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Expert politique

Cet insigne distingue les plus fins connaisseurs des arcanes du pouvoir : institutions, régimes, révolutions, sombres machinations ou grands destins, la politique est leur affaire.
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Les meilleurs   Dernières critiques
Volodymyr Zelensky : L'Ukraine dans le sang

Zelensky c’est le frelon asiatique envoyé sur ordre de Washington pour éradiquer les peuples. Ce n’est pas si la Russie gagne, c’en sera fini de l’Europe, c’est si l’Ukraine gagne, c’en sera fini des peuples libres et souverains.

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Le clan des Médicis. Comment Florence perdit ..

Il y a peut-être un petit malentendu entre le titre du livre, les attentes d'un public sur ce sujet (les miennes en tout cas) et le contenu du livre. Si la Florence des Médicis fait rêver, c'est sans doute en raison de la place plus qu'éminente de Florence dans l'histoire artistique et culturelle. Mais Jacques Heers était un historien en particulier de l'économie, non du politique comme Boucheron, de son imaginaire comme Elisabeth Crouzet-Pavan ou de la culture comme Pastoureau. Bref là on s'attend à Botticelli ou Masaccio ou a des lettres de change.

Je caricature un peu mais il fait savoir que le livre, qui s'appuie sur une très solide documentation (mais cite peu les historiens récents toutefois) ne fait des rares incursions dans le domaine artistique qui n'est pas sa tasse de thé semble-t-il. Etonnamment le livre explique qu'il est bien difficile de faire l'histoire des clans au Moyen-âge, s'y attelle mais en se cantonnant à ses aspects les plus arides, à l'image de ces arbres généalogiques miniatures dont je ne vois guère à quoi ou qui ils peuvent servir.

Par ailleurs le livre, qui bien évidemment présente tout de même un vrai intérêt pour qui s'intéresse à la période est curieusement fichu. Un début passionnant qui est une profession de foi contre l'histoire marxiste des annales (en gros). Pourquoi pas. Mais ensuite le livre ses révèle aussi austère que ceux qui ont pu être écrits à cette période. Ensuite le livre est par moment bavard avec de longs tunnels, mais également, par moments, curieusement construit. Tel ce chapitre sur Cosme de Médicis à partir de son retour d'exil en 1434 qui inclut de longs développements sur la banque des Médicis avant 1400....

Bref un livre qui prétend en fanfare démystifier tout un tas de choses autour de la Florence de la Renaissance (et c'est parfois intéressant il est vrai), mais qui se révèle d'un abord plutôt aride pour une collection qui vise un public assez large finalement.

Par contre si vous avez un devoir à faire sur l'économie à Florence au 14ème siècle pour la fac, alors nickel !
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Le génocide voilé : Enquête historique





L'auteur recoupe au travers de différents documents ce que fut la traite africaine arabo-musulmane.



L'esclavage n'est l'apanage d'aucun peuple, tous, plus ou moins, y ont participé. Une main d'oeuvre peu onéreuse à des époques où l'énergie était certes écologique mais humaine, ça se prenait. le monde arabo-musulman n'a pas fait exception et a acheté pendant longtemps des esclaves blancs européens. Quand les états d'Europe ont réussi à défendre leurs populations, les esclaves blancs ont laissé la place aux esclaves noirs. Une longue, mortelle et très consommatrice traite des noirs s'est mise en place. Avec ou sans islamisation, les négriers, renforcés dans leur choix par un racisme anti-noirs, se sont violemment servis ou fait servir des hommes, des femmes, des enfants. La traversée du désert, enchainés, sans eau ou si peu, viol des femmes et jeunes filles, castration des jeunes garçons ,violences , entraînait à elle seule un grand nombre de morts. La légende veut que cette traite ait été "douce", comparée à la traite européenne. L'auteur montre que l'esclavage n'y fut pas "bienveillant", d'ailleurs tant qu'à parler d'un esclavage "humain" , on pourrait parler des "bienfaits" de la colonisation...



Il souligne le double langage qui veut qu'un musulman ne puisse être esclave sauf quand on "s'arrange" parce qu'il est noir, pas assez musulman ou toute autre raison . le même double discours a prévalu pour les européens qui avaient dénoncé l'esclavage mais fermaient les yeux devant le commerce de ceux-ci dans le monde arabe . Il parle aussi des peuples d'Afrique noire, certains chefs combattants d'autres collaborant avec ces "marchands".



