien https://youtube.com/playlist?list=PLKpTasoeXDrqL4fBA4¤££¤14PLKpTasoeXDrqL25¤££¤ ou sur le site https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/bienvenue-au-book-club-part-2 Suivez France Culture sur : Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture Twitter : https://twitter.com/franceculture Instagram : https://www.instagram.com/franceculture TikTok : https://www.tiktok.com/@franceculture Twitch : https://www.twitch.tv/franceculture

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Citations et extraits (145) Voir plus Ajouter une citation
Pour régner perpétuellement, continue le Chinois, il importe seulement de créer, parmi le Peuple sur lequel on veut régner, ce que nous appelons... une Histoire Néfaste. Rien ne produira cette Histoire Néfaste aussi directement et aussi brutalement que le tracé d'une Ligne, en particulier une Ligne droite, la Force même du Mépris, au sein même d'un Peuple, — afin d'ainsi créer entre nous une distinction, — c'est le premier coup à porter. — Tout le reste s'ensuivra, comme prédestiné, jusqu'à la Guerre et la Dévastation.
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Ce que sont pour le libertin les cuisses ouvertes, ce qu'est un vol d'oiseaux migrateurs pour l'ornithologue, ce qu'est la tenaille pour l'ajusteur, voilà ce qu'était pour le jeune Stencil la lettre V. Il rêvait, une fois par semaine, peut-être bien, que tout cela n'avait été qu'un rêve, et qu'à présent il se réveillait pour découvrir que la poursuite de V. n'était après tout qu'une recherche purement intellectuelle, une aventure de l'esprit, selon la tradition du Rameau d'or ou de la Déesse blanche.
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Le désert envahit la terre de l'homme subrepticement. Celui-ci n'est pas fellah, mais il possède tout de même un bout de terrain. Il l'avait possédé. Encore tout jeune garçon, il avait réparé le mur, l'avait cimenté, avait transporté des pierres aussi lourdes que lui, les avait soulevées, les mises en place. Mais le désert pénètre malgré tout. Le mur est-il traître, pour laisser passer le désert de la sorte? A moins que le jeune garçon ne soit possédé par djinn qui sabote le travail de ses mains? Ou la puissance du désert est-elle si grande que ni le garçon, ni le mur, ni le père, ni la mère décédés ne peuvent rien contre lui?
Non. Le désert envahit. C'est un fait; rien de plus. Aucun djinn ne possède le garçon, aucune traîtrise n'habite le mur, aucune hostilité le désert. Rien.
Bientôt, il n'y aura rien. Bientôt, le désert seulement.
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"Le tissu de l'histoire contemporaine, songeait Eigenvalue, doit être tout en fronces, si bien que pour les gens qui, comme Stencil, se trouve au creux d'une de ces fronces, il est impossible de discerner la chaîne, la trame ou le motif de l'ensemble. Néanmoins, le seul fait d'exister au creux d'une fronce fait supposer d'autres fronces semblables, chacunes enfermanée dans un cycle sinueux, et l'on en vient à prêter à ces cycles une importance plus grande encore qu'au tissage proprement dit et l'on abolit toute idée d'unité. C'est ainsi que nous sommes charmés par ces automobiles si drôles des années trente, par la mode si curieuse des années vingt, par les étranges pratiques morales de nos grands-parents. Nous sommes producteurs et spectateur de comédies musicales, dont ils sont les héros, et nous nous laissons embringuer dans une fausse représentation et une nostalgie bidon de ce qu'ils ont été. Et, conséquement, nous somme fermés à toute notion de tradition continue. Si nous avions vécu sur la crête de la vague, il en aurais été autrement. Au moins, nous aurions pu voir."
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"Elle ne pouvait détacher son regard du sien. Il avait des yeux noirs, entourés de rides incroyablement serrées. On aurait dit un labyrinthe de laboratoire destiné à l'étude des larmes. Ces yeux semblaient savoir ce qu'elle voulait, alors qu'elle l'ignorait elle-même."



