Marti94 le 04 décembre 2022
Bonsoir, Quand on aime on ne compte pas … Nobel 2022 - Annie Ernaux La vie extérieure Belles lectures et à bientôt ! |
Marti94 le 04 décembre 2022
Bonsoir, Quand on aime on ne compte pas … Nobel 2022 - Annie Ernaux La vie extérieure Belles lectures et à bientôt ! |
5Arabella le 04 décembre 2022
J'ai zappé le sondage géographique, même si Nuageuse y a en partie répondu pour moi. Je vis en effet en région parisienne depuis l'âge de 11 ans, mais je suis originaire de Varsovie.
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Meps le 04 décembre 2022 5Arabella a dit : J'ai zappé le sondage géographique, même si Nuageuse y a en partie répondu pour moi. Je vis en effet en région parisienne depuis l'âge de 11 ans, mais je suis originaire de Varsovie. Ce qui explique à ceux qui ne le comprenaient pas certains titres en VO de Sienkiewicz et Szymborska dans le tableau du QLMLP. |
Meps le 05 décembre 2022
Coucou Nuageuse depuis tes vacances ! Le gros avantage ici est qu'on a le grand moule des amateurs de Nobels, suffisamment large pour laisser tout le monde exprimer ses goûts et suffisamment resserré pour ressentir qu'on est une petite communauté bienveillante. Pour le coup, faire partir du même petit moule que tout le monde me ferait bien peur, mais je ressens aussi le besoin de faire partie d'un groupe de gens qui m'acceptent, c'est presque un critère de notre humanité, même si les ermites totalement misanthropes existent (mais peut-être est-ce surtout parce qu'ils n'ont pas trouvé de groupe qui leur ressemblent). Pour en revenir encore à l'autofiction, je ne crois pas que la tendance signifie forcément l'envie d'être plaint, mais certainement une envie d'exister, qui est forcément un des rôles de la littérature. Après, pour qu'il y ait pleinement littérature, il faut qu'il y ait rencontre avec un lectorat... et elle se fait aussi comme l'a si bien dit 5Arabella . Il se trouve que ce lectorat n'est pas toujours nous, mais tant qu'il existe et que chacun se fait du bien.... Il nous restera toujours la possibilité de s'exprimer sur le fait que cela mérite ou non un Nobel, ce qui est notre raison de discuter tous ensemble finalement, donc ça tombe bien ! |
Isacom le 05 décembre 2022
Coucou et bisou Nuageuse Alors, le sondage géographique : je vis depuis plus de 40 ans à Brest-même... mais j'ai grandi dans le 9-3 (que j'ai quitté aussi vite que j'ai pu). Et je suis d'accord avec 5Arabella sur les réseaux sociaux et la télé-réalité, oui les gens se montrent par ces moyens. Toutefois, ce que j'apprécie en lisant Annie Ernaux c'est qu'elle dépasse le simple témoignage ou l'exposition de soi, à mes yeux (mais je n'en ai lu que 3) elle touche à l'expérience universelle - et c'est rudement bien écrit en plus. |
Isacom le 05 décembre 2022
Ceci dit, j'ai une médaille à faire briller moi. L`origine des autres - Toni Morrison - Nobel 1993 Mon avis ici et une citation là (qui a dépité Lutopie ) |
Lutopie le 05 décembre 2022 JeffreyLeePierre a dit : Meps a dit :JeffreyLeePierre a dit :You're the boss ! *Donne sa médaille en chocolat* |
MarieLywood le 07 décembre 2022 Nuageuse a dit : Un nouveau coucou avec ce coucher de soleil au Costa-Rica : Magnifique ! Profite bien de ton voyage. C'est un des pays que j'aimerais beaucoup visiter. La nature doit être tellement belle là-bas. |
Meps le 07 décembre 2022 Nuageuse a dit : Un nouveau coucou avec ce coucher de soleil au Costa-Rica : Et du coup, pas de récolte de cacao ou certaines fèves t'avaient attendu pour mûrir ? |
Isacom le 07 décembre 2022 Nuageuse a dit : Un nouveau coucou avec ce coucher de soleil au Costa-Rica : Wow wow wow ! Y a pas que les livres qui font voyager... |
Norlane le 08 décembre 2022 Isacom a dit : Bonjour, Il est éclairant mais moi il ne me donne vraiment pas envie de lire ses livres. Ton émotion à lire l'Evénement m'intéresse, pas du tout son analyse que je trouve au fond très méprisante (envers ses racines autant qu'envers les autres) et assez contradictoire : son "je" n'est pas du tout "sans genre" (à la fois masculin et féminin comme elle dit) puisqu'elle s'en sert pour "venger sa condition (de femme et de classe qu'elle juge inférieure)". D'autres pourraient dire qu'en utilisant le "je" d'un narrateur fictif, on se décentre pour parler du monde donc c'est tout autant si ce n'est plus "transpersonnel" et que tu, nous, vous, c'est aussi "sans genre" (ce n'est pas de moi mais c'est vrai qu'en français il n'y a que il / elle qui font une vraie distinction). Quant à dire qu'elle n'écrit pas "pour des lecteurs"... elle s'adresse tout de même à un certain type de lectorat.. Comme tous les auteurs à part les très commerciaux et /ou les mauvais, elle écrit ce qu'elle a en elle, de la manière qui lui convient, et ça parle à un certain type de gens et c'est très bien comme ça. |