Ce livre est une ouverture sur un sujet difficile il demande à être complété, d'autant plus qu'en ce qui me concerne je n'ai aucune connaissance sur l'histoire ancienne des royaumes africains.
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Dans l'oreille du cyclone

Ça a commencé comme ça.

J'ai parlé de ce livre et de son auteur et j'ai dit tout le mal que j'en pensais.

Ça n'a pas plu au Fan club de l'auteur '

J'ai été abreuvé d'un torrent de critiques. J'y ai répondu mais certains n'ont rien compris à mes réponses. Ils m'ont signalé aux administrateurs du siteJ

Je remplace ma première critique par celle-ci ce qui supprime en même temps la polémique qui partait dans tous les sens.

En ce qui conerne le livre, on me dit que son auteur n'est pas antisémite. Il est permis d'en douter. Mais ce qui est sûr c'est que sa " blague" banalise la Shoah par une une comparaison mal venue, formulée en termes ignobles de surcroît,(mais bien digne de l'homme qui a déclaré que le cerveau de Finkielkraut lui coulait par les narines, entre autres propos délicats) parce qu'elle lui ôte son caractère unique et que la comparaison à d'autres évènements diminue sa gravité. Dieudonné et Soral n'ont pas fait autre chose. Ensuite ils ont reçu Faurisson.

Par ailleurs il est faux que l' auteur ait été dédouané par la justice. Un classement sans suite n'équivaut pas à un jugement de relaxe, c'est une décision du procureur prise en opportunité parce qu'il n'a pas considéré que les faits étaient suffisamment caractérisés. Pour mémoire, le rôle du procureur n'est pas de prononcer des jugement, prérogative des juges du siège, mais d'engager les poursuites qu'il juge utile.

Mais l'affaire peut être rouverte en cas de faits nouveaux, ou de plainte avec constitution de partie civile

Ah oui, on va me dire que je ne parle pas du contenu du livre (je l'ai lu, rassurez -vous). Pour que j'en parle, il faudrait encore qu'il y en ait un. Or ce n'est qu'un ramassis de justifications, de considérations sur sa belle âme, de plaisanteries aussi nulles que d'habitude qui ne me feraient pas rire après inhalation d'une bombonne.de protoxyde d'azote, et de dénonciation de ses adversaires, les méchants réactionnaires. S'ils n'existaient pas de quoi parlerait -il ?

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Robespierre : L'homme qui nous divise le plus

Encore !



Oui, encore un ouvrage sur Maximilien Robespierre...



Cet ouvrage présenté en six chapitres essaye "de proposer un libre essai d'interprétation de sa carrière révolutionnaire et de la trace qu'elle a laissée"



- L'Homme de la Révolution des Droits de l'Home



- Un moi-peuple



- De l'autorité des principes à la lutte pour le pouvoir



- Gouverner la Révolution : la règle et l'exception



- Gouverner la Révolution : la fondation introuvable



- Les deux visages de la Révolution et son héritage





Cet ouvrage outre qu'il est rédigé dans un style inabordable, lourd et non convaincant, n'apporte rien sur l'incorruptible, sa carrière politique et la Révolution française, autre que d'approuver la théorie de François Furet qui présente "la bonne révolution de 1789" et "le dérapage de 1793-1794" !



Il vaut mieux relire les excellentes biographies d'Hervé Leuwers et de Jean-Clément Martin.
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Avoir vingt ans à Sainte-Soline

L’ampleur de la participation à la manifestation du 25 mars 2023 à Sainte-Soline contre les mégabassines confirme « la montée en puissance d’une résistance politique à la destruction du vivant ». Six chercheur·ses en sciences sociales ont interrogé des participant·es pour comprendre leur parcours, ce qu’iels ont éprouvé pendant cette journée et la manière dont iels envisagent désormais leur place dans la société, produisant un contre-récit au discours politique et médiatique dominant qui les a présenté·es comme de violent·es « écoterroristes ». Complétés par des points de vue de militant·es et de chercheur·ses, cet ouvrage témoigne des « violences d’un État mis au service de l’agro-industrie capitaliste ».

(...)

Remarquable travail qui contribue à construire un contre-récit nécessaire.



Article complet sur le blog :
Lien : http://bibliothequefahrenhei..
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La Guerre des mondes: Le retour de la géopoli..

Brillante synthèse de géopolitique ou comment comprendre le monde dans lequel nous vivons et dans celui où nous allons vivre. C’est à craindre que les politicards qui prétendent nous gouverner ne l’aient jamais lu.