"Les mots, qui s'en soucie ? Ce ne sont que des bruits appris par cœur, pour franchir la barrière des os dans la mémoire des acteurs. C'est dans cette tête qu'est la réalité. Dans ma tête. Je suis le projecteur dans le planétarium, avec tout ce petit univers fermé visible dans le cercle de cette scène qui jaillit de ma bouche, de mes yeux et, parfois, d'autres orifices également."
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Que restait-il à hériter? Cette Amérique qui se trouvait codée dans le testament d'Inverarity, à qui appartenait-elle? Elle pensa à des wagons de marchandises immobilisés, où les gosses assis par terre, heureux comme Baptiste, chantaient en coeur le refrain des chansons que leur mère écoutait sur son transistor; à d'autres squatters, dressant des tentes derrière les vastes réclames le long des autoroutes, ou bien endormis dans les cimetières de voitures, à l'abri dans des carcasses de vieilles Plymouth, ou même qui n'hésitaient pas à passer la nuit en haut d'un poteau télégraphique dans les tentes qu'y installent les poseurs de ligne, comme des chenilles dans leurs cocons, à se balancer dans une toile d'araignée de fils téléphoniques, au sein d'un écheveau de fils de cuivre, celui du miracle séculaire des communications, sans se soucier du voltage qui filait tout au long de ces kilomètres de métal, transportant des milliers de messages à travers la nuit. Elle se souvint de ces errants qu'elle avait écoutés, des Américains qui parlaient la langue avec beaucoup de soin, en érudits, comme des exilés venus d'un autre monde invisible mais qui aurait été le double fantomatique du pays béni où elle vivait. Et ces ombres qui sillonnent les routes, la nuit, et qui surgissent tout à coup dans la lumière des phares, mais ils ne lèvent pas les yeux, et ils sont trop loin d'une ville quelconque pour aller vraiment quelque part.

Un après-midi d'été, Mrs Oedipa Maas rentra d'une réunion Tupperware où l'hôtesse avait peut-être mis trop de kirsch dans sa fondue pour découvrir qu'elle, Oedipa, venait d'être nommée exécuteur testamentaire, ou plutôt exécutrice, se dit-elle, d'un certain Pierce Inverarity, magnat californien de l'immobilier.
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D’une façon ou d’une autre, tout cela était lié à une histoire qu’il avait entendue autrefois, une histoire où il était question d’un homme qui se balade avec une vis d’or à la place du nombril. Pendant vingt ans il consulte donc, à travers le monde, des médecins, des spécialistes, afin qu’ils le débarrassent de cette vis, et toujours sans succès. Un jour enfin, à Haïti, il rencontre un docteur vaudou qui lui donne une potion malodorante. Il la boit, il s’endort et il rêve. Il rêve qu’il est dans une rue éclairée de lampes vertes. Alors, suivant les instructions du médecin-sorcier, il tourne deux fois à droite et une fois à gauche, depuis son point de départ, découvre un arbre près du septième réverbère, tout couvert de ballons multicolores. Sur la quatrième branche à partir du sommet, il y a un ballon rouge ; il le casse et trouve à l’intérieur un tournevis au manche de plastique jaune. Au moyen de ce tournevis, il retire la vis de son ventre et, aussitôt, il se réveille. C’est le matin. Il porte son regard sur son nombril: la vis a disparu. Enfin la malédiction de vingt ans est levée ! Délirant de joie, il bondit hors du lit. Son cul se détache et tombe.
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-Je suis le vingtième siècle, lut-elle.
Profane s'écarta en roulant sur lui-même et se mit à étudier les dessins du tapis.
-Je suis le ragtime et le tango; le sansérif, géométrie pure. Je suis le fouet en cheveux de vierge et les entraves astucieusement fignolées d'une passion décadente. Je suis toutes les gares solitaires de chemin de fer, dans toutes les capitales d'Europe. Je suis la rue, les bâtiments publics sans fantaisie:le café dansant, le mannequin automate, le saxophone de jazz; la coiffure de la dame touriste, les seins de caoutchouc pédé, la pendulette de voyage qui toujours donne la mauvaise heure et carillonne sur des tons différents. Je suis le palmier mort; les vernis du danseur nègre; la fontaine tarie après la saison touriste. Je suis tous les attributs de la nuit.
-ça vient assez bien.
-je ne sais pas.
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- (...) "Vous êtes flic ?"
- "Voyons." Doc examina ses pieds. "Nan... pas les bonnes pompes."
- "Si je demande, c'est que vous seriez flic, vous auriez droit à un aperçu gratuit de notre Pussy-Eater's Special...?"
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Vénus était debout, dans ce qui semblait être la moitié d'une coquille scongille, grasse, blonde et, le Gaucho, tedesco de tempérament, la trouvait à son goût. Mais il ne comprenait pas ce qui se passait dans le reste du tableau. Il semblai y avoir un conflit quelconque autour de la question: fallait-il ou non voiler sa nudité? Sur la droite, une dame piriforme, à l'oeil vitreux, cherchait à l'envelopper d'une couverture mais, sur la gauche, un coléreux jeune homme, avec des ailes dans le dos, souflait à pleins poumons, afin que le vent de son haleine emportât ladite couverture, cependant qu'une jeune personne à peine vêtue s'enroulait littéralement autour de lui, dans l'espoir, sans doute, de le calmer et de le ramener au lit. Pendant que cette étrange engeance se chamaillait, Vénus restait là, les yeux fixés au loin sur on ne sait trop quoi, tout en drapant autour d'elle ses longs cheveux torsadés. Aucun de ces personnages ne semblait regarder aucun autre. Un tableau déconcertant. Le Gaucho ne pouvait imaginer pourquoi signor Mantissa y tenait, mais cela n'était pas l'affaire du Gaucho.
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