mylena le 08 décembre 2022 |
JeffreyLeePierre le 08 décembre 2022 Isacom a dit : Bonjour, Merci. Et aussi pour les citations, notamment la première, très éclairante. C'est exactement ce que j'ai ressenti en lisant La honte. Voilà un écrivain qui sait ce qu'elle veut faire et qui, à mon avis, y arrive fort bien. |
Marti94 le 08 décembre 2022 |
Marylou26 le 08 décembre 2022 Isacom a dit : Bonjour, Merci Isacom pour ce partage que je n'aurais pas vu passer très certainement ! J'ai trouvé intéressant comment elle situe son œuvre et son écriture et je n'en suis que plus curieuse de la lire, compte tenu également de toutes les réactions qu'elle suscite. |
Isacom le 09 décembre 2022 Norlane j'aurais du mal à parler de l'aspect "méprisant" d'Ernaux vis-à-vis de sa classe d'origine, car je n'en ai lu que 3 et aucun des 3 n'aborde cet aspect. Quand je lis "pour venger sa condition" je vois son engagement politique, et ça a du sens pour moi. C'est forcément au prisme de notre propre vécu qu'on lit (que ce soit Ernaux ou quelqu'un d'autre). Ce qui est écrit fait résonner en nous nos propres souvenirs, nos propres sensations, qu'on lise le récit d'une balade en forêt, d'un deuil... ou de qui-va-aller-éteindre-la-cocotte-minute (La femme gelée ) |
Norlane le 09 décembre 2022 Isacom a dit : Norlane j'aurais du mal à parler de l'aspect "méprisant" d'Ernaux vis-à-vis de sa classe d'origine, car je n'en ai lu que 3 et aucun des 3 n'aborde cet aspect. Quand je lis "pour venger sa condition" je vois son engagement politique, et ça a du sens pour moi. Oui Isacom c'est très subjectif, d'où mon commentaire où je dit plus de choses personnelles - peut-être un peu trop, je me suis emballée. Le mépris, je le ressens dans son discours. Je comprends sa démarche et tant mieux pour elle si elle est jugée méritant un Nobel et tant mieux pour toutes les personnes qui trouvent quelque chose de fort dans ses livres (c'est le plus important !). Pour tout un tas de raisons, je n'adhère pas à la vision qu'elle a de la vie, ce qui ne m'empêche pas d'être attentive aux difficultés sociales. Je voudrais juste qu'on puisse rester indifférente à l’œuvre d'Annie Ernaux, ou même ne pas l'aimer, sans pour autant être classée "de droite, bourgeoise insensible" ce qu'elle a un peu tendance à dire elle-même...Pour moi, la vie est plus complexe que ça. Il y a d'autres auteurs sur les mêmes sujets de "transfuge" qui ont une écriture qui me fait plus vibrer, et le féminisme peut prendre bien des formes. Tant qu'on continue à avoir accès à toutes ces écritures, et pas seulement de l'autofiction, ça me va. |
Isacom le 10 décembre 2022 Norlane a dit : Je voudrais juste qu'on puisse rester indifférente à l’œuvre d'Annie Ernaux, ou même ne pas l'aimer, sans pour autant être classée "de droite, bourgeoise insensible" ce qu'elle a un peu tendance à dire elle-même...Pour moi, la vie est plus complexe que ça. Il y a d'autres auteurs sur les mêmes sujets de "transfuge" qui ont une écriture qui me fait plus vibrer, et le féminisme peut prendre bien des formes. Tant qu'on continue à avoir accès à toutes ces écritures, et pas seulement de l'autofiction, ça me va. Loin de moi l'idée de juger ou classer les personnes qui n'aiment pas Ernaux. Et oui, le féminisme prend bien des formes : j'ai Despentes dans la PAL, encore une qui fait polémique Belle nuit à toutes et tous ! |
Norlane le 10 décembre 2022 Isacom a dit : Norlane a dit :Je voudrais juste qu'on puisse rester indifférente à l’œuvre d'Annie Ernaux, ou même ne pas l'aimer, sans pour autant être classée "de droite, bourgeoise insensible" ce qu'elle a un peu tendance à dire elle-même...Pour moi, la vie est plus complexe que ça. Il y a d'autres auteurs sur les mêmes sujets de "transfuge" qui ont une écriture qui me fait plus vibrer, et le féminisme peut prendre bien des formes. Tant qu'on continue à avoir accès à toutes ces écritures, et pas seulement de l'autofiction, ça me va. Je sais que tu ne juges pas, c'est pour ça qu'on peut discuter. J'ai entendu Annie Ernaux ce matin dans l'émission de cinéma de France Inter. https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/on-aura-tout-vu/on-aura-tout-vu-du-samedi-10-decembre-2022-9458529 Je n'aime toujours pas ce "je parle de moi mais pas de moi en faisant comme si c'était moi mais pas moi" propre à l'autofiction et je n'irai pas voir les films super 8 de sa vie mais elle ne se positionnait pas comme victime (elle a même dit "je suis heureuse" ) et ça m'a permis de l'écouter sans m'énerver et de mieux comprendre en quoi, bien que femme et de classe sociale non privilégiée, je ne suis simplement pas concernée par son travail. Et j'ai apprécié de l'entendre dire que le courage souligné par l’académie du Nobel c'était n'importe quoi. |