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Jean Jacob, l'homme de 120 ans

Ce livre s'est lancé à la rencontre d'un vieil homme, un inconnu au destin pourtant exceptionnel.

Jean Jacob est venu à Paris.

Il a été présenté en octobre 1789 au roi, aux députés et montré aux parisiens comme une bête curieuse du fait de son grand âge.

Qui était Jean Jacob ?

Était-il le dernier serf opprimé par la barbarie féodale, un symbole politique judicieusement exhibé par la révolution française naissante ou tout bonnement un imposteur fabriqué par l'appât du gain de sa famille ?

"Jean Jacob, l'homme de 120 ans" est un essai historique d'Antoine de Baecque et de Jacques Berlioz.

Il a été publié en décembre 2019 aux éditions "Tallandier".

Mais le "Le centenaire du Mont Jura" n'est pas tout à fait un inconnu puisque déjà G. Lenotre avait raconté son histoire le 28 décembre 1927 dans le journal "Le Temps".

Cette chronique du grand historien de la "Petite Histoire" a d'ailleurs été ultérieurement reprise dans le sixième volume de la série "Vieilles maisons, vieux papiers" parue également autrefois aux éditions"Tallandier".

Né dans le bourg de la Charne, près de Clairvaux-les-Lacs, Jean Jacob aurait donc atteint l'âge canonique de 120 ans ...

C'est un journaliste qui, le premier, lui consacra un long article dans "Le journal de Paris".

Joseph-Antoine Cerutti, un homme de lettres de son temps, journaliste et écrivain aujourd'hui bien oublié, avait publié sur trois pages une "Lettre sur un vieillard âgé de 118 ans" dans le seul quotidien de l'Ancien Régime.

La gloire vint au veil homme, ainsi que la richesse et la renommée.

Il fût bringuebalé par sa famille jusqu'à Paris où fatalement il mourut ...

Cette enquête est menée de manière très rigoureuse.

Elle est est exposée de manière un peu austère mais sans toutefois être ennuyeuse.

Et finalement après tiré sur tous les fils de cette pelote de mystère, les deux auteurs se sont fait une opinion.

L'Histoire aura tranché ...

Mais ne comptez pas sur moi pour en dévoiler plus que ce qui l'a déjà été !

Que Dieu me savonne et que Mathusalem me pardonne, il aura vécu plus que centenaire celui qui me prendra en flagrant délit de divulgachage !

En postface, l'ouvrage est agréablement illustré et farci de notes, d'index de personnes et de lieux, d'une légende d'iconographie, d'une table des crédit, et même de quelques branches d'arbre généalogique.

On serait un solide et sérieux livre d'Histoire à bien moins que ça !

Y a peut-être manqué un peu de souffle de conteur pour que le compte y soit vraiment.

Pourtant la lecture est agréable et vivante, mais les deux plumes et les quatre mains ont un tantinet megotté sur l'ardeur et le bouillonnement.

Et peut-on vivre aussi longtemps sans ardeur, ni bouillonnement ? ...







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Les Narcisse

Livre très intéressant permettant de clarifier des concepts dont on parle sans trop savoir exactement à quoi ça correspond.



On apprend, tout de suite, qu'il est indispensable que nous ayons tous une certaine dose de narcissisme. Au delà d'un certain seuil, ça devient pathologique. Les cas maladifs étant les extrêmes.



Le premier chapitre du livre est dédié à... Donald Trump, un cas d'école de narcisse mégalomane, où l'on profite pour passer en revue les critères de ce type de narcissisme.



Ensuite, on voit qu'il y a, en fait, trois types de Narcisse :



* les narcisse grandioses ou mégalomanes;

* Les narcisse vulnérables;

* les pervers narcissiques ou psychopathes.



Néanmoins... à plusieurs endroits on remarque l'expression de la tendance politique de l'auteur (anti-capitalisme, ...). C'est particulièrement vrai dans la partie "conclusions", où elle ne se prive pas.



Même si le sujet "narcissisme" n'a pas de rapport avec le bord politique, je suis d'accord avec l'idée que le mode actuel de fonctionnement de notre société (consommation poussée à l'extrême, ...) privilégie le développement du narcissisme. De l'autre côté, le sentiment qu'on est les seuls à défendre une société humaniste aussi.



Bien sûr que nous avons tous des préférences politiques, mais si on le met aussi clairement, je me demande si le contenu n'est pas un peu biaisé...



