Jean-Denis- Bredin : "Avec Chateaubriand et Flaubert, je serais volontiers parti en voyage"
"Jamais, assure Mme de Staël, homme n'a su multiplier les liens de la dépendance mieux que Bonaparte." Il était convaincu que l'intérêt seul remue les hommes, et ne supportait pas qu'il en fut autrement.
Bonaparte proposa solennellement d'offrir l'un des domaines nationaux à Sieyès parce qu'il avait honoré la Révolution par ses vertus désintéressées.
Celui-ci accepta et sacrifia, en quelques heures, sa réputation et son crédit.
" Le privilège ouvre l'âme à l'intérêt particulier. Il la ferme aux inspirations de l'intérêt commun. L'idée de patrie se resserre pour le privilégié ; elle se referme dans la caste où il est adopté. Nait dans le coeur du privilégié un désir insatiable de domination : vraie maladie antisociale.
Les privilégiés en viennent à se regarder comme une autre espèce d'hommes, ils se considèrent même comme un besoin du peuple."
Sieyès
Rien n'autorise à penser que l'abbé Sieyès croit en Dieu mais rien ne permet d'assurer le contraire.
Sieyès a exprimé, dans plusieurs écrits, sa détestation des religions qui enchainent les esprits, portent au fanatisme, et prétendent imposer aux hommes une morale qui n'est pas fondée sur la raison et un bonheur qui ne viendra qu'au ciel.
Charles s'amuse quand il entend raconter les souffrances de l'écriture. Il sait que c'est un truc d'écrivain, feindre d'enfanter dans la douleur. Il pressent l'objection, c'est qu'il n'est pas écrivain.....
Le suffrage universel, qui paraît si juste, si logique, a cette tare affreuse que tout élu du peuple n'est plus que le candidat de demain, esclave du peuple, dans son âpre besoin d'être réélu ; de sorte que, lorsque le peuple devient fou, en une de ces crises dont nous avons un exemple, l'élu est à la merci de ce fou, il dit comme lui, s'il n'a pas le coeur de penser et d'agir en homme libre.
La Légion d'honneur n'est faite que pour "récompenser" les services rendus, sinon encourager à la servilité, satisfaire la fierté ou la vanité, le gout des distinctions, des hochets, et aussi de l'argent.
Voulu par Émile Zola, La Vérité en marche a paru pour la première fois en 1901 et réunit les principaux textes d’engagement de l’écrivain dans l’affaire Dreyfus, dont le célèbre « J’Accuse… ! ».
Dans ce recueil, le romancier rappelle à la France et au monde cette lutte pour la vérité et la justice commencée le 25 novembre 1897 avec son premier article pour Dreyfus, jusqu’à sa dernière lettre au président de la République le 22 décembre 1900. À cette date, Dreyfus n’a pas été réhabilité et Zola ne peut l’accepter. Après « J’Accuse… ! » le 13 janvier 1898, son procès à Paris, le temps de l’exil en Angleterre, son retour en France, puis la grâce de Dreyfus, il repart au combat. Un an plus tard, Zola décède dans des circonstances suspectes. Il ne verra pas la justice finalement rendue à Dreyfus par l’arrêt de la Cour de cassation, le 12 juillet 1906. Mais sa dépouille sera portée au Panthéon en 1908.
La vertu fut toujours en minorité sur la terre.
...Peuple malheureux, on se sert de tes vertus mêmes pour te perdre...
Robespierre
" Je vous livre les royalistes, mais avec eux, les anarchistes ( c'est ainsi qu'il appelait les jacobins), aurait dit Sieyès à Fouché, le très efficace ministre de la police. Pilez-moi tout cela dans le même mortier, et je dirai que vous avez fait votre devoir."
Les nouveaux terroristes ressemblaient aux anciens, comme des frères.
Mais cette fois-ci, on tuait au nom de la modération, on tuait après avoir répété cent fois qu'on ne voulait plus de carnage. La convention frappait, indistinctement, les meilleurs et les pires des Montagnards. Elle éliminait la gauche de l'Assemblée.
La " Terreur blanche " succède à la " Terreur rouge ".