Plus de personnages politiques de droite que de gauche. Trump aux US. En France les deux hors-concours : Sarkozy et Mélenchon. Au Brésil, on parle de Bolsonaro, mais pas de Lula, l'homme qui, pris la main dans le sac, s'estime "plus honnête que Jésus Christ".



C'est juste un petit bémol, mais le livre est très intéressant et avec beaucoup de références. du coup, j'en ai commandé quelques unes.
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La Défaite de l'Occident

Depuis plus de quarante ans, j’étudie les analyses d’Emmanuel Todd qui, avec Alain Besançon et Hélène Carrère d’Encausse, annonça dès les années 1970 la chute de l’URSS, et observe depuis le début du siècle la décomposition du système américain. C’est l’un des contributeurs du blog «d’autodéfense intellectuelle » https://www.les-crises.fr, créé par Olivier Berruyer.



Le paradoxe de ce livre est que, partant d'une action militaire de la Russie, il amène à « la crise de l'Occident (…) avant de pénétrer la réalité de ce qui ressemble de plus en plus à un trou noir : au-delà de la spirale descendante de l'Europe, nous trouverons, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, des déséquilibres internes d'une ampleur telle qu'ils en deviennent des menaces pour la stabilité du monde. (…) Car le vrai problème auquel le monde est aujourd'hui confronté, ce n'est pas la volonté de puissance russe, très limitée, c'est la décadence de son centre américain, elle sans limite. »



En 2022, le PIB russe représentait 8,38 % du PIB américain (et, combiné au PIB biélorusse, 3,3 % du PIB du camp occidental). Comment, malgré ce déséquilibre en leur faveur, les Etats-Unis en sont-ils arrivés à ne plus pouvoir fabriquer assez d'obus pour l'Ukraine ? La réponse (désindustrialisation ; effondrement du système éducatif ; déficit d’ingénieurs) se trouve dans les citations publiées.



Pourquoi une large majorité des pays représentés à l’ONU soutient la Russie et l’aide à contourner l’embargo technologique et les sanctions économiques ?



Les sanctions ont complètement raté leur but. « La saisie illégale des avoirs russes à l'étranger a soulevé une vague de terreur parmi les classes supérieures du Reste du monde. En traquant l'argent et les yachts des oligarques russes, les Etats-Unis (et leurs vassaux) ont, de fait, menacé dans leurs biens tous les oligarques du monde, ceux des grands comme des petits pays. Échapper à l'État prédateur américain est devenu partout une obsession et se dégager de l'empire du dollar devient pour tous un objectif raisonnable, même s'il leur faut procéder de façon prudente et progressive.» Il suffit d’observer les cours de l’or pour comprendre l’ampleur du transfert en cours.



La peur qu'inspire le Trésor américain n'est toutefois pas le seul motif qui a conduit les Saoudiens à s’entendre avec les Russes pour maintenir le prix du pétrole, les Turcs à entrer dans un rapport de compétition cordiale avec les Russes, les Iraniens à se rapprocher toujours plus de Moscou, les Indiens à demeurer dans une alliance de fait avec ses dirigeants. « Comme l'avaient pressenti les Occidentaux, les valeurs politiques et morales ont aussi compté, mais, malheureusement pour eux, dans un sens qu'ils n'avaient pas du tout prévu. Les valeurs occidentales, de plus en plus, déplaisent. »



« L’une des caractéristiques essentielles de notre époque est la disparition complète du substrat chrétien, un phénomène historique crucial qui, justement, explique la pulvérisation des classes dirigeantes américaines. Nous y reviendrons longuement : le protestantisme, qui, pour une bonne part, avait fait la force économique de l'Occident, est mort. Phénomène aussi massif qu'invisible, vertigineux même dès lors qu'on y songe un peu, nous verrons qu'il est l'une des clés, si ce n'est la clé explicative décisive des turbulences mondiales actuelles. »



Le sociologue définit 3 phases successives d’une religion. « Il existe une méthode empirique assez simple pour distinguer les trois phases - active, zombie et zéro - de la religion chrétienne, toutes branches confondues, et marquer les transitions de l'une à l'autre phase.



Au stade actif, l'assistance au service dominical est forte.



Au stade zombie, la pratique dominicale a disparu mais les trois rites de passage qui accompagnent la naissance, le mariage et la mort restent encadrés par l'héritage chrétien. Une population chrétienne zombie ne va plus à la messe mais continue majoritairement de faire baptiser ses enfants(…). A l'autre extrémité de la vie, une société chrétienne zombie continuera de refuser l'incinération, qui fut longtemps rejetée par l'Église.



Le stade chrétien zéro se caractérise donc par la disparition du baptême et un essor massif de l'incinération. Nous vivons tout cela. »



Les « valeurs » des élites disparaissent avec la religion comme le prouve l’extinction progressive aux USA des WASP (White Anglo-Saxon Protestant) : « Il est rituel de se moquer des WASP. Et il est vrai que cette classe supérieure, comme n'importe quelle classe dirigeante, véhiculait toutes sortes de préjugés ridicules. N'en demeure pas moins qu'elle était porteuse d'une morale et d'une exigence. Entre 1941 et 1945, ses membres les plus jeunes ont été envoyés, comme le reste de la population mobilisable, faire la guerre en Europe ou dans le Pacifique ; ils étaient, comme Roosevelt, issus de ce petit monde enchanté qui n'avait pas hésité à instaurer des taux d'imposition s'élevant jusqu'à 90 % sur les tranches supérieures de revenu. » Un dicton populaire disait que les Cabot-Lodge ne parlaient qu’aux Lowell qui ne parlaient eux-mêmes qu’à Dieu … aujourd’hui l’Amérique décadente élit Bush, Obama, Trump ou Biden …



Le nihilisme est l’aboutissement du déclin éthique et intellectuel : « Les faits sont simples (…). La génétique nous dit que l'on ne peut pas transformer un homme (chromosomes XY) en femme (chromosomes XX), et réciproquement. Prétendre le faire, c'est affirmer le faux, un acte intellectuel typiquement nihiliste. Si ce besoin d'affirmer le faux, de lui rendre un culte et de l'imposer comme la vérité de la société prédomine dans une catégorie sociale (les classes moyennes plutôt supérieures) et ses médias (le New York Times ; le Washington Post) nous avons affaire à une religion nihiliste. Pour moi, chercheur, je le redis, juger n'est pas mon affaire mais il m'appartient de donner des faits une interprétation sociologique correcte. Etant donné la large diffusion de la thématique transgenre en Occident, nous pouvons de nouveau considérer que l'une des dimensions de l'état zéro de la religion, en Occident, est le nihilisme. »



« Réfléchissons un peu et revenons sur le sens profond de l'idéologie transgenre (…). Elle dit qu'un homme peut devenir femme, et qu'une femme peut devenir homme. Elle est une affirmation du faux et, en ce sens, proche du cœur théorique du nihilisme occidental. Mais comment l'adhésion à un culte du faux pourrait-elle mener à une alliance militaire plus sûre ? Je pense pour ma part qu'il existe en fait un rapport mental et social entre ce culte du faux et la non-fiabilité désormais proverbiale des Etats-Unis dans les affaires internationales. Tout comme un homme peut devenir femme, un traité passé avec l'Iran dans le domaine nucléaire (Obama) peut se transformer, du jour au lendemain, en un régime de sanctions aggravé (Trump).



Ironisons un peu plus : la politique extérieure américaine est à sa manière gender fluid. La Géorgie et l'Ukraine savent désormais ce que vaut la protection américaine. Taiwan et le Japon ne seraient pas, j'en suis convaincu, défendus par les Etats-Unis contre la Chine. Ceux-ci n'en ont plus les moyens industriels. Mais, surtout, l'idéologie nihiliste, qui progresse sans cesse en Amérique, transforme le principe même du respect des engagements en une chose désuète, négative. Trahir devient normal. »



Le nihilisme et les sanctions expliquent pourquoi les pays africains rompent avec la France au profit de la Chine ou de la Russie.



Cet essai décapant, aux propos parfois provocants (sur les Ecoles de Management et leurs alumni ; sur les dirigeantes des pays nordiques), est étayé par une multitude de données économiques et sociologiques qui fissurent l’apparence des PIB et dévoilent forces et faiblesses des états nations.



Appel à une révolution intellectuelle et morale, puisse ce livre contribuer au sursaut de l’Occident !
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Le Monde de demain

Une réflexion savamment commentée d’un grand spécialiste « défense et géopolitique ». Je ne suis pas une lectrice habituelle de ce genre de lecture, mais j’y ai trouvé (encore) matière à réflexion, même si les éléments consignés dans cet ouvrage ont maintes et maintes fois fait l’objet de débats (plus ou moins houleux) sur certaines chaînes de télévision.
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    Les insignes experts sont attribués aux spécialistes ou amoureux d'une thématique littéraire, en fonction de la qualité et de la diversité de leurs critiques sur cette thématique

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